Avec l’approfondissement de la crise, il semble que les préoccupations des français se recentrent sur la préservation de la satisfaction des « besoins essentiels » : se nourrir, se loger, se soigner, s’habiller, se former… et, pour ce faire, il faut des revenus (c’est-à-dire un emploi, une retraite…) qui ne soient pas trop amputés par les prélèvements obligatoires.
Pour les personnes interrogées, les sujets qui les plus préoccupants sont le chômage 56%, le pouvoir d’achat 41%, l’avenir des retraites 27%, les impôts et les taxes 27% , la santé et la qualité des soins 24 %, etc. (3 réponses étaient possibles).
Une courte majorité (51%) estime que le déclin de notre pays est inéluctable (contre 49%) et que le processus de mondialisation est une menace pour la France. En conséquence, 58% pensent que la France doit mieux se protéger du monde d’aujourd’hui.
Pour redresser la barre et conjurer le déclin en cours, les français ne comptent pas sur la classe politique qu’ils jugent corrompue (62%) et 82% estiment que « les hommes et les femmes politiques agissent principalement en fonction de leur intérêt personnel ». Cette défiance à l’égard des élites politiques s’étend aux médias dont 58% des sondés estiment qu’ils font mal leur travail.
Sur le délitement de notre société, 82% des sondés font le constat que « l’argent a corrompu les valeurs traditionnelles de la société française », mais ils sont 71% à soutenir que « c’est bien de gagner beaucoup d’argent ». De même, 58 % disent que pour assurer la justice sociale, « il faut prendre aux riches pour donner aux pauvres », mais 56% estiment que les « chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient ». Pour ma part, j’interprète ces pseudo-contradictions par le fait qu’au fond d’eux-mêmes les français sont conscient de la réalité des choses, mais l’influence des médias, de l’environnement… les amène à reprendre les arguments ressassés (c’est mon point de vue).
Pour sortir de l’ornière de la crise financière, économique, sociale… une majorité (65%) affirme qu’il « faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l’Europe ». Ils ne sont que 23% à déclarer, à l’instar de l’immense majorité de la classe politique, qu’il nous faut plus d’Europe. Cependant, à 72% ils veulent que la France reste dans la zone euro, ce qui semble, au moins en partie, en contradiction avec l’affirmation d’une plus grande souveraineté de la France vis-à-vis de l’Europe. Mais, avec l’approfondissement inéluctable de la crise, on peut penser que les opinions deviendront probablement plus lucides, plus logiques et plus tranchées.
Source : "France 2013, les nouvelles fractures", sondage Ipsos – CGI
business consulting, réalisé du 9 au 15 janvier 2013.
"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...
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