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mercredi 23 juin 2010

Gare à la passerelle !

Près de l'Espace sportif Boris Diaw se trouve la passerelle Sainte Marie qui a été, elle aussi, inaugurée en grande pompe par le premier magistrat de notre commune.




Comme pas mal de talençais, j'emprunte cette passerelle à vélo pour franchir la ligne de chemin de fer.
La nuit, la passerelle était éclairée par 24 bornes du modèle ci-dessous.


Depuis quelques semaines, voire quelques mois, 13 bornes ont disparu (arrachées ?), si bien qu'il ne reste que leurs chicots.


Le manque d'éclairage est un facteur de risque important, d'autant plus que l'on croise de plus en plus de scooters particuliers ou de livraisons sur la passerelle.

A bientôt, joyeux contribuable talençais.

jeudi 17 juin 2010

Talence - Plage : les photos

A ma question orale, posée lors du Conseil municipal du 8 juin, il a été répondu que le sable serait recyclé, que le coût global de l'opération était de 10 000 euros (à peine) et que Talence - Plage avait été, en quelque sorte, un "succès".
Voici quelques photos pour alimenter la mémoire collective de notre ville.















samedi 12 juin 2010

Mon Diaw, tout se délite si vite !

Il y a quelques mois, (le 8 juillet 2009 exactement) la municipalité a inauguré en grande pompe l'espace sportif Boris Diaw qui nous a coûté.... la p..., enfin, très cher !

Je suis passé près de l'espace aujourd'hui et j'ai pu constater que, bien avant la saison automnale, les lettres nommant le bâtiment commencent à tomber (cf. la photo).

Décidément, mon Diaw, tout se délite à une vitesse folle !

jeudi 10 juin 2010

Indemnités des élus au Conseil régional

Dans le cadre de la démarche de transparence, débutée avec les élus talençais, voici le tableau récapitulatif du montant des indemnités des "nouveaux" élus au Conseil régional.



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dimanche 6 juin 2010

Talence - Plage

Alphonse Allais voulait « mettre les villes à la campagne », mais aujourd’hui, ce n’est plus compatible avec le souci de sauver la planète.

Alors, pour réduire les déplacements et pour donner quelques loisirs à la populace, certains ont eu notamment l’idée de mettre, temporairement, la plage dans la ville.

Ainsi, à Paris depuis 2002, Bertrand Delanoë a initié l’opération Paris-plage. Huit ans après, Talence se lance et Alain Cazabone crée « La Talarena, sur les pavés la plage ». Pour l’occasion, la place Alcala de Henares sera recouverte de 280 tonnes de sable. A l’heure actuelle, je ne connais pas la provenance de ce sable. Il n’est certainement pas issu de Talence car, à ma connaissance, il n’y a pas de sablière dans notre commune. On va donc assister à une noria de camions qui vont acheminer le précieux sable du lieu d’extraction vers la place Alcala de Henares.

Comme le signale le site Internet officiel de la Mairie : « rendez-vous à partir du 8 juin et tout au long de la semaine pour se défouler et profiter du sable et du soleil ». Il est vrai qu’en ces temps de crise, on peut considérer que l’opération Talarena a une dimension sociale, voire humanitaire, car elle s’adresse aussi (et peut être en priorité) aux populations défavorisées qui n’ont pas les moyens de se rendre à la plage. Néanmoins, pour ceux qui sont un peu moins défavorisés, subsiste la possibilité de pratiquer des activités nautiques à Gastes sur le lac de Parentis. En 2010, on constate que les "évènements" talençais se succèdent à une allure folle.

Pourquoi cette inflation d’activités sportivo-culturo-festives de la part de la Mairie ? Il faut rappeler que l’exercice du pouvoir s’organise autour du désintérêt des électeurs pour la politique. Depuis des millénaires, cette dynamique implique la mise en œuvre de la politique dite « du pain et des jeux ». Alors, en période de crise quand la ration de pain diminue, on peut penser que le pouvoir tente de compenser par un surcroît de jeux.

Je me pose une question à propos de La Talarena : que va faire notre Maire des 280 tonnes de sable après la fin de l’opération ? Va-t-il faire rapatrier le sable dans son lieu d’origine ? A mon sens ce ne serait pas très écologique, étant donnée la pollution engendrée par le transport. Puis-je suggérer à notre Maire de « recycler » les 280 tonnes de sable dans la construction immobilière… Avec un tel volume, les promoteurs pourront construire de nombreuses cages à lapins sur le territoire communal. D’ailleurs, la municipalité ne répète-t-elle pas à l’envi : « il faut densifier l’habitat à Talence, c’est écologique ! » Alors allons-y, bétonnons Talence pour sauver la planète !

Je souhaite terminer ce billet sur une note positive. En me rendant, il y a peu, à la Mairie, j’ai été surpris (agréablement) par le nouvel aménagement du rond-point qui jouxte l’entrée du bâtiment principal. En effet, au centre du rond point, une mini-plage de sable bordée de palmiers, d’oliviers… a été aménagée. Dans le sable ont été plantées deux voiles (de planche à voile, de marque Décathlon, qui sponsorise ?) qui sont gonflées par la brise. Je me suis demandé à qui cet aménagement était destiné : (i) à l’ensemble des talençais soucieux de s’initier à la planche à voile avant l’été ? (ii) au personnel de la mairie ? Enfin, pour éviter tout risque, l’ensemble du dispositif est sous vidéosurveillance, comme l’indique un panneau planté près des voiles (voir photos).
A plus, heureux contribuable talençais.









mardi 1 juin 2010

La manne du béton

Durant la campagne électorale des municipales, nous avions mis en lumière le "bétonnage" sauvage de notre ville : Talence.

Depuis la réélection de notre Maire, rien n'a changé. Lorsque nous (l'opposition) dénonçons la dynamique du bétonnage, les élus de la majorité ont beau jeu d'invoquer la nécessité de densifier l'habitat pour des raisons "écologiques", notamment la réduction des trajets domicile - travail.


L'écologie est largement instrumentalisée, même au service des promoteurs, pour qui le béton immobilier est une manne, distribuée par quel Dieu ?


Cours de la Libération :


Avant




Après :



Avant :




Après :



J'essaierai de compléter cette série d'avant - après.... Je suis demandeur de photos pour alimenter cette rubrique (si certains en ont), afin de garder en mémoire la transformation de notre cité.

dimanche 30 mai 2010

La faute au thon



Hier, j’ai revu Marcel, mon ami de trente et un ans qui revenait d’ Ambyvalanse (ville située dans une contrée reculée dont l’économie est néanmoins assez avancée).

Nous sommes allés boire un café accompagné d’un verre d’eau en terrasse.

J’interrogeais Marcel : Alors ? Comment va la vie à Ambyvalanse ?

Marcel répondit : il y a quelques jours, c’était la fête annuelle : orchestres, attractions « foraines » et le fameux feu d’artifice. Cette année, il n’y avait pas la grande foule. Peut-être à cause de la pluie, mais plus certainement parce que la ville voisine, Terre, organisait au même moment la fête du thon. Et « comme le thon, c’est bon ! », la manifestation de Terre a drainé de très nombreux spectateurs au détriment d’ Ambyvalanse.

Interrogé par la presse, le Maire, Anizé Bonhapéreaud, a déclaré que le fiasco était de la faute au thon ! Au journaliste qui lui demandait s’il comptait, à l’avenir, changer la date de la fête d’Ambyvalanse, le Maire répondit : « il n’en est pas question ! J’espère simplement que le gouvernement va interdire la pêche au thon ! Après cette décision, la fête au thon de Terre n’aura plus lieu d’être ! ».

Ensuite, Marcel voulut me raconter une anecdote qui s’était déroulée pendant le feu d’artifice qui se donne au fond d’un vaste terrain. Pendant les fêtes, le terrain est interdit à toute circulation. Quelques minutes avant la mise à feu, les gens présents ont pu voir arriver un « jeune » accompagné d’une « jeune », chevauchant, cheveux au vent, une mule. A Ambyvalanse, la mule est la seule monture autorisée aux « 14-16 ans ». Sur la mule, le port du casque est obligatoire en application du principe de précaution. Notre jeune couple était donc doublement en faute vis-à-vis de la loi. Malgré cela, les gardes champêtres présents et les nombreux membres de la milice communale n’ont rien dit. Le jeune couple s’est même rapproché d’un groupe de miliciens pour « garer » leur mule et discuter avec eux.

A la fin du spectacle pyrotechnique, le couple est reparti sur sa monture sans être inquiété. Etonné, Marcel interrogea quelques personnes alentour. On lui répondit que c’était une pratique normale à Ambyvalanse, car ces « jeunes », comme d’autres, bénéficient de la politique de mystification progressive, visant à faciliter l’insertion des victimes de la transmigration des âmes. Par contre, pour vous ou pour moi, la milice communale n’hésite pas à verbaliser en cas de non respect de l’arrêt complet de votre cheval à un stop par exemple.


That’s all folks !…
(Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite)…

jeudi 13 mai 2010

C'est la Tiers-Mondialisation de l'Europe qui s'accélère

Cette semaine dans l'Humanité Dimanche (HD), on peut lire mon interview : "C'est la Tiers-Mondialisation de l'Europe qui s'accélère", n° 211, du 12 au 19 mai 2010, p. 18-19.

