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lundi 30 mai 2011

Subventions municipales aux associations en 2010

Au cours de l'année 2010, la municipalité a distribué 2,8 millions d'euros de subventions  à 128 associations. 


Les tableaux ci-dessous donnent le détail des subventions :
(cliquer sur les tableaux pour les voir en plus grand)
libellés des trois colonnes :
Nom de l'association bénéficiaire - Montant de la subvention versée - Prestations en nature 



"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

jeudi 26 mai 2011

Conseil municipal du 1er juin 2011

ORDRE DU JOUR DE LA SÉANCE DU CONSEIL MUNICIPAL DU 1er JUIN 2011

RAPPORTEUR : M. LE MAIRE

1 – Approbation du procès-verbal des séances publiques du Conseil Municipal en dates des 4 avril et 27 avril 2011
2 - Décisions municipales – information du Conseil
3 – Projet du SDCI (Schéma Départemental de la Coopération Intercommunale) de la
Gironde – Avis du Conseil Municipal


RAPPORTEUR : Mme IRIART, Adjointe déléguée aux Solidarités, à l'Action Sociale et à l'Emploi
4 - Subvention de fonctionnement à l'association CLAP Sud-Ouest pour la tenue d'une permanence d'évaluation et d'orientation linguistique


RAPPORTEUR : Mme LUTREAU-CHAVERON, Adjointe déléguée aux Ressources Humaines
5 - Modification de la création de poste au tableau des effectifs 2011 et création d'un poste
supplémentaire
6 - Ouverture d'un poste de médecin de la médecine professionnelle et préventive
7 - Reconduction des activités de la pratique sportive libre le dimanche


RAPPORTEUR : M. CLOUP, Adjoint délégué aux Finances, aux Achats et Marchés Publics
8 - Compte Administratif 2010
9 - Affectation du résultat de la section de fonctionnement au titre de l'exercice 2010 – Budget principal – Budget SPIC Pompes Funèbres – Budget SPIC Régie des Transports
10 - Compte de gestion du Trésorier Principal, Receveur Municipal, pour l'exercice 2010
11 - Budget des Pompes Funèbres – Produits – Année 2010 – Admission en non-valeur
12 - Produits communaux – Années 2006 à 2010 – Admission en non-valeur
13 - Dotation de Solidarité Urbaine – Rapport sur les actions de développement social urbain 2010
14 - Exonération de taxe foncière sur le bâti pour les constructions universitaires du Plan Campus
15 - Dotation communale du Fonds Départemental d'Aide à l'Equipement des Communes année
2011
16 - Attribution de subventions complémentaires à diverses associations


RAPPORTEUR : M. CASTEX, Adjoint délégué au Contrôle Budgétaire
17 - Tarifs de l'Espace Seniors
18 - Tarifs des Ateliers Créatifs Talence


RAPPORTEUR : M. SEBTON, Conseiller Municipal délégué au Quartier Sud
19 - Soutien du Conseil Régional aux actions de développement social au profit des
quartiers prioritaires – année 2011

"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

mercredi 25 mai 2011

Clin d'oeil : plus que 1499 !

On se souvient de la promesse de notre Maire de planter 1500 arbres avant la fin de son mandat.

Samedi 21 mai, un arbre a été planté dans le parc Peixotto :



 Sur un écusson attaché au tronc on peut lire :

Ouf! on a quand même évité ça :


Après cette opération, il ne reste plus à notre Maire qu'à planter 1499 arbres.



That's all folks !


"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

samedi 21 mai 2011

Puces RFID - Danger

J'ai reçu le message suivant que je répercute :

Au sens premier depuis le XIIIe siècle, la police est le gouvernement de la cité - gestion et discipline, exercice du pouvoir politique - avant de désigner l’organisation rationnelle de l’ordre public.

Subterfuge & Pièces et Main d’oeuvre
présentent


RFID : la police totale


un film de 28 minutes contre la tyrannie technologique et l’avènement de la société de contrainte.

On peut voir et télécharger ce film sur http://websuterfuge.free.fr/rfid.html ou cliquer ICI

On peut le commander en DVD, en envoyant un chèque de 5 euros (à l’ordre des Bas-Côtés) aux Bas-Côtés, 59 rue Nicolas Chorier, 38000 Grenoble, en précisant lisiblement sa commande et son adresse.

Nous encourageons évidemment tout un chacun à le télécharger, à le diffuser, et à organiser des projections et des débats contre l’invasion des RFID.


Peu de gens encore, hors des laboratoires, des services vétérinaires et de logistique, connaissent les RFID (Radio Frequency Identification), aussi nommées "étiquettes électroniques", "intelligentes", "smart tags", "transpondeurs", "puces à radiofréquences", "puces sans contact". Ces mouchards nés durant la seconde guerre mondiale supplantent désormais les codes-barres dans les objets de consommation et sont implantés dans les animaux, les titres de transport et d’identité, les livres des bibliothèques, les arbres des villes, toutes choses de proche en proche, et même de plus en plus d’êtres humains. Sans les nanotechnologies, qui permettent de réduire leur taille et leur prix, les puces RFID n’infesteraient pas nos vies et IBM ne pourrait pas proposer aux décideurs son programme de puçage généralisé de tout et de tous (des espaces "naturels" aux décors urbains, des marchandises aux infrastructures d’énergie, de transports et aux services, de santé, d’éducation, des animaux aux humains) baptisé "planète intelligente".

Voici venu le temps du marquage électronique, universel et obligatoire. Bientôt il sera criminel d’extraire de son corps sa puce d’identité.
- Avez-vous quelque chose à vous reprocher ?

