Pages

mardi 29 décembre 2015

Dans l’homme, tout est bon (homo homini porcus)


Dans l’homme, tout est bon
(homo homini porcus)

Par Yannick Blanc

À nos amis : Laurent Alexandre, Claude Allègre, Jean-Claude Ameisem, Henri Atlan, Jacques Attali, Robert Badinter, Alain Badiou, Christian Bataille, Alim-Louis Bénabid, Bernard Bigot, Bruno Bonnel, Gérald Bronner, Pascal Bruckner, Jean-Pierre Chevènement, Vincent Courtillot, René Frydman, Louis Gallois, Pierre Benoit-Joly, Alain Juppé, Jean de Kervasdoué, Etienne Klein, Louis Laurent, Anne Lauvergeon, Philippe Marlière, Jean-Luc Mélenchon, Alexandre Moatti, à la revue Multitudes, à Xavier Niel, Jean Peyrelevade, Jean Therme, Serge Tisseron, à tous ceux qui luttent pour le Progrès et contre l’obscurantisme catastrophiste et réactionnaire.

« Que voulons-nous ? – TOUT ! »
(sous-titre de Tout, journal de Vive La Révolution)

« Nous chions sur toutes les normes »
(lu sur une banderole du GAG, le Groupe Anarchiste Galactique)

***
À ceux qui s’étonneraient du langage et de l’origine des exergues surplombant ce discours, je dirai que les demi-mots sont aussi passés de mode que les demi-saisons et qu’en dernier recours, c’est l’ennemi qui nous ouvre l’issue de l’impasse que l’on croyait sans faille. Cet ennemi, aussi risible soit-il, nous sauve à son insu, pour peu que nous sachions le voir. Que nous sachions saisir au vol ses oracles divagués, ses « mots d’ordre révolutionnaires » et leur restituer leur sens profond et positif.

Nous vivons une époque intéressante. Il n’est bruit que de catastrophe, d’apocalypse, d’effondrement. Il est normal qu’une plèbe dépassée cède à la panique et confonde la fin du monde avec sa fin propre. Comment des êtres nés au fond d’une fosse et y ayant toujours rampé pourraient se figurer d’autres êtres, d’autres lieux, au-delà du ciel qui leur bouche la vue. Comment pourraient-ils croire que l’écroulement de leur puits, la noyade et l’enfouissement sous la boue n’est pas la fin du monde ni celle de l’humanité. Rien ne sert de pleurer sur ce qui fut consumé depuis deux siècles que les glaces de l’Antarctique archivent le plomb des navires-usines, des baleiniers, des phoquiers, des cargos du Cap Horn, des mines de charbon et des industries métallurgiques du Chili, du Pérou, d’Australie et d’Afrique du Sud.

Nul besoin de chercher des coupables parmi les entrepreneurs et les héritiers des dynasties économiques. Si crime il y a, nous sommes tous coupables. Nous avons tous profité du progrès comme l’indique le terme d’« anthropocène » élu par les scientifiques pour désigner ce temps où nous dévorons plus tôt chaque année le revenu de notre capital planétaire et ce capital lui-même. En revanche, les titans qui par leur audace et leur énergie ont conquis les cimes du ciel et leur place au soleil ne peuvent s’abandonner aux paniques populaires. Ils doivent, eux qui jouissent d’une Weltanschauung, d’une vue sur le monde, l’envisager d’un œil froid et impersonnel, aux seules lumières de la raison. Et l’ayant considéré, eux qui sont les seuls à savoir, à vouloir et à pouvoir tout à la fois, ils doivent prendre les décisions rationnelles et sans retour pour aller de l’avant comme ils l’ont toujours fait. Le troupeau meuglera comme toujours aussi. Le commun n’aime que ce qu’il connaît, ses murs resserrés, la cage de ses habitudes, la roue du perpétuel retour. (...)


Du même auteur, Yannick Blanc, on peut lire aussi Les Esperados, une histoire des années 1970 (Editions L’Echappée, réédition) ; Enquête sur la mort de Gilgamesh (Editions Le Félin) ; Ouvrez pour moi le ciel (Editions Noël Blandin).



vendredi 25 décembre 2015

Capitalisme de prédation : le chantage comme mode de gouvernance


Depuis 2008, le monde de l’économie réelle est plongé dans une situation inextricable, aux contours inquiétants. Cette situation est appelée « crise ». Les pays moteurs de croissance et leurs institutions financières affirment vouloir endiguer une cascade de phénomènes — potentiellement systémiques — pouvant écrouler le système économique mondialisé. Sans succès. La machine est grippée : les méthodes de relance sont contreproductives. Pourtant, la finance continue à très bien se porter. Le « petit monde » de l’économie libérale ne va pas du tout mal.
La gouvernance économique actuelle continue donc d’étrangler la majorité des populations des pays développés. La volonté des gouvernants est-elle véritablement de permettre un redressement économique tendant vers le plein emploi, un amoindrissement des inégalités, ou bien de maintenir le modèle actuel à tout prix ?

