Pages

lundi 29 février 2016

Bordeaux - Jacques Ellul proteste contre sa mise au puits


Des Bordelais, lecteurs de Jacques Ellul, nous envoient Du bluff technologique à l’esbroufe artistique : leur protestation contre un dispositifd’art contemporain censé honorer dans sa ville l’ennemi de la technologie et de l’art contemporain.


Jacques Ellul, l’un des plus précoces, des plus tenaces et des plus lucides critiques du capitalisme technologique, est aujourd’hui victime à Bordeaux d’une tentative de noyade dans les eaux troubles de l’art contemporain.


Il ne suffisait pas que la trissotine intelligentsia parisienne et universitaire ait ignoré, étouffé, enfoui ses travaux, sa vie durant, au profit des divagants de la Rive gauche : communistes & cie.

Il ne suffisait pas que cette même clique, convertie à la French theory après les catastrophiques vérifications historiques de ses délires théoriques, ait persisté dans la dissimulation d’une critique qui démontait, il est vrai, chacun de ses sophismes et de ses lubies.

Jacques Ellul n’est pas seulement coupable d’avoir eu raison trop tôt – c’est-à-dire aussitôt - mais d’avoir chaque jour davantage raison dans sa critique de l’emballement technologique qui nous ouvre aujourd’hui pour tout avenir radieux, la perspective d’un homme-machine dans un monde-machine. Du cyborg dans la « smart city ».

Suzanne Treister, une tâcheronne de l’art contemporain, s’est donc attelée à la « création » d’un tryptique à 1,5 million d’euros, dont un « puits » destiné aux livres d’Ellul – pourquoi pas les oubliettes ? Il n’y manque ni le discours d’« hommage » (de récupération) à Ellul, ni la sournoise duplicité consistant à célébrer le critique des technologies par un dispositif technologique. Mais n’est-ce pas le sempiternel double-jeu de l’art contemporain, depuis un siècle, que de promouvoir ce qu’il prétend dénoncer, sous couvert d’ironie. De quoi nourrir une riche foire à la ferraille, sous le titre « L’art et la machine », au musée des Confluences, à Lyon, au même moment.

1912. Marcel Duchamp visite l’Exposition de la locomotion aérienne avec ses amis Fernand Léger et Constantin Brancusi. Il tombe en arrêt devant un moteur et s’exclame : « C’est fini, la peinture. Qui ferait mieux que cette hélice ? Dis, tu peux faire ça ? » (cf. Le Monde, 7/11/2015)

L’art contemporain est l’art du capitalisme technologique contemporain. On n’apprendra à personne que depuis un siècle ses artistes-machines n’ont cessé de produire des œuvres-machines à la hauteur des hélices, des fusées, des robots, des ordinateurs qui débarrassaient les paysages et les humains du paysage. Ainsi Suzanne Treister a également décidé de poser une soucoupe volante dans un bassin de Bordeaux « afin de donner chair au processus de transformation physique, de mutation de la ville ».

Voici donc un art inhumain, progressiste et obligatoire : l’art de notre temps.
Et nous, incurables humains, nostalgiques et réactionnaires, nous continuerons pour un temps encore, à défendre l’humain et ses paysages humanisés dans les peintures du temps passé.

(Pour lire le texte des Habitants de la Zac Euratlantique, ouvrir le document ci-dessous.)

vendredi 12 février 2016

Talence : Salaire en hausse de 34 % pour le nouveau Chef de cabinet


Au cours de la séance du Conseil municipal du 16 décembre 2015, Monsieur Aurélien SEBTON, ayant été élu Conseiller régional, a présenté sa démission du poste d'Adjoint au maire de Talence.

Quelques instants plus tard, Alain Cazabonne déclarait : "j'ai décidé qu'à partir de très prochainement il [Aurélien SEBTON] serait mon directeur de cabinet".

Lors du Conseil municipal du 11 février 2016, mon commentaire sur le budget primitif a notamment porté sur la rémunération du directeur [chef] de cabinet.


