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mardi 2 avril 2024

Ils ont frôlé la mort sur des ralentisseurs

 De nombreux ralentisseurs ne sont pas aux normes.

Pourtant ces ralentisseurs ont été réceptionnés par des agents censés vérifier les travaux. Ni responsables ni coupables !

 Ils ont frôlé la mort sur des ralentisseurs - reinformation.tv: Ils ont frôlé la mort sur des ralentisseurs. Un reportage d'Armel Joubert des Ouches : des accidents en cascades et des coussins berlinois illégaux.

 

Une nouvelle ferme photovoltaïque détruite par la grêle au Texas

 Bien fragiles ces technologies escrologistes

Une nouvelle ferme photovoltaïque détruite par la grêle au Texas: Une nouvelle ferme photovoltaïque détruite par la grêle au Texas - 14 km2 de champs de panneaux criblés de trous

ferme photovoltaïque grêle Texas
 

Quatorze kilomètres carrés de « ferme solaire » détruits au Texas par une tempête de grêle, le 16 mars dernier : les panneaux photovoltaïques qui s’étalent à perte de vue sur la plaine sont hors service, troués de partout. Et il y en a des millions. Les autorités du comté de Fort Bend ont aussitôt été interpellées par les habitants qui craignaient de voir l’eau locale contaminée par les composantes des panneaux de Fighting Jays Solar Farm, dont on ne savait pas s’ils étaient en silicone comme leurs cousins domestiques, ou en tellurure de cadmium, une substance toxique dangereuse pour les reins, le cœur, la peau et les poumons. Avec sa capacité nominale de 350 MW, supposée alimenter 60.000 foyers en électricité dite « propre » (quand il fait beau), Fighting Jays appartient à Copenhagen Infrastructure Partners (CIP), société d’origine danoise, et à la société américaine AP Solar Holdings. Leur plus grand cauchemar désormais risque d’être celui des primes d’assurance, car si le sinistre est « couvert », selon leur porte-parole, ce type de dégâts a déjà frappé une exploitation photovoltaïque dans le Nebraska il y a moins d’un an.

Cette fois, ce sont des grêlons de la taille d’une balle de golf qui ont percé les plaques de verre de la majorité des panneaux, avec de multiples impacts sur chaque unité. La tempête, d’une intensité plus importante que toutes celles qu’il avait pu vivre, selon un habitant, était « inimaginable ». Nick Kaminski s’est davantage inquiété des dégâts sur la ferme solaire que ceux constatés sur sa propre toiture, précisément parce que les besoins en eau de sa famille sont assurés par un puits. Comment savoir si l’eau n’en a pas été contaminée ? Et si les panneaux contiennent du tellurure de cadmium ?

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lundi 1 avril 2024

Climat : The movie (l'arnaque du réchauffement climatique)

Le réchauffement d'origine anthropique instrument d'un fascisme inspiré de Berlin et Moscou.

France : La faillite programmée annonce le désastre final

France : La faillite programmée annonce le désastre final

D’Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine :

[…] C’est qu’en avril les agences de notation Fitch et Moody’s vont publier leurs notations qui seront suivies en mai de celles de Standard & Poor’s. Impossible d’y échapper et les tours de passe-passe comme la fois précédente ne permettront pas de maintenir les apparences.

Le président rassemble ses équipes : il aime le style guerrier. C’est qu’il faut tenir jusqu’aux élections européennes de juin prochain. Car, dans cette panique, le plus important pour les autorités de l’État est cette échéance électorale qui s’annonce sous un si mauvais jour : démocratie oblige ! La guerre intestine va se doubler d’une guerre des chiffres. C’est de funeste augure. […]

Il joue avec la guerre, comme il joue avec les chiffres et avec les finances de la France ; il joue avec la dissuasion nucléaire qui ne lui appartient pas mais qui appartient à la France, alors qu’il est prêt à la livrer à une fausse souveraineté européenne. Il joue avec la sécurité des Français en faisant croire que par sa seule présence, à Marseille comme à Cayenne, il va éradiquer les trafics de drogue alors que plus aucune ville de France n’est à l’abri des malfrats qui se moquent ouvertement, en prison comme dans tous les quartiers, de ses vaines postures ; il joue avec les agriculteurs qu’il a livrés à l’Europe ainsi que les pêcheurs, comme il a joué avec l’industrie et le commerce français, mis à l’encan par ses fausses spéculations sur des marchés où les intérêts français sont systématiquement bafoués ; il joue avec le nucléaire qu’il prétend relancer après l’avoir préalablement ruiné pour satisfaire des lubies électorales ; il joue avec la justice qu’il laisse aux mains d’incompétents et de chimériques fanatiques, comme il joue avec l’École et l’Enseignement supérieur qu’il laisse aux désordres mentaux, moraux et intellectuels ; il joue avec la santé des Français, santé physique et santé morale, détruisant l’appareil des soins sur l’ensemble du territoire qu’il abandonne, en ce domaine comme dans le reste ; cependant il se réjouit d’avoir constitutionnalisé le meurtre de centaines de milliers de petits Français, et il s’apprête, à l’encontre de l’avis des meilleurs du corps médical, à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté. Et, dans le même temps, il joue avec l’immigration dont il s’arrange sournoisement à supprimer tous les contrôles. De la même manière il a joué avec le Covid en se mettant dans les habits d’un chef de guerre qui met au pas son peuple, comme précédemment il avait joué avec la révolte des gilets jaunes dont il s’était servi pour faire son malin avec un prétendu grand débat dont il était le seul animateur et organisateur. Il joue avec tout, avec les opportunités du moment, avec les peurs pour récupérer à son profit ce qu’on appelle l’effet « drapeau ». Le sens national ne lui sert qu’à valoriser son personnage. Ses postures ne sont que des impostures.

