Économie politique
Maître de conférences HDR honoraire
[ex Université de Bordeaux , ex Sciences Po Bordeaux, ex Laboratoire les Afriques dans le Monde]
Pages
jeudi 30 décembre 2010
C'est la reprise !
jeudi 23 décembre 2010
La parole à...
Brève "interview" dans L'Humanité Dimanche, N° 241 du 16 au 22 décembre 2010, page 79.
jeudi 16 décembre 2010
samedi 4 décembre 2010
Feuilleter
jeudi 2 décembre 2010
La Grèce et l’Irlande en voie de Tiers-Mondialisation
Face à la crise, la Grèce et l’Irlande ont adopté des programmes « de réforme » sous la cotutelle du FMI, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne (BCE). Ces programmes sont similaires à ceux imposés aux pays du Tiers-Monde après la crise de la dette extérieure de 1982. Même si l’expression n’apparaît pas en tant que telle dans les discours et dans les documents officiels, il s’agit de programmes d’ajustement structurel (PAS) destinés à répondre au problème de l’endettement. Ces programmes d’inspiration néolibérale, dont les effets négatifs au Sud ont été largement mis en lumière, sont maintenant « imposés » aux pays du Nord, traduisant la dynamique de Tiers-Mondialisation de l’ensemble de la planète.
C’est à l’occasion d’évènements graves qu’il est possible d’imposer l’ajustement, en le présentant comme l’unique solution permettant une sortie de crise. Pour la Grèce et l’Irlande, deux des petits cochons de l’Europe (PIGS), l’ajustement s’opère avec l’assistance et sous le contrôle du FMI, de la Commission européenne et de la BCE. La présence du FMI dans le dispositif européen peut se justifier par l’expérience de l’institution en matière d’ajustement, principalement dans les pays du Sud, mais aussi pour servir de bouc émissaire en cas de critique justifiée des programmes.
mercredi 1 décembre 2010
Cité par Sud Ouest (encore !)
La Côte d'Ivoire est à nouveau au bord de l'affrontement
http://www.sudouest.fr/2010/12/01/la-cote-d-ivoire-a-nouveau-au-bord-de-l-affrontement-254402-4585.php
"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...
dimanche 28 novembre 2010
Echos de la conférence du 20 novembre à Pessac
- La décolonisation
- L’émergence du Tiers-Monde
- Les Trente glorieuses et le nationalisme-clientéliste
- La crise des années 1970
- La mondialisation néolibérale comme solution à la crise
- La crise de la dette de 1982 permet d’imposer le consensus de Washington
- L’obstacle politique
- Le post-consensus de Washington
- La Tiers-Mondialisation de la planète
Photo : Le café économique
"Faire vivre la politique et non pas faire de la politique pour en vivre"...
Cité par Sud-Ouest
vendredi 29 octobre 2010
Cité par Le Temps
Dimanche 31 octobre 2010 est la date du premier tour des élections présidentielles en Côte d'Ivoire
pour accéder à l'article cliquer ici.
samedi 23 octobre 2010
Pédagogie des retraites
samedi 16 octobre 2010
Conférence - débat : De la décolonisation à la Tiers-Mondialisation
Le samedi 20 novembre à 20h30 – Café Economique avec l’Université Bordeaux IV
lundi 11 octobre 2010
Néolibéralisme et euthanasie des classes moyennes
Pendant que le néolibéralisme fait son travail de sape, nos élites complices, grassement rémunérées, tentent de détourner l’attention des populations. À l’instar des prestidigitateurs, elles pointent des faits, des « évidences », des idées, des théories… pour mieux dissimuler la réalité et manipuler les opinions.
vendredi 8 octobre 2010
Talence en tête de la CUB
Adiou, joyeux contribuable talençais !
Réponse du Maire à la question orale sur les places de cinéma
Voici le libellé de la question orale :
Pour l’année 2007 : 5 000 places
Pour l’année 2008 : 8 500 places
Pour l’année 2009 : 6 000 places.
Adiou, joyeux contribuable talençais !
vendredi 24 septembre 2010
Echos de la conférence d'Alain Planche
mardi 14 septembre 2010
Culture, savoir et compétences
Culture, savoir et compétences dans le système éducatif.
lundi 13 septembre 2010
1500 arbres plantés ! Mais combien d’abattus ?
Le 14 avril 2010, le Maire a lancé en grande pompe un vaste programme de végétalisation du territoire talençais : c’est l’opération « 1 500 jours, 1 500 arbres » (Talence mag n°3 avril – mai 2010).
En d’autres termes, notre Mairécolo (fraîchement converti au développement durable) a décidé de planter un arbre par jour restant à courir jusqu’au terme de son mandat. Ce qu’il a omis de déclarer, c’est le nombre d’arbres qu’il allait abattre pendant ces mêmes 1500 jours.
Un exemple : ce matin, 13 septembre, nous avons été alertés par une citoyenne de l’abattage récent, par les services municipaux, de 6 arbres (5 pins et 1 eucalyptus) situés le long du Chemin de Suzon. Ces arbres étaient, au moins pour la plupart, plantés dans des bacs en maçonnerie. Selon notre interlocutrice, ces arbres étaient sains en apparence.
Je me suis rendu, à vélo, sur les lieux. J’ai constaté l’existence de stigmates de l’abattage (voir les photos).
Cette opération municipale pose un certain nombre de questions :
- Pourquoi ces arbres, à priori sains, ont-ils été abattus ?
- Si l’abattage se « justifie » par les désagréments engendrés par des arbres prenant des dimensions importantes (gène envers les riverains, dégradation des trottoirs…), pourquoi avoir planté ces essences ? Ne pouvait-on pas prévoir l’arrivée, à terme, de ces désagréments ?
