On peut se poser la question du caractère
« religieux » du Père Noël qui porterait atteinte à la laïcité. En
réalité, le Père Noël est une création purement commerciale initialement
propulsée au-devant de la scène par les grands magasins parisiens. On raconte
aux enfants « que le Père Noël entre dans les maisons par la cheminée pour
déposer leurs cadeaux pendant la nuit. On recommandait aux enfants de laisser
leurs souliers devant la cheminée pour que le vénérable hôte leur laisse un
cadeau (3) ». Le fait qu’il soit « célébré » dans de nombreux
pays non chrétiens atteste du caractère commercial et non religieux du
personnage.
Certes, dans Père Noël, il y a Noël, fête
chrétienne, qui commémore la naissance de Jésus de Nazareth. C’est sans doute
dans ce sens qu’il faut interpréter la réaction des opposants.
Dans cette optique et pour poursuivre dans leur
logique, je suggère à ceux qui, au nom d’une laïcité « bien pensée »
refusent le Père Noël, de refuser aussi la
prime de Noël « aide exceptionnelle forfaitaire versée en fin d'année
civile à certains bénéficiaires de minima sociaux (4) ». Mais, peut être
dans le cas d’argent à percevoir, le caractère « religieux » peut-il
être inversé, en verlan, pour devenir laïque en rebaptisant la prime :
« prime de Lëon ».
En
définitive, la laïcité revendiquée qui apparaît à géométrie variable et
largement instrumentalisée, pose la question : le Père Noël est-il une
ordure anti-laïque ?
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