Ce n’est pas pour rien que des Malika Sorel, des Fabrice Leggeri rejoignent le Rassemblement national. Il y a vraiment quelque chose d’effrayant dans ce que trame un homme comme Macron. Les esprits éclairés, tels les anciens diplomates au talent reconnu – ils sont plusieurs à être malheureux de ce qui se passe, des Martin, des Gliniasty –, les chefs militaires maintenant retirés du service actif et qui ont la rigueur de la pensée et du jugement – ils sont nombreux à mettre en garde –, les banquiers et les financiers qui ont l’audace de s’exprimer en vérité au-delà des langages convenus, les analystes, les géopoliticiens, les journalistes libres – ça existe, la preuve dans ce journal –, les gens qui connaissent leur histoire et leur géographie et qui ne se laissent pas abuser par la propagande officielle et internationale, tout ce monde-là – et ce n’est pas rien ! – se demande avec effroi jusqu’où ira la folle aventure macronienne, sur quel écueil elle se brisera, lui qui se moque de tout, transgresse toutes les règles, sauf à présider des cérémonies pour imposer sa figure et sa parole, lui qui brave tous les interdits de la sagesse la plus élémentaire et même de la décence, en tout cas celle qui convient pour un chef de l’État et un président de la France. Oui, jusqu’où ira-t-il ?

Il ouvre volontairement les portes à la guerre civile qu’il entretient savamment, franco-française, partisane, et aussi bien islamico-sociale qu’il alimente sans cesse au risque de bouleverser toute la société ; sa République s’en nourrit comme d’une substance nécessaire à sa survie. De telles perspectives de guerre intestine larvée ou ouverte, ne lui suffisent pas ; il y ajoute maintenant les menaces extérieures sur des crises dont il est incapable de comprendre les causes et les conséquences, mais dont il fait son affaire. Égarement, mensonge et mort, voilà ce qui le définit.

Mais les chiffres sont là. Ils se dressent devant lui dans leur énormité. Il ne pourra les évacuer de sa route. Plus de 3000 milliards, en fait 3300 milliards de dettes ; 112 %, bientôt 116 % du PIB ; un déficit budgétaire 2023 à 172 milliards et un déficit public sur l’ensemble des comptes de la nation à 5,6 % du PIB, soit largement plus d’un demi-point que ce qui était prévu. La charge des intérêts de la dette va devenir sous peu le poste le plus important du budget, supérieur à tous les autres, 54 milliards en 2024, et qui ne cessera de s’aggraver, peut-être 80 milliards en 2027. En 2024, l’amortissement de la dette venant à échéance est évalué à 156 milliards, et l’impasse budgétaire à 144 milliards qu’il faut déjà prévoir à la hausse dans de futurs budgets rectificatifs. Le déficit commercial s’établit à 100 milliards, ce qui est une amélioration par rapport à l’année précédente mais qui prouve que la France ne cesse de s’appauvrir.

Concrètement, c’est une faillite. En 2007, Fillon déjà la pronostiquait. Aujourd’hui, les chiffres ont doublé et triplé. Résultat chiffré de politiques aberrantes qu’il va falloir payer. La faillite programmée annonce le désastre final.

mercredi 27 mars 2024

L'accaparement des terres en Ukraine, un enjeu de la guerre

 L'accaparement des terres en Ukraine, un enjeu de la guerre 

May 4, 2023

Depuis l’invasion russe en février 2022, la guerre en Ukraine est au centre des questions de politique étrangère et des médias. Cependant, peu d’attention a été accordée à une question majeure qui est au cœur du conflit : qui contrôle les terres agricoles dans le pays connu comme le « grenier de l’Europe » ?

Ce rapport Guerre et spoliation : la prise de contrôle des terres agricoles ukrainiennes comble cette lacune en identifiant les intérêts qui contrôlent les terres agricoles ukrainiennes, et en présentant une analyse des dynamiques en jeu autour du régime foncier dans le pays. Cela inclut la très controversée réforme agraire qui a eu lieu en 2021 dans le cadre du programme d’ajustement structurel lancé sous les auspices des institutions financières occidentales, après l’installation d’un gouvernement pro-Union européenne (UE) à la suite de la révolution de Maïdan en 2014.