"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

vendredi 13 mai 2011

La stratégie du choc

Il y a eu un dysfonctionnement chez Google et certains n'ont pas eu accès à l'article indiqué dans mon précédent courriel.

voici le documentaire en question.

 La Stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre (The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism) est un essai socio-politique publié en 2007 par la journaliste canadienne Naomi Klein.

Selon Wikipedia : "Naomi Klein soutient que de la même manière, des désastres (catastrophes naturelles, changements de régimes), qui conduisent à des chocs psychologiques, permettent aux chantres du capitalisme d'appliquer la doctrine de l'école de Chicago dont Milton Friedman est l'un des représentants les plus connus. Ils imposeraient à l'occasion des désastres des réformes économiques que Naomi Klein qualifie d'ultra-libérales telles que la privatisation de l'énergie ou de la sécurité sociale. De telles réformes n’étant pas possibles sans crise. 

Naomi Klein utilise comme exemples de sa thèse les dictatures de Pinochet au Chili, de Soeharto en Indonésie et d’autres dictatures d’Amérique du Sud en général avec le lot de tortures qui les accompagnent. Le cas de la Bolivie, où les réformes ont été conduites en déportant temporairement les responsables de gauche, est aussi décrit. L'auteur évoque aussi les libéralisations qui ont suivi la chute du bloc de l'Est en Pologne et en Russie au début des années 1990, le gouvernement de Margaret Thatcher au Royaume-Uni, la fin de l'apartheid en Afrique du Sud. Les politiques qui ont été pratiquées aux États-Unis depuis 1990, mais plus particulièrement sous l'administration Bush, sont particulièrement visées, notamment la privatisation progressive de la sécurité aux États-Unis. Cela la conduit à s'intéresser à la gestion de la guerre en Irak. Pour elle, on assiste depuis 2001 à l'émergence d'une industrie de la sécurité intérieure, les attentats du 11 septembre ayant été utilisés comme un choc « utile ».





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"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

lundi 9 mai 2011

Lettre au Maire à propos de Tillou

Monsieur le Maire,

le 5 mai 2011, un incendie a ravagé un immeuble situé sur la parcelle « Tillou » sise entre les rues Sainte Marie, Roustaing et Izer. Sur ladite parcelle va être construit un ensemble résidentiel : le permis de démolir ainsi que le permis de construire sont affichés en bordure de parcelle, indiquant notamment que le terrain appartient à des privés.

Selon certaines sources, le bâtiment incendié contiendrait de l’amiante et une partie de cet amiante aurait brûlé dégageant inévitablement des fumées toxiques. Monsieur le Maire, vous êtes-vous inquiété des conséquences éventuelles des émanations toxiques sur la santé des riverains ?

La journée, des agents de surveillance de la voie publique (ASVP) municipaux assurent la sécurité des lieux. La nuit la garde est assurée par une société privée de gardiennage (un agent accompagné d’un chien).

Cette situation appelle deux questions :

1. Est-ce à la municipalité d’assurer le « gardiennage » d’une propriété privée ? La responsabilité de ce gardiennage ne devrait-elle pas incomber aux propriétaires ? Je rappelle que les ASVP sont payés sur nos impôts.

2. Qui paie la société de gardiennage qui assure la sécurité du site la nuit ? Sont-ce les propriétaires ou bien est-ce la municipalité ?

Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Maire, l'expression de ma considération distinguée.



"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

dimanche 8 mai 2011

Ils recommenceront... à moins que...!

Inside job, un documentaire sur la crise mondiale actuelle, au travers d’enquêtes approfondies et d’entretiens avec des acteurs majeurs de la finance, des hommes politiques, des journalistes et des universitaires.

La finance internationale dérégulée, depuis la fin des années 1970, gouverne le monde, notamment grâce à la corruption.

Personnellement, j'ai apprécié le passage sur le monde universitaire... si vous assurez la promotion du néolibéralisme prédateur au service de la finance internationale, vous serez honoré et grassement rémunéré. Si vous avez une pensée hétérodoxe, vous serez marginalisé... j'en parle en connaissance de cause !

Un film à voir absolument... car "ils" recommenceront.

cliquer ICI
(il faut cliquer 2 fois sur le bouton central)


"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

samedi 7 mai 2011

Incendie dans un squat à Talence

Dans la nuit du 5 au 6 mai, un incendie s’est déclaré dans un squat situé sur la friche Tillou, rue  Roustaing, à Talence.

On ne sait pas encore s’il s’agit d’un mégot mal écrasé ou encore d’une bougie renversée par inadvertance. Nous souhaitons que personne n’ait été blessé lors du sinistre.

Ce matin (6 mai), le site était « gardé » par la police municipale.

Sur la parcelle Tillou, les travaux de démolition, préalables à ceux de la construction d’une résidence, comprenant de nombreux logements, devraient pouvoir débuter ou se poursuivre normalement (voir la photo des deux panneaux). Comme ne cesse de l’affirmer notre Maire, à tout prix, il faut densifier l’habitat à Talence… c’est écologique car cela limite les déplacements !