Statu-quo du modèle

Le capitalisme moderne et mondialisé, mis en place depuis une vingtaine d’années en grande partie par le biais de l’OMCdu FMI et de la Banque mondiale, est basé sur quelques principes simples, déclarés — par ceux qui l’ont mis en en place — comme incontournables. Le but affiché est « d’améliorer l’efficacité économique », donc d’accroitre les richesses, et par là même, le confort et la protection des populations. Ces grands principes ont été renouvelés à chaque round de l’OMC au cours des années 1990 : baisse des barrières douanières, dérégulations du plus grand nombre de secteurs de production, privatisation des entreprises d’Etat ou des services publics considérés comme non rentables, dérégulation financière, avec pour conséquence l’abolition des cadres de protections bancaires et la permission implicite de constitutions de monopoles.
Ce modèle économique, basé sur le laisser-faire, la libre circulation des capitaux et l’auto-régulation des marchés, a mené au retrait des Etats en tant qu’arbitres et acteurs majeurs de la gouvernance économique, puis par ricochet, sociale, et finalement, politique. Ce modèle n’est libéral que sur le droit international des entreprises et de la finance mondialisée. Il n’offre des libertés qu’aux flux financiers, aux multinationales, et au final, aux possesseurs de capitaux, à l’échelle d’une planète.
Si des réglementations sont mises en place — au sein de l’Union européenne par exemple — elles ne peuvent pour autant, en aucune manière, aller contre les grands principes établis du modèle libéral en question : la libre-concurrence, la liberté de circulation des capitaux, et l’interdiction d’ingérence des Etats au sein de ces phénomènes. Le modèle économique actuel — libéral et mondialisé — est donc dans une sorte de statu-quo, un consensus entre les grandes puissances, maintenu tel qu’il est, à l’aide des institutions supra-nationales que sont le FMI, l’OMC (et son tribunal), la Banque mondiale, et par effets de bord, avec l’ONU et ses diverses émanations.

Du libéralisme mondialisé au capitalisme de prédation planétaire

Ce modèle libéral et mondialisé mis en place depuis le milieu des années 90 a atteint son apogée en 2007. Les économies développées tournaient à plein à régime, les USA en tête, poussées par le développement des pays émergents, la Chine en premier. Mais cette apogée [particulièrement au sein des sociétés occidentales] n’était pas causée par le simple développement de l’économie réelle, de la production, et du simple accroissement des échanges de biens et services. Ce pic dans la mondialisation était avant tout soutenu par le crédit bancaire. Via des produits financiers complexes, opaques, et vendus dans des proportions jusque là inconnues.
La crise des « Subprimes », déclenchée par des banques Etatsuniennes s’est répandue sur la planète financière, puis bancaire, avec pour conséquence la volatilisation de milliers de milliards de dollars virtuels, entièrement créés par la sphère des marchés financiers. La chute inédite d’un des fleurons des « méta-banques », Lehman Brothers, a fait craindre un effet domino, aussitôt contré par des décisions politiques concertées… de renflouements des groupes financiers au bord du gouffre… par l’argent des Etats, donc de l’argent public.
Le système libéral produit des « règles » qu’il ne suit plus quand il atteint ses propres limites : les fleurons privés de ce système privatisent les bénéfices au détriment des salariés, mais acceptent l’argent public pour les sauver de la banqueroute, dès qu’ils l’estiment nécessaire. Privatisation des bénéfices, collectivisation des pertes.
Malgré 7 années de croissance économique presque nulle, voire de périodes de récessions pour certains Etats, des millions de personnes mises au chômage, les entreprises géantes de la finance internationale, les marchés financiers et leurs fonds d’investissements se portent toujours très bien aujourd’hui. L’économie réelle, elle, est atone, si l’on se positionne uniquement du côté des petite et des moyennes entreprises (non mondialisées), des artisans, et des salariés.
La réalité est pourtant toute autre que celle analysée par les experts de l’économie libérale, puisqu’en réalité, le capitalisme de prédation s’est développé de façon massive, et pratique ce qu’il sait faire le mieux : le chantage.

vendredi 18 décembre 2015

Bernard Conte : commentaires sur les orientations budgétaires 2016 de la ville deTalence



Emmanuel Sallaberry a présenté les orientations budgétaires 2016 pour la ville de Talence

"Ce débat [sur les orientations budgétaires] permet à l’assemblée délibérante 
-  de discuter des orientations budgétaires de l’exercice et des engagements qui préfigurent les priorités du budget primitif,
- d’être informée sur l’évolution de la situation financière de la collectivité,
- d'exposer et de partager les éléments du contexte national ou local qui président à la construction du budget."