Avec 33 millions d’hectares de terres arables, l’Ukraine possède de vastes étendues de terres agricoles parmi les plus fertiles du monde. Depuis le début des années 1990, des privatisations malavisées et une gouvernance corrompue ont concentré les terres entre les mains d’une nouvelle classe oligarchique. Environ 4,3 millions d’hectares sont consacrés à l’agriculture industrielle, la majeure partie, soit trois millions d’hectares, étant aux mains d’une douzaine de grandes entreprises agroalimentaires. En outre, selon le gouvernement, environ cinq millions d’hectares - la taille de deux Crimée - ont été “volés” à l’État ukrainien par des intérêts privés. La superficie totale des terres contrôlées par les oligarques, des individus corrompus et les grandes entreprises agroalimentaires s’élève donc à plus de neuf millions d’hectares, soit plus de 28 % des terres arables du pays. Le reste est utilisé par plus de huit millions d’agriculteurs ukrainiens.

Ceux qui contrôlent les terres ukrainiennes aujourd’hui sont un mélange d’oligarques et d’intérêts étrangers divers - principalement européens et nord-américains, y compris un fonds d’investissement privé basé aux États-Unis et le fonds souverain d’Arabie Saoudite. À l’exception d’une seule, les dix sociétés qui contrôlent le plus de terres sont enregistrées à l’étranger, principalement dans des paradis fiscaux tels que Chypre ou le Luxembourg. Même lorsqu’elles sont dirigées et encore largement contrôlées par un oligarque fondateur, un certain nombre de ces entreprises sont entrées en bourse, des banques et des fonds d’investissement occidentaux contrôlant désormais une part importante de leurs actions.

Le rapport identifie de nombreux investisseurs de premier plan, notamment le groupe Vanguard, Kopernic Global Investors, BNP Asset Management Holding, NN Investment Partners Holdings (filiale de Goldman Sachs), et Norges Bank Investment Management qui gère le fonds souverain norvégien. Plusieurs grands fonds de pension, de fondations et de fonds de dotations universitaires américains ont également investi dans les terres ukrainiennes par l’intermédiaire de NCH Capital, un fonds d’investissement privé basé aux Etats-Unis qui est le cinquième détenteur foncier de l’Ukraine.

La plupart de ces entreprises sont endettées auprès d’institutions financières occidentales, en particulier la Banque Européenne pour la Reconstructions et le Développement (BERD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI), et la Société Financière Internationale (SFI) – la branche de la Banque mondiale consacrée au secteur privé. Ensemble, ces institutions ont été des prêteurs importants pour les agro-industries en Ukraine, avec près de 1,7 milliard de dollars prêtés à seulement six des plus grandes agro-industries au cours des dernières années. D’autres prêteurs importants sont un mélange d’institutions financières principalement européennes et nord-américaines, tant publiques que privées. 

Les financements occidentaux accordés à l'Ukraine ces dernières années ont été liés à un programme d'ajustement structurel drastique qui a exigé des mesures d'austérité et de privatisation, y compris la création d'un marché foncier pour la vente des terres agricoles. Le président Zelenskyy a promulgué la réforme foncière en 2020 contre la volonté de la grande majorité de la population qui craignait qu'elle n'exacerbe la corruption et ne renforce le contrôle des intérêts puissants dans le secteur agricole. Les conclusions du rapport confirment ces inquiétudes. Alors que les grands propriétaires terriens obtiennent des financements massifs de la part des institutions financières occidentales, les agriculteurs ukrainiens - essentiels pour assurer l'approvisionnement alimentaire du pays - ne reçoivent pratiquement aucun soutien. Avec le marché foncier en place, dans un contexte de stress économique élevé et de guerre, cette différence de traitement conduira à une plus grande consolidation des terres par les grandes entreprises agroalimentaires.

Le rapport tire également la sonnette d'alarme sur le fait que la dette écrasante de l'Ukraine est utilisée comme un levier par les institutions financières pour conduire la reconstruction d'après-guerre vers de nouvelles réformes de privatisation et de libéralisation dans plusieurs secteurs, y compris l'agriculture.

Guerre et spoliation couverture

mercredi 20 mars 2024

La déroute de Science Po et l’effondrement intellectuel de nos dirigeants

 La déroute de Science Po et l’effondrement intellectuel de nos dirigeants

Tout avait pourtant bien commencé puisqu’il s’agissait tout simplement d’aller occuper le grand amphithéâtre de l’Institut d’études politiques de Paris : quel étudiant digne de ce nom en France n’a pas participé ou subi l’une de ces “occupations” universitaires semestrielles sans lesquelles l’enseignement supérieur français ne serait plus vraiment le même ? Malheureusement, les choses se sont ensuite corsées.

Prétextant que cette occupation était menée en faveur de Gaza (car tout le monde sait qu’occuper un amphithéâtre permet d’apporter des vivres et des médicaments à des zones de conflit, voyons), certains des excités militants étudiants présents sur place entreprirent rapidement de faire le tri dans l’audience, empêchant clairement certains de leurs collègues – jugés sionistes voire carrément juifs – de pénétrer ou de participer aux festivités.

