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jeudi 23 janvier 2020

Côte d’Ivoire 2001-2002 : le début de la période trouble




2001
2001
7 janvier
Tentative de coup d’État.
14 janvier
Élections législatives partielles dans le nord du pays marquées par une très faible participation.
31 janvier
Reprise de la coopération économique, suspendue depuis janvier 2000, entre la France et la Côte d’Ivoire.
13 mars
Procès des généraux Coulibaly et Palenfo. Le premier est acquitté, tandis que le général Palenfo est condamné à un an de prison. Le 31 juillet suivant, la Cour suprême casse le jugement et annule toutes les procédures engagées contre ce dernier.
25 mars
Les élections municipales sont marquées par le retour du RDR dans le jeu politique. Le parti d’Alassane Ouattara remporte 64 communes (sur 197), notamment dans ses « bastions » nordistes
24 avril
Quatre conventions de coopération d'un montant total de 51 millions de FF (7,7 millions d'euros) ont été signées mardi à Abidjan entre les autorités ivoiriennes et françaises, a constaté l'AFP. Ces conventions concernent les domaines de la santé, de l'enseignement, de l'agriculture et du développement social.
14 juin
Le gouvernement ivoirien et l'Agence française de développement (AFD) ont signé jeudi à Abidjan une convention de financement d'1,5 million d'euros (1 milliard de F CFA), selon un communiqué parvenu jeudi à l'AFP. 
3 août
Acquittement des huit gendarmes jugés dans l’affaire du « charnier de Yopougon », découvert après les violences d’octobre 2000.
10 septembre
Le chef de la délégation de l'Union Européenne (UE) à Abidjan, Friedrich Nagel, et le ministre ivoirien de l'Economie et des Finances, Bohoun Bouabré, ont signé lundi un accord de transfert de fonds de 49,5 milliards de francs CFA (75,5 millions d'euros). Selon un communiqué de l'UE parvenu lundi soir à l'AFP à Abidjan, cet argent représente "une contribution de l'UE à la compensation des pertes de recettes d'exportation de café subies par la Côte d'Ivoire en 1999". "La subvention accordée servira notamment à l'appui au secteur agricole ainsi qu'à l'amélioration des services et infrastructures de base offerts au monde rural dans les domaines sociaux", ajoute le texte.
11 septembre
Les autorités chinoises ont fait don de plus d'un million d'euros de matériel militaire à la Côte d'Ivoire a indiqué mardi le journal Fraternité Matin. 
4 décembre
Les présidents Compaoré et Gbagbo décident d'"intensifier les consultations à tous les niveaux", après une visite du président ivoirien à Ouagadougou
2001 (9 octobre-18 décembre)
Un Forum de réconciliation nationale sous la présidence de Seydou Diarra réunissant tous les responsables politiques reconnaît la nationalité ivoirienne d'Alassane Ouattara ainsi que la légitimité du gouvernement de Laurent Gbagbo


