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samedi 23 juillet 2016

Devinette

Où a été prise cette photo ?





Bateau des curiosités à Bordeaux : La croisière s’emm…

La croisière s’emm…

Tout le monde connaît le feuilleton La croisière s’amuse, vendredi 22 juillet nous avons vécu la croisière s’emm…  En effet, on nous avait recommandé les croisières du bateau des curiosités. Nos enfants ont cassé leur tirelire (35 euros par personne) pour nous offrir un peu de rêve.

Ainsi nous nous sommes rendus le 22 juillet 2016 au ponton des Chartrons pour embarquement prévu à 11h30. La première partie de la croisière de Bordeaux à Bourg sur Gironde fut très agréable notamment grâce à l’ensemble de l’équipage et aux commentaires détaillés d’Olivier.

A Bourg, la surprise fut théâtrale UBU ROI – VROUT «  L’absurde et la poésie de l’œuvre d’Alfred Jarry portée seul en scène par Vincent Nadal : une performance théâtrale truculente ! ». Nous avons quitté la performance dix minutes après son début. Comme environ la moitié des participants (selon le sondage éclair réalisé a posteriori par l’organisatrice ), nous n’avons pas apprécié. Nous reconnaissons que la performance de l’artiste semblait intéressante, mais le choix de la pièce apparait plus que discutable pour un public à priori majoritairement non averti.

La déception est allée croissante au moment du retour. Nous pensions que la croisière prévoyait un retour par bateau à l’embarcadère.  Et bien non ! On nous expliqua tout d’abord que la marée n’était pas propice, puis que le bateau avait d’autres obligations et enfin que nous n’étions pas assez nombreux.

Le retour s’effectua dans un bus de Bordeaux Métropole non sensible à la marée et à son fort coefficient mais uniquement gêné par les soucis de circulation d’un vendredi soir du mois de juillet (80% des participants l’ont déploré, selon le sondage précité).

Malgré cela nous sommes arrivés à bon port après une croisière tronquée. Nous trouvons bien dommageable de ne pas avoir été prévenus des modifications dans la programmation.

Dommage, nous avons été privés du coucher de soleil et de ses variations colorées sur notre belle Garonne.

Croisière : le retour



lundi 11 juillet 2016

SCANDALE : l’ancien président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a rejoint la banque Goldman Sachs !!!


L'édito de Charles Sannat
Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Cette édition sera exceptionnellement courte et limitée à cet édito en raison d’un week-end d’été fort chargé. Reprise dès demain au rythme normal avant une petite coupure pour le pont du 14 juillet puis, enfin, les vacances au mois d’août, et j’aurai l’immense plaisir de vous retrouver dès septembre. Mais vous aurez vos éditions quotidiennes jusqu’à la fin juillet.
Bon, la GROSSE information du week-end c’est évidemment le fait que l’ancien président de la Commission européenne José Manuel Barroso a rejoint la banque d’affaires Goldman Sachs.
Alors je ne sais même plus quoi dire tellement les choses et le fonctionnement de nos institutions sont devenus totalement fous et hors de contrôle.
Lorsqu’un homme politique d’un tel niveau rejoint cette banque dont est issue ou par la laquelle est passée une grande partie de l’establishment européen, il y a de quoi se poser de réelles questions sur qui nos dirigeants servent-ils ?
À votre avis, servent-ils leurs peuples respectifs ou le peuple européen, ou les intérêts privés de la plus grosse banque d’affaires au monde en bénéficiant de ses largesses financières et donc d’une forte récompense personnelle ?
À titre de rappel par exemple, notre gouverneur de la BCE en exercice, Mario Draghi, est un ancien de Goldman Sachs. D’ailleurs, il y a quelques années, c’était avant 2007 et la crise des subprimes aux États-Unis, nous retrouvions le même Mario Draghi vice-président de Goldman Sachs en Europe où il a contribué joyeusement à tricher sur l’ensemble des comptes publics grecs…

jeudi 7 juillet 2016

Penser avec ses pieds ou faire marcher sa tête



Penser avec ses pieds ou faire marcher sa tête

mercredi 6 juillet 2016 par Olivier Serre
Voici quelques remarques d’Olivier Serre à propos de la « voiture intelligente » (sans conducteur) et du « débat éthique » soulevé par des universitaires, lequel se résume à : qui faut-il tuer en cas d’extrémité, les piétons sur la chaussée ou les passagers de la voiture ?

