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samedi 30 novembre 2013

Des nouvelles de Chypre



Mi-mars 2013, la petite île de Chypre apparaissait brutalement dans la presse économique en Europe, et démontrait à tout le monde que des expériences macro-économiques pas forcément amusantes étaient parfaitement réalisables en grandeur réelle. Passées les premières semaines d’atermoiements, les nouvelles économiques européennes sont revenues bien vite à leur train-train habituel de bidouillages monétaires un peu mous de Draghi et de constatations tristounettes de la Commission européenne sur une reprise qui n’en finit pas de ne pas venir.
Huit mois sont passés et s’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives de l’expérience chypriote, on a maintenant un peu de recul sur la valeur des actions entreprises. D’autant que, comme on va le voir, elles ont eu des effets adverses que peu de médias relatent, ce qui est dommage dans la mesure où ce qui s’est passé là-bas pourrait bien se reproduire ailleurs.
En attendant, on trouve bien quelques articles consacrés à Chypre, soit pour y dénoncer la difficulté de coopération fiscale, soit pour raconter lesbisbilles politiciennes entre l’actuel président et le directeur de la banque centrale. Pour ce qui est du plan de sauvetage qui fut appliqué, du point de vue européen, les efforts de Nicosie sont applaudis, quand bien même la population trinque.
Et pour trinquer, elle trinque.
Magie de l’internet, j’ai pu en discuter avec un Français installé sur place. Et de cette discussion, il ressort que l’opération menée en mars dernier fut non pas destinée à éviter le pire aux Chypriotes, mais plutôt à mitiger les ennuis pour toute une clique de néfastes aigrefins, pour partie composée de corrompus locaux, et surtout d’étrangers très gourmands (américains, allemands, français, anglais, notamment, on y reviendra plus tard). Comme par hasard, tous les comptes n’étaient pas pleins lorsque fut décidé le contrôle des capitaux dans l’île ; certains avaient eu l’information suffisamment en avance et ont pu s’exfiltrer sans casse. Du reste, on ne peut s’empêcher de noter que Chypre bénéficiait jusqu’alors d’un statut de havre fiscal que toute l’opération aura clairement remis en question. De ce point de vue, l’Europe aura servi de magnifique rouleau compresseur fiscal.

"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...


mardi 26 novembre 2013

Talence : élections municipales 2014... proposons !!! [3]

Voici un argumentaire du comité biterrois de résistance à propos de la destruction programmée du "seul" espace à peu près démocratique qui existe encore en France : la commune.
 
A méditer... à commenter !
 
MANIFESTE
CONTRE LA MORT PROGRAMMEE DES COMMUNES
 
La Révolution française a inventé une organisation territoriale qui, loin d’être un mille-feuille, ne comprenait que 3 niveaux : au rez-de-chaussée, 36.000 communes ; à mi-hauteur, une centaine de départements ; au sommet l’Etat français. Cette organisation simple et efficace a fonctionné pendant 2 siècles à la satisfaction générale. Pourquoi a-t-on introduit récemment, dans la pyramide, de nouveaux étages : communautés de communes, communautés d’agglomération, communautés urbaines, Schémas de cohérence territoriale, pays, régions, etc. ? C’est que l’intégration de la France dans l’Union européenne et de l’Europe dans la mondialisation a déclenché une course au gigantisme. Aucune collectivité n’est jugée assez grande pour affronter la compétition internationale entre les territoires. Même Paris serait trop petit et on veut lui faire avaler les départements limitrophes. Les départements, estimés minuscules, sont voués à disparaître au profit des régions.  Et même nos régions, considérées comme des poids plume, sont invitées à fusionner entre elles. La France, bien que 5ème puissance économique de la planète, est priée de se fondre dans l’Union européenne laquelle se jugeant elle aussi trop petite travaille à s’élargir toujours davantage. On ne voit aucune limite à cette folle course au gigantisme. A quelle démesure ingérable nous mène-t-on ?
 
Le cas des communes naines
La grande majorité des 343 communes de l’Hérault a moins de mille habitants. Les communes de Montesquieu et de Boisset ne comptent respectivement que 65 et 26 habitants. Dans ces conditions si les réformes territoriales ne visaient qu’au regroupement des communes désertifiées par l’exode rural, le consensus serait possible. A condition toutefois que la fusion soit librement consentie. Si, à l’inverse, des petites communes jugent que leur petitesse comporte plus d’avantages que d’inconvénients, au nom de quoi un État démocratique devrait-il leur imposer une fusion ?
Soyons lucides: ce qui motive les réformes territoriales ce n’est nullement le sort des communes naines puisque même les géantes (Lyon, Marseille, Paris) sont jugées trop petites. Exemple : malgré l’opposition de la grande majorité des mairies concernées, le gouvernement exige la constitution d’une métropole marseillaise qui engloutira la quasi-totalité (1.800.000 habitants) du département des Bouches-du-Rhône. Ne resteront en dehors de la métropole que les 172.000 culs-terreux des zones rurales jugées arriérées: Camargue, Crau, Alpilles. L’espace rural, loin d’être le souci des législateurs, est au contraire le grand oublié, le sacrifié de réformes qui visent uniquement à muscler l’attractivité, la compétitivité des  villes géantes. Elles seules sont jugées capables de survivre dans la jungle de la concurrence internationale.
 
Modalités de la mise à mort
Parce que les citoyens et une partie des élus locaux refusent la mort des communes, le législateur n’a pas osé les supprimer d’un seul coup. Il a rusé et manœuvré en obligeant les communes à transférer progressivement leurs compétences à des structures supracommunales toujours plus vastes : communautés d’agglomération, communautés urbaines, SCOT, métropoles… Du même coup on multipliait les strates administratives et les coûts d’administration de ce mille-feuille.
Très longue est la liste des compétences transférées aux communautés d’agglomération  par les communes membres sans la moindre consultation des citoyens. D’abord les compétences obligatoirement transférées par la loi : développement économique, aménagement de l’espace et transports,  politiques de l’habitat et de la ville. Les agglos         s’attribuent aussi des compétences « optionnelles » : voirie communautaire, eau potable et traitement des eaux d’égout, collecte et traitement des déchets ménagers, création d’équipements sportifs et culturels (médiathèque, piscines, grands stades…). N’oublions pas les compétences « facultatives » et ajoutons-y des compétences « complémentaires » : fourrière animale, gestion du matériel pour les manifestations publiques, enseignement supérieur, abribus et cars, tourisme, etc car cette liste  n’est pas exhaustive. Une loi toute récente dépouille les communes de leur compétence PLU (plan local d’urbanisme) donc de leur maîtrise du sol, déjà  bien limitée par le SCOT. Quel pouvoir reste-t-il aux communes ? Le jour est prochain où, n’ayant plus rien à gérer, elles n’auront qu’à disparaître …
 
                                 Une réforme anticonstitutionnelle
Tout ce qui précède est-il conforme à la Constitution française, loi suprême de notre république ? Non : son article 72 proclame que les collectivités territoriales « s’administrent librement » et qu’ « aucune collectivité territoriale ne peut exercer une tutelle sur une autre.» Or les communes n’ont plus les moyens de s’administrer librement et sont désormais soumises à diverses tutelles : SCOT, agglo aujourd’hui et métropole demain.
 