Oui, vous l’aurez compris : l’inclusion, la diversité, l’ouverture au débat et la lutte contre les discrimination ou le racisme pourtant prônés par cette grande école se sont retrouvés quelque peu mis à mal lors de cet intéressant événement, ce qui a assez logiquement entraîné la surprise de la direction, rapidement relayée par les médias puis par le microcosme politique français dont une partie croissante a justement fait ses classes dans cet établissement…

sciences pipo

Montant au créneau, on a même découvert un Gérard Larcher, président du Sénat, élevant toute sa moelleuse rotondité contre les dérives de l’école qui, selon lui, “ne peut pas devenir un bunker islamo-gauchiste”

Si l’on peut admirer l’effort de synthèse du sénateur et agréer à la nécessaire défense contre les dérives gauchistes, islamistes et wokistes de l’enseignement supérieur français en général et de Science Po en particulier, on pourra cependant regretter que l’imposant Larcher ne sorte que maintenant de sa somnolence post-prandiale.

En effet, il n’est pas exactement nouveau que les facultés françaises ont largement dérivé vers la gauche du spectre politique, et à l’exception sans doute des facultés et des écoles consacrées aux sciences dures et techniques de l’ingénieur, elles sont régulièrement parcourues de soubresauts politiques, de mouvements sociaux, d’agitations militantes dont les thèmes sont rarement favorables au conservatisme ou au libéralisme pour le dire gentiment.

À Science Po s’ajoute de surcroît une succession de crises à la direction de l’établissement ces dernières années, les directeurs enfilant les scandales comme d’autres des adolescents chemises.

Ainsi, le directeur du moment, Mathias Vicherat, déjà empêtré dans une histoire de violences conjugales, se retrouve à devoir gérer une nouvelle crise au sein de l’établissement : prenant son courage à deux mains et confronté à un renvoi devant le tribunal correctionnel, il démissionne bien vite. Il remplaçait depuis 2021 un certain Frédéric Mion qui avait lui-même été contraint de démissionner en février de cette année-là pour avoir dissimulé les soupçons d’inceste visant le politologue Olivier Duhamel, alors président de la Fondation nationale des sciences politiques. Mion succédait lui-même à Richard Descoings, décédé de façon suspecte dans une chambre d’hôtel à New-York…

Autrement dit, l’établissement vogue de crise en crise, et le petit pistonné de Macron n’a pas trouvé en lui l’énergie nécessaire pour redresser la barre, au contraire.

Et cette enfilade de crises, qui dure au moins depuis 10 ans, ne concerne pas seulement la direction et inclut aussi les élèves et les enseignements qui n’hésitent pas à copier les travers et les dérives de facultés américaines.

Cependant, quand SciencePo se fait remarquer dans l’actualité, cela ne fait qu’un peu camoufler un mal plus profond : celui d’un effondrement assez rapide du niveau global de tous les aspects de l’enseignement supérieur français. De la même façon qu’il a fallu à peu près deux générations pour que les fruits pourris des méthodes d’enseignement catastrophiques des années 70 et 80 se voient dans les résultats scolaires du primaire et du secondaire, les dégâts touchent à présent l’enseignement supérieur sans qu’il ne soit plus possible de les nier (on en est à réapprendre l’orthographe aux premières années d’université, même dans les grandes écoles).

À force d’indulgences et par un véritable égalitarisme de combat, l’éducation a progressivement abandonné par laxisme et facilité chacun de ses objectifs de former et d’instruire les élèves pour se contenter de les formater vaguement avec lâcheté et atermoiements. Et si l’infiltration gauchiste n’est pas neuve, elle atteint maintenant un seuil critique puisque même les établissements vu jadis comme les plus sélectifs et les plus prestigieux sont à leur tour touchés.

Et le problème, c’est que les dirigeants du pays sortent majoritairement de ce genre d’établissement en plein naufrage culturel et éducatif : les “élites” n’en sont plus et le niveau de leurs connaissances, de leur compréhension du monde actuel devient franchement préoccupant.

Car oui, le petit entre-soi parisien a favorisé, pendant de longues années, les programmes et les contenus de plus en plus abêtissants pour amoindrir le niveau du peuple qu’il entend cornaquer ensuite. C’est pratique (pour ceux qui dirigent) mais cela finit par déclencher un problème à long terme : l’endoctrinement et la propagande niaiseuse, par capillarité, finissent par toucher progressivement tout le monde, tous les établissements. Ceux qui étaient jadis des bastions conservés à l’abri doivent, eux aussi, renouveler leurs enseignants et, inévitablement, années après années, même là, le niveau finit par sombrer à son tour.

Ceux qui, jadis, pouvaient prétendre à faire partie d’une élite, ne parviennent plus se détacher de la masse. L’entre-soi est devenu une bulle hermétiquement close au reste du monde qui finit par s’auto-intoxiquer de ses propres messages débiles tout en étant persuadé d’être dans le juste, le bon, le nécessaire.

Cela donne les dirigeants actuels, dont le niveau culturel et intellectuel n’a cessé de dégringoler notamment ces dernières années, à tel point qu’il ne vient plus à l’idée de personne d’oser comparer, par exemple, un Villepin avec un Séjourné : même si le premier n’a probablement pas écrit les meilleures pages de l’Histoire française, le second est à peine capable d’y laisser quelques pâtés baveux.

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samedi 16 mars 2024

Faites attention, les Russes (et les supporters anglais) sont partout !