- J’ai ouï-dire que les bacs détruits allaient être reconstruits (par une société privée) et que de nouveaux arbres allaient être plantés. Est-ce la vérité ? Quelles essences seront replantées ? Quel sera le coût pour la collectivité ?
- Que vont devenir les 3 arbres (ginkgo biloba) qui ont échappé à la tronçonneuse ?
Souhaitons que notre maire fera un bilan (plantations – abattages) à la fin de son mandat. Ledit bilan sera-t-il positif ?
Adiou, joyeux contribuable talençais !
lundi 12 juillet 2010
La fête de la montagne
02/07/2010 | 20:31
Dimanche 4 Juillet au col du Portel entre Foix et Saint Girons.
Ces débats débuteront à 10h30 et seront conduits par:
- Jean-Marc Durand, économiste, membre du conseil national du PCF.
- Marie-Pierre Vieu, conseillère régionale, membre du bureau national du PCF.
Le meilleur accueil sera réservé aux participants.
Jean-Pierre Icre, PCF 09
Source : Ariegenews.com
C'était très bien !
vendredi 9 juillet 2010
Nouvelles du front
J'ai inséré un compteur de visites le 5 juin 2008.
Les résultats au 8 juillet 2010 sont les suivants :
-> 17 386 pages vues
Je garde espoir, nous y arriverons !!!!
mercredi 7 juillet 2010
« Tickets-cadeau » : le pic de 2008
1. Les chiffres
« Les achats de places de cinéma [Gaumont/Talence,ndlr] se répartissent de la façon suivante :
• Pour l’année 2007, 5 000 places pour un montant de 25 500 euros ;
• Pour l’année 2008, 8 500 places pour un montant de 43 750 euros ;
• Pour l’année 2009, 6 000 places pour un montant de 33 000 euros.
• Saison 2007/2008, 64 abonnements pour un montant de 24 859 euros ;
• Saison 2008/2009, 62 abonnements pour un montant de 22 660 euros ;
• Saison 2009/2010, 61 abonnements pour un montant de 23 605 euros. »
2. Les commentaires
a) Imprécision
Places de cinéma (GAUMONT/EUROPALACES, 33400) :
2007 --> 30 498 euros
2008 --> 52 325 euros
2009 --> 39 468 euros
Abonnements Girondins de Bordeaux :
2007/2008 --> 29 731 euros
2008/2009 --> 27 101 euros
2009/2010 --> 28 231 euros
Evidemment, j’attends confirmation ou infirmation de la part de Monsieur le Maire.
b) L’évolution globale : le pic de 2008
3. Les bénéficiaires
4. Coup bas ?
lundi 5 juillet 2010
Question orale
Monsieur le Maire,
Le 8 juin 2010, j’ai envoyé par courriel, puis j’ai déposé auprès du secrétariat de votre cabinet une demande d’informations concernant les achats, effectués par la Mairie, de places de cinéma et d’abonnements aux Girondins de Bordeaux.
N’ayant toujours aucune réponse à ce jour, je réitère ma demande sous forme de question orale pour le prochain Conseil municipal.
Je souhaite connaître le montant global (ttc), la quantité et le prix des achats (marchés publics) :
- de places de cinéma (GAUMONT/EUROPALACES, 33400), pour les années 2007, 2008 et 2009 ;
- d’abonnements saison (FC DES GIRONDINS DE BX, 33187), pour les saisons : 2007/2008, 2008/2009, 2009/2010.
Je souhaite aussi connaître précisément les bénéficiaires (les récipiendaires) desdits achats.
Pour information préalable des (é)lecteurs :
1. Dans le document : MARCHES DE FOURNITURES – ANNEE 2009 dont le montant est situé entre 20 000 € HT et 49 999,99 € HT, on lit :
objet du marché : PLACES DE CINEMA
Date du marché : 12/11/2009
nom de l'attributaire : GAUMONT/EUROPALACES
code postal : 33400
2. Dans le document : MARCHES DE SERVICES – ANNEE 2009 dont le montant est situé entre 20 000 € HT et 49 999,99 € HT, on lit :
objet du marché : ABONNEMENT SAISON 2009/2010
Date du marché : 14/08/2009
nom de l'attributaire : FC DES GIRONDINS DE BX
code postal : 33187
A bientôt, joyeux contribuable talençais.
mercredi 23 juin 2010
Gare à la passerelle !
Comme pas mal de talençais, j'emprunte cette passerelle à vélo pour franchir la ligne de chemin de fer.
La nuit, la passerelle était éclairée par 24 bornes du modèle ci-dessous.
Depuis quelques semaines, voire quelques mois, 13 bornes ont disparu (arrachées ?), si bien qu'il ne reste que leurs chicots.
Le manque d'éclairage est un facteur de risque important, d'autant plus que l'on croise de plus en plus de scooters particuliers ou de livraisons sur la passerelle.
A bientôt, joyeux contribuable talençais.
jeudi 17 juin 2010
Talence - Plage : les photos
samedi 12 juin 2010
Mon Diaw, tout se délite si vite !
Il y a quelques mois, (le 8 juillet 2009 exactement) la municipalité a inauguré en grande pompe l'espace sportif Boris Diaw qui nous a coûté.... la p..., enfin, très cher !
Je suis passé près de l'espace aujourd'hui et j'ai pu constater que, bien avant la saison automnale, les lettres nommant le bâtiment commencent à tomber (cf. la photo).