Posée ainsi, comme sujet de bac philo, et abondamment délayée par les médias, cette question permet d’en éliminer d’autres beaucoup plus pertinentes et de mettre le piéton humain, sur la chaussée ou dans la voiture, devant sa disparition prochaine. Pourquoi nous faudrait-il des voitures ? Quel est le bilan d’un siècle d’industrie automobile ? Pourquoi les machines devraient-elles être « intelligentes » ? Quelle est cette étrange « intelligence » qui semble fuir des hommes vers les machines ? Pourquoi le complexe scientifico-capitaliste s’acharne-t-il à éliminer la masse des hommes de toute activité, au profit de systèmes perfectionnés ?

Que ces brutes électroniques soient irrémédiablement stupides et serviles ne fait aucun doute. Elles fonctionnent, voilà tout. Le programme AlphaGo, créé par Google, ignore qu’il a battu le maître du jeu de Go ; il ne sait pas qu’il joue. Il ne sait pas plus qu’il existe qu’une pierre ou qu’une voiture qui écrase un homme. Les véritables écraseurs sont donc les concepteurs et les fabricants de machines à écraser les hommes, et c’est en vain qu’on chercherait un autre but à leur entreprise. Les machines « intelligentes » sont des cadres et des intermédiaires entre la technocratie dirigeante et la masse dirigée, en attendant son élimination.

Justement, et comme pour hâter cette relève du personnel humain par la machinerie « intelligente », on voit chuter de quatre points, entre 1999 et 2009, le quotient intellectuel (QI) moyen en France. (cf Le Monde, 21 juin 2016) Même déficit en Norvège, au Danemark, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Australie, en Suède, en Finlande. « Les trois fonctions cognitives testées (représentation des formes, arithmétique, raisonnement verbal) sont toutes en régression. »

Passons sur cette représentation quantifiée de l’intelligence, réductrice et morcelée, qui en dit plus long sur celle des scientifiques que sur celle des populations. Reste une énorme déperdition des « fonctions cognitives ». Eh quoi ! Vous ne pensiez tout de même pas que les épidémies de cancers et de stérilité seraient les seuls effets de l’empoisonnement chimique du milieu ? La pollution concourt aussi à l’abrutissement général, avec l’alimentation industrielle, l’addiction médiatique et la destruction des lieux de transmission (famille, école, sociétés). (cf. Le Cerveau endommagé, Barbara Demeneix. Editions Odile Jacob)

Mais rassurez-vous, votre « voiture intelligente » n’aura pas besoin de vous à bord pour aller faire un tour avec ses copines, vous pouvez disposer.
Quant à la technocratie, avec les modifications génétiques (déjà à l’œuvre en Chine), la reproduction artificielle de l’humain (déjà à l’œuvre partout) et ses diverses technologies d’« augmentation », elle compte bien sortir seule, et triomphante, du sabordage de l’espèce par elle organisé. (cf. Nature & Progrès n°108, été 2016 ; La reproduction artificielle de l’humain, A. Escudero. Ed. Le Monde à l’envers)

Olivier Serre, qui fut doctorant au CEA de Grenoble, est désormais aubergiste dans une vallée proche. Il a quelquefois écrit sur Pièces et main d’œuvre.




mercredi 6 juillet 2016

Toujours plus d’allocataires de minima sociaux


Toujours plus d’allocataires de minima sociaux

13 mai 2016 - 1,9 million de personnes touchent le RSA, au total quatre millions de personnes sont allocataires de minima sociaux. Ces chiffres ne cessent d’augmenter. Avec les ayants droit, un peu plus de six millions de personnes vivent de ce type de prestations.

