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jeudi 25 février 2010

Vous avez dit "Europe" ! Mais laquelle ?



Ce matin, le ciel est encore nuageux, la pluie tombe par instants, il fait froid, mais la planète se réchauffe. Chez nous, en France, les élections régionales se préparent avec beaucoup de gesticulations, de coups bas, de déclarations « à la con ! »… On s’étripe sur la composition des listes électorales : par exemple, doit-on inclure un (ou deux pour la parité) épagneul breton pour plaire aux chasseurs ? Lorsque le casting devient primordial, c’est parce que les idées se font rares et que les programmes brassent surtout de l’air. C’est comme dans un magasin de vêtements lorsqu’on hésite entre deux tee-shirts quasi identiques, se différenciant seulement par le logo imprimé : vais-je prendre la virgule ou le point d’interrogation ? Voilà le type de choix proposé aux électeurs. Après cela, on s’étonne du désintérêt de la population et du taux élevé d’abstention que les medias s’empressent de déplorer pendant quelques heures. Qu’importe ! Les élus s’estimeront quand même légitimes pour toute la durée de leur mandat.


Pendant ce temps, la crise économique et sociale s’aggrave partout en Europe. Le traité de Lisbonne étant adopté, nos élites complices veulent profiter de la crise pour nous imposer une dose supplémentaire de « rigueur » (pas pour les riches !) néolibérale. Cette rigueur, cet appauvrissement… notamment imposés par la Commission européenne et l’Allemagne nous sont présentés comme « consensuels ». En effet, ils font consensus dans l’Europe des élites financières, économiques et politiques (de gauche comme de droite). Mais, l’immense majorité de la population qui subit ou va subir ladite « rigueur » n’adhère pas au consensus.


En Grèce, en Espagne… la population descend dans la rue pour manifester son inquiétude et son mécontentement car des solutions existent, autres que l’euthanasie de la classe moyenne et la paupérisation du plus grand nombre au profit de quelques nantis. Mais nos élites préfèrent les ignorer et nous présenter la « rigueur » comme inéluctable.


Je n’ai peu ou pas entendu nos medias sous contrôle faire écho aux manifestations, je n’ai peu ou pas entendu nos dirigeants politiques se prononcer sur ces mouvements sociaux, je n’ai peu ou pas entendu nos dirigeants syndicaux appeler à des marches ou à des manifestations de soutien… Bizarre ! Mais, il semble bien que l’Europe sociale ne doive pas exister, sous peine de menacer le règne de la finance internationale, de ses vassaux et de ses complices grassement payés !


Alors, Jorge ? Chiche ! On s’en fait une manifestation de soutien ?

3 commentaires:

  1. Salut Bernard,

    Jorge serait-il résident du sud de la France ?

    Je suis moi aussi prête pour un appel à l'éveil :
    comme disait une certaine Arlette : "travailleuses, travailleurs on vous spolie, on vous ment !!!!!

    Y'en a marre, manifestons nous !!!!!

    Marie-Jo

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  2. Non, je ne pense pas que toutes les actions de forme soient le fruit d'un manque de fond. JE crois qu'elle est surtout le signe que la plus part des electeurs ne faisant pas trop attention aux programmes proposés. Ils se laissent attirer par des choses plus digestes, que les dit programmes. alors la cause de cela... je n'en sais rien.
    Les partis pas plus idiots que la moyenne des ours préfèrent, du coup, mettre en avant des éléments vendeurs. Un peu comme le beau costume et la belle cravate du vendeur (qui au passage à quelque chose à vendre). Ce n'est pas forcément le plus beau sourire ou le plus beau vetement qui vend les meilleurs choses au prix le plus juste, mais c'est celui qui en vendra le plus, c'est connu.
    Conclusion, en effet, un parti peut avoir un programme (c'est même théoriquement son boulot) mais si il n'a personne pour les lui vendre, il n'aura que des neffles. D'où la pseudo improtance des listes faites au rasoir.
    pour la suite j'attendrais un peu, car oui!!! j'ai encore des choses à dire.

    Ce qui n'empeche qu'il faut tout casser pour tout refaire.

    Olivier-Louis MIALHE

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  3. deuxième couche.

    En gros, nous nous sommes laisser endormir, mais c'est nous qui dormons.
    Maintenant, si nous sommes trop bête ou trop fainénant pour faire en sorte que les choses changent d'une manière ou d'une autre, ce ne sont pas ceux pour qui tout va bien qui vont le faire (pourquoi le feraient t il?).
    Et pour une fois, je vais faire aussi une citation, pas d'arlette, mais de NTM qui est "qu'est ce qu'on attend pour fout'e le feu".
    Et là je répondrais... "que l'on est bien dormi... que l'on ait pris le p'tit déj et que l'on soit allé chercher le journal et que ... oh ben mais c'est qu'ilfait l'heure de l'apéro..."
    bref, nous sommes des mous.
    Pourquoi s'en priveraient t ils.

    Olivier-louis (bis, parce que quand il faut)

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