Décidément, mon Diaw, tout se délite à une vitesse folle !
jeudi 10 juin 2010
Indemnités des élus au Conseil régional
dimanche 6 juin 2010
Talence - Plage
Ainsi, à Paris depuis 2002, Bertrand Delanoë a initié l’opération Paris-plage. Huit ans après, Talence se lance et Alain Cazabone crée « La Talarena, sur les pavés la plage ». Pour l’occasion, la place Alcala de Henares sera recouverte de 280 tonnes de sable. A l’heure actuelle, je ne connais pas la provenance de ce sable. Il n’est certainement pas issu de Talence car, à ma connaissance, il n’y a pas de sablière dans notre commune. On va donc assister à une noria de camions qui vont acheminer le précieux sable du lieu d’extraction vers la place Alcala de Henares.
Comme le signale le site Internet officiel de la Mairie : « rendez-vous à partir du 8 juin et tout au long de la semaine pour se défouler et profiter du sable et du soleil ». Il est vrai qu’en ces temps de crise, on peut considérer que l’opération Talarena a une dimension sociale, voire humanitaire, car elle s’adresse aussi (et peut être en priorité) aux populations défavorisées qui n’ont pas les moyens de se rendre à la plage. Néanmoins, pour ceux qui sont un peu moins défavorisés, subsiste la possibilité de pratiquer des activités nautiques à Gastes sur le lac de Parentis. En 2010, on constate que les "évènements" talençais se succèdent à une allure folle.
Pourquoi cette inflation d’activités sportivo-culturo-festives de la part de la Mairie ? Il faut rappeler que l’exercice du pouvoir s’organise autour du désintérêt des électeurs pour la politique. Depuis des millénaires, cette dynamique implique la mise en œuvre de la politique dite « du pain et des jeux ». Alors, en période de crise quand la ration de pain diminue, on peut penser que le pouvoir tente de compenser par un surcroît de jeux.
Je me pose une question à propos de La Talarena : que va faire notre Maire des 280 tonnes de sable après la fin de l’opération ? Va-t-il faire rapatrier le sable dans son lieu d’origine ? A mon sens ce ne serait pas très écologique, étant donnée la pollution engendrée par le transport. Puis-je suggérer à notre Maire de « recycler » les 280 tonnes de sable dans la construction immobilière… Avec un tel volume, les promoteurs pourront construire de nombreuses cages à lapins sur le territoire communal. D’ailleurs, la municipalité ne répète-t-elle pas à l’envi : « il faut densifier l’habitat à Talence, c’est écologique ! » Alors allons-y, bétonnons Talence pour sauver la planète !
Je souhaite terminer ce billet sur une note positive. En me rendant, il y a peu, à la Mairie, j’ai été surpris (agréablement) par le nouvel aménagement du rond-point qui jouxte l’entrée du bâtiment principal. En effet, au centre du rond point, une mini-plage de sable bordée de palmiers, d’oliviers… a été aménagée. Dans le sable ont été plantées deux voiles (de planche à voile, de marque Décathlon, qui sponsorise ?) qui sont gonflées par la brise. Je me suis demandé à qui cet aménagement était destiné : (i) à l’ensemble des talençais soucieux de s’initier à la planche à voile avant l’été ? (ii) au personnel de la mairie ? Enfin, pour éviter tout risque, l’ensemble du dispositif est sous vidéosurveillance, comme l’indique un panneau planté près des voiles (voir photos).
mardi 1 juin 2010
La manne du béton
Depuis la réélection de notre Maire, rien n'a changé. Lorsque nous (l'opposition) dénonçons la dynamique du bétonnage, les élus de la majorité ont beau jeu d'invoquer la nécessité de densifier l'habitat pour des raisons "écologiques", notamment la réduction des trajets domicile - travail.
L'écologie est largement instrumentalisée, même au service des promoteurs, pour qui le béton immobilier est une manne, distribuée par quel Dieu ?
Cours de la Libération :
Avant
Après :
Avant :
Après :
J'essaierai de compléter cette série d'avant - après.... Je suis demandeur de photos pour alimenter cette rubrique (si certains en ont), afin de garder en mémoire la transformation de notre cité.
dimanche 30 mai 2010
La faute au thon
Nous sommes allés boire un café accompagné d’un verre d’eau en terrasse.
J’interrogeais Marcel : Alors ? Comment va la vie à Ambyvalanse ?
Marcel répondit : il y a quelques jours, c’était la fête annuelle : orchestres, attractions « foraines » et le fameux feu d’artifice. Cette année, il n’y avait pas la grande foule. Peut-être à cause de la pluie, mais plus certainement parce que la ville voisine, Terre, organisait au même moment la fête du thon. Et « comme le thon, c’est bon ! », la manifestation de Terre a drainé de très nombreux spectateurs au détriment d’ Ambyvalanse.
Interrogé par la presse, le Maire, Anizé Bonhapéreaud, a déclaré que le fiasco était de la faute au thon ! Au journaliste qui lui demandait s’il comptait, à l’avenir, changer la date de la fête d’Ambyvalanse, le Maire répondit : « il n’en est pas question ! J’espère simplement que le gouvernement va interdire la pêche au thon ! Après cette décision, la fête au thon de Terre n’aura plus lieu d’être ! ».
Ensuite, Marcel voulut me raconter une anecdote qui s’était déroulée pendant le feu d’artifice qui se donne au fond d’un vaste terrain. Pendant les fêtes, le terrain est interdit à toute circulation. Quelques minutes avant la mise à feu, les gens présents ont pu voir arriver un « jeune » accompagné d’une « jeune », chevauchant, cheveux au vent, une mule. A Ambyvalanse, la mule est la seule monture autorisée aux « 14-16 ans ». Sur la mule, le port du casque est obligatoire en application du principe de précaution. Notre jeune couple était donc doublement en faute vis-à-vis de la loi. Malgré cela, les gardes champêtres présents et les nombreux membres de la milice communale n’ont rien dit. Le jeune couple s’est même rapproché d’un groupe de miliciens pour « garer » leur mule et discuter avec eux.