1,9 million de personnes percevaient le RSA socle [1] fin décembre 2015. 600 000 de plus qu’en 2008, soit une hausse de 45 %. Si la progression du nombre d’allocataires est moins rapide ces derniers mois, la pauvreté continue à augmenter en France, contrairement à ce que laisse croire l’évolution du taux de pauvreté [2]
L’augmentation de la pauvreté résulte principalement de la dégradation de la situation de l’emploi. Un grand nombre de jeunes n’arrivent pas à s’insérer dans le monde du travail, avec un taux de chômage qui dépasse 20 % des actifs. De plus en plus de chômeurs âgés n’ont plus de droits à l’indemnisation. A l’issue d’une séparation, une partie des femmes se retrouvent avec des faibles ressources.

Graphe plein écranGraphe plein écran       Plus de donnéesPlus de données
*Nombre de titulaires du RMI et de l'API jusqu'en 2009, puis du RSA socle. Chiffres pour décembre de chaque année. 
Montant du RSA socle au 01/04/2016 : 524 € pour une personne seule sans enfant, 944 € pour une personne seule avec deux enfants, 1 101 € pour un couple avec deux enfants. On déduit un forfait logement de ce montant pour ceux qui sont hébergés gratuitement ou perçoivent les allocations logement.
Pour en savoir plus : « Les foyers bénéficiaires du Rsa - 2,53 millions fin décembre 2015 », Rsa conjoncture n° 13 - Caf, mars 2016.
Quatre millions d’allocataires de minima sociaux
Le nombre d’allocataires de minima sociaux (comprenant notamment le RSA, les minima pour les personnes âgées, les adultes handicapés et les chômeurs en fin de droit) s’établit à quatre millions pour l’année 2014 contre 3,3 millions en 2000, soit une hausse de 24 %. En comptabilisant les ayants droit (conjoints, enfants...), plus de six millions d’individus vivent d’une allocation relevant de ce dispositif. Sans ce système de protection sociale, des centaines de milliers de familles vivraient avec peu ou pas de ressources dans des conditions misérables.
L’augmentation d’allocataires de minima sociaux résulte de plusieurs phénomènes. D’abord de la dégradation de l’emploi et de la situation sociale en général, mais aussi du sort des personnes âgées. Le nombre d’allocataires du minimum vieillesse avait fortement diminué du milieu des années 1990 au milieu des années 2000 du fait de l’amélioration des carrières des femmes. Elles disposent de plus en plus peuvent de retraites qui, tout en restant inférieures à celles des hommes, sont supérieures au minimum vieillesse. Mais comme l’a montré le Centre d’observation de la société, ce n’est plus le cas depuis la fin des années 2000 : l’activité des femmes plafonne et, en général davantage de salariés achèvent leur vie professionnelle avec une carrière qui a subi les effets de la crise (chômage, précarité, interruption d’activité, etc.) ce qui se répercute sur le niveau de leurs pensions.


Photo / © Rossella - Fotolia.co

Notes

[1Le RSA socle concerne les personnes sans activité.
Date de rédaction le 8 avril 2013

© Tous droits réservés - Observatoire des inégalités -

mardi 5 juillet 2016

Talence : la démocratie participative canada dry à usage électoraliste ou la stratégie de l’enfumage

Voici le texte de mon intervention au Conseil municipal du 4 juillet 2016


Talence : la démocratie participative canada dry à usage électoraliste ou la stratégie de l’enfumage

À Talence, la majorité utilise et médiatise une pseudo démocratie participative pour enfumer tant les citoyens que l’opposition municipale.

Certains projets tels le stationnement payant, la construction d’un établissement culturel du centre-ville (ECCV), la vente de la salle de la Médoquine, la halle commerciale du centre-ville… sont le prétexte à la recherche de consensus censés transcender les clivages politiques.

Des commissions pluralistes sont installées, des réunions populaires sont organisées, des sondages sont réalisés… afin de montrer que l’équipe au pouvoir à Talence est à l’écoute et (AJ !) agit selon les souhaits de la population.

Attention ! Cette démarche est de la démocratie participative Canada dry, comme cette boisson, elle a la couleur et le goût de la démocratie participative… mais ce n’est pas de la démocratie participative. Il s’agit avant tout d’une stratégie machiavélique à visée électoraliste dont l’horizon rapproché est 2020 date des prochaines élections municipales.

