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samedi 16 août 2014

La Médoquine danseuse étoile de Talence

Mon intervention au cours du Conseil municipal du 23 avril 2014 et la réponse de la Mairie





21 – Budget du Service Public à Caractère Industriel et Commercial de la Salle de Spectacles et de Congrès La Médoquine pour l'année 2014 – Participation de la Ville de Talence

M. SALLABERRY : En contribution, je vous propose de verser une participation pour la Médoquine pour 2014 de 420 000 €, qui est inchangée depuis plusieurs années. Je vous rappelle que la Médoquine nous fait une redevance d’affermage de 180 000 €.

M. CONTE : Je vais parler de la deuxième danseuse étoile, la Médoquine. En 2012-2013, le chiffre d’affaires net de Talence Gestion Equipements s’établit à 277 507 €, en baisse de 14,3 % par rapport à l’exercice précédent. Le chiffre d’affaires représente seulement 38,2 % du total des charges d’exploitation et ne couvre que 76,8 % des charges de personnel. Je n’irai pas au-delà, mais la Médoquine est un gouffre financier.

La Municipalité verse 420 000 € de subvention annuelle à Talence Gestion Equipements et encaisse une redevance d’affermage de 180 000 € environ, c’est-à-dire que la Municipalité finance largement le loyer qu’elle perçoit. Le bilan de l’opération est une subvention nette de 240 000 € à laquelle on devrait ajouter certaines manifestations organisées par la Ville et qui donnent lieu à paiement, peut-être à un paiement minoré.

Néanmoins, l’artifice de l’affermage permet à deux élus de la majorité de percevoir des jetons de présence au Conseil d'administration de Talence Gestion Equipements, d’un montant que nous n’allons pas tarder à voter de l’ordre de 22 000 à 23 000 €

A vue de nez, nous pouvons estimer le coût pour le contribuable talençais de la salle de la Médoquine depuis son ouverture il y a environ 20 ans à 4 800 000 €, une broutille, environ 3 321 SMIC mensuels.

Je vous interroge, pensez-vous qu’un jour la salle de la Médoquine cessera d’être un gouffre financier ? Nous connaissons tous les arguments du type le parking est trop petit, les voisins ne veulent pas d’un spectacle bruyant, de spectacles qui se terminent tard, etc.

Je terminerai mon intervention par une proposition : il faut trouver une solution au problème de la Médoquine et cela devient urgent en période de crise. La solution pourrait consister, comme me l’a suggéré mon collègue Stéphane AMBRY, de demander à la Communauté Urbaine de prendre en charge la salle ou d’envisager une reconversion préservant l’emploi. Bien entendu, trouver une solution est plus difficile politiquement que de reconduire encore une fois la situation existante.


M. LE MAIRE : J’allais dire, sans jeu de mots, gare à la Médoquine ! Vous le savez comme moi, au 1er janvier 2015, nous passerons en métropole et la nouvelle métropole prendra la compétence des grands équipements culturels et sportifs. Cette reconnaissance d’équipement intercommunal se fera au sein de l’Assemblée par un vote aux deux tiers. Il est bien évident que la Médoquine, très objectivement, est un équipement intercommunal.

Ce que ne mesurent pas les grands artisans de la métropole, c’est ce que cela peut éventuellement coûter. L’autre jour, Alain JUPPE rappelait que REGAZ, qui est la propriété de la Ville de Bordeaux, était estimé à environ 80 M€. REGAZ doit passer dans la métropole. Alain JUPPE n’a pas l’intention d’en faire cadeau à la métropole. Cela signifie que la métropole devra débourser 80 M€ pour acquérir REGAZ.

Je vous signale que si la métropole voulait prendre le stade de Thouars, la piscine et la Médoquine, je n’ai pas l’intention de leur en faire cadeau et toutes les villes seront ainsi. Cela va représenter une somme fabuleuse. C’est bien beau pour le législateur de faire un texte où la métropole prendra la compétence, ensuite, il va falloir payer.

Si la Médoquine peut être achetée par la Métropole, je suis prêt à la céder.


Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre...

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