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jeudi 1 octobre 2020

Talence : plan d'urgence vélo

 Le plan d’urgence vélo à Talence

Le plan me suggère quelques remarques et interrogations, sachant que je me déplace très souvent à vélo à Talence.

1.       Le plan semble répondre à une préoccupation qui est dans l’air du temps, une mode ainsi qu’à un souci électoraliste plus qu’à une nécessité impérieuse même si l’usage du vélo mérite d’être développé.

2.      « L’urgence » ne justifie pas le défaut de concertation avec l’ensemble des usagers du réseau routier à Talence. Une concertation ne s’organise pas a posteriori.

3.      La logique du nouveau schéma de circulation n’est pas mise en lumière. Ledit schéma passe sous silence le problème du cours de la Libération et du cours Gambetta, deux axes accidentogènes au possible.

4.      À ce propos, sur le cours de la libération entre le lycée Victor Louis et le supermarché Casino, il existe sur  le trottoir une bande qui, à une époque, comportait des pictogrammes signalant qu'il s'agissait d'une bande cyclable. Les pictogrammes ont rapidement disparu semblant signifier que la bande n'est plus cyclable. Avec pour conséquence que les cycles empruntant la bande se trouvent en infraction, car présumés roulant sur le trottoir (ce qui est interdit pas le code de la route).  J’avais signalé ce problème lors du Conseil municipal du 3 juillet 2014 (lien). Monsieur Gellé, alors en charge de ce domaine, avait répondu : « Il y a un dysfonctionnement dans le concept de l'aménagement qui a été réalisé, dans sa conception originelle, puisqu’à l’usage nous nous sommes rendu compte qu’il y avait des conflits sur les points de rétrécissement, notamment derrière les arrêts de bus et les abribus. En effet, nous avions des conflits entre les vélos et les piétons. D’autre part, la largeur de la bande cyclable n’était pas conforme aux règles et aux normes. Il a donc fallu supprimer les pictogrammes, ce qui veut dire qu’il n’y a pas, sur cette portion là, dans le sens que vous avez indiqué, d’aménagement cyclable, ce qui n’est absolument pas satisfaisant ». « D’une part, il va falloir que la CUB (la Métropole aujourd’hui) revoie sa copie.  D’autre part, concernant les responsabilités, cela veut dire que la circulation des vélos se passe dans la circulation générale sur la chaussée, pour cette portion-là. » Depuis 2014, rien n’a été fait, alors que c’était une réelle urgence. De plus combien a coûté cette « erreur » aux contribuables ?

5.      Il serait intéressant qu’un comptage soit mis en place pour déterminer le niveau de fréquentation des nouveaux axes, ceci afin de définir quelle proportion des usagers est concernée.

6.      De plus, à Bordeaux comme à Talence, on compte en moyenne 171 jours de pluie par an, c’est-à-dire quasiment 6 mois. Quelle sera le niveau de fréquentation des nouveaux axes par les cyclistes durant les jours pluvieux ? La même question se pose pendant pour la période hivernale.

7.      Il est évident que pendant les périodes peu propices, les « cyclistes » vont en majorité prendre leur voiture (hybride certainement) ou le tram. L’effet immédiat sera la densification du trafic des véhicules. Face à la réduction des voies de circulation on assistera à la multiplication des bouchons générateurs de pollution.

8.     Dans le tram déjà saturé, les passagers s’entasseront facilitant la propagation des virus.

En conclusion, bas les masques ! Il convient d’organiser une vaste concertation en direction de l’ensemble des usagers, d’envisager toutes les dimensions du plan d’urgence vélo et de prendre en considération les statistiques sur une période longue. 

 

L'aménagement raté du cours de la Libération

 


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