A Talence, la démocratie participative est canada dry car (1) le fondement des projets est unilatéralement imposé, (2) la pseudo-concertation vient ensuite (3) pour manipuler l’opposition et pour, au final, (4) leurrer les électeurs.


Le fondement des projets est unilatéralement imposé et, en conséquence, non négociable
Par exemple, le stationnement payant a d’abord été imposé à l’aide d’arguments discutables : le mythe des voitures ventouses, l’impossibilité pour la police municipale de faire respecter la zone bleue par manque d’effectif alors qu’à effectif constant cette même police fait respecter le stationnement payant. La création d’emplois invoquée n’a pas eu lieu.

Concernant l’ECCV, son lieu de construction a été initialement imposé avec des arguments tout aussi fallacieux. L’avenir nous révèlera à quel point le lieu choisi, au-dessus du parking du cinéma Gaumont, est loin d’être optimal. N’êtes-vous pas en train de répéter l’erreur de la salle de la Médoquine ?

Il en est de même pour l’implantation de la halle commerciale du centre-ville : son emplacement a été imposé de façon unilatérale.

Au total, l’essentiel c’est-à-dire le fondement des projets est unilatéralement imposé et, par là même, non négociable.

La pseudo-concertation vient ensuite
Une fois l’essentiel imposé, l’équipe au pouvoir organise une pseudo-concertation qui ne porte que sur l’accessoire. Réunions publiques et multiples convocations de commissions ad hoc se succèdent alors. D’une part, il convient d’expliquer le bien-fondé de projets conçus par des gens éclairés et capables de décider. Les opposants sont simplement soit de mauvaise foi (l’opposition politique principalement), soit ignorants et mal informés, car on ne peut être hostile au progrès. D’ailleurs, on tient compte de leur avis sur des éléments accessoires ne remettant pas en cause les projets. 

Pour le stationnement : étendre ou restreindre la zone de stationnement payant, moduler les tarifs… pour l’ECCV, choisir l’architecture extérieure et intérieure du bâtiment, compte tenu des contraintes liées au site de construction imposé.

Par contre pour la vente de terrains à des promoteurs « habituels », il n’y a même pas de consultations canada dry.
  
Pour manipuler l’opposition municipale
Dans le cadre de la démocratie participative canada dry, les élus de l’opposition municipale sont « invités » à participer à la concertation. Le plus souvent, ils vont pouvoir donner leur avis sur des éléments accessoires des projets. Pour schématiser, l’opposition pourra proposer et parfois voter pour le déplacement d’un horodateur ou pour la couleur de la peinture d’une salle de spectacle.

La plupart des élus d’opposition sont, je le crois, conscients du piège machiavélique que constitue leur participation active au processus de la démocratie canada dry. Mais, le souci d’exercer un contrôle à minima des projets municipaux et celui de ne pas passer pour des opposants systématiques aux yeux des électeurs ont eu raison de leurs réticences.
Au total, la participation de l’opposition ainsi que de certains membres de la société civile au processus démocratique canada dry va permettre à la « droite apolitique » au pouvoir à Talence d’enfumer les électeurs pour les leurrer.

Et pour leurrer les électeurs
Lors de la prochaine campagne électorale des municipales en 2020 (c’est demain !), la majorité actuelle présentera son bilan dont les projets ne pourront être critiqués par l’opposition. En effet,  le camp de Cazabonne ou de son successeur aura beau jeu de déclarer : « soyez logiques, vous ne pouvez critiquer des projets auxquels vous avez participé activement ».

Aux électeurs, le slogan de la future liste « apolitique de droite » pourrait être le suivant : « la plupart des projets réalisés lors de la mandature précédente ont été cautionnés par nos adversaires de gauche », « nous avons géré Talence comme la gauche l’aurait fait », « il n’y a pas de différence entre une politique de gauche et celle qu’a menée notre majorité apolitique (de droite) »… « En conséquence, chers électeurs, il n’y a pas d’alternative, votez pour nous !!! »


Pour les raisons invoquées, je me dois de voter contre cette décision.

vendredi 1 juillet 2016

Niveau de vie à Talence

Niveau de vie et inégalités : testez votre commune

10 juin 2016 - Combien gagnent les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres dans votre commune ? Quel est le niveau des inégalités ? Testez le comparateur des territoires élaboré par le Compas, en partenariat avec l’Observatoire des inégalités et la Gazette des communes.

