Talence raisonnée
et raisonnable
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Bernard CONTE
Tel : 06 98 52 99 78
Mél : bd.conte@gmail.com
« Faire vivre la politique
et non pas faire de la politique pour en vivre ».
La conjoncture tant internationale
que nationale ne cesse de se dégrader. En France, l’activité économique est au
plus bas avec des fermetures et/ou des restructurations d’entreprises
permanentes qui se traduisent par des licenciements nombreux alimentant un
chômage massif que le gouvernement a du mal à cacher malgré des statistiques
manipulées. Les entreprises encore en bonne santé sont bradées aux
commanditaires de nos gouvernants.
Sur le plan social, le
gouvernement actuel poursuit, en l’approfondissant, la politique de destruction
de l’État-providence débutée en 1983 par les socialistes. Les attaques se
multiplient touchant le pouvoir d’achat, les retraites, la santé,
l’enseignement… Il s’agit pour le pouvoir de paupériser l’immense majorité de
la population et plus particulièrement d’euthanasier la classe moyenne.
Comment résister à ce rouleau compresseur politique ?
La solution ne se trouve pas
dans les partis traditionnels qui ont, tour à tour, gouverné et conduit peu ou
prou la même politique de laminage du pouvoir d’achat des français. La solution
ne se situe pas, non plus, dans les extrêmes de l’échiquier politique qui font
partie intégrante du système. Ce sont des chiens de berger qui aboient, parfois
férocement, pour canaliser les votes du troupeau. Ils servent avant tout à pérenniser
le système du bipartisme de connivence de la droite tiède et de la gauche
caviar-écolo.
Le salut réside dans un large
rassemblement, au-delà des clivages politiques entretenus par et pour le
système, de personnes de bonne volonté, soucieuses d’œuvrer pour le bien commun
de la population.
L’expérience du Conseil National de la Résistance (CNR)
Il faut rappeler qu’à la fin
de la deuxième guerre mondiale, alors que la France était à genou, des
personnes de bonne volonté, initialement peu nombreuses, il est vrai, de
sensibilités politiques différentes, voire opposées, se sont réunies pour
élaborer un programme pour relever notre pays. Il s’agit du Conseil National de
la Résistance (CNR) rassemblant des patriotes, femmes et hommes, aux
sensibilités politiques qui allaient du gaullisme au communisme.
Le CNR a rédigé un programme politique
dont l’application à la Libération a construit l’État-providence à travers la Sécurité
sociale, les régimes de retraites, la santé, l’enseignement, le droit du
travail… Le programme du CNR a aussi conduit à la création d’entreprises publiques (EDF, SNCF…). Les gouvernements successifs réduisent les
acquis sociaux, démantèlent et privatisent depuis le début des années 1980.
Résister au niveau local
Dans le contexte actuel de réelle
guerre des « élites » contre les populations, il est important
d’organiser la résistance à tous les niveaux et, particulièrement, sur le plan
local. En effet, cette démarche doit, à mon sens, prendre naissance dans un
périmètre restreint, une commune par exemple, et ce, pour des raisons évidentes
de proximité. Par la suite, l’addition
des expériences locales permettra le changement dans les niveaux plus élevés.
Quelle résistance au niveau municipal ?
Il s’agit de se rassembler et de fédérer les énergies pour préserver,
voire si possible accroître, le bien-être des habitants (de Talence). Dans le
contexte économique et social actuel, il apparaît totalement utopique de
promettre le nirvana aux électeurs. Si ce n’est pour les séduire et obtenir
leur vote. Après quoi, lesdites promesses électorales seront oubliées ou leur
non-respect sera attribué à des causes externes nouvelles et inattendues.
En conséquence, compte tenu de l’ensemble des contraintes, le programme
de gouvernance doit être raisonné et raisonnable pour répondre aux attentes des
habitants de Talence.
Les contraintes à l’action
Les contraintes sont multiples. La
principale se situe au niveau du budget qui est l’instrument majeur de la
politique économique et sociale. De plus,
le cadre juridique et institutionnel limite l’action du maire, notamment en
raison du transfert progressif des compétences de la commune vers la Métropole.
Enfin, il existe des contraintes physiques relatives, par exemple, à l’exiguïté
du territoire de Talence (835 hectares) ainsi qu’à sa situation géographique.
La contrainte budgétaire
Le budget municipal comporte des dépenses et des recettes. Comme il
doit impérativement être équilibré, une augmentation des dépenses implique une
augmentation corrélative des recettes. Etant donné le désengagement financier
progressif de l’État, malgré un transfert de charges de service public en
direction des communes, la marge de manœuvre financière des communes se réduit
graduellement. Dans ces conditions, une inflation des promesses électorales par
une liste « Père Noël », se traduira inévitablement, si lesdites
promesses sont tenues, par une explosion de la fiscalité et/ou un endettement
croissant. En conséquence, le budget municipal doit être raisonné et
raisonnable.