Ecouter la conférence

Pour celles et ceux qui n'ont pu assister à la conférence : La Tiers-Mondialisation de la planète, donnée à la librairie Mollat, il est possible de l'écouter (cliquer ici).

dimanche 2 mai 2010

« L’Allemagne paiera ! » ou l’Europe implosera

Cet article a été publié sur le site Contreinfo.info : ici


Derrière ce titre provocateur (1) se cache une réalité : l’Allemagne est le pays qui a le plus profité (et profite encore) de la construction européenne sans en assumer une part équivalente des coûts. La crise actuelle met en lumière la carence de ce pays en matière de compensation des coûts de l’intégration supportés par ses partenaires. Si l’Allemagne ne veut pas partager les bénéfices cumulés que lui a notamment procuré le « grand marché », il est évident que l’Europe implosera sous l’effet de réactions de repli sur soi, légitimées par la crise financière, économique et sociale. En effet, dans certains pays, les populations refuseront l’application des politiques de rigueur que l’Allemagne entend imposer à l’ensemble de l’Europe. Ce sera alors l’implosion de « l’Empire » et la fin de la prospérité « parasite » de l’Allemagne.

La métaphore sportive

L’Allemagne peut être assimilée à un athlète de haut niveau qui a pu s’entraîner, pendant des années, grâce au « sponsoring » de ses partenaires de l’association sportive européenne. L’Allemagne exige maintenant desdits partenaires, pas vraiment athlètes, qu’ils réalisent des performances sportives similaires aux siennes. A défaut, les partenaires seront éventuellement exclus de l’association. Le problème que pose l’exclusion des éléments peu performants est que chaque départ réduit le nombre de sponsors et menace, à terme, les possibilités d’entraînement du sportif de haut niveau, avec pour conséquence une baisse attendue de ses performances. Il s’en suit que dans ses folles exigences, l’Allemagne doit savoir jusqu’où ne pas aller trop loin.

Le risque hégémonique de l’intégration régionale
En 1996, à propos d’un regroupement régional africain, j’écrivais : « toute intégration [régionale] génère des gains et des pertes qui peuvent notamment s’apprécier en termes de fiscalité, d’implantation d’unités productives, de parts de marché, de revenu, d’emploi et de niveau des prix. Ces coûts et ces bénéfices possèdent un échelonnement différent dans le temps et affectent de façon différenciée chacun des participants. Un des problèmes majeurs se situe au niveau de l’équité de la répartition des effets de l’intégration entre les [pays] membres du regroupement » (2).
En effet, le pays qui aborde le regroupement en position de leader, dans un ou plusieurs domaines, devrait, au fil du temps, conforter sa position dominante au détriment de ses partenaires, car la libéralisation des échanges intra-régionaux, intensifie les avantages relatifs et la spécialisation initiale de chaque économie nationale.
Il est clair, par exemple, que le pays dont le secteur industriel est, au départ, le plus fort, le plus compétitif, va élargir sa part de marché communautaire au détriment de ses partenaires, incapables de soutenir la concurrence. Progressivement, les partenaires, désarmés par la libéralisation des échanges, se désindustrialiseront. Friedrich List (3), économiste allemand du dix-neuvième siècle, a montré que le libre-échange favorise le pays le plus industrialisé.
Ainsi, à défaut de mécanisme compensatoire efficace, le pays dominant va accaparer une part croissante des avantages liés au processus d’intégration et établir progressivement son hégémonie régionale.

L’hégémonie de l’Allemagne en Europe
Un mois avant la signature, le 25 mars 1957, du Traité de Rome instituant la Communauté européenne (CEE), Jean Duret écrivait : « le Marché commun ne peut conduire qu’à une hégémonie de plus en plus écrasante de l’Allemagne ». En effet, « dès les premières étapes, se feront sentir les effets néfastes de la domination des cartels allemands sur l’Europe des Six ». « La suppression des mesures de protection [douanière] à l’intérieur du Marché commun aboutira au triomphe des plus forts et des mieux adaptés », car « si on laisse librement jouer les forces économiques, on arrive fatalement à une aggravation des distorsions existantes ». Dans ce contexte, « si certaines régions s’épanouissent économiquement, cela se fera au détriment d’autres » en dépit des mécanismes de « compensation » prévus « dont l’efficacité sera illusoire » (4).
La prédiction de Jean Duret s’est réalisée car l’Allemagne n’a cessé de conforter sa position de leader au sein de l’Europe. Elle est même devenue le premier exportateur mondial avant de se faire récemment devancer par la Chine. Ces performances n’auraient pu être réalisées sans l’apport décisif du grand marché européen qui absorbe aujourd’hui plus des trois quarts des exportations allemandes. De plus, l’Allemagne accroît sa part de marché au détriment des autres membres de l’UE. « Entre 1995 et 2009, la part de marché de l’Allemagne à l’intérieur de la zone euro est passée de 25 % à 27 %. En même temps, la part de la France est passée de 18,5 % à 12,9 % et celle de l’Italie de 17 % à 10 % » (5). Enfin, l’importance de l’excédent commercial allemand vis-à-vis de ses partenaires européens ne saurait occulter une structure des échanges de type néocolonial.

L’échange inégal « néocolonial »
Les tenants de la thèse de l’inégalité des échanges Nord-Sud ont montré, dans les années 1960-1970, que les pays industrialisés du Centre « exploitaient » ceux de la Périphérie (le Tiers-Monde) en exportant, vers ces derniers, des biens manufacturés à forte valeur ajoutée et en important, en retour, des produits « bruts » à faible valeur ajoutée. C’était d’ailleurs le schéma caractéristique de l’exploitation par le commerce au sein des empires coloniaux. Arrighi Emmanuel (6) a étendu la notion d’échange inégal à tous les biens fabriqués dans les pays de la périphérie. Pour lui, dès que la production d’un bien est délocalisée vers un pays périphérique (où l’exploitation de la main d’œuvre est plus intense), le commerce de ce bien est touché par l’inégalité de l’échange au profit des pays importateurs du Nord. Ce schéma prévaut aussi en Europe. Le pays « Central » (l’Allemagne) exporte vers ses partenaires de l’Union européenne des produits à forte valeur ajoutée et en importe des produits à plus faible valeur ajoutée (7). De plus, l’espace de délocalisation de l’industrie allemande se situe principalement chez les « nouveaux entrants » de l’Europe de l’Est, en raison du fort taux d’exploitation de la main d’œuvre dans ces pays. Au sein de l’UE, on observe des relations inégales de type Centre-Périphérie entre l’Allemagne et ses partenaires, à l’instar d’une métropole et de ses colonies dans un Empire.

Cercle vertueux pour l’Allemagne et cercle vicieux pour les autres
L’échange inégal génère un processus circulaire ambivalent. Pour le bénéficiaire, le transfert de revenu, attaché à l’échange inégal, engendre un cercle vertueux qui permet l’investissement, les gains de productivité, la croissance… synonymes de prospérité. Pour celui qui en est victime, l’échange inégal conduit au cercle vicieux de l’appauvrissement.
La construction européenne a permis à l’Allemagne de bonifier ses avantages comparatifs pour aboutir à une spécialisation « enrichissante » qui se traduit notamment par un secteur industriel puissant et performant, par une balance commerciale largement excédentaire... Par contre, la dynamique allemande s’est révélée prédatrice pour ses partenaires en imposant une division du travail intra-européenne à son profit. Il en est pour preuve la désindustrialisation de certains pays et l’affectation d’autres dans les productions à faibles coûts salariaux, ce qui les condamne tous à une spécialisation « appauvrissante » : sous-traitance, agriculture, tourisme, folklore… Par l’instrumentalisation du processus d’intégration régionale, l’Allemagne a progressivement structuré son environnement européen pour en faire une sorte d’hinterland.
Au fil du temps, la divergence des trajectoires nationales a creusé inéluctablement le fossé entre le Centre et sa Périphérie. D’autant plus qu’aucune forme, digne de ce nom, de « compensation » des coûts ou de « redistribution » des gains liés à l’intégration régionale n’a été mise en place.