Ci-après le commentaire de Bernard Conte :


L’impression générale dégagée par l’intervention de Monsieur Sallaberry est teintée de pessimisme et d’extrême sévérité à l’égard de nos collègues socialistes.

Cette intervention appelle plusieurs remarques :

1.      Je reconnais partager certains éléments de l’analyse de Monsieur Sallaberry, mais je trouve que le texte contient quelques approximations… Par exemple, à la page 3 du texte de Monsieur Sallaberry, à l’avant dernier paragraphe, on lit : « Tous les économistes font le même calcul : une réduction de 10% de la dette grecque aurait pour effet, l’année où elle interviendrait, d’accroître le déficit public français de 4 milliards d’euros, soit près de 0,2 point de PIB. » Ce qui me gêne, c’est l’expression « tous les économistes », après une courte recherche, il s’avère que cette phrase reprend textuellement les mots du sénateur Les républicains, Albéric de Montgolfier qui ne représente pas, loin de là, l’ensemble des économistes, d’ailleurs est-il lui-même économiste ? (source : http://www.lopinion.fr/edition/economie/pourquoi-deficit-public-restera-probablement-dessus-3-en-2017-52214 )

2.    Sur la situation mondiale, j’aurais aimé entendre une référence à la responsabilité des guerres « coloniales » qui se déroulent depuis de nombreuses années sous prétexte d’intervention humanitaire ou aux fins de liberté démocratique. Les conséquences de ces guerres se mesurent en termes de sang versé, d’accroissement de la pauvreté, de flux migratoires exponentiels et d'augmentaion massive des dépenses publiques…

3.    Concernant la situation de la France, que j’estime personnellement pire que celle décrite dans l’intervention, il me semble qu’il est bien facile de « charger » les socialistes par une analyse sans épaisseur historique. A ce propos, je saisis l’occasion de la parution, le 14 décembre, du Rapport sur le développement humain 2015 (RSDH) du Programme des nations-unies pour le développement (PNUD). Le PNUD calcule tous les ans, pour de nombreux pays, un Indice composite du développement humain (IDH) qui prend en compte la richesse par habitant (le PIB/habitant), l’enseignement-formation et la santé (espérance de vie). Le PNUD établit ensuite un classement des pays selon la valeur de leur IDH. En 1995, la France se situait au 2ème rang derrière le Canada(*). Par la suite, s'amorce une dégringolade dans le classement. Notre pays occupait le 12ème rang en 2000, puis le 20ème en 2012. Dans le rapport de 2015 qui donne les valeurs de l’IDH pour 2014, la France arrive en 22ème position derrière le Royaume-Uni, l’Islande, la Corée du Sud, Israël, le Luxembourg, le Japon, et la Belgique. Il faut rappeler que la France est censée être la 5ème ou la 6ème puissance mondiale. La dégringolade permanente dans le classement selon l’IDH, signe de la tiers-mondialisation de la France, révèle au grand jour la responsabilité des gouvernants qui se sont succédés à la tête de notre pays depuis des décennies. Le bipartisme de connivence (ou des copains) sauve peut être la République comme dimanche dernier, mais enfonce progressivement notre pays dans la misère.

4.    Nos dirigeants espèrent et attendent la croissance, panacée susceptible de régler tous les problèmes. Ils pratiquent le culte de la croissance comme les tribus océaniennes pratiquaient le culte du cargo. Pendant la deuxième guerre mondiale, les navires américains apportaient des biens manufacturés, de la nourriture… dans les îles d’Océanie. Les populations locales ignoraient tant la provenance que les processus de fabrication desdits biens. Quand les américains furent partis, les tribus, sous la conduite de quelques gourous, mirent sur pieds le culte du cargo qui, grâce à des cérémonies, des prières et toute sorte de rites, devait assurer le retour des cargos pleins de richesses. Nos dirigeants agissent de façon similaire avec la croissance. Sans doute bientôt organiseront-ils des cérémonies, des sacrifices, des périodes de jeûne… pour appeler au retour de la croissance.

