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dimanche 19 janvier 2014

NON à la densification à Talence



À Talence la population stagne, voire régresse légèrement

Avec de faibles fluctuations, la population de Talence est passée de 42 293 habitants en 2008 à 41  971 en 2012, soit une légère baisse de 322 unités.  Cette tendance apparaît en décalage avec le bétonnage incessant qui multiplie les logements et avec le nombre élevé – selon la mairie - des demandes de logements non satisfaites.
Le fort attrait de notre ville, souvent invoqué par Alain Cazabonne, serait-il en passe de se réduire ? Mais qu’importe, il faut densifier, il faut continuer à bétonner parce que la population de Talence va s’accroître fortement de façon inéluctable, c’est écrit !

50 000 habitants à Talence en 2030 : un bond démographique de 8000 habitants

D’un commun accord, Alain Juppé et Vincent Feltesse (et d’autres adeptes de la densification urbaine) veulent imposer leur « rêve » d’une métropole bordelaise forte d’1 million d’habitants conformément au credo de la nécessité d’une croissance illimitée de la population des villes.
Pour Talence, ce rêve se traduira par une population 50 000 habitants à l’horizon 2030, c’est-à-dire  8000 habitants de plus qu’aujourd’hui (+ 19%).
Il faut noter que Talence est déjà la ville de la CUB ayant la densité de population la plus forte avec 5 026 habitants au km², devant Bordeaux  4 922 habitants au km².  Dans les villes voisines, la densité de population est bien moindre : à Pessac, 1 519 hab/km² ; à Bègles,  2 531 hab/km² ; à Gradignan, 1 493 hab/km²…
Malgré cela,  les « autorités » veulent entasser, densifier… pour qu’en 2030, la densité de la population à Talence  passe à 6 000 habitants au km² : une vraie fourmilière.

Pour atteindre cet objectif, il faut densifier et continuer à bétonner

Pour loger 8 000 personnes supplémentaires, il va falloir construire des milliers de logements. Si l’on se réfère à l’ensemble de l’agglomération bordelaise, le nombre moyen d’occupants par logement est de 2,25. Cela signifie qu’il faudra construire (8 000/2,25) environ 3 500 logements.
Sachant que le territoire de Talence est très petit (8,35 km²) et qu’il reste peu de terrains disponibles, il sera nécessaire de bâtir en hauteur. En conséquence, les constructions nouvelles seront essentiellement constituées d'immeubles.

Une menace pour la qualité de vie et le bien-être de nombreux talençais-e-s

De nombreux talençais-e-s habitent  des échoppes ou des maisons qui possèdent un petit jardin d’agrément et/ou potager. Cela fait partie du style de vie à Talence.
La densification de l’habitat par la construction de milliers d’appartements dans des immeubles de hauteur significative engendrera inévitablement des désagréments, menaçant la qualité de vie d’une large frange de la population talençaise. De plus, la densification va se traduire par la prolifération d’immeubles, certes bien isolés (sur les plans thermique et phonique), mais à l’architecture souvent contestable. Le risque est, pour paraphraser Bernard Charbonneau, d’aboutir à une débâcle de béton qui finira par engloutir notre ville.  De plus, il est à craindre que le bétonnage se fasse aussi au détriment des rares espaces verts qui subsistent encore à Talence. Enfin, quel sera l’impact d’une augmentation de la population de 19% sur les déplacements, sachant que la ligne B du tramway est déjà saturée et qu’il apparaît utopique de demander à une société privée d’autoroutes d’en construire une (payante évidemment) à Talence.
Bien entendu, les politiciens tentent de mystifier la population en expliquant que l’ajout de milliers de logements ne se fera pas au détriment de la qualité de vie et du bien-être des talençais-e-s. Au contraire, selon eux, la densification « préservera les qualités urbaines caractéristiques des quartiers » et Talence restera « une cité remarquable où il fait bon vivre ». Paroles… paroles…

Une aubaine pour les spéculateurs et les promoteurs

Le discours sur la densification, relayé par la quasi-totalité des forces politiques, entretient à la hausse les anticipations des agents économiques sur les prix des terrains et de l’immobilier et, par conséquent, il alimente la spéculation foncière et gonfle la bulle immobilière.
De la même manière, la densification justifiée et imposée, représente une aubaine pour les promoteurs immobiliers qui, souvent, achètent les terrains communaux aux prix fixés par les « domaines » (sous-évalués par rapport aux prix du marché) et utilisent les « failles »  (organisées ?) du Plan local d’urbanisme (PLU) pour maximiser leurs profits.

Non à la densification de l’habitat imposée à Talence

À Talence, disons NON à la densification synonyme de bétonisation, de multiplication d’immeubles à l’architecture dite « moderne », mais monotone et disgracieuse. Les rues de Talence ne doivent pas être bordées de barres d’immeubles.
Opposons-nous aux dictats de la CUB en matière d’urbanisation. Réduisons la spéculation sur le foncier en refusant la densification.

Pour Talence ville harmonieuse

Il ne s’agit pas d’isoler Talence comme un village « gaulois » mais de faire de notre ville un lieu de convivialité « à taille humaine ».  
L’objectif est de faire de Talence une ville harmonieuse qui préserve et renforce notre style de vie et favorise les relations sociales entre tous les membres de notre cité.
Atteindre cet objectif passe, notamment, par le refus de la densification, par la sauvegarde des espaces verts et des jardins, par la réhabilitation et la construction de logements sociaux (pour les ménages à revenus faibles et intermédiaires) qui ne soient pas synonymes de grands immeubles.

1 commentaire:

  1. Que penser des constructions d'immeubles à Peybouquet (avec une part de logements sociaux pour faire passer la pilule) qui oblitèrent le projet d'intérêt collectif qu'est le pôle multimodal de la gare de la Médoquine.

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