Peu de compensation des effets négatifs de l’intégration
L’éventuelle correction des effets négatifs de l’intégration régionale nécessite des moyens financiers qui trouvent leur origine dans le budget européen caractérisé par sa faiblesse relative. Pour 2010, le montant du budget communautaire s’élève à 123 milliards d’euros, ce qui représente seulement 1,04 % du revenu national brut (RNB) de l’union. Pour cette année, « 19,6 % des recettes de l’Union européenne (UE) proviendront de l’Allemagne, suivie par la France avec 18 %, l’Italie avec 13,9 %, le Royaume-Uni avec 10,4 % et l’Espagne avec 9,6 % » (8). Les contributions des principaux pays membres ne révèlent pas un effort particulièrement important du leader allemand. Par exemple, la participation allemande n’est supérieure que d’environ 2 milliards d’euros à celle de la France, alors que, selon les chiffres de 2007, le PIB de l’Allemagne excède de 531 milliards d’euros celui de la France (28 % de plus). On peut aussi se référer aux contributions nettes, c’est-à-dire au solde de ce que chaque État membre transfère à l’UE et de ce qu’il perçoit par le biais des différents fonds européens. En 2007, à l’occasion du cinquantenaire de la signature du traité de Rome, Nicolas-Jean Brehon écrivait : « depuis 1957, la contribution nette [de l’Allemagne] au budget communautaire se monte à... 250 milliards d’euros » (9). Ce montant paraît important dans l’absolu, mais il ne représente guère que 5 milliards par an (10), peu de chose par rapport au PIB ou encore au montant des exportations intra-communautaires de l’Allemagne. C’est donc à moindre coût que ce pays a établi sa domination en l’Europe.
Concernant les fonds communautaires destinés à « compenser » les effets négatifs de l’intégration, « depuis 1988, les subventions des fonds structurels sont le principal outil au service du développement économique des régions les moins prospères ou en difficulté : près de 800 milliards d’euros (en euros actualisés) auront été affectés à cette fin entre 1989 et 2013 » (11). Il convient aussi de relativiser, car cette somme ne représente que 32 milliards d’euros par an, répartis sur de nombreuses zones géographiques. Bien sûr, l’Irlande et l’Espagne ont respectivement reçu 35 milliards et 100 milliards d’euros (actualisés) du budget communautaire depuis leur adhésion en 1973 et 1986, soit une moyenne de 2,5 et 7,1 milliards par an (12). Mais cela n’a pas permis à ces deux pays de modifier la structure de leur économie pour la rendre moins vulnérable aux chocs conjoncturels comme peut l’être l’économie allemande. En ce sens, la correction des effets négatifs de l’intégration régionale s’est avérée insuffisante et inefficace.

L’Allemagne paiera ou l’Empire implosera
En une cinquantaine d’années, l’Allemagne a établi sa puissance et s’est constitué, à moindre coût, un Empire économique en Europe. Grâce à l’imposition de l’ordolibéralisme (13) (‘définitivement’ inscrit dans le traité de Lisbonne), avec notamment le respect de la concurrence « libre et non faussée », les entreprises allemandes ont organisé la division intra-européenne du travail à leur profit ainsi que l’échange inégal avec l’hinterland.
La crise actuelle atteint d’abord les zones de l’Empire les plus fragilisées par les effets négatifs de l’intégration européenne ordolibérale. Le Centre allemand exige l’adoption par ces zones d’une dose supplémentaire de rigueur ordolibérale qui aura inévitablement un effet procyclique, aggravant la dépression. Il est clair que les populations (que l’on a beau jeu de nous présenter comme des cigales) n’accepteront pas cette thérapie et que des troubles sociaux sérieux sont à prévoir. En conséquence, d’une manière ou d’une autre, l’Allemagne devra payer, et, si elle refuse, l’Empire implosera.

notes
(1) Je reprends ici l’expression de Georges Clémenceau à propos des « réparations » qu’était censée payer l’Allemagne après la première guerre mondiale.
(2) Bernard Conte, « CEDEAO : La permanence des dysfonctionnements de l’intégration par les échanges », L’Afrique politique 1996, Paris, Karthala, 1996. p. 15-31.
(3) Friedrich List, Système national d’économie politique, Paris, Capelle, 1857.
(4) Jean Duret, « Le poids de l’Allemagne dans le Marché commun », Cahiers internationaux, Février 1957, n° 83, p. 57-67. Jean Duret était notamment directeur du Centre d’études économiques de la Confédération générale du travail (CGT).
(5) Le Monde, « La stratégie allemande de désinflation compétitive est à son tour attaquée par ses voisins », 19 mars 2010.
(6) Arrighi Emmanuel, L’échange inégal, Paris, Maspéro, 1969
(7) Isabelle Bourgeois, « La place de l’Allemagne dans l’économie mondiale », Regards sur l’économie allemande 4/2007 (n° 83), p. 5-10.
(8) Parlement européen, « Question à 123 milliards d’euros : comment s’y retrouver dans le budget de l’UE ? », http://www.europarl.europa.eu/news/public/focus_page/034-31028-161-06-24-905-20080605FCS31027-09-06-2008-2008/default_p001c005_fr.htm
(9) « En euros actualisés ». Nicolas-Jean Brehon, « 1957-2007: retour sur 50 ans de finances communautaires », Le Monde, 7 mars 2007.
(10) En euros actualisés.
(11) Idem.
(12) Cf. note 8.
(13) Sur les différentes formes de néolibéralisme voir : Bernard Conte, La Tiers-Mondialisation de la planète, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2009.

mardi 20 avril 2010

La Tiers-Mondialisation chez Mollat

Je présente mon essai à la librairie Mollat :

Mardi 11 Mai 2010 à 18h00 : Bernard Conte

La Tiers-Mondialisation de la planète aux Presses Universitaires de Bordeaux

Au 91, rue Porte-Dijeaux

Voir le site

mercredi 7 avril 2010

Escale du livre

L'Escale du livre se déroule du 9 au 11 avril 2010 dans le quartier Sainte-Croix.

Je serai présent les 10 et 11 avril après-midi sur le stand des Presses universitaires de Bordeaux (E10) pour dédicacer mon essai : La Tiers-Mondialisation de la planète.

dimanche 28 mars 2010

Conférence à l'Université populaire de Bordeaux

L'Autre Economie : « L’Ordolibéralisme »
par Bernard Conte
Le 31 mars 2010 de 20h00 à 22 h 00

L’ordolibéralisme est une forme de néolibéralisme. Pour le définir, il convient de le replacer dans le cadre de l’évolution de la pensée économique libérale, dont l’origine lointaine se situe au Siècle des Lumières. Les libéraux partagent la conviction que le marché est l’institution la plus efficace pour la création et la répartition des richesses. Leurs divergences de vues ont trait à son fonctionnement.
Pour les néoclassiques et les keynésiens, le marché n’est pas pleinement efficace dans tous les domaines. Dans ces conditions, il convient de pallier ses défaillances et ses lacunes par une intervention extérieure raisonnée (de l’État), dont la nature et l’intensité varient selon les auteurs.
Pour les néolibéraux, sous certaines conditions, le marché assure ses fonctions de façon automatique et efficace, si bien qu’il est inutile, voire dommageable, d’intervenir dans son fonctionnement. L’usage de la raison pour construire le marché cache l’intervention croissante de l’État qui contribue à la dérive (socialiste) du libéralisme. Ces « nouveaux » libéraux prônent un retour aux fondamentaux du libéralisme : « laisser-faire » et « laisser-passer » ainsi qu’à un État au périmètre resserré.
La détermination du couple marché-État minimal va donner lieu à diverses interprétations qui seront à la base des trois versions du néolibéralisme : l’ultralibéralisme, le monétarisme et l’ordolibéralisme.
L’ordolibéralisme, version d’origine allemande du néolibéralisme, inspire notamment la construction européenne.



Lieu
Théâtre de l'Onyx

Adresse
11-13, Rue Fernand Philippart - 33 000 Bordeaux

Accés
Tram A, arrêt « Porte de Bourgogne » puis correspondance sur la ligne C arrêt « Place de la Bourse »

Tram B, arrêt « Grand Théâtre »

mardi 16 mars 2010

La Grèce préfigure la Tiers-Mondialisation de l'Europe

Je viens de publier un papier sur le site Contreinfo.info

La Grèce préfigure la Tiers-Mondialisation de l'Europe.

Bonne lecture et pensons à des moyens de manifester notre solidarité au peuple grec.

lundi 15 mars 2010

Régionales : pas de débat sur la « thune » des élus

Je n’ai pas épluché les professions de foi des nombreuses listes candidates aux régionales mais il me semble qu’aucune n’a abordé le problème des indemnités des élus.

Je ne mets pas en cause le principe de l’indemnité de l’élu. L’élu « travaille » au profit de la collectivité et il est normal que ladite collectivité le dédommage pour la perte de revenu engendrée par son activité. Je suis élu, mon activité politique m’occupe à mi-temps, il est normal que l’indemnité que je perçois compense la perte de revenu que j’enregistre.

Admettons qu’initialement, mes revenus mensuels s’élèvent à 2 000 €. Je suis élu et je réduis mon activité professionnelle de moitié pour assurer la charge de mon mandat. Je ne perçois plus que 1 000 € de mon activité professionnelle et il est normal que la collectivité me verse 1 000 € d’indemnité pour ramener mes revenus à leur montant initial de 2 000€. On ne doit pas faire de la politique et s’appauvrir...

Prenons le cas de l’Aquitaine. Les indemnités des élus sont calculées par référence à l’indice 1 015 de la fonction publique, qui actuellement correspond à un montant mensuel de 3 782,55 €.

Un conseiller régional de « base » perçoit 60% du traitement de référence : 2 269,53 € par mois.

- Si cette indemnité compense un mi-temps, cela veut dire qu’avant d’être élu, un conseiller régional gagnait, en moyenne : 2 269,53 + 2 269,53 = 4 539,06 € par mois.

- Si cette indemnité compense un tiers-temps (1/3 de l’activité au service de la collectivité + 2/3 d’activité professionnelle), cela veut dire qu’avant d’être élu, un conseiller régional gagnait, en moyenne : 2 269,53 + 2 269,53 + 2 269,53 = 6 808,59 €.