"À la page 49 du document présentant le budget primitif, se trouve un tableau intitulé : Autres éléments d’information – état du personnel au 31/12/2016.
A la 5ème ligne dudit tableau, on lit
Chef de cabinet – rémunération : 52 537,68 €

Il s’agit, je présume, du montant annuel de la rémunération du nouveau Directeur – Chef de Cabinet de Monsieur le Maire, c'est-à-dire Monsieur Aurélien SEBTON.

Pour mémoire, dans le budget primitif 2015, figurait dans le même tableau, les informations concernant la rémunération du précédent Chef de cabinet de Monsieur le Maire :

Chef de cabinet – indice brut (fonction publique) 864. En termes clairs, l’indice brut 864 correspond à l’indice réel majoré 706 qui donne un montant de rémunération de 39 225,36€.

La rémunération du nouveau Chef de cabinet est supérieure de 34% (33,93% précisément) à celle de son prédécesseur. Pour mémoire, en 2016, le SMIC a augmenté de 0,6%.


Mais je présume que cette forte augmentation est pleinement justifiée. Le nouveau Chef de cabinet est certainement beaucoup plus diplômé, nettement plus compétent et possède une expérience professionnelle largement plus importante que son prédécesseur. Au diable le « low cost », nous savons ce qu’il en coûte réellement à l’usage, vive la qualité !"

PS. Il est à noter que Monsieur Aurélien SEBTON perçoit, en tant que conseiller régional une indemnité mensuelle de 2 661 euros, soit 31 932 €/an (source).

Total des rémunérations annuelles (connues) = 84 469 € 

Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre...

jeudi 4 février 2016

La démocratie dévoyée

Voici une vidéo intéressante

Les Français (Divisés) sont en Guerre contre leurs Dictateurs, mais ils ne le savent pas.


A voir :
La démocratie confisquée ? 
 Vidéo de la conférence - débat du 22 novembre 2012

A lire : 
La démocratie de connivence et l’anéantissement de la France
http://blog-conte.blogspot.fr/2016/01/la-democratie-de-copinage-et.html 


Le néolibéralisme et l’illusion démocratique

mercredi 3 février 2016

Talence : Conseil municipal du 11 février 2016

CONSEIL MUNICIPAL
Séance du 11 février 2016
Ordre du jour :

RAPPORTEUR : M. LE MAIRE
1 - Approbation du procès-verbal des séances publiques des 30 novembre et 16 décembre 2015
2 - Décisions municipales – Information du Conseil
3 - Délégations et représentations du Conseil Municipal au sein de divers organismes extérieurs – Modifications
4 - Conseils Communaux de Talence – Désignations de membres du collège des élus et personnalités – Modifications
5 - Modification des statuts de la SPL la FAB
6 - Modification de la composition de la Commission Communale pour l'Accessibilité
7 - Régime indemnitaire des élus – Modificatif

RAPPORTEUR : M. GELLE – Adjoint délégué aux Aménagements Urbains
8 - Constitution d’un groupe de travail chargé d'élaborer le cahier des charges de cession des terrains de l'Espace Médoquine

RAPPORTEUR : M. DUART – Adjoint délégué à l'Enseignement et au Périscolaire
9 - Intervention d'éducateurs sportifs du District de Bordeaux Football durant les temps périscolaires
10 - Intervention d'animateurs de la Ludothèque de l'association de loisirs des Petits Rois durant les temps périscolaires
11 - Convention Unique PSO ALSH / ASRE

RAPPORTEUR : Mme LUTREAU-CHAVERON – Adjointe déléguée aux Ressources humaines
12 - Renouvellement de la mise à disposition d'un agent communal auprès du centre communal d'action sociale
13 - Renouvellement de la mise à disposition d’agents communaux auprès du Centre d’Animation Jeunesse
14 - Poste de chargé de communication
15 - Suppression d’un poste à temps complet et création d’un poste à temps non complet au tableau des effectifs 2016 sur le grade d’Adjoint d’animation 2ème classe
16 - Suppression d’un emploi d'Assistant Territorial d’Enseignement Artistique principal de 1ère classe, modification de durée hebdomadaire de travail et création de deux emplois d'Assistant Territorial d’Enseignement Artistique principal de 2ème classe à temps non complet à l’École Municipale de Musique et de Danse (EMMD)