Vue de la rue Roustaing

Vue de la rue Roustaing avant le sinistre
Vue de la rue Sainte Marie

Vue de la rue Sainte Marie avant le sinistre




Permis de démolir et permis de construire





"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

jeudi 28 avril 2011

Mardi 3 mai à 20 h : Invitation à la réflexion et au débat à Talence

Vous avez été près de 700 à soutenir l’union des forces de la gauche de gauche à Talence pour les élections cantonales en votant pour Bernard Conte et Marie Fauré (soutenus par le Front de gauche – PCF, Parti de gauche, Gauche unitaire –, le NPA et la FASE. Nous avons frôlé les 9%, ce qui est un début encourageant. Mais des enjeux considérables nous attendent ! Pour poursuivre cette dynamique tout en l’élargissant à des personnes qui ne sont pas directement impliquées dans des partis politiques, mais qui se sentent concernées par les problèmes tant locaux que globaux, nous vous proposons une première réunion :


Mardi 3 mai à 20 heures au Château Margaux, cours de la Libération à Talence
(à deux pas de la station de tram Peixotto).


N’hésitez surtout pas à inviter vos ami(e)s! Nous savons que nous sommes nombreux à rester fidèles aux valeurs d’une gauche combative, hostile au capitalisme et au productivisme (au plan global), au bétonnage de Talence et à la fermeture définitive de sa gare SNCF (au plan local)! Nous sommes nombreux, mais souvent nous ne nous connaissons pas. Cette première réunion n’a pas d’autre objectif : rassemblons-nous!

dimanche 24 avril 2011

Conseil municipal du 27 avril

Voici l'ordre du jour du Conseil municipal du 27 avril : Budget primitif, décisions municipales, cession d'un terrain pour l'édification d'une mosquée, subventions, aide aux jeunes,...

ORDRE DU JOUR DE LA SÉANCE DU CONSEIL MUNICIPAL
DU 27 AVRIL 2011

RAPPORTEUR : M. LE MAIRE
1 - Décisions municipales – information du Conseil
2 - Démolition et reconstruction du groupe scolaire Georges LASSERRE – Concours de
Maîtrise d'œuvre – Attribution du marché
3 - Approbation du principe de la cession d'une parcelle communale à l'Association Musulmane de Talence – Promesse d'achat
4 - Attribution d'une subvention exceptionnelle au Secours Populaire – Soutien aux victimes du séisme au Japon
5 - Opération « bus plage » avec le Conseil Général – Convention financière – Année 2011
6 - Sinistre du Stade Nautique Henri Deschamps du 23 avril 2010 – Acceptation de l'indemnité d'assurance

RAPPORTEUR : M. VILLEGA-ARINO, Adjoint délégué à la Culture
7 - Projet musical d'innovation et d'expérimentation – Convention de partenariat avec l'Inspection Académique de la Gironde
8 - Subvention exceptionnelle à l'Association DOLABIP

RAPPORTEUR : Mme IRIART, Adjointe déléguée aux Solidarités, à l'Action Sociale
et à l'Emploi
9 - Participation de la Ville de Talence au dispositif « Compétences Clés » - Protocole
d'accord avec l'IREP (Institut de Recherche et d'Education Permanente) pour l'année 2011

M. JESTIN, Adjoint délégué à l'Urbanisme, à l'Habitat et au Logement
10 - Subvention « Prêt Locatif Aidé d'Intégration » à Aquitanis, Office Public de l'Habitat de la CUB, pour la réalisation d'un foyer des jeunes travailleurs
11 - Prise en charge des frais de démolition supportés par Aquitanis, Office Public de l'Habitat de la CUB, pour la réalisation d'une résidence sociale pour jeunes travailleurs en cas de non- réalisation du projet

RAPPORTEUR : Mme LUTREAU-CHAVERON, Adjointe déléguée aux Ressources
Humaines
12 - Création d'un régime indemnitaire pour le cadre d'emploi des médecins territoriaux
13 - Ouverture d'un poste de médecin de la médecine professionnelle et préventive
14 - Convention de partenariat - Séances de régulation
15 - Animateur CYBER-BASE

RAPPORTEUR : M. CLOUP, Adjoint délégué aux Finances, aux Achats et Marchés
Publics
16 - Budget primitif – exercice 2011
17 - Fixation des taux des trois taxes directes locales pour 2011
18 - Budget de la régie des transports – Prise en charge du déficit par la Ville de Talence – Année 2011
19 - Subvention au Centre Communal d'Action Sociale – Année 2011
20 - Subventions aux Associations Talençaises – Année 2011
21 - Subventions aux Associations non Talençaises – Année 2011
22 - Talence Innovation – Avance de trésorerie
23 - Budget du Service Public à Caractère Industriel et Commercial de la salle de spectacles et de congrès La Médoquine pour l'année 2011 – Participation de la Ville de Talence
24 - Société d'Economie Mixte « Talence Gestion Equipements » - Comptes rendus
technique et financier de l'exercice 2009-2010 – Information du Conseil

RAPPORTEUR : M. BONNIN, Conseiller Municipal délégué au Suivi des Chantiers et
Travaux
25 - Participation pour voirie et réseaux – Rue Marc Sangnier

dimanche 17 avril 2011

China Blue : les jeans de la misère

China blue est un documentaire réalisé par Micha X. Peled sur les conditions de travail dans une fabrique de Jeans délocalisée en Chine.

La mondialisation néolibérale met en concurrence les hommes à l'échelle de la planète. Être compétitif signifie exploiter la main d'œuvre au maximum pour obtenir des coûts les plus faibles possible.

En occident, le discours d'une grande majorité de nos élites porte sur la nécessaire compétitivité de nos entreprises, de nos économies... Il faut réduire les coûts (salariaux et de protection sociale), c'est la loi d'airain du marché mondial néolibéral.

A terme, si l'on poursuit cette dynamique prônée par l'OMC, le FMI, la Commission européenne..., nos conditions de vie deviendront semblables à celles des jeunes filles de l'usine de jeans.