- Bien entendu, l’activité au service de la collectivité peut être un plein temps, cela se justifie-t-il, pour un conseiller de base ?

Le Président du Conseil régional perçoit : 3 782,53 * 1,45 = 5 484,69 €

L'indemnité de fonction de chacun des vice-présidents ayant délégation de l'exécutif du conseil régional est, dans les mêmes conditions, au maximum égale à l'indemnité maximale de conseiller majorée de 40 %, soit 3 177,34 € par mois

L'indemnité de fonction de chacun des membres de la commission permanente du conseil régional autres que le président et les vice-présidents ayant délégation de l'exécutif est, dans les mêmes conditions, au maximum égale à l'indemnité maximale de conseiller majorée de 10 %, soit 2 496,48€.

La liste des membres du Conseil Régional sortant et leurs fonctions respectives :

1. Conseillers régionaux : 2 269,53 €/mois

Mireille de BADEREAU
Bernard BOURNAZEAU
Françoise BRUNET
Philippe BUISSON
Marie-Pierre CABANNE
Juliette CASTAINGS
Naïma CHARAI
Jean-jacques CORSAN
Lydie CROIZIER
Xavier DARCOS
Geneviève DARRIEUSSECQ
Monique DE MARCO
Béatrice DESAIGUES
Laurence DESSERTINE
Gatienne DOAT
André DROUIN
Anne-Marie DUBECQ
Frédérique ESPAGNAC
Emmanuel ESPANOL
Véronique FAYET
Anne-Marie GARRISSOU
Maria GARROUSTE
Martine HONTABAT
Maria LAVIGNE
Claire LE LANN GUYET
Louis LUCCHINI
Christian MABILLE
Laurence MAIOROFF
Régine MARCHAND
Louise MAYERAU
Solange MENIVAL
Pierre MENJUCQ
Jean-Marc ORGOGOZO
Jacques PAPON
Françoise RENY
Antoine PEYRET LACOMBE
Daniel PICOTIN
Philippe POUYMAYOU
René RICARRERE
Christian ROCHE
Dominique ROUSSEAU
Denise SAINT-PE
Michel SAMMARCELLI
Jean-Marie SIMON
Bernard VAURIAC
Catherine VEYSSY
Frédéric VILCOQ
Bérénice VINCENT

2. Président du Conseil régional : 5 484,69 €/mois

Alain Rousset

3. Vice-présidents ayant délégation de l’exécutif : 3 177,34 €/ mois
Jean Louis CARRERE
Françoise CARTRON
Georges LABAZEE
Jean-Pierre DUFOUR
Michel MOYRAND
Jean GUERARD
Alain ANZIANI
François DELUGA
Anne-Marie COCULA
Rose-Marie SCHMITT
Henri HOUDEBERT
François MAITIA
Béatrice GENDREAU
Jean LISSAR
Stéphane DELPEYRAT

4. Membres de la Commission permanente : 2 496,48 € / mois
Annick AGUIRRE
Jean-Charles BRON
Jacques COLOMBIER
Emilie COUTANCEAU
Michel DAVERAT
Jean DIONIS DU SEJOUR
Philipe DORTHE
Dominique DUCASSOU
Peyuco DUHART
Jacques FORTE
Jacques HENRIOT
Janine JARNAC
Michel JOUANNO
Jean-Jacques LASSERRE
Claudine LE BARBIER
Nathalie MANET-CARBONNIERE
Marc MATTERA
Jean-Charles PARIS
Guy SAINT-MARTIN
Sylvie SALABERT

Montant mensuel total des indemnités :

(2 269,53 * 49) + (5 484,69 * 1) + (3 177,34 * 15) + (2 496,48 * 20) = 111 206,97 + 5 484,69 + 47 660,10 + 49 929,60 = 214 281,36 €/ mois

Montant annuel des indemnités :

214 281,36 * 12 = 2 571 376, 32 €. C’est de la thune, quand même !!!

On ne doit pas s'appauvrir en se mettant au service de la collectivité, mais doit-on pour autant s'enrichir ?

Source : délibération du Conseil régional d’Aquitaine : N° 2005.0004
(calculs : sauf erreurs ou ommissions)

samedi 6 mars 2010

Le temps de la kermesse est terminé

Le 24 mars, sortie du film :

Le temps de la kermesse est terminé de Frédéric Chignac avec Stéphane Guillon.

Projections à Pessac, Canéjean, Cestas etc... voir fichier pdf ici

J'animerai personnellement quelques débats post-film.

jeudi 25 février 2010

Vous avez dit "Europe" ! Mais laquelle ?



Ce matin, le ciel est encore nuageux, la pluie tombe par instants, il fait froid, mais la planète se réchauffe. Chez nous, en France, les élections régionales se préparent avec beaucoup de gesticulations, de coups bas, de déclarations « à la con ! »… On s’étripe sur la composition des listes électorales : par exemple, doit-on inclure un (ou deux pour la parité) épagneul breton pour plaire aux chasseurs ? Lorsque le casting devient primordial, c’est parce que les idées se font rares et que les programmes brassent surtout de l’air. C’est comme dans un magasin de vêtements lorsqu’on hésite entre deux tee-shirts quasi identiques, se différenciant seulement par le logo imprimé : vais-je prendre la virgule ou le point d’interrogation ? Voilà le type de choix proposé aux électeurs. Après cela, on s’étonne du désintérêt de la population et du taux élevé d’abstention que les medias s’empressent de déplorer pendant quelques heures. Qu’importe ! Les élus s’estimeront quand même légitimes pour toute la durée de leur mandat.


Pendant ce temps, la crise économique et sociale s’aggrave partout en Europe. Le traité de Lisbonne étant adopté, nos élites complices veulent profiter de la crise pour nous imposer une dose supplémentaire de « rigueur » (pas pour les riches !) néolibérale. Cette rigueur, cet appauvrissement… notamment imposés par la Commission européenne et l’Allemagne nous sont présentés comme « consensuels ». En effet, ils font consensus dans l’Europe des élites financières, économiques et politiques (de gauche comme de droite). Mais, l’immense majorité de la population qui subit ou va subir ladite « rigueur » n’adhère pas au consensus.


En Grèce, en Espagne… la population descend dans la rue pour manifester son inquiétude et son mécontentement car des solutions existent, autres que l’euthanasie de la classe moyenne et la paupérisation du plus grand nombre au profit de quelques nantis. Mais nos élites préfèrent les ignorer et nous présenter la « rigueur » comme inéluctable.


Je n’ai peu ou pas entendu nos medias sous contrôle faire écho aux manifestations, je n’ai peu ou pas entendu nos dirigeants politiques se prononcer sur ces mouvements sociaux, je n’ai peu ou pas entendu nos dirigeants syndicaux appeler à des marches ou à des manifestations de soutien… Bizarre ! Mais, il semble bien que l’Europe sociale ne doive pas exister, sous peine de menacer le règne de la finance internationale, de ses vassaux et de ses complices grassement payés !


Alors, Jorge ? Chiche ! On s’en fait une manifestation de soutien ?

mercredi 24 février 2010

dimanche 14 février 2010

Situation en Côte d'Ivoire

Brève interview sur la situation en Côte d'Ivoire
Radio Vatican

Real audio écouter à partir de 4 minutes.

samedi 30 janvier 2010

Débat sur les orientations budgétaires 2010


Voici le texte de mon intervention :


Monsieur l’Adjoint aux finances,

Vous avez tendance à considérer le débat sur les orientations budgétaires comme un exercice purement formel, un exercice de style en quelque sorte.

Permettez-moi de déplorer cette attitude. Le budget est un instrument éminemment politique dont la mise en œuvre est acte fort. Les orientations budgétaires doivent être l’expression annuelle d’un projet, d’un projet à long terme pour notre ville. Quel est votre projet pour Talence ?

Le document qui nous est soumis n’a pas de réelle ambition. Il se veut « apolitique », c’est-à-dire se conformant à des « recettes » de gestion universellement admises : une gestion de « bon » père de famille en quelque sorte. Sauf que le « bon » père de famille s’occupe en priorité du bien-être de ses enfants, ce qui ne ressort pas clairement de vos orientations budgétaires.

Pour résumer votre propos :
- nos recettes baissent, c’est la faute à l’Etat et à la crise
- nos dépenses ne peuvent être maîtrisées en raison de l’augmentation des dépenses de personnel et des nécessités impérieuses de l’action sociale. Nous maintenons notre effort vis-à-vis des associations.
- nos investissements impliquent la liquidation de notre patrimoine.

1. La faible augmentation des recettes…
Vous estimez l’augmentation des recettes de fonctionnement à 1,5% pour 2010. Vous précisez que « la ville souhaite éviter le recours à la fiscalité », après le relèvement des taux opéré en 2009. Quels sont vos pronostics pour 2011 ? Malgré le fait que (je vous cite) « la municipalité a conscience du poids représenté par la fiscalité locale sur les ménages talençais », augmenterez-vous les impôts locaux en 2011 ?

