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samedi 30 septembre 2017

Conférence du 17 octobre : Le franc CFA : un vestige colonial ?



g – Talence Conférence

Le franc CFA :
un vestige colonial ?


Bernard Conte
Économiste – Les Afriques dans le monde (LAM) – SciencesPo Bordeaux


Mardi 17 octobre  
à 20h30
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Talence - auditorium du Forum des Arts et de la Culture
Place Alcala de Henares – À côté de la librairie Georges
Centre ville de Talence
Tramway ligne B – station Forum
Contact : 06 98 52 99 78 - bconte@free.fr  


mercredi 27 septembre 2017

25 ans de déclin industriel de la France : grâce à qui ?


Le déclin industriel français ne date pas d'hier. Les années 90 s’ouvrent sur une chute brutale de la production manufacturière : -12,5% entre le 1er trimestre 90 et le 4ème trimestre 93. L’économie française comme celles des autres pays avancés tombe en récession. Récession amplifiée, en France, par le durcissement de la politique monétaire : les taux d’intérêt flambent et les entreprises comme les ménages doivent se désendetter d’urgence. Cela met à terre la construction, un débouché majeur de l’industrie, ce qui accentue sa chute.

Une descente aux enfers en dents de scie

Cette descente aux enfers va prendre fin début 1994. En moins d’un an, la moitié du chemin perdu est récupérée, et à l’été 95, le niveau de la production n’est plus qu’à 6% seulement de son dernier pic.

Mais l’élan va vite être brisé après les dévaluations en série du Royaume-Uni, de l’Italie, de l’Espagne qui vont provoquer une perte de compétitivité brutale et laminer des pans entiers de l’industrie française, notamment dans les biens de consommation : le textile-habillement, le cuir, la chaussure, l’électroménager. De plus, le tour de vis budgétaire du gouvernement Juppé, avec notamment la majoration de 2 points de la TVA, va casser la consommation des ménages. Une politique de rigueur qui s’inscrit dans la perspective de la mise en place de l’euro.

Mais l’industrie redécolle début 1997, soutenue par l’embellie de la demande extérieure et la chute des prix des matières premières et du pétrole. Va suivre la période de la « nouvelle économie ». La production manufacturière atteint son apogée, aidée par la faiblesse de l’euro qui tombe à 0,82 dollar en octobre 2000, et par une Allemagne qui paie au prix fort sa réunification et son entrée dans la monnaie unique à 2 deutsche marks pour 1 euro.

Le choix politique majeur de soutenir la consommation et l'immobilier

Cette période euphorique porte pourtant les germes d’un nouveau décrochage de l’industrie française. Certes, il y a un effet statistique avec l’externalisation des activités de services, qui sont massivement confiées à des sociétés sous-traitantes. Mais il y a surtout le choix politique majeur de stimuler la consommation et l'immobilier, quitte à se désintéresser de l’industrie et ses usines. Le fabless, c'est-à-dire l’industrie sans usine, est alors en vogue dans les esprits. Il y a aussi la montée des émergents à laquelle on n’est pas très attentif.

Le révélateur vient avec l'éclatement de la bulle internet en 2001. La production recule de 7,5% entre début 2001 et la mi-2003. Cette crise marque un vrai tournant. Les événements vont s’enchaîner avec l’entrée de la Chine dans l’OMC fin 2001, l’accélération de la mondialisation qui pousse les multinationales françaises à délocaliser, et la perte de contrôle de Pechiney en juillet 2003. Preuve que toute une filière, même en bonne santé, peut tomber sous l’effet de la prise de contrôle par un groupe étranger.

Le vrai révélateur, c’est notre incapacité à remonter la pente

La remontée entre 2004 et 2007 n’est qu’un sursis, tant les fondements de la compétitivité sont sapés en profondeur. Et en vérité, ce n’est pas l’effondrement de 17,5% de la production lors du krach de 2008-2009 qui constitue le révélateur de notre faiblesse industrielle. Tous les grands pays, même la Chine, même l’Allemagne, sont pris dans la même spirale. Non, le bon révélateur de notre faiblesse industrielle, c’est notre incapacité à réellement remonter la pente depuis.

Bien entendu, l’affaissement des demandes domestiques à la suite des cures d’austérités en France, et plus encore en Italie et en Espagne, deux débouchés importants de nos industriels à l’export, ont compliqué la tâche. Mais ni le CICE en janvier 2013, ni l’ensemble des mesures pro-offre inclues dans le pacte de responsabilité et de solidarité, n’ont permis de redorer le blason de l’industrie française depuis.

Résultat, en 2017, le niveau de production de l’industrie manufacturière française est inférieur de 13% à son pic de la fin 2000. Pire, il est inférieur de 12% à celui du début des années 90, il y près de 30 ans ! Il a fallu tout ce temps pour que l’on prenne conscience de l’exigence d’une politique de l’offre.

Le Graphique, 25 ans de déclin industriel de la France, une vidéo Xerfi Canal.


jeudi 14 septembre 2017

Bastiat et l'Etat



" Citoyens, dans tous les temps deux systèmes politiques ont été en présence, et tous les deux peuvent se soutenir par de bonnes raisons. 
Selon l’un, l’État doit beaucoup faire, mais aussi il doit beaucoup prendre. 
D’après l’autre, sa double action doit se faire peu sentir. Entre ces deux systèmes il faut opter. 
Mais quant au troisième système, participant des deux autres, et qui consiste à tout exiger de l’État sans lui rien donner, il est chimérique, absurde, puéril, contradictoire, dangereux. Ceux qui le mettent en avant, pour se donner le plaisir d’accuser tous les gouvernements d’impuissance et les exposer ainsi à vos coups, ceux-là vous flattent et vous trompent, ou du moins ils se trompent eux-mêmes."

Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre...

Concerts d'orgue à Talence

La saison 2017/2018 débute bientôt



mardi 5 septembre 2017

TALENCE : CONSEIL MUNICIPAL DU 11 SEPTEMBRE 2017 Ordre du jour


Ordre du jour

RAPPORTEUR M. LE MAIRE
1 - Approbation du procès-verbal de la séance publique du 6 juillet 2017
2 - Décisions municipales – Information du Conseil
3 - Contrôle de la Chambre Régionale des Comptes de la Nouvelle-Aquitaine – Mise en débet du Comptable Public pour la période du 1er janvier 2011 au 1er septembre 2013
4 - Contrôle de la Chambre Régionale des Comptes de la Nouvelle-Aquitaine – Mise en débet du Comptable Public pour la période du 1er septembre 2013 au 31 décembre 2013
5 - Contrôle de la Chambre Régionale des Comptes de la Nouvelle-Aquitaine – Mise en débet du Comptable Public pour la période du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014

RAPPORTEUR M. VILLEGA-ARINO – Adjoint délégué à la Culture
6 - Médiathèques et Bibliothèques de la Ville de Talence : autorisation de désaffectation et vente de documents, fixation des prix et adoption du règlement de la vente

RAPPORTEUR M. GELLE – Adjoint délégué au Patrimoine communal
7 - Cession des parcelles BH 285, BH 274, BH 264, BH 265, BH 275, BH 280, BH 268, BH 267 / Requalification du centre commercial de Thouars Îlot Sud

RAPPORTEUR M. DUART – Adjoint délégué au Périscolaire
8 - Renouvellement de la convention relative à la mise en place d'un PEDT sur la commune de Talence

RAPPORTEUR M. SALLABERRY – Adjoint délégué aux Finances et aux Ressources Humaines
9 - Subvention exceptionnelle au Centre Animation Jeunesse et au Comité de quartier Poste Mairie
10 - Subventions exceptionnelles pour l'année 2017
11 - Mise à disposition d’agents de droit privé auprès du secteur Enfance-Education-Jeunesse
12 - Recrutement temporaire d’une intervenante langue des signes
13 - Renouvellement du poste d’enseignant Jazz

QUESTIONS ORALES

lundi 4 septembre 2017

De la nécessité du don

Dimanche 3 septembre vers 20 heures sur FR3 : au cours de l'intermède dédié, 6 publicités de marketing social incitant le téléspectateur à faire des dons, à des organismes ou des institutions divers, se sont enchaînées.

Cette profusion publicitaire onéreuse révèle la nécessité du don pour assurer le bon fonctionnement du système politico-économique oligarchique de domination et d'exploitation. 

La destruction du système, préalable à toute refondation, implique notamment un arrêt des dons.


Voir à ce propos
Le don, un élément essentiel à la bonne marche du système
            En 2015, malgré la morosité ambiante, « les Français ont donné 4% de plus qu’en 2014 (entre 4,4 et 4,6 milliards d’euros)[xvi] ». Cette même année, « plus de 5,5 millions de foyers fiscaux ont déclaré à l’administration fiscale des montants de près de 2,5 milliards d’euros, supérieurs de 3,7% par rapport à 2014 […] le bilan annuel moyen des dons déclarés par les foyers imposables a ainsi augmenté de 6,2%, en 2015, s’établissant à 463 euros[xvii] ».
            Le montant des dons apparaît significatif et lesdits dons s’avèrent indispensables dans de nombreux domaines qui devraient relever de la solidarité nationale par le biais de la dépense publique au lieu de la charité privée.

Le bilan de l’étude sur la générosité des français[xviii]
            En 2015, 1,2704 milliard d’euros ont été collectés par 145 associations[xix] et fondations œuvrant dans les secteurs suivants : (i) aide sociale en France (457,9 millions) ; (ii) aide à la recherche médicale (236 millions) ; (iii) Organisations de solidarité internationale (OSI) - santé (173,9 millions) ; (iv) aide aux personnes atteintes de maladie ou de handicap (138,1 millions) ; (v) organisations de solidarité internationale (OSI) – enfance (133 millions) ; (vi) organisations de solidarité internationale (OSI) – développement (98,7 millions) ; (vii) environnement (32,8 millions).

Les dons à l’église catholique et à l’église protestante unie de France
            L’étude révèle qu’en 2015, les dons aux associations diocésaines (catholiques) s’élèvent à près de 477 millions d’euros tandis que l’église protestante a collecté 24,63 millions d’euros.

Les dons aux partis politiques
« En 2015, année des [élections] départementales (mars) et des régionales (décembre) les montants [des dons] déclarés se sont élevés à 94 millions d’euros, en baisse de 13% par rapport à l’année 2014, comportant les municipales (mars) et les européennes (mai). Le nombre de foyers déclarant un don aux partis politiques est de 327 000, lui aussi en baisse de 14% par rapport à 2014[xx] ». La baisse de la collecte des partis politiques s’explique peut-être par la défiance croissante de la population vis-à-vis de la classe politique.

Ne plus donner
            Tarir une source de financement des activités sociales et politiques que les gouvernements devraient financer, mais ne le font pas pour ne pas amputer les profits de leur sponsors, est en mesure d’insérer des grains de sable dans les rouages bien huilés de l’appareil d’exploitation et de contrainte au service du capitalisme de connivence qui gère la démocratie des copains et des coquins..