Alphonse Allais voulait « mettre les villes à la campagne », mais aujourd’hui, ce n’est plus compatible avec le souci de sauver la planète.
Alors, pour réduire les déplacements et pour donner quelques loisirs à la populace, certains ont eu notamment l’idée de mettre, temporairement, la plage dans la ville.
Ainsi, à Paris depuis 2002, Bertrand Delanoë a initié l’opération Paris-plage. Huit ans après, Talence se lance et Alain Cazabone crée « La Talarena, sur les pavés la plage ». Pour l’occasion, la place Alcala de Henares sera recouverte de 280 tonnes de sable. A l’heure actuelle, je ne connais pas la provenance de ce sable. Il n’est certainement pas issu de Talence car, à ma connaissance, il n’y a pas de sablière dans notre commune. On va donc assister à une noria de camions qui vont acheminer le précieux sable du lieu d’extraction vers la place Alcala de Henares.
Comme le signale le site Internet officiel de la Mairie : « rendez-vous à partir du 8 juin et tout au long de la semaine pour se défouler et profiter du sable et du soleil ». Il est vrai qu’en ces temps de crise, on peut considérer que l’opération Talarena a une dimension sociale, voire humanitaire, car elle s’adresse aussi (et peut être en priorité) aux populations défavorisées qui n’ont pas les moyens de se rendre à la plage. Néanmoins, pour ceux qui sont un peu moins défavorisés, subsiste la possibilité de pratiquer des activités nautiques à Gastes sur le lac de Parentis. En 2010, on constate que les "évènements" talençais se succèdent à une allure folle.
Pourquoi cette inflation d’activités sportivo-culturo-festives de la part de la Mairie ? Il faut rappeler que l’exercice du pouvoir s’organise autour du désintérêt des électeurs pour la politique. Depuis des millénaires, cette dynamique implique la mise en œuvre de la politique dite « du pain et des jeux ». Alors, en période de crise quand la ration de pain diminue, on peut penser que le pouvoir tente de compenser par un surcroît de jeux.
Je me pose une question à propos de La Talarena : que va faire notre Maire des 280 tonnes de sable après la fin de l’opération ? Va-t-il faire rapatrier le sable dans son lieu d’origine ? A mon sens ce ne serait pas très écologique, étant donnée la pollution engendrée par le transport. Puis-je suggérer à notre Maire de « recycler » les 280 tonnes de sable dans la construction immobilière… Avec un tel volume, les promoteurs pourront construire de nombreuses cages à lapins sur le territoire communal. D’ailleurs, la municipalité ne répète-t-elle pas à l’envi : « il faut densifier l’habitat à Talence, c’est écologique ! » Alors allons-y, bétonnons Talence pour sauver la planète !
Je souhaite terminer ce billet sur une note positive. En me rendant, il y a peu, à la Mairie, j’ai été surpris (agréablement) par le nouvel aménagement du rond-point qui jouxte l’entrée du bâtiment principal. En effet, au centre du rond point, une mini-plage de sable bordée de palmiers, d’oliviers… a été aménagée. Dans le sable ont été plantées deux voiles (de planche à voile, de marque Décathlon, qui sponsorise ?) qui sont gonflées par la brise. Je me suis demandé à qui cet aménagement était destiné : (i) à l’ensemble des talençais soucieux de s’initier à la planche à voile avant l’été ? (ii) au personnel de la mairie ? Enfin, pour éviter tout risque, l’ensemble du dispositif est sous vidéosurveillance, comme l’indique un panneau planté près des voiles (voir photos).
Ainsi, à Paris depuis 2002, Bertrand Delanoë a initié l’opération Paris-plage. Huit ans après, Talence se lance et Alain Cazabone crée « La Talarena, sur les pavés la plage ». Pour l’occasion, la place Alcala de Henares sera recouverte de 280 tonnes de sable. A l’heure actuelle, je ne connais pas la provenance de ce sable. Il n’est certainement pas issu de Talence car, à ma connaissance, il n’y a pas de sablière dans notre commune. On va donc assister à une noria de camions qui vont acheminer le précieux sable du lieu d’extraction vers la place Alcala de Henares.
Comme le signale le site Internet officiel de la Mairie : « rendez-vous à partir du 8 juin et tout au long de la semaine pour se défouler et profiter du sable et du soleil ». Il est vrai qu’en ces temps de crise, on peut considérer que l’opération Talarena a une dimension sociale, voire humanitaire, car elle s’adresse aussi (et peut être en priorité) aux populations défavorisées qui n’ont pas les moyens de se rendre à la plage. Néanmoins, pour ceux qui sont un peu moins défavorisés, subsiste la possibilité de pratiquer des activités nautiques à Gastes sur le lac de Parentis. En 2010, on constate que les "évènements" talençais se succèdent à une allure folle.
Pourquoi cette inflation d’activités sportivo-culturo-festives de la part de la Mairie ? Il faut rappeler que l’exercice du pouvoir s’organise autour du désintérêt des électeurs pour la politique. Depuis des millénaires, cette dynamique implique la mise en œuvre de la politique dite « du pain et des jeux ». Alors, en période de crise quand la ration de pain diminue, on peut penser que le pouvoir tente de compenser par un surcroît de jeux.
Je me pose une question à propos de La Talarena : que va faire notre Maire des 280 tonnes de sable après la fin de l’opération ? Va-t-il faire rapatrier le sable dans son lieu d’origine ? A mon sens ce ne serait pas très écologique, étant donnée la pollution engendrée par le transport. Puis-je suggérer à notre Maire de « recycler » les 280 tonnes de sable dans la construction immobilière… Avec un tel volume, les promoteurs pourront construire de nombreuses cages à lapins sur le territoire communal. D’ailleurs, la municipalité ne répète-t-elle pas à l’envi : « il faut densifier l’habitat à Talence, c’est écologique ! » Alors allons-y, bétonnons Talence pour sauver la planète !
Je souhaite terminer ce billet sur une note positive. En me rendant, il y a peu, à la Mairie, j’ai été surpris (agréablement) par le nouvel aménagement du rond-point qui jouxte l’entrée du bâtiment principal. En effet, au centre du rond point, une mini-plage de sable bordée de palmiers, d’oliviers… a été aménagée. Dans le sable ont été plantées deux voiles (de planche à voile, de marque Décathlon, qui sponsorise ?) qui sont gonflées par la brise. Je me suis demandé à qui cet aménagement était destiné : (i) à l’ensemble des talençais soucieux de s’initier à la planche à voile avant l’été ? (ii) au personnel de la mairie ? Enfin, pour éviter tout risque, l’ensemble du dispositif est sous vidéosurveillance, comme l’indique un panneau planté près des voiles (voir photos).
A plus, heureux contribuable talençais.
je passe assez souvent devant cette "surface d'evasion".pour allez au supermarché voisin..
RépondreSupprimerQui sait si je m'arrêtazis à la mairie..les employées me recevraient peut être en bikini