2. Implique la maîtrise des charges
Vous écrivez « la priorité est donc clairement orientée vers la maîtrise des charges ». Cette priorité que vous énoncez n’apparaît pas évidente si l’on se réfère aux chiffres : « l’augmentation globale des dépenses de fonctionnement devrait se situer aux alentours de 3,20% », pour rappel l’augmentation des dépenses réelles de fonctionnement a été de 1,82% en 2009. Je ne saisis pas clairement où se situe la maîtrise des dépenses, car le taux de croissance prévu des dépenses de fonctionnement en 2010 est presque doublé par rapport à 2009. Pouvez-vous nous dire quels sont les postes de dépenses que vous allez « maîtriser » en 2010 ?

Entrons dans le détail :
- les charges de personnel augmentent d’environ 2,5%, se fixant, en 2010, à hauteur de 20 350 000 €, soit 496 245€ de plus que l’année précédente.
- la subvention au CCAS est majorée de 500 000€
- les autres charges générales restent « stables, voire même en diminution ».
- Au total, l’augmentation des charges programmée est de 500 000 + 496 245 = 996 245€. Si l’on s’en tient à cette augmentation, les dépenses de fonctionnement programmées pour 2010 s’élèveraient à 40 647 866 (dépenses de fonctionnement 2009) + 996 245 = 41 644 111€, c’est-à-dire + 2,45%. Or, le document des orientations budgétaires indique une progression des dépenses de fonctionnement de 3,2% en 2010. Comment expliquez-vous ce hiatus (de 0,75 point) entre les deux taux ?

3. Les investissements ou déshabiller Pierre pour habiller Paul
Le document stipule : « pour maintenir un niveau raisonnable d’investissement… ». Je voudrais savoir ce que vous entendez, Monsieur l’Adjoint aux finances, par niveau raisonnable ? J’accepterai comme réponse un montant libellé en euro, en dollar, en roupie ou bien même en Birr.
La liste (le catalogue) des investissements me pose question. Comment ces investissements s’insèrent-ils dans une vision à long terme de notre cité ? D’ailleurs, on peut se demander si la municipalité a un projet à long terme pour Talence ? Il est vrai, comme le disait ironiquement Lord Keynes : « A long terme, nous serons tous morts». Oui, mais nos enfants et nos petits enfants seront à notre place, y avez-vous pensé ?
Enfin, j’ai particulièrement apprécié, dans votre prose, le passage sur l’autofinancement : « Cet autofinancement pourra être conforté par la cession d’une partie de notre patrimoine non affecté à un usage public ». Monsieur l’Adjoint aux finances, pouvez-vous nous citer des exemples d’éléments de notre patrimoine non affectés à un usage public et pouvant faire l’objet d’une cession à des acteurs privés, je suppose ?

Ne s’agit-il pas tout simplement de déshabiller Pierre pour habiller Paul ?
N’allez-vous pas léguer à nos enfants Talence en haillons ?

L'interview de talence33

vendredi 4 décembre 2009

Indemnités à la CUB

En 2008, j'ai publié le montant des indemnités des élus Talençais. Je reprends cette démarche de "transparence" pour les élus de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB).


Vous trouverez ci-après le tableau récapitulatif de l'ensemble des élus de la CUB par ville, avec le montant annuel brut des indemnités perçues (sauf erreurs ou omissions) et l'appartenance politique.



Cliquer ici pour télécharger le tableau




Je ne possède pas d'informations sur les avantages en nature. Ils n'apparaissent donc pas dans ledit tableau.

Il y a 120 conseillers communautaires au total. Parmi ceux-ci on compte le Président, 36 "vice-Présidents" et 4 "maires conseillers délégués".

L'indemnité la plus importante est celle du Président de la CUB, Monsieur Vincent Feltesse qui s'élève à 59 234 €. Un vice-Président touche 29 617 €, un maire conseiller délégué perçoit 21 560€ et un conseiller communautaire de "base" reçoit 12 709 €.

La dernière colonne du tableau indique le montant global des indemnités perçues au cours du mandat de chaque élu (6 ans). Ce montant s'échelonne de 76 256 € à 355 409 €.


Au total, le montant annuel global des indemnités versées au élus communautaires s'élève à 2 190 328 €. Sur les 6 années de mandature, le cumul des indemnités des élus représente plus de 13 millions d'euros.

En période de crise économique et sociale grave, il s'avère que les institutions locales représentent un fardeau de plus en plus lourd pour les contribuables. D'autant plus qu'il y a empilement d'institutions : commune, CUB, département, région...


Nos élites politiques devraient se pencher sur ce problème, même si la solution consiste en partie à scier la branche sur laquelle elles sont assises.

jeudi 5 novembre 2009

Jour de chance !

Après avoir joué au loto, n'oubliez-pas de passer vendredi 13 novembre à 18 heures

à la librairie Georges
au Forum des Arts & de la Culture
300, cours de la libération, 33400 Talence

j'y présente mon essai : La Tiers-Mondialisation de la planète.

http://www.librairiegeorges.com/bernard-conte/

Cher Dir - Com

Salut, joyeux contribuable talençais !


Lors de la séance du Conseil municipal du mercredi 4 novembre, nous avons eu à nous prononcer sur la décision n° 8 portant sur la reconduction du contrat du "Directeur de la communication".

Voir la décision :

Mon commentaire a été le suivant :

Monsieur le Maire,

Trois observations à propos de cette décision :

1) Nous avons bien noté qu’il s’agit d’une reconduction de contrat. Mais, nous voulons obtenir des informations sur les conditions initiales du processus de recrutement en 2006. Nous souhaitons connaître les conditions et les supports de publicité de l’appel à candidatures pour pourvoir le poste de Directeur de la communication. Quelle a été la procédure de recrutement (nombre de dossiers de candidature, nombre de candidats auditionnés, etc…).

2) L’agent en question est rémunéré en référence à l’indice brut 1015 de la fonction publique, ce qui correspond à 3 782,55 euros mensuels à compter du 01/10/2009. Cet agent bénéficie aussi d’une prime annuelle définie en Commission technique paritaire (CTP), pouvez-vous nous dire quel est le montant de ladite prime dans ce cas précis ?


3) A l’issue du présent contrat, c'est-à-dire au 31/12/2012, s’il est à nouveau reconduit, ce ne pourra l’être que sous la forme d’un Contrat à durée indéterminée (CDI). Or, cette éventuelle transformation du type de contrat de CDD en CDI apparaît génératrice de risques tant pour les finances municipales que pour la cohésion de l’équipe dirigeante. Prenons l’exemple d’un scénario que Monsieur le Maire souhaite fortement improbable : un changement à la tête de la municipalité lors des prochaines élections en 2014. Que fera-t-on de cet emploi de Directeur de la communication qui est un poste éminemment politique, tout le monde le sait ? Il pratiquement certain que le nouveau Premier magistrat souhaitera une personne de son choix pour diriger sa communication. Alors que faire ? Un licenciement est inconcevable si l’on se réfère aux pratiques de l’Administration. Alors, devra-t-on aménager un placard à balais et grever les finances municipales en continuant à payer le salaire de l’ex-Directeur de la communication ?

Pour conclure, cette affaire met en lumière le danger de la pérennisation d’emplois politiques qui, par essence, doivent rester éphémères.

Afin de ne pas travestir leurs propos, les réponses de Monsieur le Maire et de Madame Lutreau seront mises sur le blogue dès la parution du compte rendu de la séance.

Je peux toutefois indiquer, dès à présent, que la prime annuelle dont il est question s'élève à 800 euros.

samedi 31 octobre 2009

Présidence de l’Europe : Tony Blair, oh !

Les candidats à la candidature à la Présidence de l’Europe commencent à s’agiter. On met en avant les qualités et les défauts des premiers pressentis. Tony Blair ex-premier ministre britannique semble pour l’instant émerger du lot car il possède beaucoup de qualités requises.

La décision sera prise par 27 personnes à huis clos, mais elle impliquera certainement plus de monde, car le Président devra notamment être coopté par les Etats-Unis et sans doute aussi par la finance internationale.

Dans ces conditions Tony Blair a toutes ses chances car il est le digne successeur de Margaret Thatcher. Lorsqu’il était Premier ministre, Tony Blair a poursuivi les politiques néolibérales (monétaristes) thatchériennes en les travestissant d’un costume pseudo social. Il s’agit de l’économie sociale de marché ordolibérale que l’on tente de mettre en œuvre, sous l’égide de la Commission européenne, dans l’ensemble de l’Union européenne. Cette économie sociale de marché, au service du capitalisme financiarisé, vise à poursuivre la privatisation des activités publiques rentables, la destruction de l’Etat-providence, l’euthanasie de la classe moyenne…

De plus, lorsqu’il était aux affaires, en prenant la décision d’envoyer un contingent de soldats britanniques en Irak, Tony Blair a prouvé sa loyauté à l’égard des Etats-Unis.

Enfin, Tony Blair est anglais et la City de Londres (la finance internationale) ne verrait pas sa désignation d’un mauvais œil. D’autant plus que ladite City a fortement développé ses activités financières durant le séjour de Tony Blair à la primature.

Au total, Tony Blair pourrait bien être le premier Président.

vendredi 28 août 2009

Publication : La TMP

Salut joyeux contribuables,

les vacances sont terminées... la crise aussi, si l'on en croit nos politiques et nos medias.