5.     Pour conclure sur ce point, en tant qu’économiste, je suis très pessimiste sur l’avenir de notre pays qui fait face à une crise majeure : celle d’un système clientéliste généralisé, bientôt en cessation de paiements. La croissance, tant espérée, n’évitera pas la faillite. Seules des réformes structurelles radicales, comprenant notamment une profonde restructuration des élites, seraient en mesure de réorienter notre modèle sociétal vers le bien commun et vers le développement humain.

6.    A propos des orientations du budget de Talence :

a.     Les recettes de fonctionnement : une tendance à la baisse des recettes semble se dégager. Quel est la prévision du montant global des recettes et quelle évolution par rapport à 2015 ? Une petite remarque : le montant de la manne liée au stationnement payant (20 000 euros) apparaît bien maigre. Quel est le montant prévu des ressources générées par les amendes liées aux infractions ?
b.    Les recettes d’investissement sont exclusivement liées à la vente de bijoux de famille : les 9 090 000 € de la vente des terrains Georges Lasserre qui, selon le texte, couvriraient largement les dépenses d’investissement programmées.  Je ne partage pas cet optimisme et je crains que les investissements programmés, certes nécessaires, voient leur montant très fortement majoré notamment du fait de choix très discutables en matière de localisation et de conception.

c.     Pour conclure : l’avenir étant plutôt gris pour les finances locales, allez-vous procéder à l’augmentation des impôts locaux au-delà de celle liée à l’augmentation des bases qui est indexée sur l’inflation ? Au détour, je voudrais savoir qui, dans cette assistance, voit son salaire automatiquement aligné sur l’inflation ? 


(*) Lire un article antérieur sur ce sujet :
http://blog-conte.blogspot.fr/2013/03/la-france-en-marche-vers-le-tiers-monde.html

jeudi 10 décembre 2015

Ordre du jour du Conseil municipal de Talence du 16/12/2015

CONSEIL MUNICIPAL DU 16 DECEMBRE 2015


ORDRE DU JOUR

RAPPORTEUR M. LE MAIRE

1 - Approbation du procès-verbal de la séance publique du 16 novembre 2015

2 - Décisions municipales – Information du Conseil

3 - Renouvellement du Contrat Enfance Jeunesse 2015 - 2018

4 – Transfert de la compétence «aires d’accueil des gens du voyage» – Dissolution du syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) – Reversement par Bordeaux Métropole des excédents aux communes membres – Autorisation

5 - Convention de délégation de gestion pour l’exercice des compétences propreté, plantations, mobiliers urbains sur voirie métropolitaine

RAPPORTEUR : M. VILLEGA-ARINO - Adjoint délégué à la Culture

6 - Subvention à l'Association GRANDPIANO

7 - Subvention sur projet à l'association DOLAPIB

RAPPORTEUR : M. GELLE – Adjoint délégué au Patrimoine Communal

8 - Cession pour mise à l'alignement parcelle AS 687p - 98 rue Bourgès-Talence

RAPPORTEUR : Mme SALLET - Adjointe déléguée à la Citoyenneté
9 - Convention de partenariat entre la Ville de Talence et l'association Familles en Gironde dans le cadre des permanences pour l'année 2016.

RAPPORTEUR – M. DUART – Adjoint délégué à l'Enseignement à au Périscolaire

10 - Modalité de désignation du Comité de Pilotage du Projet Educatif Territorial PEDT mis en place dans le cadre de la réforme des Rythmes scolaires

11 - Intervention des jeunes ambassadeurs européens durant les temps périscolaires

RAPPORTEUR : M. JESTIN – Adjoint délégué à la Requalification de Thouars

12 - Fonds de concours de Bordeaux Métropole– contrat de co-développement 2015-2017 - action 2 – Aménagements paysagers – Opération de requalification du Coeur de quartier de Thouars

RAPPORTEUR : M. PARANTEAU – Adjoint délégué aux Sports

13 - Rénovation des terrains n°4 et n°5 du Parc des Sports et des Loisirs de Talence – Demande de subvention auprès de la Métropole

RAPPORTEUR : Mme LUTREAU-CHAVERON - Adjointe déléguée aux Ressources Humaines

14 - Modification de durée hebdomadaire de travail, suppression et création d'un emploi d'Assistant Territorial d’Enseignement Artistique principal de 2ème classe à temps non complet à l’École Municipale de Musique et de Danse (EMMD)

