À Talence la population stagne, voire
régresse légèrement
Avec
de faibles fluctuations, la population de Talence est passée de 42 293
habitants en 2008 à 41 971 en 2012, soit
une légère baisse de 322 unités. Cette
tendance apparaît en décalage avec le bétonnage incessant qui multiplie les
logements et avec le nombre élevé – selon la mairie - des demandes de logements
non satisfaites.
Le
fort attrait de notre ville, souvent invoqué par Alain Cazabonne, serait-il en
passe de se réduire ? Mais qu’importe, il faut densifier, il faut
continuer à bétonner parce que la population de Talence va s’accroître
fortement de façon inéluctable, c’est écrit !
50 000 habitants à
Talence en 2030 : un bond démographique de 8000 habitants
D’un
commun accord, Alain Juppé et Vincent Feltesse (et d’autres adeptes de la densification urbaine) veulent imposer leur « rêve »
d’une métropole bordelaise forte d’1 million d’habitants conformément au credo
de la nécessité d’une croissance illimitée de la population des villes.
Pour
Talence, ce rêve se traduira par une
population 50 000 habitants à l’horizon 2030, c’est-à-dire 8000 habitants de plus qu’aujourd’hui (+ 19%).
Il
faut noter que Talence est déjà la ville de la CUB ayant la densité de
population la plus forte avec 5 026 habitants au km², devant Bordeaux 4 922 habitants au km². Dans les villes voisines, la densité de
population est bien moindre : à Pessac, 1 519 hab/km² ; à Bègles,
2 531 hab/km² ; à Gradignan, 1 493 hab/km²…
Malgré
cela, les « autorités »
veulent entasser, densifier… pour qu’en 2030, la densité de la population à
Talence passe à 6 000 habitants au
km² : une vraie fourmilière.
Pour atteindre cet
objectif, il faut densifier et continuer à bétonner
Pour
loger 8 000 personnes supplémentaires, il va falloir construire des milliers de
logements. Si l’on se réfère à l’ensemble de l’agglomération bordelaise, le
nombre moyen d’occupants par logement est de 2,25. Cela signifie qu’il faudra
construire (8 000/2,25) environ 3 500 logements.
Sachant
que le territoire de Talence est très petit (8,35 km²) et qu’il reste peu de
terrains disponibles, il sera nécessaire de bâtir en hauteur. En conséquence,
les constructions nouvelles seront essentiellement constituées d'immeubles.
Une menace pour la qualité
de vie et le bien-être de nombreux talençais-e-s
De
nombreux talençais-e-s habitent des
échoppes ou des maisons qui possèdent un petit jardin d’agrément et/ou potager.
Cela fait partie du style de vie à Talence.
La
densification de l’habitat par la construction de milliers d’appartements dans
des immeubles de hauteur significative engendrera inévitablement des
désagréments, menaçant la
qualité de vie d’une large frange de la population talençaise. De plus, la
densification va se traduire par la prolifération d’immeubles, certes bien isolés
(sur les plans thermique et phonique), mais à l’architecture souvent
contestable. Le risque est, pour paraphraser Bernard Charbonneau, d’aboutir à une débâcle de béton qui finira par
engloutir notre ville. De plus, il
est à craindre que le bétonnage se fasse aussi au détriment des rares espaces
verts qui subsistent encore à Talence. Enfin, quel sera l’impact d’une augmentation de
la population de 19% sur les déplacements, sachant que la ligne B du tramway est
déjà saturée et qu’il apparaît utopique de demander à une société privée d’autoroutes
d’en construire une (payante évidemment) à Talence.
Bien entendu, les politiciens tentent de mystifier
la population en expliquant que l’ajout de milliers de logements ne se fera pas
au détriment de la qualité de vie et du bien-être des talençais-e-s. Au
contraire, selon eux, la densification « préservera les
qualités urbaines caractéristiques des quartiers »
et Talence restera « une cité
remarquable où il fait bon vivre ». Paroles… paroles…
Une aubaine pour les spéculateurs
et les promoteurs
Le discours sur la densification, relayé par la
quasi-totalité des forces politiques, entretient à la hausse les anticipations
des agents économiques sur les prix des terrains et de l’immobilier et, par
conséquent, il alimente la spéculation foncière et gonfle la bulle immobilière.
De la même manière, la densification justifiée et
imposée, représente une aubaine pour les promoteurs immobiliers qui, souvent,
achètent les terrains communaux
aux prix fixés par les « domaines » (sous-évalués par rapport
aux prix du marché) et utilisent les « failles » (organisées ?) du Plan local d’urbanisme
(PLU) pour maximiser leurs profits.
Non à la densification de l’habitat
imposée à Talence
À
Talence, disons NON à la densification synonyme de bétonisation, de
multiplication d’immeubles à l’architecture dite « moderne », mais
monotone et disgracieuse. Les rues de Talence ne doivent pas être bordées de
barres d’immeubles.
Opposons-nous
aux dictats de la CUB en matière d’urbanisation. Réduisons la spéculation sur
le foncier en refusant la densification.
Pour Talence ville harmonieuse
Il
ne s’agit pas d’isoler Talence comme un village « gaulois » mais de
faire de notre ville un lieu de convivialité « à taille humaine ».
L’objectif
est de faire de Talence une ville harmonieuse qui préserve et renforce notre
style de vie et favorise les relations sociales entre tous les membres de notre
cité.
Atteindre
cet objectif passe, notamment, par le refus de la densification, par la
sauvegarde des espaces verts et des jardins, par la réhabilitation et la
construction de logements sociaux (pour les ménages à revenus faibles et intermédiaires)
qui ne soient pas synonymes de grands immeubles.
Que penser des constructions d'immeubles à Peybouquet (avec une part de logements sociaux pour faire passer la pilule) qui oblitèrent le projet d'intérêt collectif qu'est le pôle multimodal de la gare de la Médoquine.
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