À Talence, comme dans la France entière, une des spécialités de la classe politique est la pâtisserie et plus particulièrement le mille-feuilles.
Le mille-feuilles permet de créer un système néo-féodal composé de multiples couches successives hiérarchisées allant du siège du pouvoir central jusqu'aux plus bas niveaux de la pyramide (quartier, rue, pâté de maisons...) afin de "contrôler" et de "manipuler" la population.
À chaque niveau se trouvent des "quidams", "complices conscients" ou simplement "naïfs sincères", qui assurent la pérennité du système.
Question
orale de Bernard Conte
Les
budgets des conseils communaux
Au
cours du présent conseil, la délibération n°13 a fourni des informations sur le
bilan d’activité de l’année 2017 des
conseils communaux
Il
est louable de tenter de mettre en œuvre une forme, certes politiquement très
encadrée, de démocratie participative depuis 2003.
Depuis
2014, les 5 Conseils communaux bénéficient d’un budget de 20 000€ chacun
soit, au total 100 000€.
Ces
montants budgétaires ainsi que leur utilisation ont suscité chez
moi un certain nombre d’interrogations et de suggestions.
11.
18%
du budget global n’ont pas été utilisés. Cela signifie qu’en 2017, le budget
réel alloué aux conseils communaux s’est
élevé à 82 000€ au lieu des 100 000€ annoncés officiellement. Cette
rectification sera, je n’en doute pas, effectuée dans les vecteurs de
communication de la mairie.
22.
Les
projets financés mériteraient d’être mieux définis et explicités afin que les
élus ainsi que la population puissent pleinement apprécier les choix opérés.
33.
À ce
propos, un rapport annuel d’activité reprenant les « utilisations » détaillées
du budget serait judicieux.
44.
Concernant
les utilisations, les dépenses apparaissent très variées allant de
l’investissement au fonctionnement.
a. Sachant que la ville consacre maintenant 200 000€
et bientôt 340 900€ au financement de projets initiés par la population,
on peut se demander quelle place reste-t-il à des projets d’investissement, en
théorie beaucoup plus restreints géographiquement? Les investissements des
conseils communaux se trouvent « coincés » entre les investissements
de la mairie et ceux initiés directement pas la population. Quelle devient
alors leur rationalité ? Je n’ose
penser que leur maintien répondrait à des objectifs clientélistes.
b. Concernant les dépenses de
fonctionnement, le conseil communal se trouve en concurrence avec la mairie et
les comités de quartier qui œuvrent de façon importante et efficace pour
assurer l’animation, la solidarité et la cohésion de nos quartiers. Pour
assurer la cohérence du dispositif global (mairie, conseils communaux, comités
de quartier), il serait utile de définir précisément, dans une charte par
exemple, les types de dépenses de fonctionnement susceptibles d’être financées
par les conseils communaux.
55.
Au
total, il serait sans doute judicieux de redéfinir la « Politique de la
ville » en tenant compte de tous les acteurs, nouveaux et anciens, afin
d’en définir le rôle et d’en coordonner les actions. Cela permettrait aussi
d’initier un processus qui permette à certains acteurs de sortir
progressivement d’une simple logique de guichet.
Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre...
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