15 - Directeur de communication – Renouvellement du poste

16 - Mise à jour du tableau des effectifs

17 - Rédacteur journalistique – Modification du contrat

18 - Renouvellement de la convention de mise à disposition des agents communaux

auprès de l’OCET

19 - Reconduction d’un poste de Chargé de Mission Prévention - Sécurité

20 - Renouvellement de la mise à disposition d’un agent communal auprès du CAJ

RAPPORTEUR : M. SALLABERRY – Adjoint délégué aux Finances
21 - Convention de financement des écoles privées sous contrat d'association– Saint Genès et Notre Dame Sévigné

22 - Convention de financement des écoles privées sous contrat d'association – Ecole Saint-Gabriel

23 - Subvention exceptionnelle à l'Association des commerçants de la barrière de Pessac

24 – Orientations Générales du Budget Primitif 2016

RAPPORTEUR : Mme FABRE-TABOURIN, Adjointe déléguée au développement durable

25 - Fonds de concours de Bordeaux Métropole– contrat de co-développement 2015-2017 - action 23 – Aide au financement et à l'animation de projets communaux liés au développement durable : isolation, rénovation, mise en accessibilité et sensibilisation à la Maison du développement durable

RAPPORTEUR : M. BONNIN - Conseiller Municipal délégué auprès de la Commission Locale des Charges Transférées

26 - Approbation du rapport de la Commission Locale d’Évaluation des Charges Transférées (CLECT) en date du 17 novembre 2015

RAPPORTEUR : M. LABOURDETTE - Conseiller Municipal délégué à l'économie, à l'emploi et au développement intercommunal

27 - Convention de mise à disposition entre la ville de Talence et l’association intermédiaire REAGIR pour l'année 2016

28 - Participation financière 2016 de la ville de Talence à l'association «Portes du Sud»

29 – Mise à disposition de locaux à l'association «Portes du Sud»

30 - Renouvellement de la convention de partenariat avec la Mission Locale des Graves pour l’année 2016

31 - Soutien aux talençais en recherche d'emploi - Maintien d'une offre de service de Pôle Emploi sur la commune – Conventions avec la ville de Talence

32 - Avis sur les dérogations exceptionnelles à l'interdiction du travail le dimanche accordées par M. le Maire au titre de l'année 2016

33 - Fonds de concours de Bordeaux Métropole– contrat de co-développement 2015-2017 - action 27 – Création d'un poste de manager commerce artisanat.

La gouvernance par les nombres

A voir absolument (81 minutes)




mardi 8 décembre 2015

Montesquieu

J'ai fait une grande partie de ma carrière à l'Université Montesquieu Bordeaux IV, j'en profite pour vous livrer ceci qui est aujourd'hui encore d'actualité :


Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument

C'est la concurrence qui met un prix juste aux marchandises et qui établit les vrais rapports entre elles


Dans une monarchie bien réglée, les sujets sont comme des poissons dans un grand filet, ils se croient libres et pourtant ils sont pris.


Il faut éclairer l'histoire par les lois et les lois par l'histoire.


Celui qui fait exécuter les lois doit y être soumis.


Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires


Je suis distrait. Je n'ai de mémoire que dans le coeur.


La gravité est le bonheur des imbéciles.


Ce qui manque aux orateurs en profondeur, ils vous le donnent en longueur

L'histoire du commerce est celle de la communication des peuples


Les moeurs font toujours de meilleurs citoyens que les lois.


Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous.


Les lois sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses


La république est une dépouille ; et sa force n'est plus que le pouvoir de quelques citoyens et la licence de tous


Une religion qui peut tolérer les autres ne songe guère à sa propagation


Les républiques finissent par le luxe ; les monarchies par la pauvreté


Le talent : un don que Dieu nous a fait en secret, et que nous révélons sans le savoir

La pudeur sied bien à tout le monde ; mais il faut savoir la vaincre et jamais la perdre


La force principale de la religion vient de ce qu'on la croit : la force des lois humaines de ce qu'on les craint


Les pays ne sont pas cultivés en raison de leur fertilité mais en raison de leur liberté


Celui qui fait exécuter les lois doit y être soumis


Il ne faut toucher aux lois que d’une main tremblante



lundi 7 décembre 2015

Les résultats du premier tour des élections régionales à Talence

Les résultats du premier tour des élections régionales à Talence

Population : 40 763 habitants
Inscrits : 22 349
Votants : 10 989 soit participation :  49,17 %
Abstentions : 11 360 soit 50,83 %
Exprimés : 10 766 soit  48,17 %