La contrainte institutionnelle
La création de la CUB, devenue Métropole bordelaise, a engagé un
processus d’aspiration et de concentration des compétences des communes
membres. Sous couvert d’une mutualisation des services, bien venue, il s’agit aussi
d’un transfert de pouvoir des communes vers la Métropole. Ce transfert réduit
le rôle du maire, qui, à terme, deviendra un simple fondé de pouvoir de la
Métropole, un maire de quartier comme à Bordeaux. A l’instar de l’UE, le
processus de métropolisation permet d’échapper à la contrainte démocratique et
génère une autonomie croissante de l’institution. La Métropole (à la solde de
quels intérêts ?) devient en mesure d’imposer ses vues par le biais de son
pouvoir règlementaire et de ses « experts ». Les
« experts » établissent la vérité « apolitique » et les
élus n’ont qu’à cautionner. En conséquence, la commune doit coopérer mais
lutter contre l’intégration-soumission synonyme de perte de souveraineté.
La contrainte géographique
Talence possède une superficie réduite (8,35 km²) qui a de multiples
conséquences. D’une part, il apparaît difficile, voire impossible, d’y
construire des projets de grande ampleur : parcs industriels, énergies
renouvelables, immobilier…, tout en conservant un minimum d’espaces verts.
D’autre part, Talence est un lieu de passage très fréquenté vers le Campus,
vers Bordeaux… ce qui rend problématiques tous les déplacements. En
conséquence, l’aménagement de notre ville doit être pensé à l’intérieur de ce
cadre étriqué, lieu de grand passage.
Malgré une marge de manœuvre
réduite, l’action est indispensable
Du fait du resserrement des contraintes, la marge de manœuvre dans la
mise en œuvre d’une politique municipale a tendance à se réduire. Mais, il
convient de maintenir, voire accroître, les degrés de liberté existant pour
mettre en œuvre une politique de la ville centrée sur le bien-être de la
population de Talence.
Que souhaitent réellement les
talençais ?
Au lieu d’imposer, sous couvert de pseudo-concertation, un projet
défini par des « experts »
(qui ont la connaissance) à une population considérée comme « ignorante »
des grands enjeux (locaux, régionaux, nationaux, européens, planétaires…), il
convient d’interroger l’ensemble des habitants de Talence sur leurs souhaits
pour le présent et pour le futur.
Bien entendu, des groupes et des partis politiques (qui revendiquent un
certain apolitisme de circonstance au moment des élections) se font entendre plus
ou moins bruyamment en proposant au choix un « changement dans la
continuité du néolibéralisme » ou des programmes utopiques visant à sauver
la planète sous couvert de centralisme démocratique.
En 2014, lors des élections municipales 44% des électeurs, soit presque
10 000, se sont abstenus d’aller voter. Je ne pense pas que ce soit parce
qu’ils ne s’intéressent pas à la vie de notre cité. Ils considèrent
probablement l’offre politique insuffisante et manquent de confiance dans les
partis politiques.
Cette large population silencieuse doit pouvoir aussi s’exprimer, être
écoutée et entendue dans le cadre d’une politique municipale pondérée,
raisonnée et raisonnable.
Talence raisonnée
et raisonnable
Compte tenu des contraintes, la politique de la ville doit s’articuler
autour de grands thèmes qui préoccupent les habitants de Talence.
Lutter contre la pauvreté
La France se paupérise, c’est un fait indéniable. En 2018, 9,3
millions de personnes étaient en situation de pauvreté, soit 500 000
personnes de plus qu’en 2017. Talence n’est pas épargnée par ce phénomène. Il
existe aussi une pauvreté « dissimulée » qui touche essentiellement
des personnes âgées ayant des retraites de faible niveau sans cesse laminées.
Il y a également des propriétaires (vieillissants) dont les revenus se révèlent
insuffisants pour « moderniser » leurs logements
« indignes » car inadaptés au vieillissement, au handicap et
caractérisés par la précarité énergétique.
Il
sera procédé à un recensement de cette population qui n’a pas l’habitude de
quémander et un dispositif d’aide sera mis sur pieds, pourquoi pas dans le
cadre du CCAS qui œuvre déjà dans ce domaine. A cet effet, des ressources
seront dégagées par arbitrage parmi les dépenses.