Il faut "laisser faire" et "laisser passer" nous disent les libéraux. Non ! car la concurrence n'est pas "loyale". La concurrence déloyale se produit lorsqu'un pays (une région, une entreprise) fait du dumping salarial, social, fiscal, règlementaire, monétaire... (salaires moins élevés, protection sociale plus faible ou inexistante, fiscalité plus faible, faiblesse ou absence de règlementation, taux de change de la monnaie nationale sous-évalué).

Dans ces conditions, "laisser passer" devient une politique suicidaire pour les salariés occidentaux comme pour les salariés chinois toujours plus exploités car mis en concurrence avec les travailleurs cambodgiens, vietnamiens, etc.

Pour autant, il n'est pas question de s'isoler, de se replier sur soi-même, ni de vivre en autarcie. Nous devons simplement rétablir les conditions d'une concurrence loyale (fair trade). La concurrence loyale implique une harmonisation par le "haut" (et non pas le bas).

Les chinois doivent développer leur marché intérieur pour ne pas dépendre presque exclusivement des exportations vers le reste de la planète. Pour notre part, il faut entre autres, relocaliser la production pour créer des emplois et pour réduire les "détours" de production facteurs de gaspillage, notamment d'énergie, et de pollutions.

Pour ce faire, il conviendra d'élaborer et de mettre en œuvre un projet à long terme, incompatible avec le capitalisme dont l'objectif est la recherche du profit à court terme.


1. Partie I


2. Partie II


3. Partie III


4. Partie IV


5. Partie V


6. Partie VI

samedi 9 avril 2011

Leçon du Tiers-Monde

Je défends la thèse de la Tiers-Mondialisation de la planète. L'Europe est d'ailleurs en voie de Tiers-mondialisation (La Grèce préfigure la Tiers-Mondialisation de l'Europe, La Grèce et l'Irlande en voie de Tiers-Mondialisation). La gabegie des financiers a conduit les gouvernements, à leur solde, à accroître très fortement la dette publique que les populations asservies devront payer par leur paupérisation.

Comment sortir du piège de la dette ?

Il peut s'avérer utile de s'inspirer de l'expérience de pays du Sud qui ont déjà été soumis à l'esclavage engendré par la dette. Je vous propose aujourd'hui un discours de Thomas Sankara (que j'ai eu le privilège de rencontrer en 1987 à Ouagadougou) prononcé le 29 juillet 1987, à la 25e Conférence au sommet des pays membres de l’OUA (Organisation de l’Union Africaine) à Addis-Abeba, en Éthiopie, appelant à un front uni tous les pays africains contre la dette.

Quelques extraits :

"La dette ne peut pas être remboursée parce que d’abord si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c’est nous qui allons mourir. Soyons en sûrs également".

"Du reste, les masses populaires en Europe ne sont pas opposées aux masses populaires en Afrique mais ceux qui veulent exploiter l’Afrique, ce sont les mêmes qui exploitent l’Europe; Nous avons un ennemi commun".

"Monsieur le président, ma proposition ne vise pas simplement à provoquer ou à faire du spectacle, je voudrais dire ce que chacun de nous pense et souhaite. Qui, ici, ne souhaite pas que la dette soit purement et simplement effacée? Celui qui ne le souhaite pas, il peut sortir, prendre son avion et aller tout de suite à la banque mondiale payer ! Tous nous le souhaitons !"

"Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence". Sankara fut assassiné le 15 octobre 1987, trois mois après ce discours.

"Faisons en sorte également que le marché africain soit le marché des Africains: produire en Afrique, transformer en Afrique, et consommer en Afrique. Produisons ce dont nous avons besoin, et consommons ce que nous produisons, au lieu d’importer".

En Europe aussi, il faudra annuler la dette et nous n'échapperons pas à la mise en œuvre d'un protectionnisme - économique et écologique - apte à rétablir les conditions d'une concurrence loyale dans le respect de notre planète. Mais qui, parmi nos élites politiques, aura le courage d'affronter l'ennemi commun de l'humanité ?








"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

dimanche 3 avril 2011

Une classe menacée de fermeture à Talence

Depuis de nombreuses années, on assiste à la casse systématique des services publics : santé, enseignement, courrier… Cette dynamique menace progressivement notre « vivre ensemble » et hypothèque l’avenir de notre jeunesse.

Notre cité n’échappe pas à la règle. L’année dernière une classe a fermé à l’école Jules Michelet dans le Quartier de Thouars. On a appris récemment de l’Inspection d’Académie qu’une classe de l’école élémentaire Maurice Ravel (située dans le même quartier) sera fermée à la rentrée prochaine (2011/2012).

Avec les parents d’élèves, nous considérons cette situation inacceptable, car cette fermeture engendrerait de grands bouleversements pour l’école ainsi qu’une dégradation des conditions de scolarisation des enfants.

L’école élémentaire Maurice Ravel est située dans une zone urbaine à forte densité de population comportant de nombreux HLM. L’origine des enfants qui y sont scolarisés est très diverse, engendrant une grande mixité sociale et aussi de cultures. Cette école, située dans un quartier « Politique de la Ville » avec un contrat urbain de cohésion sociale (CUCS, en faveur des habitants de quartiers en difficulté reconnus comme prioritaires), reçoit des enfants de familles socialement défavorisées, des enfants non-francophones et une fermeture diminuerait fortement la qualité des conditions de travail des élèves qui en ont le plus besoin.