A la fin du spectacle pyrotechnique, le couple est reparti sur sa monture sans être inquiété. Etonné, Marcel interrogea quelques personnes alentour. On lui répondit que c’était une pratique normale à Ambyvalanse, car ces « jeunes », comme d’autres, bénéficient de la politique de mystification progressive, visant à faciliter l’insertion des victimes de la transmigration des âmes. Par contre, pour vous ou pour moi, la milice communale n’hésite pas à verbaliser en cas de non respect de l’arrêt complet de votre cheval à un stop par exemple.
That’s all folks !…
(Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite)…
jeudi 13 mai 2010
C'est la Tiers-Mondialisation de l'Europe qui s'accélère
Ecouter la conférence
dimanche 2 mai 2010
« L’Allemagne paiera ! » ou l’Europe implosera
La métaphore sportive
L’Allemagne peut être assimilée à un athlète de haut niveau qui a pu s’entraîner, pendant des années, grâce au « sponsoring » de ses partenaires de l’association sportive européenne. L’Allemagne exige maintenant desdits partenaires, pas vraiment athlètes, qu’ils réalisent des performances sportives similaires aux siennes. A défaut, les partenaires seront éventuellement exclus de l’association. Le problème que pose l’exclusion des éléments peu performants est que chaque départ réduit le nombre de sponsors et menace, à terme, les possibilités d’entraînement du sportif de haut niveau, avec pour conséquence une baisse attendue de ses performances. Il s’en suit que dans ses folles exigences, l’Allemagne doit savoir jusqu’où ne pas aller trop loin.
Le risque hégémonique de l’intégration régionale
En 1996, à propos d’un regroupement régional africain, j’écrivais : « toute intégration [régionale] génère des gains et des pertes qui peuvent notamment s’apprécier en termes de fiscalité, d’implantation d’unités productives, de parts de marché, de revenu, d’emploi et de niveau des prix. Ces coûts et ces bénéfices possèdent un échelonnement différent dans le temps et affectent de façon différenciée chacun des participants. Un des problèmes majeurs se situe au niveau de l’équité de la répartition des effets de l’intégration entre les [pays] membres du regroupement » (2).
En effet, le pays qui aborde le regroupement en position de leader, dans un ou plusieurs domaines, devrait, au fil du temps, conforter sa position dominante au détriment de ses partenaires, car la libéralisation des échanges intra-régionaux, intensifie les avantages relatifs et la spécialisation initiale de chaque économie nationale.
Il est clair, par exemple, que le pays dont le secteur industriel est, au départ, le plus fort, le plus compétitif, va élargir sa part de marché communautaire au détriment de ses partenaires, incapables de soutenir la concurrence. Progressivement, les partenaires, désarmés par la libéralisation des échanges, se désindustrialiseront. Friedrich List (3), économiste allemand du dix-neuvième siècle, a montré que le libre-échange favorise le pays le plus industrialisé.
Ainsi, à défaut de mécanisme compensatoire efficace, le pays dominant va accaparer une part croissante des avantages liés au processus d’intégration et établir progressivement son hégémonie régionale.
L’hégémonie de l’Allemagne en Europe
Un mois avant la signature, le 25 mars 1957, du Traité de Rome instituant la Communauté européenne (CEE), Jean Duret écrivait : « le Marché commun ne peut conduire qu’à une hégémonie de plus en plus écrasante de l’Allemagne ». En effet, « dès les premières étapes, se feront sentir les effets néfastes de la domination des cartels allemands sur l’Europe des Six ». « La suppression des mesures de protection [douanière] à l’intérieur du Marché commun aboutira au triomphe des plus forts et des mieux adaptés », car « si on laisse librement jouer les forces économiques, on arrive fatalement à une aggravation des distorsions existantes ». Dans ce contexte, « si certaines régions s’épanouissent économiquement, cela se fera au détriment d’autres » en dépit des mécanismes de « compensation » prévus « dont l’efficacité sera illusoire » (4).
La prédiction de Jean Duret s’est réalisée car l’Allemagne n’a cessé de conforter sa position de leader au sein de l’Europe. Elle est même devenue le premier exportateur mondial avant de se faire récemment devancer par la Chine. Ces performances n’auraient pu être réalisées sans l’apport décisif du grand marché européen qui absorbe aujourd’hui plus des trois quarts des exportations allemandes. De plus, l’Allemagne accroît sa part de marché au détriment des autres membres de l’UE. « Entre 1995 et 2009, la part de marché de l’Allemagne à l’intérieur de la zone euro est passée de 25 % à 27 %. En même temps, la part de la France est passée de 18,5 % à 12,9 % et celle de l’Italie de 17 % à 10 % » (5). Enfin, l’importance de l’excédent commercial allemand vis-à-vis de ses partenaires européens ne saurait occulter une structure des échanges de type néocolonial.
