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dimanche 31 mai 2009

La CUB et la sécurité des cyclistes

La dernière livraison du journal de la CUB (n° 9) fait une large place aux transports dans la communauté urbaine.

A la page 8, on trouve une rubrique intitulée : « Vélos : objectif sécurité ». Au paragraphe « un code de savoir-vivre », on lit : le cycliste « doit signaler ses changements de direction »… « et garder ses deux mains sur le guidon ».

Je voudrais qu’on m’explique comment signaler ses changements de direction en gardant les deux mains sur le guidon ? En tournant la tête ? En levant un pied ? Ou bien va-t-on bientôt obliger les cyclistes, sous peine d’amende, à munir leurs montures d’indicateurs de direction (clignotants) ?

Ceci dit, la sécurité des cyclistes est une préoccupation importante. Je suggère à nos représentants communautaires d’œuvrer en faveur du port du casque obligatoire, casque que l’on pourrait surmonter d’un gyrophare (comme sur les moissonneuses-batteuses), et de rendre obligatoire les arceaux de sécurité pour réduire les risques de dommages corporels en cas de tonneau.

Source de l’image : http://www.leslaunes.com/UserFiles/Image/gyrophare-blanc.jpg





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mardi 26 mai 2009

Piqûre de rappel démocratique


Le 20 février 2008, le Parlement européen a approuvé le Traité de Lisbonne. Au sein de l’assemblée, la discussion s’est organisée autour du rapport Corbett-Mendez de Vigo proposant un examen critique dudit traité.

Un amendement au texte (n° 32), défendu par la Gauche Unitaire Européenne (GUE), demandait que le Parlement européen "s'engage à respecter le résultat du référendum irlandais". En adoptant cet amendement, le Parlement s'engageait simplement à respecter la règle fondamentale de la démocratie.

Le résultat du vote sur cet amendement n° 32 a été le suivant :

- Pour : 129
- Contre : 499
- Abstention : 33

Le vote des députés français présents s’est établi comme suit :


Ont voté Pour :



Gauche unitaire européenne (GUE)
Jacky Hénin (PCF)
Francis Wurtz (PCF)
Madeleine Jouye de Grand-Maison (Rassemblement démocratique pour la Martinique)

Indépendance/Démocratie (IND/DEM)
Paul-Marie Couteaux (MPF)
Philippe de Villiers (MPF)
Patrick Louis (MPF)

Non-Inscrits (NI)
Bruno Gollnisch (FN)
Carl Lang (FN)
Jean-Marie Le Pen (FN)
Marine Le Pen (FN)
Jean-Claude Martinez (FN)
Lydia Schénardi (FN)
Fernand Le Rachinel (FN)

Parti socialiste européen (PSE)
Françoise Castex (PS)
André Laignel (PS)


Ont voté Contre :



Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE)
Jean-Marie Beaupuy (UDF)
Thierry Cornillet (MD)
Janelly Fourtou (UDF)
Claire Gibault (UDF)
Nathalie Griesbeck (MD)
Anne Laperrouze (UDF)
Bernard Lehideux (UDF)
Philippe Morillon (UDF)

Parti populaire européen (PPE-DE)
Jean-Pierre Audy (UMP)
Joseph Daul (UMP)
Marie-Hélène Descamps (UMP)
Nicole Fontaine (UMP)
Brigitte Fouré (NC)
Patrick Gaubert (UMP)
Jean-Paul Gauzès (UMP)
Françoise Grossetête (UMP)
Ambroise Guellec (UMP)
Alain Lamassoure (UMP)
Véronique Mathieu (UMP)
Elisabeth Morin-Chartier (UMP)
Tokia Saïfi (UMP)
Margie Sudre (UMP)
Jacques Toubon (UMP)

Parti socialiste européen (PSE)
Kader Arif (PS)
Pervenche Berès (PS)
Bernadette Bourzai (PS)
Marie-Arlette Carlotti (PS)
Harlem Désir (PS)
Brigitte Douay (PS)
Anne Ferreira (PS)
Catherine Guy-Quint (PS)
Adeline Hazan (PS)
Stéphane Le Foll (PS)
Roselyne Lefrançois (PS)
Robert Navarro (PS)
Catherine Néris (PS)
Béatrice Patrie (PS)
Vincent Peillon (PS)
Bernard Poignant (PS)
Pierre Pribetich (PS)
Michel Rocard (PS)
Gilles Savary (PS)
Pierre Schapira (PS)
Catherine Trautmann (PS)
Yannick Vaugrenard (PS)
Bernadette Vergnaud (PS)
Henri Weber (PS)