Supracommunalité et services publics
Les communes sont légalement chargées de nombreux services publics locaux : fourniture d’eau potable et épuration des eaux d’égout, collecte et traitement des déchets ménagers, etc. Le transfert de ces missions aux agglos et autres structures supracommunales conduit à déléguer les services publics au privé. Deux raisons à cela. : D’une part plus la collectivité grandit, plus s’alourdit le travail de gestion pour les élus. Ils sont donc tentés de se débarrasser de cette pesante corvée en la déléguant au privé. D’autre part, les entreprises privées, peu intéressées par l’eau ou les déchets d’une petite commune isolée sont au contraire alléchées par le juteux marché que constitue un grand territoire supracommunal et elles sont alors toujours candidates pour prendre la délégation de service public.
Or le marché des divers services aux collectivités est désormais dominé par 2 multinationales très puissantes : le groupe Suez et le groupe Véolia . Quand il ne reste plus que 2 concurrents, la concurrence devient illusoire. Depuis longtemps Suez et Véolia ne se concurrencent plus et ne cherchent même pas à dissimuler cette complicité puisqu’elles ont des filiales communes. Les 2 complices forment un monopole de fait qui a les moyens d’imposer sa volonté et ses conditions à n’importe quelle collectivité. Circonstance aggravante : Véolia et Suez ont une grande réputation de compétence. Elles en abusent pour intimider les élus et leur faire adopter sans discussion tout ce qu’elles veulent. Les élus ne contrôlent plus leur délégataire : c’est le délégataire qui domine les élus et leur impose les choix techniques et financiers les plus conformes à ses intérêts privés. L’article 2 de la Constitution française définit la démocratie  « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». En violation de ce principe s’instaure un gouvernement par les multinationales et au profit des multinationales.
La commission de Bruxelles, chargée de s’opposer aux « abus de position dominante », est inflexible quand il s’agit de monopoles publics (EDF, GDF, la poste, la SNCF) mais comme la commission de Bruxelles est aussi, contradictoirement, désireuse de faire émerger des champions européens industriels et bancaires, elle ferme les yeux quand les monopoles sont privés. Le couple Véolia-Suez n’a rien à craindre de Bruxelles. 
La Constitution française, loi suprême de la République, dans son préambule, dispose que « tout bien, toute entreprise dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait doit devenir la propriété de la collectivité ». L’Etat français  devrait donc nationaliser les monopoles privés. Mais nationaliser n’est plus dans l’air du temps. C’est pourquoi, à mesure que s’affaiblissent les communes et que grandissent les structures supracommunales le  monopole Véolia-Suez peut impunément soumettre les collectivités et piller les contribuables.
 
Les communes foyers de résistance
Pour que les citoyens participent, s’impliquent, interviennent, il faut que les organes du pouvoir soient proches d’eux, ce qui n’est pas le cas dans une métropole ou une agglo. Plus les organes de décision s’éloignent, plus les citoyens sont contraints de déléguer leur pouvoir à des élus qui passent alors, comme on vient de le voir, sous l’influence du monde des affaires. « Démocratie de proximité » est une expression redondante, un pléonasme : il n’existe pas de démocratie d’éloignement. Plus la commune est petite, plus les élus sont proches des citoyens, sous leur influence et sous leur contrôle. Ils ne  peuvent contrecarrer la volonté populaire. C’est pourquoi, de tous les élus, les édiles locaux et notamment les maires, sont les plus appréciés par les Français. En supprimant les communes, on supprimerait les seuls élus encore populaires, les seuls véritables représentants du peuple. Parce que la commune est la collectivité la plus propice à la participation citoyenne, au contrôle des élus par les électeurs, la structure la plus favorable à la souveraineté populaire, la commune peut être un bastion de résistance aux politiques régressives décidées à Bruxelles ou à Paris par des politiciens soumis aux industriels et aux banquiers. Mobilisons pour la défense et l’autonomie des communes contre  les lois centralisatrices.
 
Autonomie et coopération
Nul ne nie que les communes aient parfois besoin de se concerter et d’agir ensemble soit pour organiser entre elles un réseau de transports en commun soit pour financer et gérer un gros équipement intercommunal.  Vive une telle coopération  si les communes membres conservent toutes leurs compétences et si les décisions sont prises à l’unanimité. En revanche il faut refuser le dangereux engrenage qui consiste pour une commune à se dépouiller de ses compétences pour les transférer à un grand organisme placé au-dessus d’elle, où les décisions sont prises à la majorité et qui peut donc imposer aux communes membres ce qu’elles ne veulent pas. Quand la Communauté d’agglomération Béziers Méditerranée a décidé de créer un impôt agglo, quelques-unes seulement parmi les communes membres ont organisé une consultation de leur conseil municipal sur ce point pourtant capital. Le maire de Cers entre autres a refusé de soumettre cette question  au vote de son conseil municipal (il n’y était pas légalement obligé !) et les représentants de Cers à l’agglo ont donc voté la création de ce nouvel impôt sans en avoir reçu mandat de leur commune ! La coopération intercommunale ou intercommunalité, oui, mais la supracommunalité, non !
 
Conclusion
Le marché unique européen sans frontières intérieures, en détruisant toutes les protections frontalières, ne favorise pas seulement tous les trafics (fuite de capitaux, évasion fiscale, délocalisation d’entreprises, flux migratoires sauvages et ingérables) ; il ne nous impose pas seulement, pour sauver sa monnaie, l’euro, une austérité calamiteuse, il a aussi provoqué une course au gigantisme qui démolit notre organisation territoriale, délègue au privé nos services publics locaux, empêche la démocratie participative, distend les liens de confiance qui existaient entre électeurs et élus, aggrave dangereusement la crise de la représentation.
Jusqu’ici les élus, dans leur immense majorité, ont accepté toutes les structures supracommunales et voté tous les transferts de compétences, condamnant à mort les communes. Certains élus commencent à regimber. Ceux-là peuvent compter sur notre soutien. Les autres vont-ils continuer, en creusant la tombe des communes, à creuser leur propre tombe d’élus ? Ou vont-ils enfin, à l’occasion des prochaines élections municipales, se ressaisir et changer de cap ?  
Comité biterrois de résistance  1 bis rue Auber 34500 Béziers  tél : 04 67 76 28 56
 
 Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...
 

lundi 25 novembre 2013

L'Euro, c'est fini ?