  15 mars 2024 

Au moins les choses sont claires tant elles sont expliquées partout, aux tribunes de nos parlements, sur nos plateaux télés et aux gros micros mous de nos plus belles radios : la République est menacée de toute part et par nuls autres que les Russes.

Les offices de renseignement français ont travaillé d’arrache pied et sont d’ailleurs arrivés à la même conclusion qu’on soupçonnait tous depuis plusieurs semaines : l’influence des réseaux russes, russophiles ou carrément poutinistes n’est plus à démontrer.

Les exemples s’accumulent : la véritable psychose qui s’était emparée du pays en fin d’année dernière devant une véritable invasion de punaises de lit – selon les mots précis de l’inénarrable Jean-Noël Barrot – aurait été amplifiée par les réseaux sociaux par des comptes “d’inspiration ou d’origine russe”, poussant ainsi à faire croire aux Français que ces parasites auraient été apportés par les Ukrainiens et non par l’inexistante déferlante migratoire qui est, elle, totalement maîtrisée par les autorités.

On l’apprend ensuite : ces punaises bien réelles sont de plus doublées de punaises numériques ! Après une enquête menée de haute lutte, fouillant les interstices les plus fins des internets les plus interlopes, nos valeureux services de renseignements numériques français ont découvert – avec un timing qui frôle la perfection cinématographique hollywoodienne – qu’un vaste réseau russe de sites de désinformation avait été mis en place pour influencer tout le pays !

Et même si “leur audience semble toutefois limitée” (notamment parce que ces sites semblent bien désaffectés, un peu pourris et pas franchement pertinents), nul doute que cette belle prise par nos fines agences de contre-espionnage permettra de lutter efficacement contre les immenses efforts actuellement menés par toute la Russie poutiniste pour saper l’image de la France.

Car oui, à l’évidence, sans ces sites, sans ces punaises, sans ces influences occultes et ces réseaux propagandistes, la France pourrait à nouveau briller de mille feux : il semble clair que de trop nombreux agents étrangers sapent l’image du pays et il est plus que temps que s’y attelle notre fière Assemblée, elle qui a si fort défendu nos droits, nos libertés et notre prestige jusqu’à présent !

Tout cela est fort revigorant, mais cependant, un doute s’installe : dans quelle mesure tout ceci est-il crédible ?

S’il semble en effet évident que oui, des réseaux d’influence existent dans le pays (russes et autres, ça ne manque pas), peut-on réellement croire dans les dernières affirmations tonitruantes du gouvernement et des parlementaires alors qu’objectivement, ces derniers n’ont pas arrêté de mentir de façon toujours plus éhontée, les dernières années marquant même une sorte d’apothéose en matière de turbo-pipotron ?

Cette fois-ci, ce serait la bonne, celle où tout est exact, vrai, factuel, vérifié ?

Pourtant, médias, politiciens et parlementaires nous ont assuré d’un côté que ces mêmes Russes pillaient les machines-à-laver pour leurs composants, tout en expliquant ensuite et sans sourciller qu’ils étaient malgré tout capables de satelliser des armes nucléaires de l’enfer.

Sacrés débrouillards et quelque peu paradoxaux : capables de tout et évidemment du pire, ils sont à la fois démunis et ridicules, et à la fois diaboliquement ingénieux et audacieux.

Ou alors – hypothèse un peu hardie mais qui, au regard des années passées, n’est pas totalement à écarter – peut-être se fait-on généreusement baratiner ?

Après tout, on nous avait vendu une Ukraine autonome, démocratique et vibrante de liberté alors qu’on découvre maintenant qu’elle était infestée de laboratoire immédiatement qualifiés de complotistes (bien que confirmés par nulle autre que Victoria Nuland).

Bien sûr, on comprend que ces institutions ne fabriquent aucune arme biologique : c’est marqué dessus, pardi et supposer qu’il puisse y avoir des dérapages est non seulement complotiste mais serait faire preuve d’une imagination débordante. Ce serait comme imaginer que Justin Trudeau, l’actuel premier ministre canadien, aurait fait financer des laboratoires de bricolages biologiques ultra-dangereux sans que les règles élémentaires de sécurité y soient respectés et aurait même facilité les fuites de tels laboratoire. C’est impossible, voyons.

Dès lors, penser qu’il puisse y en avoir en Ukraine relève de la même imagination délirante ; l’étape suivante, ce serait d’imaginer des bases opérationnelles de la CIA en plein milieu de ce pays à la frontière de la Russie. Comme si les américains étaient assez stupides pour aller chatouiller l’ours russe.

Tout ceci serait ennuyeux, puisque cela reviendrait à constater, éléments sourcés à l’appui, que les historiettes amusantes fournies par nos journaux, par les médias en général et nos autorités en particulier, sont trop régulièrement entamées par les faits quelques semaines, quelques mois ou quelques années plus tard. Avec un côté systématique qui devient un peu douloureux, ce qui tient pour rumeur honteuse à un instant T finit par se retrouver validé quelques semaines plus tard, donnant toujours plus de crédit aux sales “complotistes” (généralement d’extrême-droite, antivax, bien évidemment pro-Poutine et anti-tout fort méprisables) et dégradant toujours plus la confiance qu’on peut avoir dans nos autorités pourtant toujours dignes de confiance.