Alain ROUSSET Liste d'Union de la gauche - PLUS FORTS, PLUS SOLIDAIRES, ENSEMBLE
4 137 votes 38,43 %
Virginie CALMELS Liste d'Union de la droite - GENERATION NOUVELLE REGION
2 942 votes 27,33 %
Jacques COLOMBIER Liste du Front national - LISTE FRONT NATIONAL PRESENTEE PAR MARINE LE PEN
1 372 votes 12,74 %
Françoise COUTANT Liste d'Europe-Ecologie-Les Verts - OSONS MIEUX AVEC FRANÇOISE COUTANT - LISTE ECOLOGISTE ET CITOYENNE
948 votes 8,81 %
Olivier DARTIGOLLES Liste Front de Gauche - L'HUMAIN D'ABORD !
527 votes 4,90 %
Joseph BOUSSION Liste divers gauche FAISONS ENSEMBLE
251 votes 2,33 %
Yvon SETZE Liste Debout la France  - DEBOUT LA FRANCE AVEC NICOLAS DUPONT AIGNAN
211 votes 1,96 %
Nicolas PEREIRA Liste divers gauche -  NOUVELLE DONNE : REPRENEZ LA MAIN !
203 votes 1,89 %
Guillaume PERCHET Liste d'extrême gauche - LUTTE OUVRIERE - FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS
94 votes 0,87 %
William DOUET Liste Divers - L'UPR AVEC FRANCOIS ASSELINEAU - LE PARTI QUI MONTE MALGRE LE SILENCE ...
81 votes 0,75 %
Votes blancs 
128  votes 1,16 %
Votes nuls
 95 votes 0,86 % 
Mieux vaut en sourire : L'outsider sera-t-il élu ?



mercredi 2 décembre 2015

Urgence écologique à Talence

Ce n'est pas une ville chinoise recouverte par un brouillard de pollution, c'est Talence. 
Il va falloir fermer toutes les raffineries de pétrole, toutes les centrales à énergie fossile, toutes les usines... c'est une urgence écologique...
Que fait le Maire ?






mardi 1 décembre 2015

Carton rouge pour le voeu Vert

Au cours de la séance du Conseil municipal de Talence du 30 novembre 2015, les élus Verts ont présenté un voeu en vue de son adoption par le Conseil.


Voici le texte du voeu qui, après discussion, sera légèrement amendé :


Vœu présenté par le groupe écologiste relatif à un engagement de la ville de Talence en faveur du désinvestissement dans les secteurs contribuant au dérèglement climatique 

Le 23 novembre 2015, la ville de Bordeaux a voté ce vœu, présenté par le groupe elu-ues écologistes.

En soumettant ce même vœu, nous demandons que la ville de Talence s'engage à faire connaître ses initiatives dans une campagne sur le désinvestissement des énergies fossiles et souhaitons qu'elle s'y engage le plus promptement possible, au vu des enjeux et de l'urgence climatique. 

Le mouvement international en faveur du désinvestissement des fonds publics et privés dans les entreprises d’énergies fossiles part d’un constat simple : 90 entreprises de la filière des énergies fossiles sont responsables des 2/3 des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les Etats et les collectivités publiques ne peuvent plus prétendre baisser les émissions de gaz à effet de serre en se bornant à contraindre leur consommation d’énergies fossiles et en n’agissant pas pour limiter leur production, voire en l’encourageant via des subventions massives : aujourd’hui pour 1€ investi dans les énergies renouvelables, 4€ le sont dans les énergies fossiles. 

En incitant au retrait des participations et placements financiers dans les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) le mouvement international en faveur du désinvestissement entend rediriger ces capitaux vers l’efficacité énergétique et la production d’énergies renouvelables. 

Le désinvestissement dans les énergies fossiles est donc une absolue nécessité car l’on sait désormais l'objectif des 2°C n’est réalisable que si 80 % des réserves connues d’énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) restent dans notre sous-sol. 

Pour l’heure, 456 institutions à travers le monde dont AXA, le Crédit Agricole la fondation Rockefeller et le fonds souverain norvégien ... ont pris part à cette campagne pour le désinvestissement, le montant total des actifs cumulés de ces institutions s’élève à 2400 milliards d’euros. 

A l’occasion du Sommet mondial Climat et Territoires organisé par Cités et Gouvernements 

Locaux Unis début juillet 2015, Janos Pasztor, sous-secrétaire général des Nations Unies aux changements climatiques, indiquait que les solutions réelles sur le terrain étaient déjà beaucoup plus en avance que les gouvernements dans les négociations. 

43 villes dans le monde ont pris des résolutions de désinvestissement. Cette campagne connaît une vraie dynamique et la ville de Talence doit prendre toute sa place, à quelques jours de la COP21. 