Promouvoir un urbanisme raisonné
Les
« élites » rêvent d’une métropole bordelaise millionnaire en
population. À Talence, ce rêve se traduira par une population 50 000
habitants à l’horizon 2030, c’est-à-dire
7000 habitants de plus qu’aujourd’hui. Il semble déjà que ce chiffre
sera largement dépassé. En effet, par exemple, dans
le cadre du projet Bordeaux Inno Campus (BIC), Talence s’engage à construire
240 logements par an jusqu’en 2035, soit 3 600 logements qui viendront
s’ajouter aux constructions « classiques ».
La
densification aura un impact sur la qualité de vie et le bien-être de nombreux
talençais, mais elle constituera une
aubaine pour les promoteurs
immobiliers. L’idéal serait un moratoire sur la construction de nouveaux logements. La
mise en œuvre de cette mesure radicale apparaît délicate en raison des
nombreuses pressions politiques venant notamment d’instances de niveaux plus
élevés. Dans ce contexte, il conviendra de réduire au maximum les constructions
nouvelles tout en favorisant la réhabilitation du parc immobilier existant.
Certes,
le logement social est important. Il constitue un cheval de bataille de
nombreux mouvements politiques. Mais, selon la réglementation en vigueur, pour
avoir 200 logements sociaux, il faut accepter 800 logements
« normaux ». Au total, 1000 logements, c’est-à-dire environ 2250
habitants supplémentaires.
Il
convient d’élaborer un urbanisme raisonné et raisonnable, respectueux des
souhaits de bien vivre des talençais.
Faciliter les déplacements et le stationnement
La circulation dans la
métropole et particulièrement à Talence est de plus en plus difficile. La cause
première de cet engorgement n’est jamais évoquée. Il s’agit de l’accroissement
de la population engendré par la densification urbaine. Bien entendu, les
grands projets (réouverture éventuelle de la gare de la Médoquine, nouvelle
ligne E…) vont apporter de la fluidité aux déplacements, mais leur mise en
œuvre sera en retard par rapport à l’accroissement de la population et de ses
besoins de déplacement.
De plus, la construction de
logements avec du stationnement associé insuffisant aggrave les difficultés de
stationnement sur les voies publiques que les extensions de zones bleues ou de
zones payantes ne permettront pas de résoudre.
Les déplacements et le
stationnement sont étroitement liés à une politique d’urbanisme raisonnée et
raisonnable.
Préserver et développer les services publics
Depuis de nombreuses années, les
services publics sont attaqués par les gouvernements qui se sont succédés
depuis les années 1980. A ce propos, il convient de rappeler que Lionel Jospin
est le Premier ministre qui a le plus privatisé, devant Dominique de Villepin. La
plupart de ces services ne dépendent pas de la commune. Cependant l’importance
de leur préservation implique d’organiser et de participer aux actions de
mobilisation pour exiger leur maintien.
Au niveau de Talence, la
politique en la matière visera à améliorer les services dépendant de la commune
(enseignement, action sociale,…) tout en évitant qu’une explosion démographique
vienne compromettre le bien-être des populations en exigeant des
investissements susceptibles de grever le budget et/ou générant un endettement croissant,
le tout synonyme d’augmentation de la fiscalité locale.
Démocratiser les arts et la culture
À Talence, le budget des arts
et de la culture est conséquent, ce qui traduit un effort quantitatif soutenu
de la municipalité. Néanmoins, la politique culturelle mérite une plus grande
diffusion au sein de toutes les couches de la population. Le volet populaire de
la politique culturelle ne doit pas se mesurer au nombre de feux d’artifices.
Assurer la sérénité
Il « fait bon vivre à Talence »,
mais notre cité n’est pas un havre de paix et de sérénité. Contrairement à
certains élus d’opposition, j’ai soutenu l’installation de la vidéo-protection.
Je suis aussi à l’origine de la réflexion qui a abouti positivement sur
l’armement de la police municipale avec des armes non létales. Il va de soi que
les activités de médiation sont importantes et contribuent à la sérénité des
quartiers.
Il faut engager une réflexion
sur les politiques à mener pour assurer le bien-vivre dans la sérénité des
talençais. À ce propos, il conviendra aussi de faire un bilan de l’opération
extinction de l’éclairage public entre 1h et 5h du matin.
Rendre des comptes
Les élus doivent rendre des
comptes et l’équipe municipale le fera notamment à travers un rapport annuel
d’activité qui sera diffusé à l’ensemble des talençais pour avis et
commentaires. Des procédures de consultation de la population sur des sujets
importants seront mises en place.
Appel
Si vous vous reconnaissez dans ces réflexions et ce programme à
affiner, contactez-moi pour faire entendre une voix non partisane tout en
restant politique. Pour « Faire
vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre » et
écarter les professionnels de la politique. Avec pour objectif premier assurer
le bien-être à Talence.
Bernard CONTE
Tel : 06 98
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