"Féminisme" et "droits LBGT"
Il faut aussi se méfier, par conséquent, du mot « féminisme » : hélas il n’a plus grand-chose à voir avec le féminisme égalitaire et universaliste des débuts, car il n’est plus qu’un néo-féminisme inquisiteur, puritain, agressif, sexiste (car il tend à discriminer les hommes en tant qu’ils sont des hommes), volontiers raciste (car il fustige les « hommes blancs dominants », faisant de la couleur de peau un motif de rejet) voire antisémite. Ainsi l’association « Nous toutes », organisatrice le 25 novembre d’une manifestation contre les violences faites aux femmes, en a exclu un collectif de femmes venues protester contre les viols commis le 7 octobre par le Hamas : « Nous toutes » et « #Metoo », d’accord – oui, mais pas pour les juives !
Il faut se méfier du mot « droits LGBT » : il ne s’agit plus de la lutte légitime contre les discriminations envers les homosexuels, mais de la volonté d’imposer une conception communautariste basée sur l’orientation sexuelle, qui ne devrait pas relever de l’espace public ni du politique ; et d’ériger des désirs (être parent) en droits, puis des « droits de » (droits-liberté) en « droits à » (droits-créance), sommant la collectivité de satisfaire à tout prix des aspirations individuelles sans doute compréhensibles et respectables mais qui ne relèvent pas de droits, surtout s’ils doivent s’exercer sans aucun souci de leurs conséquences sur les plus faibles, tels les enfants privés de leur généalogie, ou les mères porteuses.
Lire aussi : Le wokisme démasqué (1) ; Le wokisme démasqué (2) ; Le wokisme démasqué (3)
Source : Nathalie Heinich Sociologue, directrice de recherche au CNRS, membre du CRAL (EHESS) https://www.telos-eu.com/fr/societe/lentrisme-semantique-du-wokisme.html#_ftnref3 28/12/2023
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