L’échange inégal « néocolonial »
Les tenants de la thèse de l’inégalité des échanges Nord-Sud ont montré, dans les années 1960-1970, que les pays industrialisés du Centre « exploitaient » ceux de la Périphérie (le Tiers-Monde) en exportant, vers ces derniers, des biens manufacturés à forte valeur ajoutée et en important, en retour, des produits « bruts » à faible valeur ajoutée. C’était d’ailleurs le schéma caractéristique de l’exploitation par le commerce au sein des empires coloniaux. Arrighi Emmanuel (6) a étendu la notion d’échange inégal à tous les biens fabriqués dans les pays de la périphérie. Pour lui, dès que la production d’un bien est délocalisée vers un pays périphérique (où l’exploitation de la main d’œuvre est plus intense), le commerce de ce bien est touché par l’inégalité de l’échange au profit des pays importateurs du Nord. Ce schéma prévaut aussi en Europe. Le pays « Central » (l’Allemagne) exporte vers ses partenaires de l’Union européenne des produits à forte valeur ajoutée et en importe des produits à plus faible valeur ajoutée (7). De plus, l’espace de délocalisation de l’industrie allemande se situe principalement chez les « nouveaux entrants » de l’Europe de l’Est, en raison du fort taux d’exploitation de la main d’œuvre dans ces pays. Au sein de l’UE, on observe des relations inégales de type Centre-Périphérie entre l’Allemagne et ses partenaires, à l’instar d’une métropole et de ses colonies dans un Empire.
Cercle vertueux pour l’Allemagne et cercle vicieux pour les autres
L’échange inégal génère un processus circulaire ambivalent. Pour le bénéficiaire, le transfert de revenu, attaché à l’échange inégal, engendre un cercle vertueux qui permet l’investissement, les gains de productivité, la croissance… synonymes de prospérité. Pour celui qui en est victime, l’échange inégal conduit au cercle vicieux de l’appauvrissement.
La construction européenne a permis à l’Allemagne de bonifier ses avantages comparatifs pour aboutir à une spécialisation « enrichissante » qui se traduit notamment par un secteur industriel puissant et performant, par une balance commerciale largement excédentaire... Par contre, la dynamique allemande s’est révélée prédatrice pour ses partenaires en imposant une division du travail intra-européenne à son profit. Il en est pour preuve la désindustrialisation de certains pays et l’affectation d’autres dans les productions à faibles coûts salariaux, ce qui les condamne tous à une spécialisation « appauvrissante » : sous-traitance, agriculture, tourisme, folklore… Par l’instrumentalisation du processus d’intégration régionale, l’Allemagne a progressivement structuré son environnement européen pour en faire une sorte d’hinterland.
Au fil du temps, la divergence des trajectoires nationales a creusé inéluctablement le fossé entre le Centre et sa Périphérie. D’autant plus qu’aucune forme, digne de ce nom, de « compensation » des coûts ou de « redistribution » des gains liés à l’intégration régionale n’a été mise en place.
Peu de compensation des effets négatifs de l’intégration
L’éventuelle correction des effets négatifs de l’intégration régionale nécessite des moyens financiers qui trouvent leur origine dans le budget européen caractérisé par sa faiblesse relative. Pour 2010, le montant du budget communautaire s’élève à 123 milliards d’euros, ce qui représente seulement 1,04 % du revenu national brut (RNB) de l’union. Pour cette année, « 19,6 % des recettes de l’Union européenne (UE) proviendront de l’Allemagne, suivie par la France avec 18 %, l’Italie avec 13,9 %, le Royaume-Uni avec 10,4 % et l’Espagne avec 9,6 % » (8). Les contributions des principaux pays membres ne révèlent pas un effort particulièrement important du leader allemand. Par exemple, la participation allemande n’est supérieure que d’environ 2 milliards d’euros à celle de la France, alors que, selon les chiffres de 2007, le PIB de l’Allemagne excède de 531 milliards d’euros celui de la France (28 % de plus). On peut aussi se référer aux contributions nettes, c’est-à-dire au solde de ce que chaque État membre transfère à l’UE et de ce qu’il perçoit par le biais des différents fonds européens. En 2007, à l’occasion du cinquantenaire de la signature du traité de Rome, Nicolas-Jean Brehon écrivait : « depuis 1957, la contribution nette [de l’Allemagne] au budget communautaire se monte à... 250 milliards d’euros » (9). Ce montant paraît important dans l’absolu, mais il ne représente guère que 5 milliards par an (10), peu de chose par rapport au PIB ou encore au montant des exportations intra-communautaires de l’Allemagne. C’est donc à moindre coût que ce pays a établi sa domination en l’Europe.
Concernant les fonds communautaires destinés à « compenser » les effets négatifs de l’intégration, « depuis 1988, les subventions des fonds structurels sont le principal outil au service du développement économique des régions les moins prospères ou en difficulté : près de 800 milliards d’euros (en euros actualisés) auront été affectés à cette fin entre 1989 et 2013 » (11). Il convient aussi de relativiser, car cette somme ne représente que 32 milliards d’euros par an, répartis sur de nombreuses zones géographiques. Bien sûr, l’Irlande et l’Espagne ont respectivement reçu 35 milliards et 100 milliards d’euros (actualisés) du budget communautaire depuis leur adhésion en 1973 et 1986, soit une moyenne de 2,5 et 7,1 milliards par an (12). Mais cela n’a pas permis à ces deux pays de modifier la structure de leur économie pour la rendre moins vulnérable aux chocs conjoncturels comme peut l’être l’économie allemande. En ce sens, la correction des effets négatifs de l’intégration régionale s’est avérée insuffisante et inefficace.
L’Allemagne paiera ou l’Empire implosera
En une cinquantaine d’années, l’Allemagne a établi sa puissance et s’est constitué, à moindre coût, un Empire économique en Europe. Grâce à l’imposition de l’ordolibéralisme (13) (‘définitivement’ inscrit dans le traité de Lisbonne), avec notamment le respect de la concurrence « libre et non faussée », les entreprises allemandes ont organisé la division intra-européenne du travail à leur profit ainsi que l’échange inégal avec l’hinterland.