L’euro pour tous… et chacun pour soi ! (3'53")
 
Olivier Passet - Directeur des synthèses économiques de Xerfi






 

CONSEIL MUNICIPAL DU 25 NOVEMBRE 2013 - Ordre du jour



 
CONSEIL MUNICIPAL DU 25 NOVEMBRE 2013 - Ordre du jour
 
RAPPORTEUR : M. LE MAIRE

1 - Approbation PV séance du 17 octobre 2013
2 - Décisions municipales – Information du Conseil

RAPPORTEUR : M. VILLEGA-ARINO – Adjoint délégué à la Culture

3 - Subvention à l'Association GRANDPIANO
4 - Subvention sur projet à l'Association DOLABIP

RAPPORTEUR : M. GELLE – Adjoint délégué au Patrimoine - aux Déplacements - au Développement Durable
5 - Cession parcelle située 1, rue Aldona cadastrée BP 283
6 - Contrat de co-développement entre la Communauté Urbaine et la Commune 2012-

2014 – avenant «Politique Vélo» – validation de l’avenant – autorisation

RAPPORTEUR : Mme IRIART – Adjointe déléguée aux Solidarités, à l'Action Sociale et à l'Emploi

7 - Participation financière 2014 de la ville de Talence à l'association Portes du Sud
8 - Mise à disposition de locaux à l'association «Portes du Sud»

 RAPPORTEUR : M. JESTIN – Adjoint délégué à l'Urbanisme – à la Requalification du quartier de Thouars

9 - Convention de servitude de Cour commune entre Domofrance et la Ville de Talence /Parcelles cadastrées BH 205, BH 169, BH 223, BH 166 et BE 353
10 - 7ème modification du Plan Local d'Urbanisme de la Communauté Urbaine de
Bordeaux – Avis des communes en application de l'article L 5215-20-1 du CGCT-
11 - Révision simplifiée du Plan Local d’Urbanisme de la Communauté Urbaine de
Bordeaux – Bordeaux - Opération de restructuration du Centre Louis Beaulieu - Avis
de la commune en application de l’article L 5215-20-1 du CGCT
12 - Révision simplifiée du Plan Local d’Urbanisme de la Communauté Urbaine de
Bordeaux – Bordeaux - Opération de restructuration groupe scolaire Albert Le Grand -
Avis de la commune en application de l’article L 5215-20-1 du CGCT
13 - Révision simplifiée du Plan Local d'Urbanisme de la Communauté Urbaine de
Bordeaux – Eysines – Projet de création d'un jardin des loisirs – Avis de la commune
en application de l'article L 5215-20-1 du CGCT

 RAPPORTEUR : Mme LUTREAU-CHAVERON – Adjointe déléguée aux Ressources Humaines
14 - Mise à jour des logements de fonction
15 - Renouvellement de la convention de mise à disposition des agents communaux
auprès de l'OCET
16 - Recrutement temporaire d'une intervenante langue des signes
17 - Reconduction d’un poste de Chargé de Mission Prévention – Sécurité
18 - Rééquilibrage du régime indemnitaire catégories A et B par filière

 RAPPORTEUR : M. CASTEX – Adjoint délégué aux Finances

19 - Produits communaux - Années 2009 à 2013 - Admissions en non-valeur

RAPPORTEUR : M. BONNIN – Conseiller Municipal délégué au Suivi des chantiers et travaux20 - PVR – Rue Marc Sangnier

RAPPORTEUR : M. SEBTON – Conseiller Municipal délégué au Quartier Sud

 21 - Soutien du Conseil Régional aux actions de développement social au profit des
quartiers prioritaires – Soutien aux micro-projets et à la participation des habitants –
Répartition de l’aide régionale 2013


 Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

samedi 23 novembre 2013

Mon ennemi, c’est la finance… !

 L'humour est un excellent vecteur pour véhiculer les messages.



Mon ennemi, c’est la finance… !

Par
Charles Sannat- Au COFFRE 
Publié le 22 novembre 2013

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

J’espère que l’édito du jour va vous plaire, en tout cas, moi, il me plaît bien, normal vu que c’est moi qui l’écris, mais plus sérieusement, je vous ai déniché deux petites perles aujourd’hui. L’une plutôt inquiétante sur l’avenir de votre papier toilette… heu pardon, sur l’avenir de votre monnaie, l’euro, et l’autre carrément scandaleuse sur les banques…

Sur des bases purement macroéconomiques, l’Allemagne devrait sortir de la zone euro !


Eh non mes chers lecteurs, ce n’est pas moi qui le dis, bien que je le pense très fort comme vous le savez. C’est le dernier titre du tout dernier Flash de la recherche économique de NATIXIS (oui, c’est bien ça, une banque).
Je vais vous citer le résumé de cette note car il est très important que vous en ayez bien conscience (vu que pour une fois, ce n’est pas moi qui vous le dis !!).
« Il existe bien sûr de nombreuses raisons non économiques (politiques, géostratégiques…) pour former une union monétaire. Mais nous nous limitons ici aux arguments purement macroéconomiques, qui conduisent à penser que l’Allemagne devrait sortir de la zone euro :
• asymétrie des cycles entre l’Allemagne et le reste de la zone euro ;
• liens économiques s’affaiblissant entre l’Allemagne et le reste de la zone euro ;
• asymétries structurelles entre l’Allemagne et le reste de la zone euro (structure sectorielle de l’économie, comportement d’épargne et démographie, règles du marché du travail) ;
• besoins différents de l’Allemagne et du reste de la zone euro en ce qui concerne la politique de change ;
• incapacité de la zone euro hors Allemagne à réaliser des « dévaluations internes ».
En résumé, l’économie de l’Allemagne diverge tellement des économies du reste de la zone euro, les différences de structures sont telles, que l’hétérogénéité de la zone euro n’est plus compatible avec sa survie à terme.
Conclusion logique, nous allons évidemment vers une « reconfiguration » (terminologie politiquement correcte pour éviter de dire « explosion ») de la zone euro et donc de notre monnaie.
Je vous laisse imaginer la tête de vos comptes en nouveaux francs gérés par Pierrot le fou, pardon, par sa sainteté notre ministre de l’Économie et de nos finances (béni soit son nom)… Il n’est pas dit qu’une sortie de la zone euro pilotée par ces ectoplasmes se passent vraiment très bien pour nous, le commun des mortels du bas.
Vous pouvez donc poursuivre dans l’incantatoire « ça ira mieux demain » ou encore « le pire n’est jamais sûr », ou vous préparer. Je vous incite évidemment grandement à cette deuxième solution.
Je vous appelle donc encore une nouvelle fois à débancariser. Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Débancariser ne veut pas dire fermer son compte en banque et vivre de troc dans une tribu d’Amazonie. Débancariser c’est un processus qui vise à réduire votre exposition aux banques, aux placements financiers et à la monnaie en privilégiant autant que faire se peut les actifs tangibles. Pour le reste, nous avons tous besoin d’être prélevés et de pouvoir recevoir des virements… mais prenez vos précautions.