2002
2002
22-23 janvier
Sommet de Yamoussoukro, réunissant Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, Robert Gueï et Henri Konan Bédié.
1er février
La Banque Mondiale reprend sa coopération financière avec la Côte d’Ivoire après l’apurement d’une dette de 40 millions de dollars.
20 février
L’Union européenne décide la reprise totale de sa coopération, après presque trois ans de suspension. La France déclare que l'aide financière de 183 millions d'euros (120 milliards de francs CFA) qu'elle vient de débloquer en faveur de la Côte d'Ivoire, est « la plus importante qui ait été attribuée depuis 1995 à un pays africain ».
26 février
La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un don de 6,5 millions d'euros (4,3 milliards FCFA) en faveur de la Côte d'Ivoire portant sur un programme de bonne gouvernance et des systèmes d'approvisionnement en eau potable,
1er mars
Le Japon a octroyé un don d'un montant de 366 559 euros à la Côte d'Ivoire dans le cadre d'un programme d'aide non-remboursable pour les Petits projets locaux
29 mars
Le FMI approuve un programme tri-annuel de réduction de la pauvreté d’un montant de 366 millions de dollars.
4 avril
La Banque africaine de développement (BAD) reprend sa coopération avec la Côte d'Ivoire avec la signature d'un accord de prêt de 21 milliards de FCFA au titre du Mécanisme de financement supplémentaire (MFS).
10 avril
Traitement de 1 822 millions de dollars de dette extérieure publique (911 millions annulés et 911 rééchelonnés) au Club de Paris (selon les termes de Lyon).
19 avril
La Banque africaine de développement (BAD) a accordé un prêt de 23 milliards de francs CFA (3,5 millions d'euros) à la Côte d'Ivoire pour financer un projet d'appui à la formation pour l'insertion des jeunes et à l'amélioration du système éducatif,
29 avril
La Banque mondiale (BM) a accordé lundi un crédit de 1,2 million de dollars (environ 1,2 milliard de CFA) à la Côte d'Ivoire pour un soutien à l'éducation, Selon le texte, ce prêt permettra à la Côte d'Ivoire "d'assurer la formation continue de 4.200 fonctionnaires et agents de l'Etat, sur 4 ans". Selon les officiels ivoiriens, ce prêt consacre la reprise totale des décaissements de la BM en faveur de la Côte d'Ivoire.
16 mai
L'Agence française de développement (AFD) a octroyé un prêt d'ajustement structurel d'un montant de 120 milliards de FCFA à la Côte d'Ivoire,
28 juin
La justice ivoirienne délivre un certificat de nationalité à Alassane Ouattara.
7 juillet
Elections départementales marquées par de nombreuses anomalies et de la violence contre les opposants du FPI.
26 juillet
La France a mis à la disposition de la Côte d'Ivoire 2,5 milliards de francs CFA (3,81 millions d'euros) pour financer la lutte contre le sida et la formation professionnelle
1er août
L'ex-ministre ivoirien Balla Kéïta, secrétaire général de l’UDPCI (parti de Robert Gueï), passé dans l’opposition et exilé depuis 2001 au Burkina Faso, est retrouvé tué à son domicile de Ouagadougou. Le procureur général affirme que la justice burkinabè privilégie la piste politique ivoirienne dans l’enquête.
5 août
Formation d'un gouvernement réunissant toutes les forces politiques du pays, dont le RDR. La Banque africaine de développement (BAD) doit approuver mardi un prêt de 50 milliards de F CFA (76,22 millions d'euros) à la Côte d'Ivoire au titre du Fonds africain de développement (FAD)
12 août
Neuf militaires proches du général Gueï sont incarcérés pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", selon l'entourage du général.
27 août
Cambriolage du siège de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'ouest (BCEAO) à Abidjan : au moins deux milliards de francs CFA auraient été dérobés.
4 septembre
Le Fonds africain de développement (FAD) a approuvé un don d'environ 727 millions de francs CFA (1,1 million d'euros) pour financer l'étude du plan de développement rural de la région de l'Agnéby, dans la zone forestière du sud-est de la Côte d'Ivoire
11 septembre
La Commission européenne décide d'octroyer 36 millions d'euros (23,6 milliards de FCFA) à la Côte d'Ivoire au titre du huitième Fonds européen de développement (FED) Ces sommes sont destinées "en large partie" à financer une aide renforcée au budget de l'Etat ivoirien pour l’exercice 2002, notamment dans les secteurs de la santé, l'agriculture, l’environnement, le planning régional et la décentralisation,
13 septembre
Le général Gueï annonce la fin de l’alliance de son parti, l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI), avec le FPI et dénonce la "complotite aiguë" du régime.