De plus, l’école Maurice Ravel possède une classe d’inclusion scolaire (CLIS), dont les élèves sont régulièrement intégrés dans les autres classes pour suivre des enseignements communs. Un trop grand nombre d’élèves dans les classes rendrait cette pratique plus difficile à réaliser, et pénaliserait encore plus les enfants concernés.

Enfin, l’achèvement de la nouvelle résidence du Bois Lafitte, qui s’ajoutera au secteur de l’école Maurice Ravel, va entraîner une augmentation du nombre d’élèves dès la prochaine rentrée scolaire, réfutant l’argument d’une éventuelle baisse des effectifs qui justifierait la fermeture de la classe en question.

En conséquence, il est impératif que l’Inspection d’Académie renonce à la fermeture de la classe de l’école élémentaire Maurice Ravel prévue à la rentrée prochaine.



"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

lundi 28 mars 2011

Pâles cantonales

Expression de la démocratie, les élections cantonales se sont déroulées le 20 et le 27 mars. Pour rappel, la démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple sans qu'il y ait de distinctions dues à la naissance, à la richesse, à la compétence... La démocratie est le gouvernement du peuple pour le peuple.

Les cantonales en Gironde

En Gironde, au second tour, le taux d’abstention a été de 58,86 % et le taux de participation de 43,14%. Cela signifie que sur 100 électeurs, 43 se sont exprimés à travers leur vote. Bien sûr les élus, les médias… on déploré, sur l’instant, ce fort taux d’abstention. Mais peu importe, dès aujourd’hui, tout le monde a oublié et les élus se proclament pleinement légitimes. En réalité, les élus (sur une hypothèse de victoires avec 51% des voix) représentent environ 22 % du nombre des électeurs inscrits. Sur 100 inscrits, 22 électeurs ont élu leur représentant au Conseil général. Pour faire simple, un électeur sur cinq a choisi et désigné le Conseiller général. Cela pose la question de la représentativité effective des élus.

Les autres électeurs n’avaient qu’à s’exprimer

C’est vrai. Mais, au-delà du « tous pourris », il faut bien dire que l’offre politique reste étroite car cantonnée aux partis politiques « installés ». En politique, on est bien loin de la concurrence « libre et non faussée », du traité de Lisbonne, que l’on impose aux salariés. Le marché politique est « oligopolistique » (oligopolitique pourrait-on dire), c'est-à-dire dominé par quelques offreurs, comme le marché des télécoms avec France Telecom, SFR, Bouygues… Ce ne sont pas les quelques opérateurs marginaux qui peuvent changer la donne. Si le consommateur est mécontent de Bouygues, il a le choix de passer chez SFR, puis chez France Telecom… et ainsi de suite. Sachant que ces opérateurs ont des tarifs et des services similaires, bien qu’étant censés, officiellement, se livrer une concurrence féroce. Enfin, c’est ce qu’ils laissent entendre. En politique, la configuration est similaire : on peut passer de L’UMP au PS et du PS à l’UMP.

Une abstention bien commode

Certains disent que la démocratie locale, de « proximité » se caractérise par des relations clientélistes entre les élus et les électeurs. Les électeurs sollicitent des « services » de la part des élus : un emploi, un logement, une indemnité… en échange d’un bulletin favorable au moment des élections. C’est le marché de la politique, les politiciens échangent des services contre des votes. Evidemment, si tout le monde votait et demandait, en échange, des « services », le système clientéliste deviendrait intenable, car incapable de satisfaire l’inflation des demandes et la démocratie serait ingouvernable. Mais, s’il suffit pour les politiciens de satisfaire les demandes d’un petit nombre d’électeurs qui votent par logique clientéliste et qui peuvent faire basculer la majorité, la situation reste gérable et le clientélisme peut continuer. Alors, d’une certaine manière, l’abstention est bien commode pour les hommes politiques, elle leur permet de continuer à « faire croire au peuple qu'il gouverne ».



"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...


lundi 21 mars 2011

Ne soyons pas des écologistes benêts (1)


Je viens de terminer la lecture de ce petit opuscule qui tient dans la poche (194 pages, 3,5 euros). Je vous livre plus bas la quatrième de couverture. Je reviendrai, à l'occasion d'autres posts, sur les thèses défendues par les auteurs : Aurélien Bernier et Michel Marchand.


Militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui voient le monde à travers la seule crise environnementale, en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche » (Daniel Cohn-Bendit). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand).

Pourtant, l'effondrement financier de 2008 aurait du les réveiller… Eh bien non ! Au contraire, ils défendent le capitalisme vert qui permet à l’ordre économique mondial de se faire une seconde jeunesse.

Nous ne devons pas nous laisser berner. C'est bien à une réorganisation politique qu’il faut œuvrer. Cela passe par des prises de position claires : contre l’OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l’échelle des États, pour un nouvel internationalisme.

Membre du M'PEP, Aurélien Bernier a travaillé dix ans pour l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Il collabore au Monde diplomatique.

Michel Marchand travaille à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer)et est spécialiste des pollutions chimiques marines.

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dimanche 13 mars 2011

TV7 aux ordres ?

Les medias seraient-ils aux ordres des partis politiques dominants, qu’ils soient de la droite bling bling ou de la gauche caviar ? C’est la question que je me pose à propos de TV7, la télévision locale de Bordeaux.

Le débat sur Talence

Nous sommes actuellement en pleine campagne électorale des cantonales. TV7 organise le 15 mars un débat entre deux des quatre candidats sur le canton de Talence. Il s’agit de Gilles Savary du Parti Socialiste et de Aurélien Sebton du Modem. Ce genre de débat est utile à la démocratie.