Mon ennemi, c’est la finance mais je leur fais tout plein de cadeaux en cachette !

C’est un sacré micmac sur lequel Médiapart a mis le doigt il y a quelques jours. Du coup, je suis allé vérifier et c’est bien vrai de vrai. Bon, c’est super technique et terriblement abscons (histoire que monsieur et madame Michu n’y comprennent que dalle sinon ils pourraient avoir envie de sortir les fourches et les piques).
Car ce n’est pas une affaire… mais deux pour le prix d’une dans ce « simple » article n°60 du projet de loi de finance 2014 ! C’est énorme !
Bon, le premier sujet c’est protéger les collectivités dirigées par des bras cassés à la limite de l’intégrité intellectuelle qui, pour ne pas augmenter les zimpôts de leurs administrés, sont allés chercher les crédits les moins chers… et les plus compliqués ! Rien que le fait que ce soit compliqué était suffisant normalement pour leur mettre une puce à l’oreille. Mon grand-père, un grand sage devant l’éternel, m’a toujours expliqué que lorsque l’on ne comprend pas… on ne fait pas et on signe encore moins ! Bref, comme toutes ces collectivités sont désormais coulées par des crédits indexés sur l’évolution inverse du cours du cacao pondéré d’un coefficient majorateur de 10 000 pour que le total finisse par coûter très cher au con-tribuable, il fallait bien trouver une solution. La solution c’est évidemment l’intervention de l’État (c’est-à-dire du con-tribuable aussi mais sur une base plus large… là, ce sont tous les con-tribuables plutôt qu’uniquement ceux de la ville dont le maire a fait le couillon en signant un truc qu’il n’avait pas compris du tout dans le meilleur des cas, puisque dans le pire il avait bien pigé mais l’a fait quand même). Bon, passons, on fait fond avec votre pognon et on le donne en gestion… à une banque, en général celle à la source des problèmes… mais n’insistons pas là-dessus, l’AMF pourrait me tomber dessus pour outrage à autorité bancaire, ce qui est nettement plus dangereux qu’un outrage au président de la République (mamamouchi 1er).

Bon, la deuxième info contenue dans cet article 60 est nettement plus croustillante mais il me semble que Médiapart est passé à côté (je n’ai pas pu lire l’article en entier, donc s »il y a un abonné parmi vous… je suis preneur de ces précisions).
Petit retour en arrière pour bien comprendre le scandale et l’immense cadeau juridique et donc financier fait aux banques (heu madame l’AMF, à partir de ce niveau de mon texte, si tu pouvais arrêter ta lecture et regarder ailleurs, ce serait sympa car je sens que je ne vais pas être très gentil).
Des banques incompétentes (ne le dites pas à l’AMF, ils préfèrent sanctionner des blogueurs que des banquiers dangereux).
Vous avez en annexe cet article d’Europe 1 qui nous annonçait une super bonne nouvelle, à savoir que les banquiers étant nuls et ne sachant même plus nous faire un contrat de prêt qui tienne la route, ils se faisaient désormais condamner… Il faut dire qu’en plus les juges, que l’on peut critiquer si l’on veut, ne sont pas forcément très pro-banquier surtout si leur carte bleue a été coupée la veille par le gentil « conseiller » vu que le juge était à découvert, vu qu’il avait reçu des factures et qu’il avait dû les payer… Bref, les juges ne roulent pas sur l’or donc les fins de mois pas faciles, ils peuvent connaître aussi.
« En cas d’erreur, il se passe quoi ? Problème : certaines banques se trompent en calculant le TAEG ou le TEG. La question se poserait dans 50 % à 75 % des emprunts selon l’association des usagers des banques (Afub). Toutefois, l’association précise qu’il faut que l’erreur soit supérieure à un dixième de point pour porter l’affaire en justice. La loi stipule que si la faute de la banque est reconnue, elle doit appliquer le taux d’intérêt légal en vigueur au moment du prêt, qui s’élève pour l’année 2013 à 0,04 %. À peu de chose près, l’emprunteur devra rembourser uniquement le capital auquel il a souscrit, voire récupérer une partie des intérêts de ce qu’il a déjà payé. »
Et là, vous devez commencer à comprendre le problème… Si 75 % des ménages commencent à ne plus payer les intérêts sur leur crédit ça va faire comme qui dirait un vilain trou dans les bilans de nos banques déjà pas fameux (quoi que nous interdise de dire l’AMF, les bilans des banques sont moisis, que ça vous plaise ou non).
Donc panique chez les banquiers, et l’un des anciens patrons de la BNP vient de se faire nommer à Bercy pour laisser un peu plus de temps à Pierrot Moscovenivedivessie pour aller jouer avec Marie-Charlène et pouvoir baigner le chat… Oui ça prend du temps d’élever un chat et avec son agenda de ministre, c’était pas facile. La SPA se faisait menaçante, donc du coup, à l’Élysée, on lui a refilé un quatre/cinquième, il pourra s’occuper du chat le mercredi… Pendant ce temps la BNP pardon je m’égare, passons, l’AMF veille (mais vous m’avez compris). C’est toujours une excellente idée de faire garder un troupeau par un loup… même papy me le disait déjà quand j’étais gosse. Donc quand la bergerie est bien gardée donc la loi, ça donne ça :

