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jeudi 13 décembre 2018

Stationnement, circulation et bétonnage à Talence - Question orale


Question orale de Bernard CONTE du 17 décembre 2018

Stationnement, circulation et bétonnage à Talence 
 

Ma question porte sur les problèmes de stationnement et de circulation inévitablement engendrés par le bétonnage « sauvage » des  promoteurs immobiliers à Talence. Monsieur le maire, je vous saurais gré de répondre à chacune de mes questions. Je vous en remercie par avance.

Le rôle d’un maire est de gérer la ville pour le bien commun de la population. Gouverner c’est prévoir et prévoir à long terme et non pas simplement naviguer à courte vue. Le domaine de l’urbanisme est essentiel en ce qui concerne le bien-être de la population.


La densification urbaine programmée

Talence est en proie à une densification urbaine constante depuis de nombreuses années. Il est vrai, Monsieur le nouveau maire, que vous avez déclaré à la presse, peu après votre élection, votre souhait de réviser la politique de la bétonnière. Mais, je dois rappeler, Monsieur le Maire, que vous si vous ne teniez pas la barre du temps d’Alain Cazabonne, vous étiez son adjoint aux finances et votre opposition à la densification effrénée de Talence ne s’est jamais manifestée au moins à travers vos votes en Conseil municipal. De plus, étant membre de la commission d’urbanisme, je n’ai pas l’impression d’un infléchissement de la politique de la bétonnière depuis votre élection. Mais ce n’est peut-être qu’une impression.

Les adeptes de la densification urbaine (Votre ami Monsieur Juppé, par exemple) prédisent 50 000 habitants à Talence à l’horizon 2030. Ce qui se traduirait par 7 000 habitants supplémentaires et une densité de 6 000 habitants au km² : une vraie fourmilière. Dans cette hypothèse, le béton va continuer à se déverser à flots sur notre ville.


Talence est malade de la densification urbaine

1.       Monsieur le maire, combien de logements ont-ils été ajoutés au stock existant depuis 2014 ?

2.      Combien de places de stationnement correspondent à ces logements ?

3.      Considérez-vous que le nombre de places de stationnement soit suffisant ?

 
  Vous faites votre possible, mais il y a le PLU

Le nombre de places de stationnement attaché aux logements est insuffisant, de l’avis de certains élus talençais, mais toute action s’avère contrainte par le Plan local d’urbanisme (PLU). Il est vrai que dans la commission d’urbanisme votre adjoint dit négocier avec les promoteurs pour certains projets immobiliers un nombre de places de stationnement un peu au-delà des exigences du PLU. C’est une démarche louable, mais totalement insuffisante si l’on veut éviter les problèmes futurs de stationnement sur le domaine public.

 A ce propos, il convient de rappeler que le PLU est l’expression des contraintes mineures que veulent bien supporter les promoteurs immobiliers, c’est-à-dire un service minimal. En effet, chaque place de stationnement se réalise au détriment de la surface habitable, ce qui ampute le profit global de l’opération immobilière. D’où la nécessité impérieuse de réduire le stationnement résident, le solde étant reporté sur le domaine public. La sauvegarde des profits implique le transfert des nuisances du stationnement résiduel à la collectivité. Le principe reste toujours le même : privatiser les profits et socialiser les coûts. Cette démarche est entérinée par la classe politique dans le cadre de la démocratie de  connivence pour ne pas dire de « copinage ». Pour s’en rendre compte, il suffit de se demander qui vote le PLU ? 

Ce sont les mêmes, quelle que soit leur appartenance politique, qui votent le PLU et qui, par la suite, se retranchent derrière, tout en le critiquant, pour faire le jeu de leurs « amis », « commanditaires, « sponsors »… de l’immobilier. Il s’agit d’hypocrisie électoraliste, l’électeur est, comme à l’habitude, pris pour un naïf, un imbécile sans cerveau, un « sans dents ». Il faut le mystifier !



 Nier le problème et trouver des solutions de fortune

D’une part, certains élus nient le problème en affirmant, haut et fort, que l’ajout de milliers de logements ne se fera pas au détriment de la qualité de vie et du bien-être des talençais. Au contraire, selon eux, la densification « préservera les qualités urbaines caractéristiques des quartiers » et Talence restera « une cité remarquable où il fait bon vivre » (évidemment, je tiens à votre disposition les références de ces propos).

D’autre part, il faut trouver des solutions de fortune en autorisant le stationnement dans des zones où il était interdit auparavant (la bande centrale du cours de la Libération entre le Lycée Victor Louis et le Casino, une partie de la rue Avison… pour ne citer que ces lieux). De la même manière, pour augmenter le stationnement et réserver des places aux autochtones, sous prétexte de l’existence de voitures « ventouses » allochtones, vous étendez la zone bleue. Ce ne sont que des solutions de fortune car bientôt le nombre de vignettes de stationnement résident surpassera le nombre de places de stationnement disponible sur l’espace public.

Enfin, l’extension exponentielle du parc de logement entraîne un accroissement corrélatif du nombre de véhicules dans notre ville où « fleurissent » les embouteillages tout au long de l’année (Dans ce contexte, Talence obtiendra sûrement une troisième fleur).


Monsieur le maire, comment allez-vous réagir ?

Les données du problème viennent d’être exposées. Elles concernent la densification urbaine, le stationnement et la circulation. Ce sera ma quatrième question : 4. Quelle politique allez-vous mener pour résoudre ce problème majeur de Talence sachant qu’il sera un enjeu important pour les futures élections municipales de 2020 ? 
Bernard CONTE



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