Dès lors, on s’interroge : les méchants Russes ont-ils vraiment besoin de forcer la dose, d’infiltrer, de propagandiser à tout va pour que la confiance des Français envers leur gouvernement et leurs médias s’effrite ? Ne suffirait-il pas de laisser s’exprimer les Mickeys effervescents comme Attal ou Séjourné pour que le doute s’immisce inexorablement ?

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lundi 26 février 2024

L'INSEE ou l'institut de la menterie au service du pouvoir

l’Insee : escamoter des données

L’Insee ? Une bande de mauvais tricheurs.

Depuis que l’Insee a littéralement “mis en scène” la pseudo terrible pandémie en 2020 (via une présentation malhonnête du nombre des décès par mois)… nous ne pouvons pas faire confiance à ces télégraphistes.

Les amateurs pointus savaient déjà que l’Insee se roulait dans la fange de la collaboration et du mensonge… avec ses fameux calculs d’inflation.

Ah le taux d’inflation ! Ah l’indice des prix à la consommation ! Une poésie arithmétique…

Un indicateur tellement politique… qu’il en est devenu complètement farfelu car trop synthétique (je vous renvoie aux délices de l’effet qualité, de l’effet utilité, de l’effet de substitution et plus largement de toutes les méthodes dites “hédoniques“, véritable patascience loufoque).

(effet d’utilité : un disque dur standard a une capacité de 100 GO et est vendu 100 euros. Si ensuite, ce disque dur standard passe à 200 GO avec un prix de vente de 105 euros donc + 5 %… les glands de l’Insee estiment que son prix… a baissé).

(effet de substitution : le prix du boeuf augmente trop ? Ca va faire déraper l’indice des prix ? Ca va mettre en difficulté le ministricule en exercice ? Pouf, l’Insee va alors considérer que les manants (vous !) mangeront à la place… du poulet, moins cher, et donc pas d’effet global sur la hausse des prix. Et hop !).

C’est si vous voulez le gâteau de Marie-Antoinette mais à l’envers 😉

(j’ajoute un autre effet, copyright myself : l'”effet sodomie“…  😉 

En minimisant par exemple un bien ou service pourtant essentiel comme le logement… On parle ici du poids aberrant des biens et des services dans le fameux “panier” des guignols de l’Insee.)

Maintenant vous comprenez pourquoi les calculs d’inflation de l’Insee n’ont plus AUCUN RAPPORT avec ce que vous vivez au quotidien.

Les amateurs pêchus savent également que cette fameuse “inflation” impacte directement… les calculs du PIB et de la “croissance” (lorsqu’on compare le PIB d’une année sur l’autre, en euros constants)… avec le “déflateur“.

Dans ces conditions, l’Insee n’est rien d’autre qu’une courroie de transmission du pouvoir politique qui ment (et de plus en plus).

Fin de la parenthèse.

Nos statisticiens nationaux viennent une fois de plus de prouver leur veulerie et leur volonté obsessionnelle de dissimuler des données pourtant importantes.

Petit exercice pratique.

Voici les copies d’écrans du site ouèbe de l’Insee pour le téléchargement des fichiers des décès par année pour 2019, 2020, 2021 et 2022.

2019

2020

2021

2022

Alors ?

Vous ne remarquez rien ? 😉

A partir de 2021… le nombre des variables… chute à 10 !

On passe de 18, à 17… puis à 10 !

Et certaines de ces données sont pourtant bougrement intéressantes.

Citons :

  • LIEUDECR (lieu de décès, 4 choix : domicile, hosto/clinique, hospice/maison retraite, autre). Très important… Permet par exemple de dissimuler une explosion des “décès à domicile” (donc, soudains, en raison des produits sûrs et efficaces).
  • ETAMAT (état matrimonial du décédé)
  • TUCOM et TUDOM (tranche de commune et tranche unité urbaine du lieu de domicile du décédé. Exemple : commune de moins de 10 000 habitants, unité urbaine de 50 000 à 99 999 habitants etc.). On peut retrouver cette info avec la commune du domicile du décédé… Sauf que pas de bol….
  • COMDOM (libellé en clair de la commune du domicile des défunts)… a été supprimé… ah c’est vraiment pas de chance ! Bilan, il est strictement impossible de mettre en valeur par exemple des communes “mouroirs” (par manque de structures de soins, fermetures de lits, etc.).
  • INDNAT (indicateur de nationalité du décédé : française, étrangère). Début de statistiques “ethniques”… Trop risqué, zou, supprimé. En plus, on pouvait facilement le croiser avec la commune des défunts…

La question est donc pourquoi ?

Pourquoi un tel foutage de gueule qui empêche des analyses fines des décès toutes causes en France ainsi que des comparaisons sur plusieurs années ?

Veut-on nous faire croire que l’Insee procède à des coupes budgétaires… et que donc en supprimant des données… elle réaliserait des économies ? 😉

Non. A l’évidence, il y a bien une volonté de dissimulation.

