La folie a bon dos
Samedi matin, un Malien menait une attaque au couteau et au marteau en gare de Lyon à Paris, avec des prétextes particulièrement flous (vaguement teintés de colonialisme). Sans surprise, les autorités ont depuis minimisé ce qui s’est passé, aidées en cela par les médias et l’actualité qui nous poussent à oublier bien vite ce fâcheux événement, d’autant qu’il ne faudrait pas qu’il crée une occasion supplémentaire pour le Rassemblement National de gagner quelques voix, pensez donc !
De toute façon, tout est fort clair pour les forces de police : le criminel est avant tout un malade mental qui nécessite à l’évidence un traitement psychiatrique. Petit-à-petit, la thèse d’un couteau fou (qui fait suite à celle de la voiture folle) semble se dégager.
Cependant, s’il semble assez logique d’imaginer placer en asile psychiatrique tous les individus qui s’attaquent aléatoirement à des passants sous des motifs fumeux – après tout, il ne faut pas être très bien azimuté pour perpétrer ce genre d’actes – on s’étonnera de deux choses.
Tout d’abord, on ne pourra que constater le nombre alarmant de ces attaques perpétrées par des fous ou des individus qui mériteraient certainement un suivi psychologique.
Or, il apparaît aussi, de façon assez stupéfiante, que nombre de titres de séjours sont délivrés pour “raisons médicales” psychiatriques ; on évoque des milliers, et ce alors même que nos hôpitaux psychiatriques débordent déjà de façon connue. À ce constat s’ajoute celui que plus d’un tiers des immigrants, légaux ou non, qui déferlent actuellement sur l’Europe, déclarent des troubles mentaux : une étude menée en 2020 sur les réponses données par 2 999 primo-immigrants hors UE montrait ainsi que 35,91 % d’entre eux déclaraient un trouble psychique.
Voilà qui est gênant, non ? Ne devrait-on pas plus probablement s’occuper de nos ressortissants avant de s’occuper de ceux des autres pays et arrêter d’accueillir des lots de nouveaux cas psychiatriques alors que notre système croule déjà sous les cas autochtones ? Ce serait un acte de bonne gestion minimal, les autochtones payant effectivement d’une façon ou d’une autre les coûts de ces traitements, les migrants non. Or, à toute ressource limitée, des règles d’accès doivent être mises en place quand le marché n’y est pas libre (ce qui, en France, n’est évidemment pas le cas)…
D’autre part, on assiste encore une fois à une évidente minimisation des faits.
En contextualisant cette agression comme celle d’un fou, les autorités tentent de faire passer l’événement d’un problème qui dépend essentiellement de leur responsabilités (étant directement responsables, par nature et par objectif, de la sécurité des biens et des personnes) à un problème de hasard malencontreux, ou, plus exactement, d’une gestion maladroite des cas psychiatriques en France.
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