« II. – Sous réserve des décisions de justice passées en force de chose jugée, sont validés les contrats de prêt et les avenants à ces contrats conclus antérieurement à la publication de la présente loi entre un établissement de crédit et une personne morale, en tant que la validité de la stipulation d’intérêts serait contestée par le moyen tiré du défaut de mention du taux effectif global prescrite par l’article L. 313-2 du code de la consommation, dès lors que ces contrats et avenants indiquent de façon conjointe
1° le montant ou le mode de détermination des échéances de remboursement du prêt en principal et intérêts ;
2° la périodicité de ces échéances ;
3° le nombre de ces échéances ou la durée du prêt. »
Hahahahahahahahaha….En clair, la loi est rétroactive, protège les banquiers de tout vice de forme passé, présent et futur, force les clients à raquer jusqu’à ce que ruine s’ensuive, et accessoirement empêche ces vilains juges de protéger la veuve et l’orphelin (ce qui ma foi me semble être quand même le sens de leur engagement).
Les banquiers sont tellement nuls (mais l’AMF ne le sait pas, chuuut !), qu’il faut leur pondre une loi sur mesure disant que si dans le contrat de prêt (qui en général fait plus de 30 pages) ils ont indiqué la « périodicité de ces échéances » alors le contrat est bon… Et ça c’est un beau cadeau, car même le banquier le plus crétin pense à écrire dans le contrat de 30 pages qu’il faut payer votre mensualité… tous les mois !
Alors oui, ainsi fonctionne notre socialie, où l’ennemi sans visage de notre haut et grand mamamouchi normal 1er était un ennemi sans visage… celui de la finance ! Heureusement qu’ils n’étaient pas copains…
Au fait, je n’ose à peine le dire, mais à mon avis, ils se sont plantés dans la rédaction de la loi, car ils ont écrit : « entre un établissement de crédit et une personne morale » et jusqu’à nouvel ordre, un particulier n’étant pas une personne morale, il y a peut-être moyen de moyenner si vous voyez ce que je veux dire. Comme quoi, il peut y avoir encore plus con qu’un banquier… un banquier qui écrit une loi pour un ministre des Finances, hahahahahaha, qu’est-ce qu’on rigole quand même !
Restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez-bien !!
Charles SANNAT

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.

Note de Natixis

Projet de Loi de Finance

Article d’Europe 1

jeudi 21 novembre 2013

Le capitalisme n'est qu'une succession de bulles

Le capitalisme n'est qu'une succession de bulles... une bulle ne se dégonfle
 pas, elle explose, avec toutes les conséquences économiques et sociales dramatiques.




Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"... 

« EuroGendFor » – l’armée privée de l’UE, prête au départ pour la Grèce

Je reprends ici un article du Comité Valmy

« EuroGendFor » – l’armée privée de l’UE, prête au départ pour la Grèce
 
hd. Il y a des articles après lecture desquels le lecteur se dit : « Ce n’est pas possible, je m’informe régulièrement et je pense être au courant des actualités la plupart du temps, pourquoi je ne sais rien de cela ? » Le présent article est un tel article. Ceux qui pensent qu’il s’agit dans le contexte d’Euro-Gend-For d’un terme lié à la notion anglaise « gender » ­– définition artificielle et très à la mode du « genre », du « sexe social » – se trompent. Le nom est un morceau de magnificence issu du pouvoir d’innovation intellectuelle des Français : au lieu d’une troupe de l’UE de malfrats violents à la Rambo, ou des Bodyguards à la paie de Goldman-Sachs selon le modèle Blackwater, est née une armée privée dénommée « Force de gendarmerie européenne » (FGE). Les Allemands du camp d’Angela Merkel pourraient ainsi détourner sur les Français le « mécontentement » que l’Europe de l’euro, prétendument si amoureuse de la liberté, déclenche dans les pays où elle intervient. Mais cette mascarade se terminera au plus tard à l’arrivée en Grèce.
 
 Cela fermente en Espagne, les protestations publiques augmentent de jour en jour. Tandis que les Allemands recommandent aux Méditerranéens de se lever plus tôt, de prendre moins de vacances et de travailler plus, la colère du peuple grec se décharge dans les rues du pays. Cela fermente et bouillonne partout, les hommes craignent des situations semblables à des guerres civiles déclenchées par la crise dans toute l’Europe. On s’en rend compte au bureau central de l’Union européenne, et depuis longtemps, l’on a pris des mesures correspondantes.

On prépare maintenant pour la première fois l’engagement de l’armée privée de l’UE qui s’apprête à partir pour la Grèce. A peine un Européen connaît cette unité secrète qui répond au nom d’« EuroGendFor ». Le quartier général de cette unité d’intervention spéciale de 3000 hommes se trouve à Vicence en Italie. L’ancienne ministre française de la Défense Alliot-Marie a initié la fondation de cette troupe, après des troubles de plus en plus fréquents sous formes de batailles de rue et de pillages suscités par des adolescents musulmans immigrés en France. « EuroGendFor » est à la fois police, police judiciaire, armée et services secrets. Les compétences de cette unité sont pratiquement illimitées. Elle doit, en coopération étroite avec les militaires européens, garantir la « sécurité en territoires de crise européens ». Sa tâche consiste surtout à réprimer des révoltes. De plus en plus d’Etats membres de l’UE adhèrent à « EuroGendFor ».
 
  
Les gouvernements européens savent exactement ce qui les attend. Pour ne pas devoir utiliser leurs propres armées contre les citoyens du pays, la troupe paramilitaire « Force de gendarmerie européenne » a été fondée en secret – ni vu, ni connu. En théorie, on peut faire appel à la FGE partout où l’Union européenne voit une crise. C’est fixé ainsi dans le Traité de Velsen qui règle les interventions d’EuroGendFor. La devise dans les armoiries est la suivante : « Lex paciferat » – ce qui peut être traduit par : « Le droit apportera la paix ». Il souligne « le principe du rapport étroit entre l’imposition des principes de droit et le rétablissement d’alentours sûrs et protégés ». Un « conseil de guerre », sous forme de comité interministériel composé des ministres de la Défense et de la Sécurité des pays membres de l’UE participants, décide de la stratégie d’intervention. La troupe peut être mise en marche soit sur demande, soit après décision de l’UE.
Dans l’article 4 du Traité constitutif concernant les missions et les engagements on peut lire : « On peut recourir aux FGE pour protéger les personnes et les biens et maintenir l’ordre en cas de troubles publics. » Les soldats de cette unité paramilitaire de l’Union européenne doivent certes respecter le droit en vigueur de l’Etat dans lequel ils interviennent et où ils sont déployés, mais : tous les bâtiments et tous les terrains qui sont pris par les troupes sont exterritorialisés et ne sont plus accessibles mêmes pour les autorités de l’Etat dans lequel la troupe intervient. Le monstre de l’Union européenne abroge ainsi le droit national aussi en cas de lutte anti-émeute.
 