De quoi ? Des effets de la “pandémie” (sous l’angle du refus de soins), des effets des produits “sûrs et efficaces” et des effets des politiques de “santé publique” en général (fermeture de lits, fermeture d’établissements etc.).

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dimanche 11 février 2024

L’aide médicale de l’État, un dispositif au service des "passagers clandestins" ?

 par Bernard CONTE (février 2024)

En économie, le passager clandestin[1] (resquilleur, free rider) est un individu ou un groupe d’individus qui profite d’un bien ou d’un service collectif sans le payer ou en le sous-payant, alors que le coût est supporté par les autres membres de la collectivité. En France, l’aide médicale de l’État (AME) est un exemple de dispositif qui officialise le comportement de passager clandestin de la part des immigrants illégaux.

 L’aide médicale de l’État

L’aide médicale de l’État[2] (AME) est « un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière (ESI) de bénéficier d’un accès aux soins pour une durée d’un an (renouvelable), sous conditions de résidence et de ressources[3] ».

 L’AME garantit aux étrangers en situation irrégulière « la prise en charge gratuite de soins médicaux sous deux conditions : la résidence irrégulière continue en France depuis plus de trois mois et des ressources inférieures à un plafond, celui fixé pour l’éligibilité à la complémentaire santé solidaire (809,90 € par mois pour une personne seule depuis avril 2023). Elle ouvre droit, pour les personnes auxquelles le bénéfice de la prestation a été accordé, à l’accès à un panier de soins et de services et à une prise en charge à 100 % avec dispense d’avance de frais[4] ».

 Les conditions « restrictives » de résidence et de ressources peuvent être aisément contournées par le biais du dispositif concernant les « soins urgents ». Par ailleurs, il faut savoir que « les étrangers en situation régulière bénéficient de la protection universelle maladie PUMA[5] (qui a remplacé la couverture maladie universelle, CMU).

 Le dispositif des soins « urgents             

Les conditions restrictives portant sur la résidence et les ressources ne s’appliquent pas. « Si vous avez besoin de soins urgents et que vous résidez en France de façon irrégulière mais que vous ne pouvez pas avoir l’AME (parce que vous résidez depuis moins de trois mois en situation irrégulière ou que vos ressources sont supérieures au plafond), vous pouvez bénéficier d’une prise en charge de vos soins urgents à l’hôpital (hospitalisation ou consultation en établissement de santé). Les demandeurs d’asile venant d’arriver sur le territoire peuvent également bénéficier de la prise en charge des soins urgents, durant le délai de trois mois où ils ne relèvent pas encore de la protection universelle maladie[6] ». En fait, quiconque entre sur le territoire français bénéficie directement et gratuitement des services de santé.

 Néanmoins, il y aurait des restrictions liées à l’urgence des soins. Quels sont les « soins urgents » pris en charge ?

 Officiellement, « il s’agit :

·       des soins dont l’absence mettrait en jeu le pronostic vital ou pourrait conduire à l’altération grave et durable de votre état de santé ou de celui d'un enfant à naître (sachant qu’une simple carie peut entraîner une infection grave, voire généralisée…)

·       des soins destinés à éviter la propagation d’une maladie à l’entourage ou à la collectivité (exemple : la tuberculose)(Covid, grippe…)

·       de tous les soins d’une femme enceinte et d’un nouveau-né : les examens de prévention réalisés pendant et après la grossesse, l'accouchement

·       des interruptions de grossesse (volontaires ou pour motif médical)[7] ».

 Les définitions précédentes sont à large spectre. En fonction de leur interprétation et du contexte, il apparaît que pratiquement toutes les affections deviennent urgentes. Ainsi, un migrant est pratiquement pris en charge dès son arrivée sur le territoire dans la quasi-totalité des cas de figure.

 Les bénéficiaires de l’AME

 Fin 2023, ce dispositif concerne environ 466 000 bénéficiaires contre 316 314 à la fin de 2015 soit une augmentation de 47,3%. « Le terme « bénéficiaires » de l’AME recouvre deux populations : les « assurés » et les ayants-droits. Les « assurés » sont les personnes qui portent directement les droits, les ayants-droits sont leurs enfants (mineurs et potentiellement jusqu’à l’âge de 20 ans), leurs conjoints, partenaires de PACS ou concubins, ainsi qu’une personne majeure « cohabitante » à charge. Les statistiques identifient les bénéficiaires, les « assurés » et les ayants-droits dont les mineurs[8] ».

 « À la fin juin 2023, près de 25% des bénéficiaires de l’AME étaient des mineurs de nationalité étrangère, c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas juridiquement des étrangers en situation irrégulière[9] ».

 L’évolution par tranches d’âge des bénéficiaires de l’AME entre la fin 2015 et la mi-2023 révèle des tendances inattendues :

 -         d’une part, la croissance modérée des personnes en âge de travailler de 18 à 59 ans (+23%) ;

 -         d’autre part, la forte augmentation des bénéficiaires mineurs (+ 65%) et des personnes âgées de plus de 60 ans (+ 75%) (tableau 3) ;

-         enfin, en outre-mer, bien que supérieures, les tendances restent similaires, + 105% pour les personnes de 18 à 59 ans ; + 134% pour les mineurs et + 143% pour les plus de 60 ans (tableau 4).