Verts-ALE
Marie-Hélène Aubert (Les Verts)
Jean-Luc Bennahmias (Les Verts)
Alain Lipietz (Les Verts)


Se sont abstenus :


Parti populaire européen (PPE-DE)
Christine de Veyrac (UMP)

Verts-ALE
Hélène Flautre (Les Verts)
Gérard Onesta (Les Verts)

L'amendement a été rejeté à une grande majorité. Le Parlement européen a jugé, à priori, que le choix des irlandais n'avait aucune importance. S'agit-il d'un déni de démocratie ?

Pour conclure, une citation de Paul Valery :

"La politique est un mécanisme qui sert à empêcher les gens de prendre part à ce qui les concerne directement".


Sources :
Journal officiel de l’Union européenne






jeudi 14 mai 2009

Commentaires sur le compte administratif 2008

Monsieur l’Adjoint aux finances,

Je commencerai mon intervention par une remarque sur la forme du document. Le compte administratif tel qu’il nous est présenté répond certainement aux exigences de la comptabilité publique, mais sa lecture est hermétique pour le non initié. De plus, ledit document fournit une photographie de la gestion de la commune, sans recul sur les années passées. Il serait souhaitable pour les élus comme pour nos concitoyens intéressés que soient joints au document des tableaux et des graphiques relatant l’évolution des grands types de recettes et de dépenses sur plusieurs années. De plus, un document plus analytique, présentant divers ratios ainsi que leur évolution dans le temps (épargne d’exploitation, épargne brute, ratio stock de la dette/épargne brute…), pourrait compléter le dossier. Ainsi, Monsieur l'Adjoint, seraient réunies les conditions d’une plus grande transparence.

Quelques commentaires sur le compte administratif :

Les recettes de fonctionnement :
En 2008, la forte augmentation de 10,21 % (11,37%, selon mes calculs) est fortement tributaire d’éléments exceptionnels : (77) produits exceptionnels : 3 881 495,40 €, représentant des produits de cession : 976 000€ vente à la SEMIB, 150 000€ pour une vente de terrain à Haut Brion et 2 342 635€ correspondant à la valeur de la salle Couzinet auxquels on rajoute 343 699€ représentant tous les autres frais annexes pour l'incendie.
Hors éléments exceptionnels, l’augmentation des recettes en 2008 n’a été que de 1,65% (d’après mes calculs).

Les dépenses de fonctionnement :
Après une augmentation de 9,8 pour cent en 2007, les dépenses de fonctionnement ont cru de 3,9 % en 2008. C’est un chiffre plus raisonnable qu’en 2007, mais il va falloir se poser la question de savoir s’il est possible, sur le long terme, de poursuivre une tendance de croissance des dépenses de l’ordre de 4 pour cent. Au bout de 10 ans, un taux de croissance des dépenses de 4 pour cent par an aboutit à une augmentation globale de l’ordre de 50 pour cent. Ce qui veut dire qu’en 2018, le montant des dépenses de fonctionnement s’élèvera à environ 60 millions d’euros contre 40 millions à l’heure actuelle. Cela veut aussi dire que les impôts locaux devront être augmentés de 50 pour cent. Mais, peu importe, après nous le déluge. Un des travers de notre classe politique (en général), c’est d’avoir un horizon de gestion limité au terme du mandat électoral.

Concernant l’exercice 2008, année exceptionnelle à bien des égards, j’ai relevé quelques exemples de variations insolites de postes de dépenses :


On peut en déduire qu’en 2008 à Talence, ça a chauffé, certains ont passé des nuits blanches à la lueur des lampes à incandescence, on a communiqué un maximum et d’aucuns ont beaucoup fêté.

Je n’apporterai pas de commentaire aux ratios (épargne, etc.), car leur interprétation est faussée en raison du montant très élevé des recettes exceptionnelles.

Je terminerai par une dernière remarque sur le niveau d’endettement de notre commune : entre le 31 décembre 2007 et le 31 décembre 2008, le stock de la dette est passé de 25 957 902,5 € à 28 608 765,4 €, soit une augmentation de 10,21 pour cent en un an. Si l’on poursuit la tendance, le stock de la dette devrait être multiplié par 2,6 dans 10 ans, c'est-à-dire s’élever à environ 75 millions d’euros. Mais, peu importe, « quelqu’un paiera !!! ».