Jean-Luc a écrit :
Le chouchou de l'Union européenne boude Lisbonne : le chacun pour soi a encore gagné en Irlande
Peut-être faudrait-il un peu plus de retenue dans la satisfaction au refus irlandais du traité de Lisbonne?
L'Europe n'avance plus, et qui n'avance plus a de fortes chance de reculer.
Ce refus est surtout l'alliance de tous les conservatismes et de tous les nationalismes, de gauche comme de droite, comme ce fut le cas en France lors du rejet du TCE (du PC au front national, en passant par la LCR et les souverainistes de tous bords, comme de Villiers)
Le problème n'est pas tant qu'on s'oppose à ce traité, et finalement le traité n'y est pour rien, qui d'ailleurs se soucie de savoir si un président de l'union ou un ministre des affaires étrangères de l'union présenterait une utilité institutionnelle quelconque, mais qu'on se serve de ce refus pour fustiger une Europe considérée comme libérale, comme si c'était le mal absolu (c'est d'ailleurs pour ces valeurs libérales que les révolutionnaires de 1789, 1830, 1848, ont lutté...mais bon!).
Le problème est surtout qu'aujourd'hui, l'Europe me semble dans l'incapacité d'avancer sur le plan politique, chacun (les Français, les Irlandais, et les autres...) défend ses intérêts particuliers, veut avoir raison contre tous les autres avec l'incapacité d'imaginer un quelconque compromis possible entre des points de vue certes divergents, mais pour lesquels on peut tout de même envisager quelques aspects de compatibilité.
Le chouchou de l'Union européenne boude Lisbonne : le chacun pour soi a encore gagné en Irlande
Peut-être faudrait-il un peu plus de retenue dans la satisfaction au refus irlandais du traité de Lisbonne?
L'Europe n'avance plus, et qui n'avance plus a de fortes chance de reculer.
Ce refus est surtout l'alliance de tous les conservatismes et de tous les nationalismes, de gauche comme de droite, comme ce fut le cas en France lors du rejet du TCE (du PC au front national, en passant par la LCR et les souverainistes de tous bords, comme de Villiers)
Le problème n'est pas tant qu'on s'oppose à ce traité, et finalement le traité n'y est pour rien, qui d'ailleurs se soucie de savoir si un président de l'union ou un ministre des affaires étrangères de l'union présenterait une utilité institutionnelle quelconque, mais qu'on se serve de ce refus pour fustiger une Europe considérée comme libérale, comme si c'était le mal absolu (c'est d'ailleurs pour ces valeurs libérales que les révolutionnaires de 1789, 1830, 1848, ont lutté...mais bon!).
Le problème est surtout qu'aujourd'hui, l'Europe me semble dans l'incapacité d'avancer sur le plan politique, chacun (les Français, les Irlandais, et les autres...) défend ses intérêts particuliers, veut avoir raison contre tous les autres avec l'incapacité d'imaginer un quelconque compromis possible entre des points de vue certes divergents, mais pour lesquels on peut tout de même envisager quelques aspects de compatibilité.
Ma réponse : l’ Europe banzaï !
Je me sens profondément européen, mais quelle Europe ? Une Europe à 27, à 50 membres, extensible à l’infini ? Une Europe au service des populations ? Une Europe au service du capitalisme financiarisé ? Une Europe simplement vassale des Etats-Unis ? Une Europe puissance ?
Avant de vouloir faire « avancer » l’Europe à n’importe quel prix, les populations devraient avoir le choix réel de la trajectoire. Or ce n’est pas le cas, puisque la Constitution a été concoctée par nos élites « éclairées » (à la bougie ?). Cette Constitution jetée par la porte du référendum, en France et aux Pays-Bas, est revenue par la fenêtre de l’adoption parlementaire sous la forme du traité de Lisbonne. Heureusement, les électeurs irlandais ont fait le choix du rejet dudit traité. Mais nos élites politiques « bien pensantes » savent ce qui est bon pour les « masses populaires »… et ce Cons-Traité va réapparaître sous un autre déguisement.
Comme tu l’écris : « l’Europe n’avance plus, et qui n’avance plus a de fortes chances de reculer ». Cet argument fait appel au sens commun, comme le font souvent les néolibéraux pour justifier leurs choix : « travailler plus pour gagner plus »… Une telle démarche peut conduire à des absurdités : pour résoudre le problème de la faim dans le Monde, il n’y a qu’à donner des lits aux affamés car « qui dort dîne ! ».
Le « refus » de l’Europe serait le fait de « l’alliance de tous les conservatismes ». Là encore, tu fais appel à un argument facile qu’emploient les tenants de la « pensée unique ». La « vérité », tu nous le dis, est que l’Europe c’est bien, c’est le progrès, c’est le seul choix légitime !
Pour ceux qui oseraient contester cette vérité première, il y a deux options :
- ce sont des ignorants, ils n’ont pas compris, et, dans ce cas, il suffit de leur expliquer, de leur apprendre le catéchisme (néolibéral) ;
- ce sont d’horribles réactionnaires (cons de gauche ou de droite) dont l’avis n’est pas crédible…
Quant aux références aux révolutions françaises, je crois qu’il ne faut pas confondre libéralisme et liberté. Cela mériterait un long débat. Je ferais simplement une allusion à Marx qui distinguait la liberté formelle et la liberté réelle.
Enfin, tu écris : « le problème est surtout qu’aujourd’hui, l’Europe me semble dans l’incapacité d’avancer sur le plan politique »… « chacun défend ses intérêts particuliers »… Certes, mais il ne faut pas oublier que la politique recouvre l’économique et le social. Si l’Europe telle que nous la proposent la Constitution et le traité de Lisbonne ne se contentait pas de vouloir mettre en concurrence les pays membres, les systèmes sociaux, les systèmes fiscaux, les salariés… pour aller vers les moins disants, les égoïsmes que tu soulignes, trouveraient un terreau moins fertile au sein des populations.
Dans ce contexte d’égalisation par le bas et de paupérisation du plus grand nombre (sauf pour les riches qui le deviennent encore plus), il apparaît difficile de dégager un consensus, sauf à être kamikaze.
Banzaï !
- ce sont des ignorants, ils n’ont pas compris, et, dans ce cas, il suffit de leur expliquer, de leur apprendre le catéchisme (néolibéral) ;
- ce sont d’horribles réactionnaires (cons de gauche ou de droite) dont l’avis n’est pas crédible…
Quant aux références aux révolutions françaises, je crois qu’il ne faut pas confondre libéralisme et liberté. Cela mériterait un long débat. Je ferais simplement une allusion à Marx qui distinguait la liberté formelle et la liberté réelle.
Enfin, tu écris : « le problème est surtout qu’aujourd’hui, l’Europe me semble dans l’incapacité d’avancer sur le plan politique »… « chacun défend ses intérêts particuliers »… Certes, mais il ne faut pas oublier que la politique recouvre l’économique et le social. Si l’Europe telle que nous la proposent la Constitution et le traité de Lisbonne ne se contentait pas de vouloir mettre en concurrence les pays membres, les systèmes sociaux, les systèmes fiscaux, les salariés… pour aller vers les moins disants, les égoïsmes que tu soulignes, trouveraient un terreau moins fertile au sein des populations.
Dans ce contexte d’égalisation par le bas et de paupérisation du plus grand nombre (sauf pour les riches qui le deviennent encore plus), il apparaît difficile de dégager un consensus, sauf à être kamikaze.
Banzaï !
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