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jeudi 15 novembre 2018

Forcer la consommation par la norme

Forcer la consommation par la norme

 Selon l’INSEE, institut de statistique « aux ordres », la consommation des ménages progresserait de 1,1% en 2018. Comment produire un tel résultat alors que le pouvoir d’achat est en baisse notamment en raison de l’augmentation de la pression fiscale ?

La création de nouvelles taxes et l’alourdissement de celles déjà existantes érodent le pouvoir d’achat. Les taxes « environnementales » (escrologiques), visent principalement l’énergie fossile. Elles ont aussi trait à la santé (tabac,…). La caractéristique majeure de cette fiscalité indirecte est qu’elle frappe sans discrimination l’ensemble de la population à travers la consommation, à la différence de la fiscalité directe qui présente une certaine progressivité. Ce ne sont pas les effets d’annonce fortement médiatisés concernant les quelques mesurettes « compensatoires » à destination des bas revenus qui changent les choses.

Comment rehausser le niveau de la consommation avec un pouvoir d’achat en baisse ? Deux scénarii se présentent : le recours au crédit et l’utilisation de l’épargne, sachant que le bas de laine des français s’élève à plus de 5 000 milliards d’euros.

Leur réalisation suppose que les ménages prennent la décision de consommer, ce qui semble compromis car le moral desdits ménages est au plus bas depuis 8 ans.

Dans ce contexte, il ne reste plus au « système » qu’à « forcer » la consommation par le biais de la loi et de la règlementation. Ainsi, en établissant de nouvelles normes, le gouvernement contraint les ménages à effectuer des actes de consommation : par exemple, sauver la planète implique l’achat de nouvelles automobiles, de chauffages domestiques… « moins polluants », etc.

Comme aurait pu dire l’Oncle Sam : « Je veux votre argent pour sauver le système ! » [et non pas la planète !].

Bernard CONTE
 
 

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