Décryptage du vocabulaire woke
Le wokisme a des points communs avec les mafias (même si, contrairement à elles, il ne repose pas sur une structure organisée, ne tue pas et ne recourt pas aux armes) : il assoit son pouvoir par la collusion, l’intimidation, les réseaux parallèles, l’infiltration dans les institutions et la corruption. Celle-ci toutefois n’est pas celle que traquent les rganismes anti-corruption mais celle que nous, spécialistes des mots et des idées, devrions traquer sous la plume de certains de nos collègues : la corruption du langage. Elle opère par l’entrisme sémantique, grâce auquel des mots à la connotation éminemment progressiste sont détournés vers des causes qui le sont beaucoup moins. C’est ainsi que, comme l’écrit Samuel Fitoussi, « la confusion sémantique – celle que dénonçait Orwell en 1946 – permet à des idées régressives, empaquetées dans des mots positivement connotés, de se déguiser en combats apolitiques et universels, de gagner du terrain grâce aux idiots utiles bien intentionnés. Et au wokisme de s’institutionnaliser, jusqu’à se confondre avec la neutralité.
Je propose une série de posts en vue de décrypter le vocabulaire WOKE.
Diversité : il faut se méfier du mot « diversité », car au-delà de sa connotation sympathique, ouverte, accueillante, il signifie de fait l’imposition d’une vision communautariste de la citoyenneté, où les individus doivent être traités en tant que membres d’une « communauté » et non pas comme membres d’une nation voire de la commune humanité.
Inclusif : il faut se méfier des mots « inclusif » ou « inclusivité » : il ne
s’agit pas du souci humaniste d’intégrer l’étranger dans la
collectivité, mais de donner des droits à des communautés sous couvert
de mieux en accueillir les membres.
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