C’est pourquoi, afin de s’engager entièrement dans le désinvestissement des fonds liés aux énergies fossiles, le conseil municipal, réuni le 30 novembre 2015, émet le vœu que la ville de Talence : 

- s’engage à inciter les établissements bancaires et financiers avec lesquels elle contractualise, ainsi que les organismes de retraite des élus et des agents municipaux à désinvestir leurs fonds dans le secteur des énergies fossiles, pour réinvestir dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, particulièrement auprès de la CNRACL -Caisse Nationale des Retraites des Agents des Collectivités Locales-, de l’IRCANTEC -qui gère les retraites complémentaires-, de l’ERAFP -fonds de pension gérant les retraites additionnelles de la fonction publique dans le cadre de la réforme de 2003- en ce qui concerne les salariés de la fonction publique, ainsi qu'avec la FONPEL et la CAREL (fonds de pension pour les élu-e-s) ; 

- s'engage à faire connaître ses initiatives dans une campagne sur le désinvestissement des énergies fossiles ; 

- demande à ce qu’un point d’étape régulier soit fait sur la mise en œuvre de ce vœu.


Mon explication de vote

Je n’apporterai pas mon soutien au vœu présenté par le groupe des élus écologistes. Ma décision se fonde sur un certain nombre de points dont j’évoquerai les sept principaux.

1. « Le 23 novembre 2015, la ville de Bordeaux a voté ce vœu », certes, mais la liste des nombreuses villes qui n’ont pas voté cet appel n’est pas indiquée. De plus, je rappelle que la ville de Bordeaux est gérée par la droite, cela signifie –t-il que la lutte contre le « réchauffement » doit gommer les clivages politiques comme le terrorisme est censé le faire. L’élan réchauffiste serait-il en mesure de refonder l’union nationale ?

2.      À l’instar de ceux qui prétendaient que la terre n’était pas plate, il existe des hérétiques qui prétendent que le réchauffement est un mythe. Personnellement engagé dans la recherche tout au long de ma carrière, j’ai appris à mettre en doute tous les dogmes et les vérités révélées, c’est ce qui permet le progrès de la connaissance. Néanmoins, je suis courageux, mais pas téméraire, et je me garderai de remettre en cause la platitude de notre planète.

3.       Récemment (ce matin par exemple sur RTL), le multimillionnaire Nicolas Hulot, chantre du réchauffisme, expliquait dans les medias que la lutte contre le réchauffement climatique était une urgence absolue car c’est lui qui est à l’origine de « l’ultra pauvreté », des flux de réfugiés et même du terrorisme. Ce ne sont ni l’exploitation de l’homme par l’homme ou l’exploitation de l’homme par la finance, ni la lutte des classes, ni la prédation des richesses du Tiers-Monde par le capitalisme, ni la mise en concurrence des territoires et des hommes sur l’ensemble de la planète par la mondialisation néolibérale qui sont à l’origine des maux actuels de nos sociétés. Le seul et unique coupable c’est le réchauffement ! L’ennemi est désigné, mais de façon suffisamment diffuse pour dissimuler les vrais responsables, et, selon la dichotomie « ami – ennemi » de Karl Schmitt, inspirateur du troisième Reich, au niveau mondial deux blocs vont émerger : les assassins et les sauveurs de la planète. Alors, pourquoi pas envisager une guerre entre les sauveurs et les assassins, cela ferait table rase et permettrait ensuite de « reconstruire » sur de nouvelles bases ?
  
4.       Ce vœu a pour but d’inciter au « retrait des participations et placements financiers dans les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) » et de « rediriger ces capitaux vers l’efficacité énergétique et la production d’énergies renouvelables ». Il s’agit d’agir sur l’offre à travers des incitations à l’assèchement des financements pour les investissements dans la production d’énergies fossiles. Je me demande quelle peut être la nature et l’efficacité dans ce domaine d’une action de Talence qui, nous le savons tous ici, dans son budget n’a jamais inscrit de subventions à destination de producteurs de charbon, de pétrole ou de gaz. Un vœu en faveur d’un gel des autorisations de forages énergétiques sur notre commune serait certainement plus efficace pour que (je cite) « 80 % des réserves connues d’énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) restent dans notre sous-sol ».