RAPPORTEUR : M. SALLABERRY – Adjoint délégué aux Finances
17 - Budget primitif – Exercice 2016
18 - Subvention au Centre Communal d’Action Sociale - Année 2016
19 - Subventions aux associations talençaises – Année 2016
20 - Subventions aux associations non talençaises – Année 2016
21 - Budget de la régie des transports- prise en charge du déficit par la ville de Talence - année 2016

RAPPORTEUR : Mme FABRE-TABOURIN - Adjointe déléguée au Développement
Durable, à la Qualité de Ville et à la Participation Citoyenne
22 - Jardin botanique - Convention avec l'Université de Bordeaux

mardi 2 février 2016

La Tiers-Mondialisation (6 - fin)

Ecrit en décembre 2012
La Tiers-Mondialisation (6 - fin)



Il faut restructurer les élites
La défaisance de l’appareil de contrainte néolibéral passe par une restructuration des élites dominantes, politiques, économiques et administratives qui, dans une large mesure, sont au service du capitalisme financiarisé[1].
Ces élites ont accumulé un capital  social qui est plus assis sur une base multinationale ou mondiale que sur une base nationale. En ce sens, elles se caractérisent notamment par leur extraversion, c’est-à-dire qu’elles sont impulsées de l’extérieur. Pour paraphraser André Gunder Frank à propos de l’Amérique latine, il s’agit d’une « bourgeoisie satellisée », d’une « lumpen bourgeoisie[2] ». En attestent, par exemple, les « nominations » en 2011, de deux anciens de la banque Goldman Sachs : Mario Monti à la tête du gouvernement italien et de Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne.
Au Nord, le comportement des élites tend à se Tiers-mondialiser, c’est-à-dire à s’inscrire dans une dynamique globale de prédation, souvent dénoncée dans les pays sous-développés et particulièrement en Afrique. Les travaux des années 1980-1990, sur le néopatrimonialisme[3] africain, peuvent fournir des clés d’analyse des processus à l’œuvre. En Afrique, l’État repose sur la non dissociation des rôles politiques et économiques et sur la confusion entre domaine public et domaine privé. Grâce à des stratégies instrumentalisant le « straddling » c’est-à-dire le chevauchement entre les sphères politiques et économiques, les élites dominantes, telles des entrepreneurs, capitalisent le pouvoir politique et le convertissent en pouvoir économique et vice versa. Cette dynamique est cumulative et elle permet aux « big men[4] » d’entretenir et de développer des réseaux clientélistes où la corruption est bien présente. Mais, si les ressources viennent à se tarir ou si elles ne sont pas judicieusement redistribuées, l’instabilité menace et le risque est grand d’un dérapage du système vers la seule prédation et l’usage de la force uniquement pour se maintenir au pouvoir et en extraire tous les bénéfices possibles[5]. De nombreuses composantes du néopatrimonialisme africain sont présentes dans les pays du Nord où l’on observe, entre autres, la perméabilité croissante entre les frontières du public et du privé et entre celles de la politique et de l’économie.
La sortie du processus de Tiers-mondialisation implique la restructuration des élites car, comme l’écrivait Frank en 1971, « l’ennemi immédiat de la libération nationale en Amérique latine est, tactiquement la bourgeoisie elle-même, bien que stratégiquement, l’ennemi principal soit, indéniablement, l’impérialisme[6] ».  Pour ce faire, il est nécessaire de rendre obsolète le capital social des élites dominantes et de faire en sorte que leur restructuration se fasse au service de la République dans l’honnêteté[7] et la frugalité relative. On peut penser que cette démarche se heurtera à un effet de cliquet important qui ne pourra, vraisemblablement, être dépassé sans violence[8]. Mais la refondation est souvent à ce prix.