La crise actuelle atteint d’abord les zones de l’Empire les plus fragilisées par les effets négatifs de l’intégration européenne ordolibérale. Le Centre allemand exige l’adoption par ces zones d’une dose supplémentaire de rigueur ordolibérale qui aura inévitablement un effet procyclique, aggravant la dépression. Il est clair que les populations (que l’on a beau jeu de nous présenter comme des cigales) n’accepteront pas cette thérapie et que des troubles sociaux sérieux sont à prévoir. En conséquence, d’une manière ou d’une autre, l’Allemagne devra payer, et, si elle refuse, l’Empire implosera.
notes
(1) Je reprends ici l’expression de Georges Clémenceau à propos des « réparations » qu’était censée payer l’Allemagne après la première guerre mondiale.
(2) Bernard Conte, « CEDEAO : La permanence des dysfonctionnements de l’intégration par les échanges », L’Afrique politique 1996, Paris, Karthala, 1996. p. 15-31.
(3) Friedrich List, Système national d’économie politique, Paris, Capelle, 1857.
(4) Jean Duret, « Le poids de l’Allemagne dans le Marché commun », Cahiers internationaux, Février 1957, n° 83, p. 57-67. Jean Duret était notamment directeur du Centre d’études économiques de la Confédération générale du travail (CGT).
(5) Le Monde, « La stratégie allemande de désinflation compétitive est à son tour attaquée par ses voisins », 19 mars 2010.
(6) Arrighi Emmanuel, L’échange inégal, Paris, Maspéro, 1969
(7) Isabelle Bourgeois, « La place de l’Allemagne dans l’économie mondiale », Regards sur l’économie allemande 4/2007 (n° 83), p. 5-10.
(8) Parlement européen, « Question à 123 milliards d’euros : comment s’y retrouver dans le budget de l’UE ? », http://www.europarl.europa.eu/news/public/focus_page/034-31028-161-06-24-905-20080605FCS31027-09-06-2008-2008/default_p001c005_fr.htm
(9) « En euros actualisés ». Nicolas-Jean Brehon, « 1957-2007: retour sur 50 ans de finances communautaires », Le Monde, 7 mars 2007.
(10) En euros actualisés.
(11) Idem.
(12) Cf. note 8.
(13) Sur les différentes formes de néolibéralisme voir : Bernard Conte, La Tiers-Mondialisation de la planète, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2009.
mardi 20 avril 2010
La Tiers-Mondialisation chez Mollat
Mardi 11 Mai 2010 à 18h00 : Bernard Conte
La Tiers-Mondialisation de la planète aux Presses Universitaires de Bordeaux
Au 91, rue Porte-Dijeaux
Voir le site
mercredi 7 avril 2010
Escale du livre
Je serai présent les 10 et 11 avril après-midi sur le stand des Presses universitaires de Bordeaux (E10) pour dédicacer mon essai : La Tiers-Mondialisation de la planète.
dimanche 28 mars 2010
Conférence à l'Université populaire de Bordeaux
L’ordolibéralisme est une forme de néolibéralisme. Pour le définir, il convient de le replacer dans le cadre de l’évolution de la pensée économique libérale, dont l’origine lointaine se situe au Siècle des Lumières. Les libéraux partagent la conviction que le marché est l’institution la plus efficace pour la création et la répartition des richesses. Leurs divergences de vues ont trait à son fonctionnement.
Pour les néoclassiques et les keynésiens, le marché n’est pas pleinement efficace dans tous les domaines. Dans ces conditions, il convient de pallier ses défaillances et ses lacunes par une intervention extérieure raisonnée (de l’État), dont la nature et l’intensité varient selon les auteurs.
Pour les néolibéraux, sous certaines conditions, le marché assure ses fonctions de façon automatique et efficace, si bien qu’il est inutile, voire dommageable, d’intervenir dans son fonctionnement. L’usage de la raison pour construire le marché cache l’intervention croissante de l’État qui contribue à la dérive (socialiste) du libéralisme. Ces « nouveaux » libéraux prônent un retour aux fondamentaux du libéralisme : « laisser-faire » et « laisser-passer » ainsi qu’à un État au périmètre resserré.
La détermination du couple marché-État minimal va donner lieu à diverses interprétations qui seront à la base des trois versions du néolibéralisme : l’ultralibéralisme, le monétarisme et l’ordolibéralisme.
L’ordolibéralisme, version d’origine allemande du néolibéralisme, inspire notamment la construction européenne.
Lieu
Théâtre de l'Onyx
Adresse
11-13, Rue Fernand Philippart - 33 000 Bordeaux
Accés
Tram B, arrêt « Grand Théâtre »
mardi 16 mars 2010
La Grèce préfigure la Tiers-Mondialisation de l'Europe
La Grèce préfigure la Tiers-Mondialisation de l'Europe.
Bonne lecture et pensons à des moyens de manifester notre solidarité au peuple grec.
lundi 15 mars 2010
Régionales : pas de débat sur la « thune » des élus
Je ne mets pas en cause le principe de l’indemnité de l’élu. L’élu « travaille » au profit de la collectivité et il est normal que ladite collectivité le dédommage pour la perte de revenu engendrée par son activité. Je suis élu, mon activité politique m’occupe à mi-temps, il est normal que l’indemnité que je perçois compense la perte de revenu que j’enregistre.