 
« EuroGendFor » est une troupe policière paramilitaire et des services secrets qui peut être rapidement mise en place. Elle unit tous les pouvoirs et moyens militaires, policiers et de services secrets qu’elle peut exercer en collaboration avec des troupes nationales de police et d’armée, après être mandatée par une cellule de crise interministériel dans chaque lieu pour la lutte contre des troubles, contre des révoltes et contre de grandes manifestations. Le ministère fédéral de la Défense fait l’éloge de l’EuroGendFor sur ses sites Internet en disant : « Police ou Armée : Une gendarmerie européenne promet la solution. »
L’EuroGendFor est encore presque complètement inconnue et dans l’ombre. Cela ne restera pas ainsi. Plus les gens sont poussés dans la misère par la politique de gestion désespérée et erronée de la crise, plus cette troupe nantie de pouvoirs illimités devra « régler » la situation. Les chefs d’Etats européens se rendront compte avec gratitude qu’ils ne seront pas dans l’obligation d’utiliser leurs propres corps de police et d’armée contre leurs citoyens.
 
 Source : http://uhupardo.wordpress.com/2012/03/16eurogendfor-die-privatarmee-der-eu-bereit-zum-abmarsch-nach-griechenland du 16/3/12 (Traduction Horizons et débats)
 
 
Traité entre le Royaume d’Espagne, la République française, la République italienne, le Royaume des Pays-Bas et la République portugaise [ci-après dénommés parties contractuelles] établissant la European Gendarmerie Force « EuroGendFor », [Force de gendarmerie]

Chapitre I
Dispositions générales
Article 1
Objet
1. L’objet du présent Traité est d’instaurer une force de gendarmerie européenne opérationnelle, pré-organisée, robuste et disponible immédiatement. Elle est exclusivement constituée d’éléments des forces de police des parties, dotées du statut militaire, destinées à des missions de police dans le cadre d’opérations de gestion de crise. […]
Article 3
Définitions
[…]b. QUARTIER GENERAL PERMANENT [désigne] le quartier général permanent multinational et modulaire basé à Vicence (Italie). Son rôle, sa structure et sa participation à des opérations doivent être approuvés par le CIMIN (cf. g.)[…]g. CIMIN signifie Comité interministériel de haut niveau. C’est l’organe décisionnel qui dirige les FGE. […]

Chapitre II
Missions, engagements et déploiement
Article 4
Missions et tâches
1. Conformément au mandat de chaque opération et en opérant indépendamment ou conjointement avec d’autres troupes, l’EuroGendFor doit être en mesure d’effectuer tout l’éventail des missions de police en se substituant à elles ou en les renforçant durant toutes les phases d’une opération de gestion de crise.
2. Les FGE peuvent être subordonnées soit à des autorités civiles soit à un commandement militaire.
3. On peut recourir aux FGE :
a) pour des missions de sécurité et d’ordre public ;
b) pour surveiller, conseiller, encadrer et superviser les polices locales dans leur travail quotidien, notamment dans les enquêtes criminelles ;
c) pour surveiller l’espace public, régler la circulation, contrôler les frontières et effectuer des missions générales de renseignement ;
d) pour effectuer des enquêtes criminelles, notamment découvrir des délits, retrouver les délinquants et les livrer aux autorités judiciaires compétentes ;
e) pour protéger les personnes et les biens et maintenir l’ordre en cas de troubles publics ;
[…]
Chapitre III
Aspects institutionnels et juridiques
Article 7
CIMIN (Comité interministériel)
[…]3. Les missions du CIMIN sont les suivantes : […]
h) élaborer le cadre des opérations menées par les FGE ou à la demande de l’UE, de l’ONU, de l’OSCE, de l’OTAN, d’autres organisations internationales ou d’une coalition ad hoc ;
[…]

Source : www.eurogendfor.eu
> (Traduction Horizons et débats)
Membres fondateurs
France (Gendarmerie nationale)
Espagne (Guardia Civil)
Portugal (Guarda Nacional Republicana)
Italie (Carabinieri)
Pays-Bas (Royal Marechaussee)
Autre membre :
Roumanie (Jandarmeria Romana)
Pays partenaires
Pologne (Military Gendarmerie)
Lituanie (Viesojo Saugumo Tarnyba)
Statut d’observateur
Turquie (Jandarma)
 

 Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

Conférence - débat : exceptionnel

La thématique de la conférence - débat  du 22 novembre 2013 :
 
Les enjeux citoyens des flux migratoires
 
sera amplifiée par la projection du photo - film :

Un air en fa mineur

de Christian Hendrickx
 
avec la collaboration de Jean-Marie Béziat
 
UR 14  FPF
 

vendredi 15 novembre 2013

Conférence - débat : Les enjeux citoyens des flux migratoires

t Ɛg
 

Conférence-débat à Talence


Les enjeux citoyens des flux migratoires

 avec


 

Manuel Dias Vaz

Président du Réseau Aquitain sur l’Histoire et la Mémoire de l’Immigration (rahmi)

Membre du CESER Aquitaine

 

Le débat sera animé par

 

Bernard Conte

 Réalisation vidéo
 
Pierre Lacrampe

Vendredi 22 novembre 2013

de 20h15 à 22h15

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Auditorium du Forum des Arts et de la Culture

Place Alcala de Henares – À côté de la librairie Georges

Centre ville de Talence

Tramway ligne B – station Forum

Contact : 06 98 52 99 78 - bconte@free.fr 
 

mardi 12 novembre 2013

Au bord du gouffre, le pas en avant dixit Delamarche !

Un discours hétérodoxe... car l'orthodoxie veut que la crise soit terminée, dépassée !!!




Augmentation de la fiscalité locale : pause électorale

Un avis complémentaire à l'article : Impôts locaux, la tonte se prépare
 
Alexandre Mirlicourtois (Xerfi Canal) : Impôts locaux : pause électorale




 
C’est avec soulagement que les contribuables ont reçu leur taxe d’habitation et leur taxe foncière. Après la très mauvaise surprise de l’impôt sur le revenu, voilà une pause de la fiscalité locale bienvenue. Mais la trêve n’est que de circonstance, liée au contexte pré-électoral communal .

 

Le 11 novembre et Clémenceau : en mai 2010 j'avais repris les mots de Clémenceau "L'Allemagne paiera !"