Ma vision des choses est différente. Nous vivons un moment historique, une crise économique et sociale plus grave que celle de 1929... Dans notre pays, l'intensité de la crise est, pour l'instant, moins importante que chez nos voisins plus progressistes (néolibéraux), en raison de l'existence de vestiges de l'Etat providence.

Mais, rassurez-vous, nous allons sombrer comme les autres !

Si vous souhaitez décrypter les liens entre politique, économique et social pour comprendre la crise, lisez mon ouvrage qui vient de paraître :

La Tiers-Mondialisation de la planète







PS. Suite à sa perte accidentelle, j'ai tenté de reconstituer ma liste de diffusion.... mais elle doit être encore incomplète.

jeudi 30 juillet 2009

Disque dur tout ramollo

Samedi dernier (25 juillet), comme tous les soirs, j’ai éteint mon ordinateur afin d’éviter de gaspiller inutilement de l’énergie.

Dimanche matin, j’ai voulu consulter la météo et pour cela j’ai rallumé l’ordi. A ma grande surprise l’ordi m’a expliqué (en anglais) qu’il ne trouvait plus son disque dur et qu’il me fallait lui donner une « device bootable ». Après plusieurs échecs et quelques tests, j’ai eu la conviction que le disque dur était malade et devenu tout ramollo.

Le lendemain, j’ai emmené l’ordi chez un pote informaticien qui a confirmé mon intuition. Je me suis ensuite rendu chez l’assembleur qui m’avait vendu l’ordi à la fin avril 2008. J’ai informé l’assembleur des tests effectués (par mes soins et par mon pote). Sans jeter un œil à l’unité centrale que j’avais emmenée, l’assembleur a dit que la panne était due à la défaillance du disque dur (l’un des modèles les plus chers proposés par ledit assembleur à l’époque).

La garantie étant de 12 mois et mon achat datant de 15 mois, le vendeur m’a dit qu’il ne me restait plus qu’à acheter un disque dur neuf. C’est ce que j’ai fait. De retour dans ma demeure, j’ai procédé au changement de disque dur et commencé à réinstaller les logiciels.

Le mardi matin, j’ai téléphoné à un collègue très versé dans le domaine informatique. Je lui ai relaté ma mésaventure et il m’a fait part de son étonnement concernant la faiblesse de la durée de garantie du disque dur. Je me suis rendu chez lui avec le disque en question. Sur le site du fabricant, à partir des données d’identification du disque dur, mon collègue a pu voir que la garantie du disque allait jusqu’en mars 2013. Etrange, n’est-ce pas ?

L’après-midi, je me suis à nouveau rendu chez l’assembleur (qui malheureusement n’a plus de boutique dans notre ville) avec les données concernant la garantie du constructeur. L’employé m’a expliqué que son entreprise proposait une garantie légale de 12 mois sur le matériel qu’elle assemble, peu importe si les pièces bénéficient d’une garantie plus longue de la part des constructeurs. Après un an, la charge de la demande d’exécution de la garantie constructeur incombe à l’acheteur final (moi en l’occurrence).

J’ai fait remarquer à l’employé qu’il aurait pu m’informer de la chose avant de me vendre un nouveau disque dur. Il m’a répondu : « je ne peux pas aller consulter le site des constructeurs pour connaître la période de garantie de chaque pièce que nous assemblons dans nos ordinateurs ». Il est évidemment plus simple et plus rémunérateur de passer sous silence la garantie constructeur et de vendre une pièce neuve.

Je vais donc renvoyer directement le disque dur défaillant chez le fabriquant pour bénéficier de la garantie. Au final, mon ordi aura deux disques durs : le nouveau acheté lundi et l’ancien couvert par la garantie.

Cette mésaventure suscite des interrogations sur l’éthique des pratiques commerciales.

Au pire, un scénario improbable serait concevable. L’ordinateur tombe en panne, vous l’amenez directement à réparer chez l’assembleur. Ce dernier vous facture la main d’œuvre (recherche de la panne et remplacement du disque dur) et le nouveau disque dur. Généralement le client ne récupère pas la pièce défaillante et, dans ce cas, l’assembleur peut faire jouer la garantie constructeur et recevoir en échange un disque dur en état de marche qu’il pourrait revendre à un autre client soit directement, soit en l’intégrant à un ordinateur.
Un second scénario pourrait envisager une entente (tacite ?) entre constructeurs de matériel et assembleurs. Evidemment tout ceci n’est que pure fiction.

Le retour à la réalité est douloureux, car dans cette affaire, j’ai perdu de nombreuses données. Nous savons tous qu’il faut effectuer des sauvegardes régulières, mais combien le font ?

J’ai surtout perdu les adresses électroniques de la liste de diffusion du blogue. Afin de la reconstituer et pourquoi pas de l’enrichir à cette occasion, je vous propose de cliquer sur mon adresse mèl ou de la copier et de la coller dans la case "destinataire" (A :) du message.


Cela me permettra de vous avertir dès la parution d’un nouveau post.

Cordialement
Bernard Conte

jeudi 16 juillet 2009

Activités nautiques estivales

Quoi de neuf à Talence, Docteur ?

Depuis plusieurs années, la Mairie propose des activités nautiques à Gastes sur le lac de Parentis :

-"Ski
- Bouée
- Banane
- Wake Board".

Cette année, les activités se déroulent "du 2 juin 2009 au 27 août".

"Vous pouvez venir par vos propres moyens :
Lundi, mardi, vendredi, samedi & dimanche de 9h à 17h

Profiter de la navette gratuite :
Lundi, mardi, vendredi & samedi de 8h30 à 17h".

Les tarifs sont très attractifs : 6 € la journée pour les talençais et 15 € pour les non talençais.

Les activités nautiques sont organisées par l'association :

SKI-CLUB DE TALENCE-GASTES dont le siège est 105, rue Jean-Jaurès, 33400 Talence , depuis le 18 juillet 2005. Ladite association se nommait auparavant SKI-CLUB DE GASTES et avait son siège à Bordeaux.

J'ai voulu en savoir un peu plus et j'ai découvert la page du ski club sur facebook :

http://www.facebook.com/pages/Gastes-France/Ski-Club/29071053780

cette page donne un certain nombre d'informations sur le club :

"Ouvert a partir de fin Mai, et proposant des offres attractives a partir de Juin, le Ski Club est encadre par une equipe jeune et dynamique qui vous fera aimer les sports de glisse et vous aidera a acquerir toutes les notions de base pour une reele prise de plaisir. Ski nautique, wakeboard, mono ski, ski bus, bouees ou encore parachute ascentionnel, venez nombreux passe un moment de bonheur au seins de notre site".

La page du Club propose également de nombreuses photos que je vous invite à visionner.

Salut, heureux contribuable talençais !





mardi 14 juillet 2009

Petits fours et "jupettes"

Salut, Heureux contribuables Talençais !

(version locale de la célèbre phrase du grand (pas par la taille)
Droopy : Hello, Happy tax-payers)

Lors du Conseil municipal du 9 mars 2009, Monsieur le Maire nous a informé de la passation de divers "marchés à bons de commande".

La décision n° 21 :

"Passation de marchés à bons de commande pour l'organisation de réception au profit des services de la Ville (prix unitaires HT contractuels des bordereaux multipliés par les quantités indicatives) année 2009.

1 - Services de traiteur
Dépense estimée : 27 965 € HT
attribué à Sarl Traiteur d'Aquitaine - maison Dulou - Castres (33)

2 - Services d'hôtes et d'hôtesses
Dépense estimée : 576 € HT
attribué à SAS AXXIS evénementiel - Marseille (13)"

Mon commentaire a été le suivant : "dans les orientations budgétaires sur lesquelles j'interviendrai, il sera question, et je cite 'de prudence et de rigueur dans les dépenses'. Monsieur le Maire, permettez-moi une suggestion : et si l'on commençait la rigueur par les petits fours et les 'Jupettes' ?".

La réponse de Monsieur le Maire est incluse dans le compte rendu du conseil municipal en question, dont le texte n'est toujours pas disponible sur le site de la Mairie.

dimanche 12 juillet 2009

Cher site Internet de la Mairie de Talence

"What's up in Talence, Doc ?" , comme le dirait Bugs Bunny.

Lors de la séance du Conseil municipal du 19 janvier 2009 notre bon Maire nous a informé des décisions municipales qu’il avait été amené à prendre.

La décision n° 29 concernait « la passation de marchés à bons de commande pour l’hébergement du site Internet de la Mairie, l’achat de noms de domaine, le référencement du site de la Mairie et la mise en place d’un moteur de recherche sur ce site – années 2009 à 2011

1 - Hébergement – gestion des noms de domaines – Référencement
Dépense estimée (prix unitaires HT contractuels des bordereaux multipliés par les quantités indicatives) : 8 049 € HT
Marché attribué au « Groupement : BDL Systèmes – Systronic – Pessac (33) et NEKOBEE – Gradignan (33) ».

2 – Moteur de recherche
Dépense estimée (prix unitaires HT contractuels des bordereaux multipliés par les quantités indicatives) : 7 005 €
Marché attribué à la SA SYNOMIA – Boulogne Billancourt (92) ».