Admettons qu’initialement, mes revenus mensuels s’élèvent à 2 000 €. Je suis élu et je réduis mon activité professionnelle de moitié pour assurer la charge de mon mandat. Je ne perçois plus que 1 000 € de mon activité professionnelle et il est normal que la collectivité me verse 1 000 € d’indemnité pour ramener mes revenus à leur montant initial de 2 000€. On ne doit pas faire de la politique et s’appauvrir...
Prenons le cas de l’Aquitaine. Les indemnités des élus sont calculées par référence à l’indice 1 015 de la fonction publique, qui actuellement correspond à un montant mensuel de 3 782,55 €.
Un conseiller régional de « base » perçoit 60% du traitement de référence : 2 269,53 € par mois.
- Si cette indemnité compense un mi-temps, cela veut dire qu’avant d’être élu, un conseiller régional gagnait, en moyenne : 2 269,53 + 2 269,53 = 4 539,06 € par mois.
- Si cette indemnité compense un tiers-temps (1/3 de l’activité au service de la collectivité + 2/3 d’activité professionnelle), cela veut dire qu’avant d’être élu, un conseiller régional gagnait, en moyenne : 2 269,53 + 2 269,53 + 2 269,53 = 6 808,59 €.
- Bien entendu, l’activité au service de la collectivité peut être un plein temps, cela se justifie-t-il, pour un conseiller de base ?
Le Président du Conseil régional perçoit : 3 782,53 * 1,45 = 5 484,69 €
L'indemnité de fonction de chacun des vice-présidents ayant délégation de l'exécutif du conseil régional est, dans les mêmes conditions, au maximum égale à l'indemnité maximale de conseiller majorée de 40 %, soit 3 177,34 € par mois
L'indemnité de fonction de chacun des membres de la commission permanente du conseil régional autres que le président et les vice-présidents ayant délégation de l'exécutif est, dans les mêmes conditions, au maximum égale à l'indemnité maximale de conseiller majorée de 10 %, soit 2 496,48€.
La liste des membres du Conseil Régional sortant et leurs fonctions respectives :
1. Conseillers régionaux : 2 269,53 €/mois
Mireille de BADEREAU
Bernard BOURNAZEAU
Françoise BRUNET
Philippe BUISSON
Marie-Pierre CABANNE
Juliette CASTAINGS
Naïma CHARAI
Jean-jacques CORSAN
Lydie CROIZIER
Xavier DARCOS
Geneviève DARRIEUSSECQ
Monique DE MARCO
Béatrice DESAIGUES
Laurence DESSERTINE
Gatienne DOAT
André DROUIN
Anne-Marie DUBECQ
Frédérique ESPAGNAC
Emmanuel ESPANOL
Véronique FAYET
Anne-Marie GARRISSOU
Maria GARROUSTE
Martine HONTABAT
Maria LAVIGNE
Claire LE LANN GUYET
Louis LUCCHINI
Christian MABILLE
Laurence MAIOROFF
Régine MARCHAND
Louise MAYERAU
Solange MENIVAL
Pierre MENJUCQ
Jean-Marc ORGOGOZO
Jacques PAPON
Françoise RENY
Antoine PEYRET LACOMBE
Daniel PICOTIN
Philippe POUYMAYOU
René RICARRERE
Christian ROCHE
Dominique ROUSSEAU
Denise SAINT-PE
Michel SAMMARCELLI
Jean-Marie SIMON
Bernard VAURIAC
Catherine VEYSSY
Frédéric VILCOQ
Bérénice VINCENT
2. Président du Conseil régional : 5 484,69 €/mois
Alain Rousset
3. Vice-présidents ayant délégation de l’exécutif : 3 177,34 €/ mois
Jean Louis CARRERE
Françoise CARTRON
Georges LABAZEE
Jean-Pierre DUFOUR
Michel MOYRAND
Jean GUERARD
Alain ANZIANI
François DELUGA
Anne-Marie COCULA
Rose-Marie SCHMITT
Henri HOUDEBERT
François MAITIA
Béatrice GENDREAU
Jean LISSAR
Stéphane DELPEYRAT
4. Membres de la Commission permanente : 2 496,48 € / mois
Annick AGUIRRE
Jean-Charles BRON
Jacques COLOMBIER
Emilie COUTANCEAU
Michel DAVERAT
Jean DIONIS DU SEJOUR
Philipe DORTHE
Dominique DUCASSOU
Peyuco DUHART
Jacques FORTE
Jacques HENRIOT
Janine JARNAC
Michel JOUANNO
Jean-Jacques LASSERRE
Claudine LE BARBIER
Nathalie MANET-CARBONNIERE
Marc MATTERA
Jean-Charles PARIS
Guy SAINT-MARTIN
Sylvie SALABERT
Montant mensuel total des indemnités :
(2 269,53 * 49) + (5 484,69 * 1) + (3 177,34 * 15) + (2 496,48 * 20) = 111 206,97 + 5 484,69 + 47 660,10 + 49 929,60 = 214 281,36 €/ mois
Montant annuel des indemnités :
214 281,36 * 12 = 2 571 376, 32 €. C’est de la thune, quand même !!!
Source : délibération du Conseil régional d’Aquitaine : N° 2005.0004
samedi 6 mars 2010
Le temps de la kermesse est terminé
Le temps de la kermesse est terminé de Frédéric Chignac avec Stéphane Guillon.
Projections à Pessac, Canéjean, Cestas etc... voir fichier pdf ici
J'animerai personnellement quelques débats post-film.
jeudi 25 février 2010
Vous avez dit "Europe" ! Mais laquelle ?
