Talence : l’oxymore du moustique
À Talence, la municipalité adore les effets de style politiques et elle pratique notamment l’oxymore. C’est le cas dans le domaine des culicidés.
En effet, dans la commune, la guerre est officiellement déclarée aux moustiques. « Depuis plusieurs années, les Talençais subissent les désagréments de la présence croissante de moustiques tigres dans leur environnement. La Ville, en partenariat avec le centre de démoustication de Bordeaux Métropole, a décidé de lutter contre ce « fléau ».
La Mairie a donc mis en place une démarche interne spécifique qui se décline sur trois niveaux. Tout d’abord en formant ses agents à cette lutte, puis en agissant pour un urbanisme plus vertueux en la matière, comme par exemple en expertisant l’ensemble des bâtiments publics et enfin en créant des « passerelles » avec les habitants et en relayant leurs initiatives. Ainsi, la municipalité va mettre en place en 2021 les deux projets qui ont reçu le plus de suffrages lors du dernier budget participatif :
- la mise en place de « bornes » qui aspirent les moustiques dans l’ensemble du parc Peixotto. Ces bornes, retardées par les différents confinements, ont été installées à la fin de l’année 2020.
- la distribution de pièges à larves de moustiques aux Talençais qui le souhaitent » (https://www.talence.fr/moustiques-la-guerre-est-declaree/).
Tout serait parfait si, « en même temps », la mairie ne pratiquait pas l’entomoculture (l’élevage de moustiques) dans certaines zones de la commune. C’est le cas notamment de la parcelle en terrain vague qui, après le cinéma, jouxte la résidence Safran et le Carrefour City.
La dite parcelle est la friche culturelle du centre-ville qui devait abriter le futur établissement culturel du centre-ville de Talence ou, pour faire court, l’erreur à un million d’euros.
De larges flaques d’eau persistantes constituent des réservoirs propices à la reproduction des moustiques. Sauf erreur, aucun aspirateur ou piège à moustiques ne se trouve à proximité. Il s’agit vraisemblablement d’une omission durable qui sera rapidement corrigée. Il est cependant étonnant que l’opposition municipale (gauche-écologiste) n’est pas relevé cette problématique. Mais peut-être que le silence de ladite opposition s’explique par un souci de préservation de l’espace naturel, car elle considère que les larges flaques durables d’eau stagnante constituent une base arrière pour les chauves-souris qui peuvent ainsi se nourrir plus facilement entre une heure et cinq heures du matin pendant l’extinction de l’éclairage public.
Pour mémoire, voici les liens explicatifs concernant « l’erreur » à un million d’euros.
L'établissement culturel du centre-ville de Talence (Lecécévété) acte 1
L'établissement culturel du centre-ville de Talence (acte 2)
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