A Talence, les 10% les plus riches gagnent plus de 3 210 € par mois, c'est 3,8% de plus que dans l'ensemble de la Gironde. 
Le revenu médian (50% de la population perçoit moins) est de 1 693€ soit 6€ de moins que sur l'ensemble de la Gironde.
Les 10% les plus pauvres perçoivent moins de 867€ contre 930€ sur l'ensemble de la Gironde.


Pour conclure, à Talence, les plus riches sont un peu plus riches que le girondin moyen et plus pauvres que le girondin moyen. Cela se traduit par une inégalité plus importante dans la répartition des revenus donnée par l'indice de Gini : 0,28 pour la Gironde et 0,29 pour Talence (l'indice de Gini varie de 0 à 1, plus il se rapproche de 1 et plus l'inégalité dans la répartition des revenus est importante).


Faire vivre la politique 

et non pas faire de la politique pour en vivre...

Autriche: L'élection Présidentielle invalidée pour fraudes

Publié par wikistrike.com sur 1 Juillet 2016, 10:33am
Autriche: L'élection Présidentielle invalidée pour fraudes
La fraude représente 13% des bulletins 
Aujourd’hui à midi, la Cour constitutionnelle a invalidé le deuxième tour de l’élection présidentielle en Autriche, en raison du trop grand nombre d’irrégularités commises. Les Autrichiens devront donc revoter pour élire leur président de la République. La date du nouveau scrutin, qui ne concerne que le deuxième tour, n’est pas fixée. Lors du scrutin désormais caduque, l’écologiste Alexander Van der Bellen l’avait emporté de justesse sur le candidat présenté par FPÖ, Norbert Hofer.

Bordeaux - Juppé : AJ! pour dépenser l'argent du contribuable

L'Etat dépense 108 000 euros par an pour le personnel et les déplacements d'Alain Juppé


Maire de Bordeaux, favori pour la primaire de droite, Alain Juppé est aussi ancien Premier ministre. Et à ce titre, il bénéficie d'un petit bonus de la part de l'Etat qui prend en charge le coût d'une voiture de fonction, le salaire d'un chauffeur et celui d'un assistant. Si on connaissait l'existence de ces privilèges, on en ignorait jusqu'à présent leur coût réel. Il a fallu la détermination du site Mediapart pour obtenir tous les chiffres.

Concrètement, c'est le secrétariat général du gouvernement, un service dépendant de Matignon, qui gère les petits privilèges des anciens présidents de la République et anciens Premiers ministres. Au nom de la transparence et du droit d'accès aux documents administratifs, garanti à tous citoyens par une loi de 1978, Mediapart a obtenu le détail de ces frais. Non sans mal. La demande a été faite au secrétariat général gouvernement en janvier 2015, et sans réponse positive de sa part, Mediapart a dû saisir la Cada (Commission d'accès aux documents administratifs), laquelle a rendu un avis favorable à la transmission de ces documents.

S'agissant d'Alain Juppé, pour l'année 2014, l'Etat a dépensé 46 436 euros pour rémunérer un assistant, 5 671 euros pour rémunérer une assistante en fin d'année, 50 063 euros pour un chauffeur. Quant au frais d'entretien et d'assurance de sa voiture de fonction, l'Etat a déboursé 2 375 euros en 2014, ainsi que 3 438 euros de carburant.

Au total, Alain Juppé a donc bénéficié d'une dotation publique de 107 983 euros... pour avoir été Premier ministre entre 1995 et 1997. C'est-à-dire il y a 19 ans. Sachant qu'en 2009, les revenus d'Alain Juppé (qui touche une rémunération de maire et deux pensions de retraite) étaient estimés à 15 337 euros brut par mois, est-ce normal que la République continue à lui payer certains frais ?


