" En fait, ce que les journalistes veulent et dont ils se contentent,
c’est que l’information, vraie ou fausse, soit conforme à l’idéologie à
laquelle ils adhèrent et au triomphe de laquelle ils doivent leur
emploi. Pourvu que l’AFP, Libération ou Le Monde aient donné l’imprimatur et le nihil obstat, ils répercuteront la nouvelle sans autre examen.
Les mêmes comportements se sont répandus aussi dans les milieux
universitaires (ceci n’étant pas sans rapport, bien entendu, avec le
fait que le niveau intellectuel des universitaires s’est lui-même
effondré dans bien des disciplines, étant donné la massification des
universités et le recrutement politico-syndical qui y a prévalu sans
partage depuis quelque quarante ans).
Chaque fois qu’un propos jugé
fautif par la nouvelle religion est dit ou écrit par quelqu’un, la
rumeur du blasphème enfle. L’auteur est immédiatement condamné, et il
l’est de plus en plus sévèrement par des gens qui savent de moins en
moins de quoi il s’agit.
Au bruit du tam-tam, de tous les coins de la
brousse de courageux guerriers accourent et viennent se mêler aux danses
sacrificielles, s’apprêtant à transpercer de leurs lances ou à accabler
de leurs jets de pierres celui dont on leur dit qu’il est coupable,
mais de la supposée faute de qui ils ne savent rien de première main".
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