Un débat tronqué

Le problème qui se pose c’est que quatre candidats briguent le siège de conseiller général à Talence. En plus des susnommés, je (Bernard Conte) suis candidat soutenu par le Front de gauche (Parti Communiste, Parti de Gauche) et par le Nouveau Parti Anticapitaliste et Armand Guérin est candidat au titre d’Europe Ecologie. TV7 n’invitant que deux candidats sur quatre, le débat sera inévitablement tronqué.

La demande d’explications

Naïvement, j’ai pris l’initiative d’adresser un courriel à plusieurs journalistes et « responsables » de TV7. Je demandais simplement si TV7 comptait se conformer à la recommandation du Conseil supérieur de l’audiovisuel précisant que « lorsqu’il est traité d’une circonscription électorale déterminée, les éditeurs veillent à ce que les candidats, les personnalités ou les partis et groupements qui les soutiennent bénéficient d’une présentation et d’un accès équitables à l’antenne » (Mémento du candidat, page 16). En clair, je voulais savoir si TV7 allait inviter les deux autres candidats au débat en question, ou bien au cas où, par exemple, le studio était trop étroit ou bien si le nombre de chaises était insuffisant, TV7 allait-elle nous accorder un temps d’antenne compensateur ?

Une réponse limpide comme l’eau du marigot

« TV7 se conformera bien aux recommandations du Conseil supérieur de l’audiovisuel pour le traitement sur son antenne de l’actualité des prochaines élections cantonales ». Là, je me dis, bravo, ils vont trouver un moyen pour que les deux autres candidats à Talence puissent s’exprimer.

Que nenni, TV7 explique maladroitement qu’il faut raisonner en termes d’équité, et non d’égalité, sans préciser quelle est la conception de l’équité retenue. Est-ce, par exemple, un temps d’antenne de 49% pour la droite bling bling, 49% pour la gauche caviar et 2% pour les « restes »… rien n’est précisé.

Contrairement à la recommandation du Conseil supérieur de l’audiovisuel, TV7 explique ensuite que l’équité se « calcule » au niveau du département et pas au niveau du canton de Talence.

Puis, TV7 introduit la notion de « temps de parole convenable » accordé aux formations politiques sur son antenne, « dans un contexte ou il s’avère impossible de garantir une expression de tous les points de vue sur une durée limitée à 26 minutes par émission ». J’en déduis qu’un temps de parole « convenable » est de 13 minutes, ce qui ne permet d’exprimer que deux points de vue, les plus intéressants sans doute. En conséquence, il ne peut y avoir que deux débateurs.

Enfin, TV7 invoque la surcharge de travail engendrée par la couverture des élections, compte tenu « de la faiblesse des moyens » qui sont les leurs. Serait-ce un appel ?

TV7 aux ordres ?

La démocratie est dévoyée depuis longtemps. Les media participent à cette dérive qui profite notamment aux partis politiques « installés ». En bâillonnant les voix dissidentes, en propageant le discours dominant, les patrons de presse complices se comportent en « chiens de garde » du pouvoir politique, économique et financier. TV7 aux ordres ?




Les deux courriers







"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

jeudi 3 mars 2011

Emission ACTONNE


J'ai participé à l'émission ACTONNE du mercredi 2 mars 2011.



bonne écoute

"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

mercredi 2 mars 2011

Rejoignez notre comité de soutien !

"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

Talence est l’un des deux seuls cantons de Gironde (avec Bordeaux 2) où les forces de gauche se sont rassemblées pour soutenir une candidature unitaire : Bernard Conte conseiller municipal écologiste et antilibéral de Talence et Marie Fauré sa suppléante.

Nous lançons un appel à l’ensemble des Talençais, aux syndicalistes, aux militants associatifs. Portons ensemble l’idée que l’aggravation du chômage et de la précarité, la dégradation de l’état de notre planète, le recul du secteur public au profit du tout marchand, les menaces sur nos libertés et sur notre santé, les inégalités et les discriminations, la confiscation de nos droits et de nos pouvoirs ne sont pas une fatalité

Si vous approuvez notre démarche, rejoignez notre comité de soutien et aidez-nous :

- en ajoutant votre nom à la liste des membres du comité de soutien. Pour ce faire, contacter Pierre Gorse : gorsepierre@wanadoo.fr ou talencecantonales2011@gmail.com Tel. 06 77 62 72 17

- en participant à notre campagne (réunions, propagande…)

contact : talencecantonales2011@gmail.com

- en participant financièrement (avec déduction fiscale de 66%)

contact : http://cantotal2011.blogspot.com/2011/02/appel-dons.html

Notre blog de campagne à faire connaître largement : http://cantotal2011.blogspot.com/

lundi 21 février 2011

Blogue cantonales 2011 : face aux urgences, une gauche combative !

"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

Je vous invite à visiter notre blogue de campagne




http://cantotal2011.blogspot.com/

jeudi 10 février 2011

Orientations générales du budget primitif 2011 - Commentaires

"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

Voici mes commentaires sur la décision n° 6 du conseil municipal du 10 février 2011, portant sur les orientations générales du budget primitif 2011.

Je ne sais à qui je dois adresser ma réponse pour ne pas être, à nouveau, accusé d’attaque personnelle. Je m’adresse donc à « On » ou à « Personne », au choix.

Les orientations budgétaires pour 2011 restent dans la continuité, sans changement, malheureusement.