19 septembre
Une tentative de coup d'Etat à Abidjan dégénère en soulèvement armé. Les villes de Bouaké et Korhogo, respectivement dans le centre et le nord du pays, passent sous contrôle rebelle. Le général Robert Gueï et le ministre de l’intérieur Emile Boga Doudou, sont tués.
22 septembre
Arrivée des premiers renforts français pour assurer la sécurité des ressortissants étrangers (3 000 seront évacués). Le dispositif français est baptisé « Opération Licorne ».
24 septembre
Le FPI accuse le Burkina Faso d’être impliqué dans la “déstabilisation” de la Côte d’Ivoire. Le Burkina Faso dément toute implication.
28 septembre
Abidjan demande l’activation des accords de défense conclus avec la France qui annonce apporter son « soutien logistique ».
30 septembre
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) crée un groupe de contact et décide l'envoi d'une force de paix.
1er octobre
Les mutins déclarent vouloir renverser le régime et invitent la France à respecter une « stricte neutralité ».
4-8 octobre
Une première tentative de médiation de la CEDEAO échoue.
6-7 octobre
De violents combats se déroulent à Bouaké mais les forces loyalistes sont finalement repoussées.
24 octobre
Les forces loyalistes reprennent Daloa ,48 heures après sa capture par les forces rebelles.
15 octobre
Le sergent-Chef Tuo Fozié révèle l’existence d’un dirigeant politique de la rébellion : Guillaume Soro, un temps sympathisant du FPI, puis plus récemment, proche du RDR, qui se présente lui-même comme le secrétaire général du MPCI.
17 octobre
Signature par les rebelles à Bouaké d’un accord de cessation des hostilités. Le président Gbagbo l'accepte et demande à la France d’assurer le contrôle du cessez-le-feu.
22 octobre
La France envoie des renforts pour contrôler le cessez-le-feu. Manifestation violente devant le 43ème BIMA à port-Bouët (banlieue d’Abidjan), les manifestants qu’on leur livre Alassane Ouattara.
23 octobre
Le président togolais Gnassingbé Eyadéma est désigné par la CEDEAO coordinateur de la médiation
26 octobre
La Cedeao décide de déployer une force pour contrôler le cessez-le-feu.
30 octobre
Début à Lomé des premières négociations directes entre les délégations du gouvernement et des rebelles du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), conduite par Guillaume Soro
1er novembre
Le gouvernement accepte le principe d'une amnistie et d'une réintégration des rebelles dans l'armée.
16 novembre
Abdoulaye Wade, président du Sénégal se déclare prêt à mener une nouvelle médiation.
19 novembre
Le président Laurent Gbagbo propose d'organiser un référendum sur la constitution, une des revendications des rebelles.
27 novembre
Visite à Abidjan du ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, marquée par l'exfiltration de Côte d'Ivoire du principal opposant Alassane Ouattara.
28 novembre
Le Mouvement populaire ivoirien du grand ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la justice et la paix (MJP), deux nouveaux groupes, revendiquent la prise de Man et de Danané.
1er décembre
Premiers affrontements meurtriers entre militaires français et rebelles lors d'une évacuation de 160 étrangers depuis Man : une dizaine de morts chez les rebelles et un blessé chez les militaires français.
3 décembre
Rencontre à Bamako des présidents Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré.
12 décembre
Le MPCI demande "une neutralité totale" et le retrait de la France.
16 décembre
Le ministre français des affaires étrangères, Dominique de Villepin, dénonce « les ingérences extérieures ».
18 décembre
Un sommet extraordinaire de la CEDEAO à Dakar, marqué par l’absence de nombreux chefs d'Etat concernés, "fixe au 31 décembre la date limite du déploiement" des troupes de la CEDEAO
19 décembre
Amnesty International demande à l'ONU une enquête sur les exactions, après la découverte de charniers notamment à Bouaké.
20 décembre
Les rebelles du MPIGO prennent Bangolo (sud de Man). L’ONU appuie le gouvernement légal. Les forces loyalistes bombardent le village de Menakro, en zone rebelle derrière la "ligne de cessez-le-feu" surveillée par les troupes françaises : plusieurs civils tués.


Sources : Abidjan.net, AFP, Reuters, HRW, ICG, IRIN, GRIP, Nord-Sud export, L’Inter, Fraternité-Matin, Notre Voie, Le Patriote, Le Jour, Le Nouveau Réveil, 24 Heures, Le Front, l’Intelligent d’Abidjan, Panapress, Xinhua.

Bernard CONTE
Chercheur associé au LAM

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