1 - Une recherche sur Internet m’a appris que la société NEKOBEE a son siège social à Cenon :
Nekobee
Siège social
Le Roof - 6, rue René Martrenchar
33150 CENON - FRANCE
SIRET : 44327412100039
SARL au capital de 15000 euros
email : info@nekobee.com
Source : http://www.kanop-e.com/mentions-legales.php

Ladite société présente ses « références e-marketing » à la page : http://www.kanop-e.com/agence/references-emarketing.php

On lit : « Nekobee est heureux d'accompagner depuis plusieurs années les sites suivants dans leur conquête de nouveaux marchés », parmi ceux-ci, on trouve :

OCET www.ocet.fr et MAIRIE DE TALENCE www.talence.fr

Ces deux structures ont opté pour « un référencement naturel (français) » qui est explicité à la page : http://www.kanop-e.com/projets-emarketing/developper-le-trafic.php :

« Un référencement naturel poussé et de qualité
- Recherche de vos concurrents sur Internet
- Etude de leur positionnement
- Définition de mots clefs impactant sur le positionnement et le volume de trafic
- Optimisation technique de votre site
- Netlinking
- Tracking des visites
- Bilans réguliers, préconisations et ajustements »

Mon commentaire :

- La Mairie de Talence a-t-elle des concurrentes mieux positionnées ?

- Quels mots clés peuvent impacter le positionnement et le volume de trafic ? Personnellement je tape « mairie de talence » et je tombe directement sur le site.

- Netlinking, est défini dans la rubrique « lexique du e-marketing » : « Le netlinking (ou "échange de liens") consiste à créer une interconnexion de sites à thématiques similaires ou approchantes, par le biais de liens réciproques sous formes de mots clefs + échange de liens entre les sites sur ces mots clefs » (http://www.kanop-e.com/lexique-du-emarketing/netlinking.php ). C’est sans doute pour se "netlinker" avec des Mairies de gauche !

- Le tracking des visites n’est curieusement pas défini dans le lexique cité.

Enfin, je me suis rendu sur le site Internet de l’OCET. A la page http://www.ocet.fr/copyright-ocet.html , il est indiqué que la réalisation et le référencement du site sont effectués par Proxima Créative SA de Canéjean. Il semble que ladite société ait disparu en octobre 2008.


2 – Mon moteur de recherche a confirmé que la SA SYNOMIA se trouve bien à Boulogne Billancourt. Cette société est en charge du moteur de recherche du site de la Mairie.

J’ai testé ledit moteur.

Dans la fenêtre recherche, j’ai tapé : « Caza bonne », le moteur a répondu :
« Désolé, votre requête initiale ne correspond à aucun document. Souhaitez-vous essayer avec « case ET bonne » à la place de votre recherche ? Si cette suggestion ne correspond pas à ce que vous recherchez, nous vous invitons à vérifier l'orthographe des mots saisis ou à utiliser d'autres mots ».

Suivant les conseils prodigués, j’ai tapé « case ET bonne » dans le moteur de recherche :
La réponse a été d’une part une demande « d’affiner ma recherche » et, d’autre part une série de documents comportant le mot « bonne ».

Une autre requête : « Cazab onne ». Le moteur renvoie
Souhaitez-vous essayer avec « cazaux ET homme » à la place de votre recherche ?

A la recherche de notre premier adjoint, j’ai tapé : « Ville ga » et le moteur m’a répondu :
Désolé, votre requête initiale ne correspond à aucun document.Souhaitez-vous essayer avec « ville ET za » à la place de votre recherche ?

Souhaitant me rendre au stade nautique, j’ai tapé « stade nautic », la moulinette a renvoyé :
Désolé, votre requête initiale ne correspond à aucun document. Souhaitez-vous essayer avec « stade et notice » à la place de votre recherche ?

Sur ce, j’ai arrêté mes investigations car le bandonéon de la musique d’accueil commençait à me saouler…

Pour conclure, je citerai Droopy : "Hello, happy taxpayers !"

vendredi 10 juillet 2009

More Subventions

Lors de la séance du Conseil municipal du 9 juillet un certain nombre de subventions ont été votées :

Associations de parents d'élèves :

PEEP Collège Victor Louis 200
PEEP école Camus 200
FCPE école Michelet 300
APEL St Génès 300

Fédération nationale des blessés du poumon et combattants : 300

Ligue contre le cancer : 300

Centre animation jeunesse (CAJ) : une subvention supplémentaire de 16 500 € (ce qui porte la subvention totale à 246 500 € pour l'année 2009)

Fédération unie des clubs talençais d'électronique (qui a pour but de promouvoir et de coordonner la pratique du sport électronique) : 2 000

Centre social de Bagatelle : un complément de subvention de 96 000 € (ce qui porte la subvention totale à 171 000 € pour 2009)

Au total, 116 100 € ont été distribués.

jeudi 9 juillet 2009

La diplomatie du tri

Ce soir, lors du conseil municipal, Monsieur le Maire a décidé de ne pas répondre aux questions orales (qui doivent être remises par écrit) sous prétexte qu'elles n'avaient pas été reçues dans les délais (3 jours francs avant le conseil municipal du 9 juillet). Je signale que la présente question a été receptionnée par la mairie lundi 6 juillet.

Nous avons reçu le dossier du conseil municipal le vendredi 3 juillet dans l'après-midi et avant la lecture dudit dossier, nous ne savons pas si des questions orales sont prévues, car notre Maire maîtrise totalement l'ordre du jour.

Je vous livre donc ma question orale à laquelle le Maire n'a pas apporté de réponse.


Monsieur le Maire,

En avril 2008, quatre postes d’ambassadeurs du tri ont été créés à Talence. Je me suis rendu sur le site Internet de la Mairie pour recueillir de plus amples informations sur nos diplomates du tri.

Sur ledit site, à la rubrique publications, j’ai trouvé un document sur le tri sélectif (http://www.talence.fr/uploads/tx_anetbasedoc/tri-selectif_01.pdf) dans lequel était indiqué : « Pour toute information - Ambassadeurs du tri de Talence - http://www.talence.fr/ambassadeursdutri », j’ai voulu me rendre à cette page et ma surprise a été grande lorsque l’écran a affiché : « Erreur 404 – la page que vous cherchez à atteindre n’existe pas ou a été déplacée ».


Dois-je en déduire que les Ambassadeurs du tri n’existent pas ou que le service est en pleine restructuration ? Certainement pas, il doit s’agir d’une erreur car il serait dommage de se priver d’un service de la plus haute importance pour la survie de notre planète.

A ce propos, je souhaite avoir communication du bilan de l’activité "diplomatique" de nos ambassadeurs du tri :

- Peut-on avoir connaissance des rapports annuels d’activité de ce service ?

- Quel est l'impact de l’activité du service sur le comportement de tri sélectif des talençais ?

- Quel est le coût pour la collectivité de cette "diplomatie" ?





Source de l'image : www5.ac-lille.fr

vendredi 19 juin 2009

Equité devant les déchets ?

Voici le texte d'une lettre à l'attention de Monsieur le Maire (déposée le 18 juin)

Monsieur le Maire



Objet : Les déchets

Dans sa livraison estivale, Cité Mag (n° 3, juin 2009) s’intéresse aux déchets encombrants ainsi qu’aux déchets verts (page 10).

D’une part, nous est présenté le Service Talence Action Nettoyage (STAN), qui « en plus de la propreté de la ville, s’occupe de vous débarrasser de vos encombrants ». « STAN, simple comme un coup de fil » : Il suffit de composer un numéro de téléphone gratuit pour prendre rendez-vous pour l’enlèvement des encombrants. On peut penser qu’il s’agit d’une bonne initiative de la Mairie. Toutefois, « le service est limité à une intervention par mois pour trois encombrants par habitation ». On peut comprendre la limitation du nombre d’encombrants et de la fréquence d’enlèvement, mais l’expression : « par habitation » pose problème. En effet, la limite se conçoit pour des logements individuels, mais qu’en est-il pour des logements collectifs ? Admettons qu’un immeuble abrite 50 logements, la limite du nombre d’encombrants pouvant être enlevés à chaque intervention, est-elle de 3 ou de 3 x 50 = 150 ? Monsieur le Maire, quelle est la règle applicable aux résidences ? D’ailleurs, bénéficient-elles réellement de ce service ?

D’autre part, le magazine indique : « la Mairie de Talence assure gracieusement le ramassage des déchets verts », sauf… pour les résidences. Dans le cas d’un immeuble, l’enlèvement des déchets verts est à la charge de ses habitants.

Le coût du ramassage des déchets est imputé au budget municipal principalement abondé par les impôts locaux (taxe d’habitation et taxe foncière) qui sont payés tant par les propriétaires et résidents de logements individuels que collectifs. Le ramassage gratuit des déchets par la municipalité bénéficiant essentiellement aux habitants de logements individuels, il en résulte que les habitants de logements collectifs (beaucoup plus nombreux) paient pour un service dont ils ne profitent pas. Il s’agit d’un transfert de charges d’une catégorie d’habitants vers une autre catégorie. Est-ce bien équitable ?

Monsieur le Maire, que comptez-vous faire pour rétablir l’équité de vos administrés dans le domaine du ramassage des déchets ?

Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes salutations distinguées.


Fait à Talence, le 18 juin 2009

Bernard CONTE, conseiller municipal Vert de Talence

PS. Avant de rédiger la lettre, j’avais téléphoné au STAN, qui m’a rappelé ce matin (19 juin) pour me confirmer que les résidences ne bénéficient pas (sauf cas exceptionnel) du service municipal gratuit d’enlèvement des déchets (encombrants ou verts).

dimanche 31 mai 2009

La CUB et la sécurité des cyclistes

La dernière livraison du journal de la CUB (n° 9) fait une large place aux transports dans la communauté urbaine.

A la page 8, on trouve une rubrique intitulée : « Vélos : objectif sécurité ». Au paragraphe « un code de savoir-vivre », on lit : le cycliste « doit signaler ses changements de direction »… « et garder ses deux mains sur le guidon ».

Je voudrais qu’on m’explique comment signaler ses changements de direction en gardant les deux mains sur le guidon ? En tournant la tête ? En levant un pied ? Ou bien va-t-on bientôt obliger les cyclistes, sous peine d’amende, à munir leurs montures d’indicateurs de direction (clignotants) ?

Ceci dit, la sécurité des cyclistes est une préoccupation importante. Je suggère à nos représentants communautaires d’œuvrer en faveur du port du casque obligatoire, casque que l’on pourrait surmonter d’un gyrophare (comme sur les moissonneuses-batteuses), et de rendre obligatoire les arceaux de sécurité pour réduire les risques de dommages corporels en cas de tonneau.

Source de l’image : http://www.leslaunes.com/UserFiles/Image/gyrophare-blanc.jpg





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mardi 26 mai 2009

Piqûre de rappel démocratique


Le 20 février 2008, le Parlement européen a approuvé le Traité de Lisbonne. Au sein de l’assemblée, la discussion s’est organisée autour du rapport Corbett-Mendez de Vigo proposant un examen critique dudit traité.

Un amendement au texte (n° 32), défendu par la Gauche Unitaire Européenne (GUE), demandait que le Parlement européen "s'engage à respecter le résultat du référendum irlandais". En adoptant cet amendement, le Parlement s'engageait simplement à respecter la règle fondamentale de la démocratie.

Le résultat du vote sur cet amendement n° 32 a été le suivant :

- Pour : 129
- Contre : 499
- Abstention : 33

Le vote des députés français présents s’est établi comme suit :


Ont voté Pour :



Gauche unitaire européenne (GUE)
Jacky Hénin (PCF)
Francis Wurtz (PCF)
Madeleine Jouye de Grand-Maison (Rassemblement démocratique pour la Martinique)

Indépendance/Démocratie (IND/DEM)
Paul-Marie Couteaux (MPF)
Philippe de Villiers (MPF)
Patrick Louis (MPF)

Non-Inscrits (NI)
Bruno Gollnisch (FN)
Carl Lang (FN)
Jean-Marie Le Pen (FN)
Marine Le Pen (FN)
Jean-Claude Martinez (FN)
Lydia Schénardi (FN)
Fernand Le Rachinel (FN)

Parti socialiste européen (PSE)
Françoise Castex (PS)
André Laignel (PS)


Ont voté Contre :



Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE)
Jean-Marie Beaupuy (UDF)
Thierry Cornillet (MD)
Janelly Fourtou (UDF)
Claire Gibault (UDF)
Nathalie Griesbeck (MD)
Anne Laperrouze (UDF)
Bernard Lehideux (UDF)
Philippe Morillon (UDF)

Parti populaire européen (PPE-DE)
Jean-Pierre Audy (UMP)
Joseph Daul (UMP)
Marie-Hélène Descamps (UMP)
Nicole Fontaine (UMP)
Brigitte Fouré (NC)
Patrick Gaubert (UMP)
Jean-Paul Gauzès (UMP)
Françoise Grossetête (UMP)
Ambroise Guellec (UMP)
Alain Lamassoure (UMP)
Véronique Mathieu (UMP)
Elisabeth Morin-Chartier (UMP)
Tokia Saïfi (UMP)
Margie Sudre (UMP)
Jacques Toubon (UMP)

Parti socialiste européen (PSE)
Kader Arif (PS)
Pervenche Berès (PS)
Bernadette Bourzai (PS)
Marie-Arlette Carlotti (PS)
Harlem Désir (PS)
Brigitte Douay (PS)
Anne Ferreira (PS)
Catherine Guy-Quint (PS)
Adeline Hazan (PS)
Stéphane Le Foll (PS)
Roselyne Lefrançois (PS)
Robert Navarro (PS)
Catherine Néris (PS)
Béatrice Patrie (PS)
Vincent Peillon (PS)
Bernard Poignant (PS)
Pierre Pribetich (PS)
Michel Rocard (PS)
Gilles Savary (PS)
Pierre Schapira (PS)
Catherine Trautmann (PS)
Yannick Vaugrenard (PS)
Bernadette Vergnaud (PS)
Henri Weber (PS)

Verts-ALE
Marie-Hélène Aubert (Les Verts)
Jean-Luc Bennahmias (Les Verts)
Alain Lipietz (Les Verts)


Se sont abstenus :


Parti populaire européen (PPE-DE)
Christine de Veyrac (UMP)

Verts-ALE
Hélène Flautre (Les Verts)
Gérard Onesta (Les Verts)

L'amendement a été rejeté à une grande majorité. Le Parlement européen a jugé, à priori, que le choix des irlandais n'avait aucune importance. S'agit-il d'un déni de démocratie ?

Pour conclure, une citation de Paul Valery :

"La politique est un mécanisme qui sert à empêcher les gens de prendre part à ce qui les concerne directement".


Sources :
Journal officiel de l’Union européenne






jeudi 14 mai 2009

Commentaires sur le compte administratif 2008

Monsieur l’Adjoint aux finances,

Je commencerai mon intervention par une remarque sur la forme du document. Le compte administratif tel qu’il nous est présenté répond certainement aux exigences de la comptabilité publique, mais sa lecture est hermétique pour le non initié. De plus, ledit document fournit une photographie de la gestion de la commune, sans recul sur les années passées. Il serait souhaitable pour les élus comme pour nos concitoyens intéressés que soient joints au document des tableaux et des graphiques relatant l’évolution des grands types de recettes et de dépenses sur plusieurs années. De plus, un document plus analytique, présentant divers ratios ainsi que leur évolution dans le temps (épargne d’exploitation, épargne brute, ratio stock de la dette/épargne brute…), pourrait compléter le dossier. Ainsi, Monsieur l'Adjoint, seraient réunies les conditions d’une plus grande transparence.

Quelques commentaires sur le compte administratif :

Les recettes de fonctionnement :
En 2008, la forte augmentation de 10,21 % (11,37%, selon mes calculs) est fortement tributaire d’éléments exceptionnels : (77) produits exceptionnels : 3 881 495,40 €, représentant des produits de cession : 976 000€ vente à la SEMIB, 150 000€ pour une vente de terrain à Haut Brion et 2 342 635€ correspondant à la valeur de la salle Couzinet auxquels on rajoute 343 699€ représentant tous les autres frais annexes pour l'incendie.
Hors éléments exceptionnels, l’augmentation des recettes en 2008 n’a été que de 1,65% (d’après mes calculs).

Les dépenses de fonctionnement :
Après une augmentation de 9,8 pour cent en 2007, les dépenses de fonctionnement ont cru de 3,9 % en 2008. C’est un chiffre plus raisonnable qu’en 2007, mais il va falloir se poser la question de savoir s’il est possible, sur le long terme, de poursuivre une tendance de croissance des dépenses de l’ordre de 4 pour cent. Au bout de 10 ans, un taux de croissance des dépenses de 4 pour cent par an aboutit à une augmentation globale de l’ordre de 50 pour cent. Ce qui veut dire qu’en 2018, le montant des dépenses de fonctionnement s’élèvera à environ 60 millions d’euros contre 40 millions à l’heure actuelle. Cela veut aussi dire que les impôts locaux devront être augmentés de 50 pour cent. Mais, peu importe, après nous le déluge. Un des travers de notre classe politique (en général), c’est d’avoir un horizon de gestion limité au terme du mandat électoral.

Concernant l’exercice 2008, année exceptionnelle à bien des égards, j’ai relevé quelques exemples de variations insolites de postes de dépenses :


On peut en déduire qu’en 2008 à Talence, ça a chauffé, certains ont passé des nuits blanches à la lueur des lampes à incandescence, on a communiqué un maximum et d’aucuns ont beaucoup fêté.

Je n’apporterai pas de commentaire aux ratios (épargne, etc.), car leur interprétation est faussée en raison du montant très élevé des recettes exceptionnelles.

Je terminerai par une dernière remarque sur le niveau d’endettement de notre commune : entre le 31 décembre 2007 et le 31 décembre 2008, le stock de la dette est passé de 25 957 902,5 € à 28 608 765,4 €, soit une augmentation de 10,21 pour cent en un an. Si l’on poursuit la tendance, le stock de la dette devrait être multiplié par 2,6 dans 10 ans, c'est-à-dire s’élever à environ 75 millions d’euros. Mais, peu importe, « quelqu’un paiera !!! ».