*** Source
- Mathilde Mathieu, "La République dépense des dizaines de millions d'euros pour ses «ex»", Mediapart, 08.02.2016
source photo
Faire vivre la politique 
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Euro 2016 : de nouveaux stades trop grands et trop chers qui bénéficieront d’abord aux géants du BTP



PARTENARIATS PUBLIC-PRIVÉ

Euro 2016 : de nouveaux stades trop grands et trop chers qui bénéficieront d’abord aux géants du BTP

 PAR JEAN SAINT-MARCVINCENT GRIMAULT

Le championnat d’Europe de football, qui se déroule en France du 10 juin au 10 juillet, échappera-t-il aux scandales qui accompagnent régulièrement le coût pharaonique des nouveaux stades, comme en Grèce pour les JO de 2004, ou au Brésil pour la coupe du monde 2014 ? Pour la construction et la rénovation des stades de l’Euro 2016, les collectivités françaises ont une nouvelle fois mis la main au portefeuille. Bien souvent à travers des partenariats publics-privé engageant les finances publiques pour plusieurs décennies, pour le plus grand bénéfice des concessionnaires des stades, les grands groupes du BTP. Enquête sur des opérations coûteuses et risquées, en partenariat avec le mensuelAlternatives économiques.
Ils sont grands, ils sont beaux, ils sont neufs, et l’espace de quelques matchs, ils seront pleins et colorés. Ensuite ? La plupart des stades utilisés pendant l’Euro 2016 seront réinvestis par les clubs français. Et ils retrouveront probablement leur visage plus classique : des enceintes surdimensionnées, aux gradins clairsemés. Qui laissent une belle facture à de nombreuses villes françaises.
Après l’obtention de l’organisation de l’Euro 2016 en mai 2010, plusieurs nouveaux stades ont été lancés et d’autres rénovés. A l’époque, les partenariats public-privé (les fameux PPP, voir schéma) sont à la mode. Ce mode de gestion permet aux villes d’être propriétaires des stades au final tout en investissant peu à court terme, car une part importante de l’investissement initial est prise en charge par un acteur privé. En échange, la ville s’engage à lui verser un loyer annuel convenu à l’avance. Les villes auraient pu choisir de laisser les grands clubs financer eux-mêmes leur stade, comme cela se pratique au Royaume-Uni ou en Espagne, mais en France, « les maires préfèrent que les stades appartiennent à la ville, parce qu’ils tiennent à être chez eux dans leur stade », explique un ancien membre des plus hautes instances du football français. D’où les centaines de millions d’euros de dépenses publiques engagées pour des stades qui hébergent surtout des clubs et des compétitions privées. Les villes de Nice, Bordeaux, Lille ou encore Marseille ont signé des partenariats de ce type. Six ans après, le bilan alterne entre mauvais et catastrophique.

Syndrome de la « cathédrale vide »

Selon nos informations, la Cour des comptes a d’ailleurs lancé une enquête nationale pour estimer le coût de l’Euro, et notamment celui des stades. « A l’époque, les PPP étaient la panacée. On en a tous mésestimé les effets, y compris les analystes », confesse Olivier Monna, économiste du sport au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges (CDES). Parmi ces effets, l’engagement de long terme pris par les municipalités ressemble à une bombe à retardement : au Mans par exemple, depuis la liquidation du club professionnel suite à de mauvais résultats, la ville paie 3,2 millions par an à Vinci pour un stade qui n’accueille plus de rencontres régulières, et dont elle ne sera effectivement propriétaire qu’en… 2044.
Outre la question du financement, celle de la taille de ces stades se pose également. Les nouveaux stades et les rénovations ont permis d’augmenter fortement la capacité des enceintes françaises, mais le public n’a pas suivi au même rythme : « jusque-là, on a créé plus de sièges vides qu’on a occupé de sièges supplémentaires », observe Jérôme Latta, journaliste et fin connaisseur du football. Ce syndrome de la « cathédrale vide » [1] qui guette (voir graphique) vient surtout de l’envie de copier le « modèle allemand ».