Et autocentrer le développement pour une couverture effective des « coûts de l’homme »
Le dépassement de la crise actuelle – finale ? - du fordisme implique la réorientation radicale du processus de développement. Dans cette optique, il est possible de s’inspirer, d’une part, du programme du Conseil national de la résistance[9] et, d’autre part, des propositions émises, au cours des années 1960-1970 par les théoriciens[10] du développement du Tiers-monde, tout en considérant que les conditions actuelles de l’environnement économique, social, écologique, politique et humain sont loin d’être similaires.
À l’instar du flux et du reflux qui se succèdent, la solution impliquera certainement une inversion des forces centrifuges caractéristiques de la mondialisation néolibérale pour revenir à un développement plus autocentré, plus relocalisé et plus humanisé. Cette démarche passe par la définition, sur une base démocratique la plus large possible, d’un projet à long terme mobilisateur et fédérateur. La philosophie dudit projet pourrait reprendre à son compte l’objectif fixé par François Perroux au processus de développement : « assurer la couverture des coûts de l’homme[11] ». Pour cela, il sera notamment nécessaire de remettre en cause les échelles de valeur actuellement imposées et d’en définir de nouvelles susceptibles de permettre de libérer l’homme des contingences matérielles, sans pour autant l’aliéner par « l’obligation » d’une consommation quantitativement démesurée…
L’exploration de cette voie fera, je l’espère, l’objet d’un prochain ouvrage. En attendant et à ce jour, décembre 2012, on vit le mythe de Sisyphe en matière de crise de l’euro et de l'Europe.

Bernard Conte – décembre 2012.



[1] On peut parler de « crony capitalism » c’est-à-dire le « capitalisme des copains ».
[2] André Gunder Frank, Lumpen bourgeoisie et lumpen développement, Paris, Maspero, 1971.
[3] Cf. les travaux de Jean-François Médard.
[4] Selon Jean-François Médard, le big man est un politicien entrepreneur.
[5] Dans ce cas on peut parler de néopatrimonialisme prédateur. Cf. Daniel Bach et Mamoudou Gazibo (dirs), L’État patrimonial : genèse et trajectoires contemporaines, Ottawa, Les presses de l’Université d’Ottawa, 2011.
[6] André Gunder Frank, Lumpen bourgeoisie et lumpen développement, op. cit. p. 135. On remplacera bourgeoisie par élites et impérialisme par capitalisme financiarisé.
[7] Par exemple, on peut rappeler l’honnêteté proverbiale du général de Gaulle qui, à l'Elysée, prenait à sa charge les goûters de ses petits-enfants et veillait à bien séparer ce qui relevait de sa consommation personnelle et ce qui se rapportait aux frais liés à la gestion de l'État.
[8] Le renouvellement des élites suppose, en général, l’arrivée d’un choc venant bouleverser l’édifice (révolution, guerre, grave crise économique et sociale...) et faisant table rase du capital social accumulé par les élites anciennes.
[9] Voir le texte du programme du CNR : http://fr.wikisource.org/wiki/Programme_du_Conseil_national_de_la_R%C3%A9sistance consulté le 19/01/2012.
[10] Par exemple, Samir Amin, François Perroux…
[11] CF. François Perroux, L’économie du XXe siècle, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 1961.

La Tiers-Mondialisation (5)

Ecrit en décembre 2012
La Tiers-Mondialisation (5)

Comment sortir de la crise ?

Peut-on simplement se contenter de retourner le sablier pour en sortir?
            Pour sortir de la crise, d’aucuns proposent simplement de retourner le sablier. Ils veulent re-coupler les zones géographiques de production et de consommation. Au Nord, il s’agit de démondialiser[1], de relocaliser les productions, sur une base communautaire (Europe) ou nationale, de revenir sur le partage de la valeur ajoutée… Il faut, notamment grâce au protectionnisme, organiser le retour à la « pureté » du fordisme initial en autocentrant la croissance sur le marché intérieur.
Après les Trente glorieuses des financiers, les nouveaux « sauveurs » du capitalisme souhaitent redémarrer une période de Trente glorieuses des salariés. L’idée sous-jacente est celle de l’existence de cycles économiques d’expansion –contraction, de mondialisation – démondialisation. Le débat entre les néolibéraux et les néo-keynésiens semble principalement porter sur le partage de la valeur ajoutée : plus ou moins pour les salaires et plus ou moins pour les profits. En fait, il suffirait de repositionner le curseur pour résoudre la crise.
            Cet éventuel retour au fordisme soulève un certain nombre de questions notamment liées à l’écologie, aux ressources naturelles… car les conditions actuelles diffèrent de celles d’après-guerre.
S’il est évident qu’il faille privilégier le retour à un développement plus autocentré, il convient de s’interroger sur le contenu du processus. À ce propos, les enseignements des pionniers de la pensée du développement peuvent nourrir la réflexion.