 



À l’instar des tenants de la pensée unique, il faudrait affirmer que les migrants viennent en France principalement pour y travailler. Les chiffres indiquent le contraire. Pourquoi les très jeunes et les vieux viennent-ils de plus en plus nombreux dans notre pays ? Les raisons sont certainement à chercher ailleurs que dans la quête d’un emploi[10].

Il est vrai que la France est généreuse, « l’étendue des soins pris en charge, est notablement plus large que celle assurée dans les autres pays européens pour les étrangers en situation irrégulière[11] ». De plus, l’attrait du territoire se trouve renforcé par de nombreux dispositifs d’aide pécuniaire ou en nature[12]. À ce propos, « sur 10 ans, des subventions aux associations d’aides aux migrants multipliées par 3, contre un nombre de reconduites au frontière divisé par 3[13] ». Ce faible taux d’éloignements, en réduisant le risque d’échec, rend l’immigration illégale plus engageante.

 Dans ce contexte, la théorie du passager clandestin trouve une application évidente notamment à travers la personne âgée migrant en France pour bénéficier des dispositifs de l’État-providence sans aucune participation, passée ou à venir, à son financement.

 Le coût de l’AME

 Selon la Direction de la sécurité sociale (DSS), le coût de l’AME était de 968 millions d’euros en 2022 contre 540 millions d’euros en 2009, c’est-à-dire une augmentation de 79,3%[14]. Pour d’autres, le coût annuel serait de 1,2milliards d’euros[15].

 Les dépenses liées à l’AME augmentent plus vite que les dépenses globales de santé. Le rapporteur Vincent Delahaye estime pour l’année 2023 que le montant des dépenses de l’aide médicale d’État affiche une hausse de 5,4 % alors que la croissance des dépenses de santé[16] n’a été que de 2%[17].

 Le coût croissant de l’AME pose question, d’autant plus que, toutes choses étant égales par ailleurs, la marée migratoire vers la France restera caractérisée par des coefficients élevés. Cette augmentation se trouve confortée par l’évolution de la structure par âge des immigrants. En effet, les catégories de population - les mineurs à court-moyen terme et les personnes âgées de façon permanente – ne sont pas susceptibles de participer aux dépenses de santé à travers leurs cotisations sociales futures. En conséquence, leur prise en charge se déroule à « fonds perdus », ce qui alourdit inexorablement le fardeau des cotisants réels.

 Dans un contexte de crise économique, de déficits publics exagérés, il apparait que la soutenabilité politique de l’AME risque de devenir problématique en dépit du battage médiatique en sa faveur. D’autant plus que l’AME exerce un effet d’éviction, réel et surtout ressenti, sur certaines catégories de population.

 L’effet d’éviction de l’AME

 Les politiques néolibérales de réduction du rôle de l’État, de privatisation, de mise en concurrence des territoires… entraînent la réduction des avantages sociaux, la hausse du chômage… et par la suite, l’extension de la pauvreté. En France, depuis le milieu des années 2000, la pauvreté repart à la hausse.

 « La France compte 5,3 millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian (965 €) et 9,1 millions si l’on utilise le seuil de 60 % (1 158 €), selon les données provisoires 2021 (dernière année disponible) de l’Insee. Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,3 % et, dans le second, de 14,5 %[18] ».

 La grande majorité de ces pauvres ne sont pas des étrangers en situation irrégulière ou régulière. Ils participent ou ont participé au financement de la protection sociale et de l’État-providence en général. Il est compréhensible qu’un sentiment d’abandon de la part de l’État et d’éviction au profit des migrants se développe parmi eux, même s’il est injustifié.

Entrée libre

Pour une proportion grandissante de la population, l’AME et le dispositif des « soins urgents », c’est entrée libre, services gratuits à gogo avec, en sus, le sourire de la sécurité sociale et l’interdiction d’aborder le sujet sous peine d’ostracisation.

L’ouverture des frontières aux migrants sans contrôle pourrait conduire à de sérieux problèmes comme cela s’est produit notamment en Afrique[19]. La France des droits de l’homme devient-elle la France des droits de l’autre ?



[1] Cf. Mancur Olson, La logique de l’action collective, Paris .Presses Universitaires de France, 1978.

[3] Idem.

[7] Idem. Les italiques sont de l’auteur.

[10] A ce propos lire : « Marée migratoire vers l’Europe, la permanence de coefficients élevés », 2015, http://blog-conte.blogspot.com/2015/08/maree-migratoire-vers-leurope-la_25.html , « Migrants et réfugiés africains en Europe », conférence, 2015, http://blog-conte.blogspot.com/2015/11/conference-migrants-et-refugies.html et « Réfugié ou migrant ? », http://blog-conte.blogspot.com/2015/09/refugie-ou-migrant.html

[16] Il s’agit des dépenses de santé mesurées par la dépense courante de santé au sens international (DCSi).

[19] Par exemple, en Côte d’Ivoire la guerre civile des années 2000 s’est déroulée dans un contexte de crise économique où environ 30% de la population était immigrée.