En Grèce, en Espagne… la population descend dans la rue pour manifester son inquiétude et son mécontentement car des solutions existent, autres que l’euthanasie de la classe moyenne et la paupérisation du plus grand nombre au profit de quelques nantis. Mais nos élites préfèrent les ignorer et nous présenter la « rigueur » comme inéluctable.
Je n’ai peu ou pas entendu nos medias sous contrôle faire écho aux manifestations, je n’ai peu ou pas entendu nos dirigeants politiques se prononcer sur ces mouvements sociaux, je n’ai peu ou pas entendu nos dirigeants syndicaux appeler à des marches ou à des manifestations de soutien… Bizarre ! Mais, il semble bien que l’Europe sociale ne doive pas exister, sous peine de menacer le règne de la finance internationale, de ses vassaux et de ses complices grassement payés !
Alors, Jorge ? Chiche ! On s’en fait une manifestation de soutien ?
mercredi 24 février 2010
Cité en Suisse
juste pour signaler que je suis cité dans le quotidien suisse Le Temps de ce jour :
dimanche 14 février 2010
samedi 30 janvier 2010
Débat sur les orientations budgétaires 2010
Voici le texte de mon intervention :
Monsieur l’Adjoint aux finances,
Vous avez tendance à considérer le débat sur les orientations budgétaires comme un exercice purement formel, un exercice de style en quelque sorte.
Permettez-moi de déplorer cette attitude. Le budget est un instrument éminemment politique dont la mise en œuvre est acte fort. Les orientations budgétaires doivent être l’expression annuelle d’un projet, d’un projet à long terme pour notre ville. Quel est votre projet pour Talence ?
Le document qui nous est soumis n’a pas de réelle ambition. Il se veut « apolitique », c’est-à-dire se conformant à des « recettes » de gestion universellement admises : une gestion de « bon » père de famille en quelque sorte. Sauf que le « bon » père de famille s’occupe en priorité du bien-être de ses enfants, ce qui ne ressort pas clairement de vos orientations budgétaires.
Pour résumer votre propos :
- nos recettes baissent, c’est la faute à l’Etat et à la crise
- nos dépenses ne peuvent être maîtrisées en raison de l’augmentation des dépenses de personnel et des nécessités impérieuses de l’action sociale. Nous maintenons notre effort vis-à-vis des associations.
- nos investissements impliquent la liquidation de notre patrimoine.
1. La faible augmentation des recettes…
Vous estimez l’augmentation des recettes de fonctionnement à 1,5% pour 2010. Vous précisez que « la ville souhaite éviter le recours à la fiscalité », après le relèvement des taux opéré en 2009. Quels sont vos pronostics pour 2011 ? Malgré le fait que (je vous cite) « la municipalité a conscience du poids représenté par la fiscalité locale sur les ménages talençais », augmenterez-vous les impôts locaux en 2011 ?
2. Implique la maîtrise des charges
Vous écrivez « la priorité est donc clairement orientée vers la maîtrise des charges ». Cette priorité que vous énoncez n’apparaît pas évidente si l’on se réfère aux chiffres : « l’augmentation globale des dépenses de fonctionnement devrait se situer aux alentours de 3,20% », pour rappel l’augmentation des dépenses réelles de fonctionnement a été de 1,82% en 2009. Je ne saisis pas clairement où se situe la maîtrise des dépenses, car le taux de croissance prévu des dépenses de fonctionnement en 2010 est presque doublé par rapport à 2009. Pouvez-vous nous dire quels sont les postes de dépenses que vous allez « maîtriser » en 2010 ?
Entrons dans le détail :
- les charges de personnel augmentent d’environ 2,5%, se fixant, en 2010, à hauteur de 20 350 000 €, soit 496 245€ de plus que l’année précédente.
- la subvention au CCAS est majorée de 500 000€
- les autres charges générales restent « stables, voire même en diminution ».
- Au total, l’augmentation des charges programmée est de 500 000 + 496 245 = 996 245€. Si l’on s’en tient à cette augmentation, les dépenses de fonctionnement programmées pour 2010 s’élèveraient à 40 647 866 (dépenses de fonctionnement 2009) + 996 245 = 41 644 111€, c’est-à-dire + 2,45%. Or, le document des orientations budgétaires indique une progression des dépenses de fonctionnement de 3,2% en 2010. Comment expliquez-vous ce hiatus (de 0,75 point) entre les deux taux ?
3. Les investissements ou déshabiller Pierre pour habiller Paul
Le document stipule : « pour maintenir un niveau raisonnable d’investissement… ». Je voudrais savoir ce que vous entendez, Monsieur l’Adjoint aux finances, par niveau raisonnable ? J’accepterai comme réponse un montant libellé en euro, en dollar, en roupie ou bien même en Birr.
La liste (le catalogue) des investissements me pose question. Comment ces investissements s’insèrent-ils dans une vision à long terme de notre cité ? D’ailleurs, on peut se demander si la municipalité a un projet à long terme pour Talence ? Il est vrai, comme le disait ironiquement Lord Keynes : « A long terme, nous serons tous morts». Oui, mais nos enfants et nos petits enfants seront à notre place, y avez-vous pensé ?
Enfin, j’ai particulièrement apprécié, dans votre prose, le passage sur l’autofinancement : « Cet autofinancement pourra être conforté par la cession d’une partie de notre patrimoine non affecté à un usage public ». Monsieur l’Adjoint aux finances, pouvez-vous nous citer des exemples d’éléments de notre patrimoine non affectés à un usage public et pouvant faire l’objet d’une cession à des acteurs privés, je suppose ?
Ne s’agit-il pas tout simplement de déshabiller Pierre pour habiller Paul ?
N’allez-vous pas léguer à nos enfants Talence en haillons ?