Pour sortir de la Tiers-mondialisation, il faut supprimer la domination de la finance
            Après la deuxième guerre mondiale, de nombreux économistes, structuralistes ou plus radicaux, se sont intéressés à la définition du sous-développement ainsi qu’aux voies et moyens d’en sortir. Comme la Tiers-mondialisation peut être assimilée, d’une certaine manière, à un retour à un état de sous-développement, il apparaît judicieux de revisiter certaines thèses défendues par les économistes du développement.
En s’inspirant de l’analyse du sous-développement de François Perroux, on peut percevoir le phénomène de la Tiers-mondialisation comme le résultat d’une dynamique de domination[2]. Pour Perroux, le sous-développement était principalement engendré par la domination coloniale ou néocoloniale. De façon similaire, la Tiers-mondialisation est le produit de la domination du capitalisme financiarisé, qui désarticule les structures économiques, sociales, institutionnelles et politiques de l’ancienne configuration (le libéralisme régulé[3]) et les réarrange dans une configuration « nouvelle » fondée sur une base géographique plus vaste, en vue de la maximisation des profits.
Pour sortir de la Tiers-mondialisation, il faut en supprimer la cause première, c’est-à-dire la domination de la finance et l’appareil de contrainte qui lui est associé. Il ne s’agit pas simplement de tenter d’atténuer ou de réduire cette domination, par exemple avec des mesures du type taxe Tobin sur les transactions financières, il convient de la rejeter pleinement. À cette fin, tout un arsenal de mesures est à disposition. Il comporte notamment la reprise en main, par les États, de leur souveraineté monétaire. Il faut aussi se dégager de l’appareil de contrainte qui impose la domination de la finance. Cela signifie, au moins dans un premier temps, la désobéissance aux traités, aux lois et aux règles qui régissent le système d’exploitation – sujétion néolibéral. L’objectif est d’organiser la déconnexion[4] d’avec ledit système. Cette démarche sera facilitée si elle s’opère, non plus sur un socle national, mais sur celui d’un regroupement régional.
Etant donné que « la forme essentielle de la domination dans notre société repose sur la capacité organisationnelle de l’élite dominante, laquelle va de pair avec sa capacité à désorganiser les groupes sociaux[5] », une restructuration s’impose. 



[1] Sur le concept de démondialisation, voir : Walden Bello, Deglobalization : ideas for a new world economy, Londres et New York, Zed Books, 2002 - Jacques Sapir, La démondialisation, Paris, Seuil, 2010.
[2] Pour Perroux, « L’effet de domination est la relation entre inégaux qui se constate entre agents, entreprises et nations. Cet effet est lié non seulement à la dimension de la dotation initiale des biens mais aussi au pouvoir de négociation (ou de transformation des règles du jeu), à la nature de l’activité ou à l’appartenance à une zone d’activité dominante », Hector Guillem Romo, « François Perroux : Pionnier oublié de l’économie du développement », Colloque : Economie politique internationale et nouvelles régulations de la mondialisation, Poitiers 14-15 mai 2009, p.11.
[3] Il s’agit du fordisme au Nord et du nationalisme - clientéliste au Sud, cf. chapitre 2.
[4] Voir la thèse radicale de Samir Amin, La déconnexion, cf. bibliographie.
[5] Manuel Castells, L’ère de l’information, Vol. 1, La société en réseaux, Paris, Fayard, 1998, p. 467.

Le capitalisme paradoxant - 1

Un système qui rend fou : le capitalisme paradoxant - 1



Par Vincent De Gaulejac - Sociologue, professeur émérite à l’Université Paris 7 – Denis Diderot