Je les résume en deux points saillants :

1. On déplore les contraintes portant sur les recettes budgétaires, contraintes émanant principalement de la pénurie financière organisée par l’État.

2. On se targue ensuite de bien gérer ladite pénurie, en « bon père de famille ».

Au lieu d’adopter une attitude passive complice, il me semble qu’il serait logique que les élus de la municipalité se mobilisent pour informer les citoyens sur le problème global du désengagement de l’État. Pourquoi, par exemple, ne pas utiliser le journal municipal pour expliquer aux Talençais la logique d’assèchement des concours de l’État, la dynamique de réduction des services publics, la privatisation… ? Le service de la communication de la mairie ne pourrait-il pas concevoir et éditer un opuscule explicatif ? Pourquoi ne pas organiser des actions revendicatives pour mettre fin à cette dynamique antisociale ?

Alors, pourquoi personne ne fait cette démarche ? Sans doute parce qu’elle mettrait inévitablement en cause ceux qui sont à la tête de l’État et qui nous gouvernent, c’est-à-dire vos « amis », la droite, qu’elle soit « bling bling » ou qu’elle se revendique apolitique pour mieux avancer masquée.

Ainsi, on comprend mieux la passivité, le manque d’ambition, la platitude des orientations budgétaires… et ce, en dépit de la revendication, maintes fois affirmée, d’une gestion de « qualité », d’une gestion de « bon père de famille ». Pour moi le « bon père de famille » n’est pas celui qui crie « au loup ! » et empêche ses enfants de sortir de la maison quand le loup rôde. Le bon père de famille est celui qui mobilise ses voisins et qui organise une battue pour supprimer le loup, afin que tous les enfants soient en totale sécurité. Alors, à quand cette battue, Monsieur « Personne » ?


dimanche 23 janvier 2011

Interview n° 198 : Vers le maintien de Gbagbo en Côte d’Ivoire ?

En ce dimanche d'hiver, je vous propose un voyage vers la chaleur de l'Afrique, en Côte d'Ivoire toujours marquée par l'instabilité post-électorale :

Vers le maintien de Gbagbo en Côte d’Ivoire ?


interview publiée par : Le Taurillon, magazine eurocitoyen.

lundi 17 janvier 2011

Coût réel de la patinoire de Noël

Salut, joyeux contribuable Talençais !

Voici la réponse de la Mairie à ma question orale sur le coût net de la patinoire de Noël :

" Les dépenses
Coût de la patinoire, prestation de la société Synerglace : 97 061, 95 € TTC.
La prestation couvre l'ensemble des dépenses (fournituer de la structure, installation, produits de fonctionnement, surveillance, personnel) hors régisseur (personnel ville).
Cout personnel régisseur : 2 300 € TTC

Les recettes
Recettes de la patinoire : 8 805 € TTC (contre 13 645 € en 2008).

Coût de la structure pour la collectivité : 90 556 € TTC
La fréquentation

Nombre d'usagers en 2010 : 2 863 (contre 4646 en 2008, soit une baisse de 38 %)".

Pour résumer : le coût réel est l'équivalent de 84 SMIC mensuels, cela représente aussi plus de deux euros par Talençais.

Du pain et des jeux, mais pas trop onéreux, svp !


lundi 10 janvier 2011

L'Orient - Le Jour


A lire dans le journal libanais : L'Orient - Le Jour

une interview sur la Côte d'Ivoire par Émilie Sueur :

Au cœur de la crise ivoirienne, la prédation des richesses du pays

L'article est maintenant payant sur le site du journal.
En voici quelques extraits :

Interview : Depuis le 28 novembre, date de l'élection présidentielle, la Côte d'Ivoire est plongée dans une grave crise politique, le chef de l'État sortant Laurent Gbagbo refusant d'admettre sa défaite face à Alassane Ouattara, dont la victoire est reconnue par la communauté internationale. Alors que les efforts de médiation piétinent, que les dérapages violents ont déjà fait autour de 200 morts et que plane la menace d'un conflit armé, Bernard Conte, économiste politique au CEAN (Centre d'étude d'Afrique noire) à l'Institut d'études politiques de Bordeaux, revient pour « L'Orient-Le Jour » sur les tenants et les aboutissants de la crise ivoirienne.