« L’Allemagne paiera ! » ou l’Europe implosera
Cet article a été publié sur le site Contreinfo.info : ici
 
Derrière ce titre provocateur (1) se cache une réalité : l’Allemagne est le pays qui a le plus profité (et profite encore) de la construction européenne sans en assumer une part équivalente des coûts. La crise actuelle met en lumière la carence de ce pays en matière de compensation des coûts de l’intégration supportés par ses partenaires.

Si l’Allemagne ne veut pas partager les bénéfices cumulés que lui a notamment procuré le « grand marché », il est évident que l’Europe implosera sous l’effet de réactions de repli sur soi, légitimées par la crise financière, économique et sociale. En effet, dans certains pays, les populations refuseront l’application des politiques de rigueur que l’Allemagne entend imposer à l’ensemble de l’Europe. Ce sera alors l’implosion de « l’Empire » et la fin de la prospérité « parasite » de l’Allemagne.
 
 
 

lundi 11 novembre 2013

Impôts locaux : la tonte se prépare

Impôts locaux : la révision des valeurs locatives va augmenter vos taxes de 300 à 500%

 

C'est le coup de massue qui va bientôt tuer le contribuable. Pierre Moscovici, par le biais d'un communiqué de presse, vient d'annoncer le " lancement de la concertation pour la révision des valeurs locatives des locaux d'habitation ". Il s'agit selon lui d'instaurer plus de justice fiscale dans le système de la fiscalité locale. 

Comme vous le savez, les impôts locaux (taxe d'habitation et taxe foncière) sont calculés sur la valeur cadastrale de vos biens. Cette valeur correspond à un loyer qui n'a rien à voir avec les loyers du marché. Etablie en 1970, elle a fait l'objet de multiples remaniements et revalorisation, selon des méthodes assez ubuesques mais globalement plutôt favorables au contribuable. L'assiette des impôts est relativement modérée ce qui permet de compenser des taux d'impôt locaux élevés, voire prohibitifs.

Mais voilà, le Gouvernement veut tenir compte de la valeur locative réelle des biens et lance une réforme dont les conséquences pourraient être redoutables pour bon nombre de contribuables.

Cette réévaluation des valeurs a déjà été entreprise pour les locaux professionnels soumis à la Contribution Economique Territoriale (bureaux, commerces, entrepôts). Les propriétaires de ces biens ont reçu des formulaires sous forme de questionnaires leur demandant des précisions sur leurs biens,
les équipements, l'état général. Les résultats de ces modifications sont catastrophiques.

Dans la majorité des cas, la valeur locative qui servirait désormais de base aux impôts locaux professionnels explose. Les taux d'impôts locaux ne bougeant pas, les taxes à payer sont parfois multipliées par 3 à 5.

Craignant une révolte fiscale d'ampleur, on se souvient en effet en haut lieu que Margaret Thatcher était tombée en voulant réformer la Poll Tax, l'impôt local anglais, le Gouvernement hésite à mettre en place cette réforme alors que les élections municipales approchent.
 

Résultat cataclysmique

Mais la révision des valeurs prenant du temps, il lance dès aujourd'hui celle des locaux d'habitation. L'objectif est clair selon le communiqué de presse de Bercy : " il s'agit de rapprocher les bases d'imposition des locaux d'habitation de la réalité du marché ". Le résultat sera cataclysmique. Un exemple simple suffit à vous en expliquer les conséquences. Supposons que vous habitiez une commune dans laquelle le taux global de taxe d'habitation est de 41 % et de taxe foncière de 36 %, ce qui correspond à la moyenne de bien des grandes villes. La valeur cadastrale de votre belle maison est de 6 000 euros. Des abattements sont appliqués selon l'impôt. Il est uniformément de 50 % pour la taxe foncière. Vous êtes donc taxés sur 3 000 euros et vous devez payer 1 080 euros. Pour la taxe d'habitation, les abattements tiennent compte de la situation de famille et leur montant varie selon les communes. Prenons l'hypothèse qu'on arrive à un montant net de 4 200 euros, soit environ 30 % d'abattement. Vous devez logiquement vous acquitter de 1 722 euros de taxe d'habitation (4 200 x 41 %).
 
Supposons maintenant qu'on vous taxe sur une valeur locative réelle de 18 000 euros avec les mêmes taux et les mêmes abattements. La taxe foncière serait perçue sur une base de 9 000 euros soit un impôt de 3 240 euros (9 000 euros x 36 %). La taxe d'habitation, avec un abattement de 30 %, serait liquidée sur 12 600 euros et vous devriez payer 5 166 euros d'impôt (12 600 x 41 %).
 
Soit un total d'impôts locaux de 8 406 euros d'impôts contre 2 802 euros avec le système actuellement en vigueur. Bref une augmentation de 300 %!
A moins que les collectivités locales n'acceptent de baisser drastiquement leurs taux. Ce qui n'est pas gagné d'avance, puisque le but de cette réforme est de faire rentrer plus d'argent dans les caisses des communes, départements et régions. 
 
Et le Gouvernement ose parler de pause fiscale. Il est vrai qu'il se défausserait en prétendant qu'il s'agit d'impôts locaux et non d'impôts d'Etat sur le revenu ou sur la fortune. Mais le contribuable n'est pas dupe.
 
Si, de surcroît, le Gouvernement met en oeuvre les propositions délirantes du Conseil d'Analyse Economique, le contribuable, propriétaire de base, finira par mourir étouffé sous les impôts et n'aura plus qu'une solution : devenir SDF !

Source : http://votreargent.lexpress.fr/impots/taxe-d-habitation-taxe-fonciere-la-revision-des-valeurs-locatives-va-augmenter-vos-taxes-de-300-a-500_337088.html#2c46L5ymGVFOm1vt.99


 

vendredi 8 novembre 2013

Trafic d'organes au Népal ...


Dans le village de Hokshe, au Népal, les résidents locaux estiment que près de 70 personnes, sur environ 300, ont vendu leurs reins sur le marché noir. Attiré en l'Inde par la promesse d'argent, les villageois sont trompés en pensant que leurs reins vont repousser "comme une mangue dans un arbre." Des années plus tard l'argent est parti...



Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"... 

Quand le bâtiment ne va plus, rien ne va plus ?

Promotion immobilière : dégringolade de la construction
 
 
 
Alexandre Mirlicourtois - Directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

Seulement 52,6% des promoteurs ont l’intention de confier, ces trois prochains mois, l’étude de nouveaux programmes à des architectes ou à des bureaux d’études. A peine plus de 1 sur 2. C’est comme si Renault ou Peugeot décidaient de ne plus investir dans de nouveaux modèles...




Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

Comment va la dette ?


Fin octobre, Eurostat a publié les chiffres de la dette relatifs au deuxième trimestre 2013.
 
Dans le domaine de la dette, la croissance perdure
 
"À la fin du deuxième trimestre 2013, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est établi à 93,4% dans la zone euro (ZE17), contre 92,3% à la fin du premier trimestre 2013. Dans l'UE28, le ratio a augmenté, passant de 85,9% à 86,8%. Par rapport au deuxième trimestre 2012, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est accru tant dans la zone euro (de 89,9% à 93,4%) que dans l'UE28 (de 84,7% à 86,8%)".
 
 Le montant de la dette publique pour l'ensemble de la zone euro (ZE17) est passé de 8 750 355 millions d'euros à la fin du premier trimestre 2013 à 8 874 616 à la fin du deuxième trimestre (+ 1,42%). Au cours de la même période, pour l'UE28, le montant s'est accru de 11 143 012 millions à 11 280 986 millions.
 
 Le tableau d'honneur




 "À la fin du deuxième trimestre 2013, les ratios de la dette publique par rapport au PIB les plus élevés ont été enregistrés en Grèce (169,1%), en Italie (133,3%), au Portugal (131,3%) et en Irlande (125,7%), et les plus faibles en Estonie (9,8%), en Bulgarie (18,0%) et au Luxembourg (23,1%)". Pour la France, à cette date, le ratio s'élevait à 93,5% du PIB contre 91,9% à la fin du premier trimestre 2013.  

Classement :

1. Grèce (169,1%)
2. Italie (133,3%)
3. Portugal (131,3%)
4. Irlande (125,7%)
5. Belgique (105%)
6. Chypre (98,3%)
7. France (93,5%)
8. Espagne (92,3%)
9. Royaume Uni (89,6%)
10. Hongrie (81,1%)


 "Par rapport au premier trimestre 2013, les plus fortes hausses des ratios dette publique par rapport au PIB à la fin du deuxième trimestre 2013... ont été constatées à  Chypre (+10,8 points de pourcentage - pp), en Grèce (+8,6 pp), en Slovénie (+7,9 pp), au Portugal (+3,8 pp), en Italie (+3,0 pp) et en Slovaquie (+2,9 pp). Des baisses ont été observées en République tchèque (-1,4 pp), en Hongrie (-1,2 pp), en Allemagne et en Lettonie (-0,7 pp chacun), en Lituanie (-0,3 pp) et au Luxembourg (-0,1 pp)". En France, au cours de la même période, la dette s'est accrue de 1,6 points de pourcentage.
 
 
Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...


jeudi 7 novembre 2013

France : aggravation de la pauvreté et des inégalités

500 000 emplois détruits dans le secteur marchand depuis 2008, et 900 000 pauvres de plus... La facture sociale de la crise est lourde. Et les tensions budgétaires laissent peu de marge de manœuvre à l’Etat pour lutter contre la pauvreté, qui touche aujourd’hui 8.9 millions de Français. Alors que faire? Pour en parler, Xerfi Canal a reçu Guillaume Duval, rédacteur en chef d'Alternatives Economiques.
Une interview menée par Thibault Lieurade.




Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...

dimanche 3 novembre 2013

Gérard Mauger : « L’ordre social qui apparait inébranlable est plus fragile qu’on le croit… »

 
 
 Directeur de recherche émérite au Centre de sociologie européenne, créé par Pierre Bourdieu, Gérard Mauger appartient au cercle d’intellectuels de la « gauche de gauche » à qui il appartient de penser les alternatives au néolibéralisme. Dans son dernier livre, Repères pour résister à l’idéologie dominante (éditions savoir agir), il évoque des sujets aussi divers que la place des intellectuels dans les médias, les clivages au sein des classes populaires ou l’avenir de la « gauche de gauche ». Nous l'avons rencontré. 

Pourquoi avoir utilisé le concept d’idéologie dominante dans le titre de votre livre ?
J’ai hésité à l’employer car il suggère l’existence d’un corpus doctrinal cohérent. Or je n’ai pas vraiment étudié la pensée de droite contemporaine, comme l’a fait récemment Emmanuel Terray (Penser à droite, Galilée, 2012). J’aurais pu dire « la doxa » c’est-à-dire l’ensemble d’idées, de représentations, de stéréotypes considérés comme allant de soi dans les classes dominantes : c’est, d’une certaine façon, l’objet du livre. En fait, le matériau sur lequel je m’appuie est le discours politico-médiatique diffusé au jour le jour. Or, s’il est vrai que les politiques et les journalistes qui contribuent à faire la doxa ne sont pas des « théoriciens », soucieux de cohérence, il me semble que le genre de discours qu’ils tiennent se situe quelque part entre la vulgarisation d’un corpus théorique - aujourd’hui la vulgate néo-libérale - et le sens commun : la notion d’idéologie dominante m’a semblé être la plus adéquate pour désigner ce registre.

Comment cette idéologie se diffuse-t-elle ?

Pour pouvoir vous répondre, il faudrait étudier les trois univers qui contribuent à la production et à la diffusion de représentations du monde social. Le champ intellectuel et le champ politique contribuent activement à la production de l’idéologie dominante. Les politiques sont des « représentants » à double titre : ils sont censés « représenter » leurs électeurs, mais ils sont aussi des producteurs de « visions du monde », de « représentations » dont les enjeux sont proprement politiques. Enfin, le champ médiatique puise chez les uns et les autres des ressources discursives et leur permet d’avoir accès à l’espace public. C’est dire que les journalistes ont un rôle stratégique dans la production et la diffusion de l’idéologie dominante. Les enquêtes de Julie Sedel (Les médias et la banlieue, Le Bord de l’eau, 2013) ou de Jérôme Berthaut (La banlieue du « 20 heures », Agone, 2013) sur la mise en scène médiatique des « banlieues » mettent en évidence les mécanismes de cette co-production de « représentations ».

Justement dans votre dernier ouvrage vous vous interrogez sur l’opportunité pour un intellectuel d’aller dans les médias au risque de se faire piéger. Pouvez-vous résumer votre position ?
Pour tenter de sortir du rôle de « sociologue pour sociologues », il faut élargir son audience au-delà de la sphère des professionnels : le passage par les médias est alors obligatoire. Mais c’est là que les problèmes commencent. Il y a des raisons « nobles » de vouloir se faire entendre — comme l’intention pédagogique de rétablir des « vérités » malmenées par les médias —, il y en a aussi de moins nobles comme la promotion commerciale ou la valorisation narcissique des egos.