5.      Le texte du vœu indique : « Pour l’heure, 456 institutions à travers le monde dont AXA, le Crédit Agricole, la fondation Rockefeller et le fonds souverain norvégien ... ont pris part à cette campagne pour le désinvestissement »…  Certaines associations (par exemple : Oxfam et les Amis de la Terre)  dénoncent de la part de beaucoup d’entreprises qui désinvestissent officiellement, une simple stratégie de communication avec peu de substance. Il s’agirait d’une stratégie en trompe l’œil « d’écoblanchiment ». Ce qui est notamment le cas en France pour Engie et Total (voir le site de l’Observatoire desmultinationales). Le slogan pourrait être : même si nous ne faisons rien ou pas grand-chose pour sauver la planète, communiquons ! Il en restera toujours un bénéfice pour l’entreprise et pour les profits des actionnaires.

6.      A propos de communication, il y a la Cop21. D’une part, la COP parisienne se révèle une COP des multinationales car elle est largement financée par des entreprises très pollueuses (EDF, Suez, Engie, Air France, Michelin…) ce qui semble assez paradoxal. D’autre part, il s’avère que ce type de grand-messe, dont l’objectif affiché est de réduire les émissions de CO2, dégage des quantités astronomiques de carbone. Par exemple, un organisme officiel a estimé que la Cop15, à Copenhague, avait engendré l’émission de 26 276 tonnes de CO2. Mais, nous sommes vite rassurés par le discours sur la compensation. Le bilan carbone serait nul car toutes les émissions nocives sont compensées par l’achat sur le marché de droits à polluer ou par le financement de projets « dépolluants ». Autrement dit, ceux qui ont les moyens financiers peuvent continuer à polluer car ils « compensent ». Pour les autres, il ne restera que la diète carbonée.

7.       Pour conclure, il apparaît que le discours actuel vise à dépolitiser la question de l’environnement. Si le réchauffement climatique est effectif, comment y répondre sans une remise en cause du modèle économique dans lequel nous vivons ? Or, les solutions proposées (capitalisme vert, par exemple), pour soi-disant changer de société, ne peuvent être efficaces car elles n’envisagent pas la modification des structures sociales. Il est temps de repolitiser la question de l’environnement et, plus généralement la question du développement.

jeudi 19 novembre 2015

Talence en pleine croissance

A Talence la croissance bat son plein. 

Bien sûr à Talence, il y a la croissance du béton selon le slogan :  "du béton, encore du béton, toujours plus de béton". Mais ce dont je veux vous parler est moins tangible, bien que ses conséquences se traduisent aussi en argent : "espèces sonnantes et trébuchantes !".

Depuis quelques mois, à Talence la mairie (apolitique de droite) a instauré le stationnement payant. Les infractions sont verbalisées et lesdites verbalisations croissent de façon quasi-exponentielle

Ainsi le nombre de contraventions dressées est passé de 1 960 en septembre 2015 à 3 377 en octobre, en croissance de 72,3 %.

A 17 euros l'amende, cela représente une somme de 33 320€ pour le mois de septembre et de 57 409€ pour octobre.

C'est indéniable, à Talence la croissance est bien présente !

Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre...

Vidéo de la conférence : La crise grecque : l’euro contre la démocratie

Conférence - débat : La crise grecque : l’euro contre la démocratie



Michel Zerbato
Economiste – Laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM)

La crise grecque ouvre les yeux aux européistes les plus obtus : il existe un problème structurel avec l’euro, monnaie unique non adossée à un État, qui empêche la solution solidaire de problèmes tel celui de la dette grecque. L’euro contraignant les politiques nationales fait obstacle aux choix démocratiques des pays membres.

Organisation et animation : Bernard Conte - Laboratoire Les Afriques dans le Monde (LAM) - Talence Ɛducation Globale (tƐg)

Mardi 15 septembre 2015





mardi 17 novembre 2015

Bernard Conte : Interview à Radio Air


La Tiers-Mondialisation de la Planète

14.11.2015 / En Quête de Savoir / William Duval /
La Tiers-Mondialisation de la Planète. Comment en sommes-nous arrivés à parler de Tiers-Mondialisation de la Planète?
Bernard Conte est Économiste politique, enseignant à l’université Montesquieu de Bordeaux et chercheur au LAM (les Afriques dans le Monde). Il a également été consultant pour la Commission européenne et divers ministères et institutions…
Auteur de l’ouvrage intitulé : « La Tiers-Mondialisation de la Planète» ; il aborde le laminage des classes moyennes, il n’hésite pas à parler « des élus du peuple qui se transforment en pantins chargés de veiller à la stricte application de système ordo- libéral. » Après avoir redéfini les mots Réfugié et Migrant, il aborde la situation des Sahraouis et plus globalement des migrants. Du droit au revenu inconditionnel, à la taxe Tobin, Bernard Conte apporte ici son expertise d’Économiste politique.