Q - Quelles sont les racines de la crise actuelle ?
R - Les racines de la crise actuelle sont profondes et, pour moi, essentiellement économiques au départ avant de prendre d'autres dimensions. Elles trouvent leur origine dans le système mis en place par Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la Côte d'Ivoire.
Le système « houphouétiste » était un régime fondé sur le prélèvement et la redistribution de la rente agricole principalement issue des filières cacao-café. Au cœur du système de prélèvement se trouvait la Caisse de stabilisation (Caistab), monopole d'achat étatique, qui assurait la commercialisation des produits de l'agriculture de rente. Le différentiel entre le prix officiel d'achat aux planteurs et les cours mondiaux générait un volume important de rente dont la redistribution répondait à des règles officieuses respectant des équilibres politiques, géog! raphiques et ethniques. L'ensemble de la population bénéficiait, peu ou prou, des largesses du clientélisme agricole par le biais d'une extension sans limite du secteur public, d'une inflation des effectifs de la fonction publique, du recrutement obligatoire des diplômés de l'enseignement supérieur... Ce système était contrôlé par le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), parti unique fortement structuré jusque dans les plus petits villages de la brousse.
Pendant près de deux décennies, le modèle ivoirien a produit des résultats impressionnants tant en termes de stabilité politique et sociale que de croissance, si bien qu'on a parlé de « miracle ». Les choses ont commencé à se gâter au début des années 1980, quand les cours internationaux des matières premières se sont durablement effondrés, pendant que la charge de la dette extérieure explosait du fait de la hausse des taux d'intérêt. Le gâteau clientéliste s'est fortement rétréci.
Jusqu'à sa mort en 1993, Houphouët-Boigny a pu mainteni r le système sous perfusion, grâce à une fuite en avant dans l'endettement. Les successeurs d'Houphouët-Boigny ont tenté de reconduire le système clientéliste menacé de faillite. Le volume de la rente à distribuer étant en constante diminution, il a fallu réduire drastiquement le nombre de bénéficiaires.
Cela a commencé avec Konan Bédié et la promotion du concept d'« ivoirité » réservant aux vrais Ivoiriens du Sud, et particulièrement à son ethnie d'origine (Baoulé), le bénéfice de la distribution de la rente. La parenthèse militaire de Robert Guéi a simplement poursuivi l'exclusion des populations du Nord en empêchant Alassane Ouattara (mais aussi Konan Bédié) de se présenter à l'élection présidentielle de 2000. Gbagbo, élu dans un contexte d'exclusion et de forte abstention, a reconduit, malgré ses promesses, le système clientéliste en recentrant ses activités prédatrices au bénéfice quasi exclusif de son ethnie d'origine (Bété).
Le coup d'État manqué de septembre 2002 qui, selon moi, était une tentative de « revanche » des exclus du Nord pour accéder au gâteau, a débouché sur une partition de fait du pays. Au total, on voit que le conflit se résume autour du partage de la rente. Comme les exclus du Nord sont essentiellement musulmans et que les ayants droit du Sud sont majoritairement chrétiens, le conflit a progressivement pris une dimension ethno-religieuse.

La crise actuelle s'inscrit-elle dans la continuité du conflit entre le Nord et le Sud et, si oui, pourquoi les différents accords, dont ceux de Ouagadougou, n'ont pas réussi à réconcilier les camps ?
La crise actuelle s'inscrit dans le droit fil de la lutte pour l'accès au pouvoir qui permet de maîtriser la rente. Les différents accords de Marcoussis à Ouagadougou n'ont pas vraiment réussi à régler le problème pour deux raisons essentielles. La première, c'est que Gb! agbo est le leader du Front populaire ivoirien (FPI) qui est un parti minoritaire dont l'assise principale est l'ethnie Bété. Pour Gbagbo, il était essentiel de gagner du temps pour trouver une solution susceptible d'assurer sa réélection. Ce qui explique les tergiversations, les gesticulations, les accusations, le non-respect des accords... La seconde raison tient au fait que la division du pays et la situation de « ni guerre, ni paix » qui s'est prolongée pendant huit ans arrangeait ceux qui en profitaient par leurs actions prédatrices tant au Nord qu'au Sud. Au Nord, les chefs de guerre (Com'zones), ainsi qu'au Sud, les cercles rapprochés de la présidence ont mis en coupe réglée les filières cacao, café, pétrole, gaz, diamant, bois précieux... Conflit et instabilité sont générateurs de richesse pour une frange de la population. Dans ces conditions, la réconciliation et le retour à la paix peuvent être, pour certains, synonyme de perte de revenus. En réalité, seule population a vraiment à gagner avec la paix, mais! qui s'en soucie.

Laurent Gbagbo semble tenir un double langage. Quelle est sa stratégie, selon vous ?
Laurent Gbagbo est un fin politique. Certains le surnomment « le boulanger », car il a pour habitude de rouler ses adversaires dans la farine. Sa stratégie consiste à souffler, alternativement, le chaud et le froid : dire qu'il ne partira pas, puis annoncer qu'il est prêt à discuter, par exemple. Il lui faut gagner du temps. On se rappelle que Gbagbo a été élu en 2000 pour un mandat de cinq ans et, depuis 2005, il a sans cesse reporté l'élection présidentielle sous des prétextes divers. En 2010, il a accepté d'organiser les élections, parce qu'il était certain de les gagner, c'est ce que prédisaient les nombreux sondages d'opinion qu'il avait commandités. Battu dans les urnes, son objectif reste de conserver le pouvoir, coûte que coûte, parce que le pouvoir donne accès à l'argent. Gbagbo et son cercle rapproché es! pèrent ainsi reconduire le système de prédation des richesses, mis en place depuis 2000, pour continuer à siphonner les rentes du pays (cacao, café, pétrole...) à leur plus grand profit. Pour atteindre cet objectif, ils sont prêts à tout.




dimanche 9 janvier 2011

L'article de Patrick Faure dans Sud-Ouest

"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...


Certains ont déjà lu l'article dans Sud Ouest.
Pour ceux qui l'ont manqué :

ICI

http://www.sudouest.fr/2011/01/08/bernard-conte-quitte-les-verts-284367-755.php

samedi 8 janvier 2011

Patinoire : question orale

"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...



Voici le texte de la question orale qui sera posée lors du prochain Conseil municipal :

Monsieur le Maire,

Je souhaite connaître le bilan exact de la patinoire de Noël. Le montant annoncé de la location était de 100 000 euros hors taxes, c'est-à-dire 119 600 euros toutes taxes comprises, soit environ 111 SMIC mensuels (Smic net = 1073 euros à partir du 1er janvier 2011). Quel est le montant des frais annexes : électricité, personnel, etc. ? Quels sont les chiffres de la fréquentation ? Quel chiffre d’affaires a été apporté par les entrées ? Au total, quel est le coût effectif supporté par la collectivité ?