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lundi 1 avril 2024

France : La faillite programmée annonce le désastre final

France : La faillite programmée annonce le désastre final

D’Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine :

[…] C’est qu’en avril les agences de notation Fitch et Moody’s vont publier leurs notations qui seront suivies en mai de celles de Standard & Poor’s. Impossible d’y échapper et les tours de passe-passe comme la fois précédente ne permettront pas de maintenir les apparences.

Le président rassemble ses équipes : il aime le style guerrier. C’est qu’il faut tenir jusqu’aux élections européennes de juin prochain. Car, dans cette panique, le plus important pour les autorités de l’État est cette échéance électorale qui s’annonce sous un si mauvais jour : démocratie oblige ! La guerre intestine va se doubler d’une guerre des chiffres. C’est de funeste augure. […]

Il joue avec la guerre, comme il joue avec les chiffres et avec les finances de la France ; il joue avec la dissuasion nucléaire qui ne lui appartient pas mais qui appartient à la France, alors qu’il est prêt à la livrer à une fausse souveraineté européenne. Il joue avec la sécurité des Français en faisant croire que par sa seule présence, à Marseille comme à Cayenne, il va éradiquer les trafics de drogue alors que plus aucune ville de France n’est à l’abri des malfrats qui se moquent ouvertement, en prison comme dans tous les quartiers, de ses vaines postures ; il joue avec les agriculteurs qu’il a livrés à l’Europe ainsi que les pêcheurs, comme il a joué avec l’industrie et le commerce français, mis à l’encan par ses fausses spéculations sur des marchés où les intérêts français sont systématiquement bafoués ; il joue avec le nucléaire qu’il prétend relancer après l’avoir préalablement ruiné pour satisfaire des lubies électorales ; il joue avec la justice qu’il laisse aux mains d’incompétents et de chimériques fanatiques, comme il joue avec l’École et l’Enseignement supérieur qu’il laisse aux désordres mentaux, moraux et intellectuels ; il joue avec la santé des Français, santé physique et santé morale, détruisant l’appareil des soins sur l’ensemble du territoire qu’il abandonne, en ce domaine comme dans le reste ; cependant il se réjouit d’avoir constitutionnalisé le meurtre de centaines de milliers de petits Français, et il s’apprête, à l’encontre de l’avis des meilleurs du corps médical, à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté. Et, dans le même temps, il joue avec l’immigration dont il s’arrange sournoisement à supprimer tous les contrôles. De la même manière il a joué avec le Covid en se mettant dans les habits d’un chef de guerre qui met au pas son peuple, comme précédemment il avait joué avec la révolte des gilets jaunes dont il s’était servi pour faire son malin avec un prétendu grand débat dont il était le seul animateur et organisateur. Il joue avec tout, avec les opportunités du moment, avec les peurs pour récupérer à son profit ce qu’on appelle l’effet « drapeau ». Le sens national ne lui sert qu’à valoriser son personnage. Ses postures ne sont que des impostures.

Ce n’est pas pour rien que des Malika Sorel, des Fabrice Leggeri rejoignent le Rassemblement national. Il y a vraiment quelque chose d’effrayant dans ce que trame un homme comme Macron. Les esprits éclairés, tels les anciens diplomates au talent reconnu – ils sont plusieurs à être malheureux de ce qui se passe, des Martin, des Gliniasty –, les chefs militaires maintenant retirés du service actif et qui ont la rigueur de la pensée et du jugement – ils sont nombreux à mettre en garde –, les banquiers et les financiers qui ont l’audace de s’exprimer en vérité au-delà des langages convenus, les analystes, les géopoliticiens, les journalistes libres – ça existe, la preuve dans ce journal –, les gens qui connaissent leur histoire et leur géographie et qui ne se laissent pas abuser par la propagande officielle et internationale, tout ce monde-là – et ce n’est pas rien ! – se demande avec effroi jusqu’où ira la folle aventure macronienne, sur quel écueil elle se brisera, lui qui se moque de tout, transgresse toutes les règles, sauf à présider des cérémonies pour imposer sa figure et sa parole, lui qui brave tous les interdits de la sagesse la plus élémentaire et même de la décence, en tout cas celle qui convient pour un chef de l’État et un président de la France. Oui, jusqu’où ira-t-il ?

Il ouvre volontairement les portes à la guerre civile qu’il entretient savamment, franco-française, partisane, et aussi bien islamico-sociale qu’il alimente sans cesse au risque de bouleverser toute la société ; sa République s’en nourrit comme d’une substance nécessaire à sa survie. De telles perspectives de guerre intestine larvée ou ouverte, ne lui suffisent pas ; il y ajoute maintenant les menaces extérieures sur des crises dont il est incapable de comprendre les causes et les conséquences, mais dont il fait son affaire. Égarement, mensonge et mort, voilà ce qui le définit.

Mais les chiffres sont là. Ils se dressent devant lui dans leur énormité. Il ne pourra les évacuer de sa route. Plus de 3000 milliards, en fait 3300 milliards de dettes ; 112 %, bientôt 116 % du PIB ; un déficit budgétaire 2023 à 172 milliards et un déficit public sur l’ensemble des comptes de la nation à 5,6 % du PIB, soit largement plus d’un demi-point que ce qui était prévu. La charge des intérêts de la dette va devenir sous peu le poste le plus important du budget, supérieur à tous les autres, 54 milliards en 2024, et qui ne cessera de s’aggraver, peut-être 80 milliards en 2027. En 2024, l’amortissement de la dette venant à échéance est évalué à 156 milliards, et l’impasse budgétaire à 144 milliards qu’il faut déjà prévoir à la hausse dans de futurs budgets rectificatifs. Le déficit commercial s’établit à 100 milliards, ce qui est une amélioration par rapport à l’année précédente mais qui prouve que la France ne cesse de s’appauvrir.

Concrètement, c’est une faillite. En 2007, Fillon déjà la pronostiquait. Aujourd’hui, les chiffres ont doublé et triplé. Résultat chiffré de politiques aberrantes qu’il va falloir payer. La faillite programmée annonce le désastre final.

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